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La rage de vivre 24
La rage de vivre 24
La rage de vivre 24
Livre électronique247 pages3 heures

La rage de vivre 24

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À propos de ce livre électronique

À l’âge de huit ans, on m’a diagnostiqué un Trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité ; TDAH, pour les intimes. Qu’est-ce que ça fait dans la vie, un « déficitaire de l’attention » ? Eh bien, ça conteste l’autorité, c’est irritable, ça s’impatiente rapidement, ça parle tout le temps, ça coupe la parole, ça argumente, c’est incapable de tenir en place plus de cinq minutes, ça dérange les professeurs et les autres élèves en classe, ça se fait du souci pour n’importe quoi et ça échoue souvent à l’école. Bref, ça fait chier tout le monde. J’ai donc grandi avec une perception négative de moi-même. Pendant une bonne partie de ma vie, j’ai eu l’impression que tout ce que j’étais capable de faire, c’était me planter et déranger les gens autour de moi. J’en voulais à mes professeurs, à mes parents et à mes intervenants de n’avoir su me faire que des reproches, de m’avoir fait sentir coupable pour des comportements que je ne contrôlais pas. En vieillissant, un sentiment qui m’a toujours habité a commencé à prendre de l’ampleur. Ce sentiment, c’est la rage. La rage de vivre.
LangueFrançais
ÉditeurDe Mortagne
Date de sortie10 sept. 2014
ISBN9782896623471
La rage de vivre 24
Auteur

Emmanuel Lauzon

Né en 1981 et originaire de Saint-Bruno-de-Montarville, sur la Rive-Sud de Montréal, Emmanuel est un hyperactif passionné par le sport, les arts et la culture, la science, la psychologie, la politique, la sociologie et les voyages. Diplômé en animation et recherche culturelles à l’Université du Québec à Montréal, il a travaillé comme animateur et coordonnateur d’événements, intervenant socio-communautaire et animateur en participation citoyenne. Emmanuel se lance dans l’écriture en 2011 et, l’année suivante, il publie Pou-Ah! et Opération Sauve qui pou, ses deux premiers romans jeunesse. En 2014, son oeuvre La rage de vivre, publiée dans la populaire collection Tabou aux Éditions de Mortagne, connaît un grand succès. Quelques mois plus tard, il fait paraître TAGuée (toujours dans la même collection). Avec l’écriture et les Salons du livre, il n’arrive plus à concilier son emploi et sa passion pour l’écriture. En 2016, il décide donc de faire le grand saut et de se consacrer exclusivement à sa carrière d’auteur. Il multiplie les publications et ses participations à divers événements littéraires, en plus d’offrir des conférences un peu partout au Québec et au Nouveau-Brunswick. Il planche actuellement sur son premier roman pour adulte.

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    Aperçu du livre

    La rage de vivre 24 - Emmanuel Lauzon

    (Hatebreed)

    - 1 -

    Les « autres »

    Je déteste le secondaire. En fait, je déteste l’école en général. Je l’ai toujours détestée. Pour moi, c’est un lieu d’humiliation où je ne vis que des échecs. J’ai réussi de justesse à terminer mon primaire sans doubler d’année. Ce ne serait probablement pas le cas si je n’avais pas été suivi par une éducatrice spécialisée et un psychiatre, en plus d’être sous médication (eh oui, je suis un enfant Ritalin !). Mais j’ai réussi. Me voilà donc maintenant au beau milieu d’une mer d’ados que je ne connais pas, dans une ville que je ne connais pas. En plus de tout ça, je dois porter cet affreux uniforme. Puisque je n’ai jamais eu de bons résultats scolaires, mon père a pensé que m’envoyer dans un collège privé pourrait être une solution. Pour le moment, ça me fait surtout haïr encore plus l’école. Surtout que je dois me taper, matin et soir, les trente minutes d’autobus qui séparent Longueuil de Varennes.

    Longueuil ? ! Il y a deux écoles secondaires dans ma ville ; pourquoi fallait-il absolument que mes parents m’envoient à l’autre bout du monde ? !

    Il y a à peine un mois que l’année est commencée et j’ai l’impression que ça en fait huit. Le temps est long. Pour moi, rester assis à écouter quelqu’un parler pendant plus de cinq minutes relève de l’exploit. Au moins, j’en suis conscient. Je commence à connaître mes limites et mes faiblesses. Après seulement deux semaines dans cette école de merde, monsieur Tardif, mon professeur de mathématiques, m’a collé une étiquette : il m’a traité de « jeune énervé ». Il a dit ça tout bonnement devant la classe, juste parce que je tapais du pied par terre. Si au moins il avait été un peu original ! Je l’ai entendue des milliers de fois, celle-là. Bah… au point où j’en suis rendu, une étiquette de plus ou une de moins, qu’est-ce que ça peut bien changer ? Je suis habitué. De toute façon, je ne réussirai jamais à convaincre qui que ce soit que j’ai des qualités et des talents. Je n’y crois même pas moi-même.

