« Un zizi, une zézette, c’est mignon mais ça n’existe pas ! », commence la sexologue Jocelyne Robert. Elle déplore que ces mots soient des fourre-tout indéfinis. Est-ce le vagin, la vulve ou les deux ? Le pénis, les testicules, l’urètre, le gland ? « Souvent les adultes utilisent un mot pour décrire toutes les parties de ce corps », ajoute Lolita Rivé, une enseignante de CE1 qui a documenté ses cours d’éducation à la sexualité dans le podcast « C’est quoi l’amour, maîtresse ? » (Binge Audio). « Les enfants doivent savoir faire la différence entre anus, fesses, vagin pour pouvoir dire où ils ont mal mais aussi pour décrire une agression sexuelle », continue l’instit.
Nommer, c’est protéger
Les chiffres publiés par la CIIVISE (Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants) sont glaçants : 1 adulte sur 10 a été victime d’agression sexuelle ou des », estime-t-elle.