Figure de la mythologie grecque, la doula, qui signifie en grec ancien « femme esclave » au sens de « servante », a de tout temps existé. Mais la dénomination de « doula » a fait son apparition dans les années 1980, décennie où plusieurs études sur le sujet ont été conduites. Au Guatemala, des pédiatres ont placé dans la chambre de parturientes une femme qui n’était ni médecin ni de la famille. Les chercheurs ont observé que cette présence bienveillante, qui tenait la main et souriait, engendrait une diminution des interventions médicales et des taux de césariennes. Des études plus récentes, reprises par l’association Doulas de France, confirment les bienfaits de ces accompagnantes à la naissance : « - 50 % de césariennes, - 25 % de temps de travail, - 60 % de péridurales, - 30 % d’analgésiques, - 40 % de forceps ». Lorsque l’on aborde cette profession, une mise au point linguistique s’impose. Marianna Romanelli, qui exerce depuis 2018, insiste : les femmes ne sont pas des « patientes » Et le non-jugement est le maître-mot de ces femmes. Explorer toutes les pistes, ne pas diaboliser la péridurale, briser les idées reçues sur les maternités de niveau 3 : les doulas n’orientent jamais un choix, mais conseillent et proposent une palette d’alternatives tout en accueillant la parole de la [future] maman et de ceux qui l’entourent. « » explique Marianna. Incarnant une figure neutre, hors de toute histoire familiale, la doula n’a pas d’attentes, parfois de l’entourage proche. Valentina a été séparée à la naissance de son bébé, hospitalisé en réanimation car né prématurément : « [] » Pour Jane, qui a choisi d’être accompagnée pour sa troisième grossesse, avoir recours à une doula répondait au besoin de se confier à quelqu’un qui ne juge pas et ne se compare pas : « »
Doulas, les accompagnantes à la naissance
Nov 16, 2020
6 minutes
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