    Tout ça pour dire que je déteste l’école… autant que je déteste les adultes.

    L’été dernier, je détestais surtout Stéphane, mon coach de soccer bedonnant. Imaginez : je suis le joueur qui compte le plus de buts, et il s’obstine à me punir en me laissant sur le banc parce que, selon lui, je n’ai pas l’esprit d’équipe. Il m’énerve avec ses « stratégies » stupides ! Il veut que j’exerce mes jeux de passes. Je veux bien, moi, sauf que si je veux passer le ballon aux autres joueurs, il faudrait d’abord qu’ils réussissent à me suivre dans mes échappées ! Une fois, Stéphane m’a même traité de « mangeur de ballon ». Impulsivement, je lui ai répliqué d’aller se faire enculer. C’est sorti tout seul. C’était peut-être un peu intense comme réaction, mais je ne tolère pas qu’on me manque de respect. Lorsque ça arrive, j’ai tendance à vouloir me venger… en double. Je ne voulais pas réellement lui dire ça, tout comme je ne méritais pas de me faire traiter de cette manière. Si je le pouvais, j’en ferais, des passes. Mais je me retrouve souvent seul devant le gardien, avec plusieurs occasions de marquer. Qu’est-ce que je devrais faire ? Attendre que les défenseurs de l’autre équipe viennent me rejoindre et m’enlèvent la chance de faire un but ? ! Fuck off ! ! ! Et ce n’est pas un manque d’esprit d’équipe, contrairement à ce que monsieur Bedaine prétend. Au contraire. Je suis plein de bonnes intentions. Ce que je veux, c’est procurer la victoire à mon équipe. Mais ça, personne ne le saisit.

    Peu importe ce que je dis, peu importe ce que je fais, la plupart des gens ne me comprennent pas. J’ai beau essayer d’expliquer mes idées, de faire valoir mes arguments, on dirait que c’est toujours perdu d’avance. Parfois, je me demande à quel moment exact de ma vie je suis devenu celui qui a toujours tort. Enfin… Avec le temps, j’ai fini par haïr tous ceux qui refusent de me comprendre.

    Alors je déteste beaucoup de gens. Surtout ceux qui ont de l’autorité. Et dans ce collège privé ultra strict et sévère, de l’autorité, il y en a plein ! Je ne sais vraiment pas à quoi mes parents ont pensé en m’inscrivant dans ce centre de détention. C’est sûrement un vrai paradis pour les élèves soumis qui ont l’air de marcher avec un bâton dans le cul, mais pour moi, cet endroit est étouffant. Ça me rend anxieux de penser que je risque d’y passer les cinq prochaines années de ma vie. Je dis « risque », parce que j’ai entendu dire que ça ne leur prenait pas grand-chose, ici, pour expulser un élève. Alors, comme il s’en est fallu de peu pour que je me fasse renvoyer de l’école primaire, j’ai l’impression que mes chances sont bonnes de ne pas terminer mon secondaire ici. Je ne peux pas vraiment dire que ça me dérange. Gabriel, mon meilleur ami, s’est inscrit à la polyvalente et ne rate jamais une occasion de me dire à quel point c’est « ben plus l’fun qu’au primaire ». Tant mieux pour lui, parce que pour moi, c’est tout le contraire. Même si j’essaie de passer inaperçu le plus possible, ma réputation me suit comme une ombre. On m’a diagnostiqué un trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité lorsque j’étais en troisième année. Depuis, je traîne les lettres TDAH comme un boulet attaché à ma cheville. Lors de chaque rentrée scolaire, je sens que mes nouveaux enseignants me surveillent, qu’ils m’accordent beaucoup plus d’attention qu’aux autres. C’est comme s’ils essayaient d’anticiper chacun de mes échecs et de mes attitudes arrogantes.

    J’ai réussi à me rendre jusqu’ici. Par contre, je ne suis pas tout à fait convaincu que ç’aurait été possible sans mes médicaments. Grâce à eux, j’ai pu arriver à me concentrer suffisamment pour écouter mes professeurs donner leurs cours, sans constamment déranger toute la classe. Je me souviendrai toute ma vie de la dernière chose que ma directrice du primaire m’a dite : « Félicitations, Vincent. Qui aurait cru que tu passerais toutes tes années sans redoubler ! » Je me rappellerai surtout la réaction de ma mère lorsque je lui ai rapporté ce qu’elle m’avait dit : « Pour qui elle se prend ? ! criait-elle à mon père. La meilleure chose qu’elle a trouvée à lui dire, c’est que personne ne croyait vraiment en lui tout ce temps-là ! Notre fils n’est pas un imbécile, Jean ! Je suis épuisée de me battre pour que le monde comprenne ça ! » Ma mère prenait ma défense, sauf que ses mots me blessaient plus qu’autre chose. Ça me fait toujours beaucoup de peine de me sentir comme un fardeau et de savoir que les gens n’ont pas confiance en moi, qu’ils ne croient pas que je puisse réussir.

