Ce n’est pas la première fois que j’écris dans MilK Magazine. Il y a un peu plus de deux ans, j’ai signé un papier intitulé « Theybies », ces enfants élevé·e·s ni fille ni garçon. À l’époque, j’étais enceinte et j’espérais, très égoïstement, qu’écrire cet article me donnerait des solutions pour que mon futur enfant grandisse libre des carcans du genre. En tant que journaliste spécialisée dans les questions de genre et d’identités LGBTQ+, je savais qu’offrir une poupée à un garçon ou lire des histoires de princesses courageuses à une fille ne suffit pas pour les protéger des stéréotypes de genre, pour leur donner l’espace leur permettant d’exprimer leur individualité et leur différence. Je voulais aller plus loin.
Après avoir découvert les « theybies », ces enfants anglophones aux prénoms et pronoms (« they ») non-genrés, je ne cessais d’y penser. En ne dévoilant le sexe de leurs enfants ni à leur