    Je viens à peine de commencer le secondaire. Et j’ai déjà la ferme conviction que je n’ai pas ce qu’il faut pour le terminer.

    *       *

    *

    Fin novembre. Quelques semaines se sont écoulées depuis la rentrée scolaire et, à l’exception de mon accrochage avec monsieur Tardif, les choses ne se sont finalement pas aussi mal passées que je l’aurais cru. J’apprivoise mon groupe et j’apprends à connaître mes enseignants. Tant que je ne me sens pas jugé ou contrôlé par ceux-ci, je réussis à rester attentif et à ne pas les déranger pendant qu’ils donnent leur cours.

    Par contre, aujourd’hui, cet équilibre que je m’efforce de maintenir risque de basculer, je le sens. C’est à cause de madame Caron, mon enseignante de français : elle vient de nous demander de sortir papier et crayon pour une dictée surprise. Dès que je vis une situation dans laquelle je suis noté, dès que je sens que je dois me surpasser mentalement, mes idées s’embrouillent et je deviens anxieux. Déjà que j’ai de la difficulté à me concentrer lorsque rien ne me perturbe, cette pression de devoir faire aussi bien que les autres vient me troubler au point où je me désorganise complètement. C’est le psychiatre qui m’a suivi une bonne partie de mon primaire qui m’a appris l’expression « se désorganiser ». C’est comme ça qu’on nomme les moments durant lesquels je perds le contrôle de mes pensées ou de mes gestes. Ces périodes de confusion peuvent être de faible ou de grande intensité. Généralement, ça commence doucement… et ça peut parfois débouler très rapidement. Comme en ce moment. À cause de ma concentration déficiente et de mes difficultés en français, j’ai manqué les premiers mots que l’enseignante a dits et j’ai pris du retard dans l’exercice. À chaque mot que j’entends, je sens que je m’enfonce un peu plus. La peur d’échouer s’empare alors de moi et se transforme aussitôt en angoisse… qui se transforme à son tour en panique. Aucune chance que je réussisse ! Je suis bien trop stupide. L’agressivité monte en moi. Pourquoi suis-je le seul à avoir tant de mal à suivre ? Pourquoi ma professeure parle-t-elle si vite ? Ça ne sert à rien de lutter contre mon manque d’intelligence. Je n’y arriverai jamais.

    Et puis j’explose.

    – Fuck off, tabarnak ! crié-je en lançant mon crayon au bout de mes bras. Vous allez ben trop vite ! ! !

    Mon enseignante et les autres élèves de la classe sursautent. Certains d’entre eux me dévisagent.

    – Monsieur Lacombe, ce comportement est inacceptable ! Je vous demande de quitter cette classe tout de suite et d’aller au bureau du directeur ! Nous ne tolérons pas ce genre d’attitude dans cette école. Ici, les élèves doivent faire preuve de savoir-vivre !

    Mon rythme cardiaque continue d’accélérer. Me calmer. Je dois me calmer. Retenir cette profonde envie de répondre à ma professeure qu’elle peut bien aller se faire enculer par son chien. C’est toujours comme ça que ça se passe. Depuis un bon bout de temps, j’essaie d’apprendre à gérer mon impulsivité. Je réussis, parfois, à limiter les dégâts.

    – Ouais, et moi je n’accepte pas les profs qui parlent trop vite dans les dictées…

    – Et vous rouspétez, en pl…

    – C’est beau, je décâlisse ! ! !

    Je n’ai pas aidé ma cause, mais je sais que ç’aurait pu être pire. Je commence à me connaître. Ce genre de situation m’arrive tout le temps. J’aimerais être capable d’expliquer à madame Caron que je ne contrôle pas toujours mon comportement, que je vis avec une sorte de « maladie ». De toute façon, elle ne me comprendrait pas. Elle dirait probablement, comme tous les autres, que mon TDAH n’est pas une excuse.

    Le directeur m’accueille dans son bureau avec un air hésitant. Il semble soupçonner que je ne viens pas lui porter un cadeau de fête.

    – Je peux vous aider, monsieur… ?

    – Lacombe. Au prix que mes parents payent pour m’envoyer ici, vous pourriez au moins connaître mon nom !

    J’aimerais sincèrement m’être retenu de dire ça. Vraiment. Ma vie serait tellement plus simple si je réussissais à filtrer ce qui se passe dans ma tête et à garder pour moi les propos qui risquent de me valoir des ennuis. Le problème est justement là : dans ma tête. Il y a trop d’idées, trop d’agitation. Un vrai bordel !

    D’ailleurs, en ce moment, je devrais être en train d’écouter le directeur qui me fait la morale. Mais cette situation me fait revivre des émotions et je me perds rapidement dans mes pensées.

    *       *

    *

    Mon plus lointain souvenir remonte à l’âge de quatre ans. Je suis à la garderie et je fais une crise. Je pleure. Je m’accroche à tout ce que je peux. Je ne veux pas être ici. J’ai de la peine et j’ai peur. Pourquoi exactement ? Je n’en ai aucune idée. En fait, je le sais peut-être, mais je ne comprends pas vraiment. C’est confus dans ma tête : je m’ennuie de ma doudou, de ma mère et de mon ours brun en peluche, mais j’ai aussi très peur à l’idée de me retrouver dans cette pièce sombre où nous faisons des siestes l’après-midi. Rien d’anormal jusque-là. La plupart des enfants s’ennuient de leur mère et ont peur du noir. Sauf que moi, ce n’est pas de l’obscurité que j’ai peur. À cet âge, je ne suis pas en mesure de comprendre ce qui m’effraie tant (encore moins de l’exprimer avec des mots), mais je sais que ça ne se passe pas ici, dans ce local. Pas tout à fait, en tout cas…

    La berceuse qui joue dans la pièce pendant la sieste génère en moi d’intenses émotions. Beaucoup trop intenses. Comment, du haut de mes quatre années de vie, pourrais-je le dire à mon éducatrice et à mes parents ? Comment, avec ma compréhension du monde et mon vocabulaire limités, pourrais-je faire comprendre à un adulte que cette musique, je la vis, je la vois ? Chaque note évoque en moi une multitude d’images et de sentiments que je n’arrive pas à m’expliquer. J’ai quatre ans et l’air d’une berceuse m’émeut profondément. Que voulez-vous ? ! Je suis un hypersensible. Mais ça, je ne le sais pas encore. J’aimerais bien pouvoir donner un sens à ce qui se passe dans ma tête, sauf que je n’y comprends rien. Tout cela me dépasse. Dès que la mélodie commence, je suis comme emporté par une vague d’émotion que je ne contrôle pas et cela me terrorise. Comment voulez-vous que je dorme dans cet état ? ! Je suis apeuré et triste à la fois ! Alors je pleure et je crie. Je hurle toute la tristesse que cette harmonie me fait vivre, tandis que les « amis » de mon groupe ne semblent pas affectés le moins du monde. La seule chose qui les dérange, c’est moi.

    Je suis encore bien trop jeune pour que l’on se demande si quelque chose ne tourne pas rond dans ma tête. Je suis un enfant, après tout ; c’est normal que je pleure.

    *       *

    *

    Le seul autre souvenir plus ou moins concret que je garde du préscolaire remonte à un an plus tard. Je suis toujours aussi sensible à la musique, mais heureusement, à cinq ans, je fais maintenant partie des grands et la sieste de l’après-midi n’est plus obligatoire.

    Ce jour-là, la garderie a fait venir une troupe de théâtre pour nous offrir un spectacle. Je n’ai jamais vu ça, moi, du « thé hâte », mais juste à entendre le mot, je suis convaincu que ce sera vraiment ennuyant. Assis par terre à attendre que la pièce commence, je tape du pied nerveusement. Le temps est long. Très long. Pourquoi doit-on absolument rester plantés là à ne rien faire, alors que l’on pourrait être en train de jouer au parc ? Impossible que ça puisse être intéressant, ce « thé hâte » : il faut rester assis !

    Arrive finalement un étrange personnage vêtu d’une chemise orange. Il parle avec une grosse voix et il a l’air piteux. Je pense au parc, à sa glissoire et à ses balançoires. Ce serait tellement plus amusant que de rester ici à ne pas bouger !

    – Bonjour les amis ! Vous allez bien ? Hier, bla bla bla, alors je suis TRISTE. C’est bla bla bla, bla bla bla bla chicané avec ma petite SŒUR. Si bla bla, bla bla bla !

    Je ne suis pas certain d’avoir bien compris ce qu’il a dit. Il est triste… et s’est chicané avec sa petite sœur. Ou quelque chose comme ça. Je ne sais pas trop pourquoi j’ai retenu ces mots plus que les autres. Tout ce que je sais, c’est qu’ils viennent d’évoquer une image dans ma tête. Non, pas une image ; une série d’images. Je les imagine, sa sœur et lui, en train de se chicaner parce qu’elle lui a volé ses biscuits. Bon, il y a pire comme raison de se chamailler… mais

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