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Chroniques par petits bouts…: … décousus
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Chroniques par petits bouts…: … décousus
Livre électronique113 pages1 heure

Chroniques par petits bouts…: … décousus

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À propos de ce livre électronique

Chroniques par petits bouts… décousus parle de tout, triture la syntaxe, maltraite le vocabulaire, s’amuse des choses sérieuses, pleure lorsqu’il faudrait rire et rit quand il pleut, quand il peut. On y discute de politique, de médecine, d’amour et de tout ce qui fait ou défait l’homme ou la femme. On s’y perd dans des digressions et des parenthèses qui ne se referment jamais mais on s’y retrouve toujours.


À PROPOS DE L'AUTEUR


Jean-Louis Grelier écrit depuis qu’il a quinze ans. Il est auteur d’une centaine de chansons, trois albums solos et un autre avec un groupe d’amis sur les fables de La Fontaine, trois pièces de théâtre, un spectacle pour enfants. Il fait quelques premières parties telles que Graeme Allwright, Lenny Escudero. Il rassemble certains de ses textes dans ses chroniques par petits bouts.
LangueFrançais
Date de sortie5 août 2022
ISBN9791037766298
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    Aperçu du livre

    Chroniques par petits bouts… - Jean-Louis Grelier

    Préface

    Cet homme-là presque depuis toujours – du moins depuis qu’il parle et écrit – aime jongler avec les mots.

    Il les lance dans l’espace et sur la feuille en jubilant (ses bonheurs autant que ses coups de colère) avec un style à la musique littéraire bien à lui ; il part du fond de ce qu’il est – comme tout vrai créateur – pour toucher tout un chacun par la magie de son écriture.

    Les textes de Jean-Louis Grelier trouvent donc sans difficulté le chemin de notre esprit et aussi celui de notre cœur.

    Prenons-les comme des cadeaux et faisons-en bon usage.

    Odile Hervé-Bazin

    (Odile Hervé-Bazin était la dernière épouse de l’écrivain. Elle fut la mienne de 2011 à sa mort en 2017. Elle a écrit ce texte pour une présentation de mon dernier album « Partir à seize heures » en 2011) nous nous sommes mariés le 21 juin 2011 à Saint-Mathurin-sur-Loire et si mon nom n’apparaît nulle part dans sa biographie, c’est qu’il est beaucoup moins prestigieux que celui de l’écrivain susnommé.

    JL Grelier

    Présentation

    Il ne s’agit pas d’une saga médiévale avec toute sa série de méchants dragons retenant des gourdes de princesses prisonnières dans des châteaux qui n’existent plus. Il n’y a pas non plus de blondinets débiles se prenant pour des princes et qui parcourent le monde dans le seul but de niqu sauver la belle (soi-disant).

    Non…/…

    C’est juste une suite d’histoires qui n’ont aucune suite, aucun sens, aucune prétention, une suite sans histoire. C’est un peu un travail de colibri et ça n’est pas très gros un colibri, ça prend son bain dans un bouchon de bouteille plastique (ça n’est pas ce qui manque en ce moment, le plastique). D’ailleurs, depuis quelque temps, il ne prend plus de bain, trop de gaspillage !

    Il ne voudrait pas ressembler à ces Occidentaux qui font leurs besoins dans l’eau potable (ils ont tellement d’eau potable et tellement de besoins, les pauvres !).

    Le petit colibri pense à tout ça. Ça n’est pas très gros un cerveau de colibri. Ça doit tenir, sans être trop serré, dans l’intérieur d’une noisette (une toute petite noisette même) mais ça réfléchit mieux et peut être plus loin que certains qui ont le cerveau comme un melon (si vous voyez ce que je veux dire).

    La maison brûle, il faut prendre le problème au sérieux, le petit colibri pose sa goutte, les canadairs n’ont que des gouttes un peu plus grosses, c’est tout ! Quand on les lâche, il est trop tard, mais si tu pleures sur une allumette…

    Voilà, c’est ça : je pleure sur des allumettes.

    Que fait la terre ?

    À force de remettre à demain les urgences

    On finit par penser qu’on ne mourra jamais,

    On oublie les projets, la vie, ses exigences

    Et puis tous les amis avec qui l’on ramait

    Et pendant ce temps-là que fait la Terre ? Elle tourne

    Gentiment autour du soleil,

    Sans se préoccuper des données qu’on enfourne

    Dans les replis des logiciels,

    Sans se soucier des fourmis qui s’ébattent

    Autour de la goutte de miel,

    Sans même voir les enfants qui se battent

    Pour demain, juste un bout de ciel.

    À force de crier au loup, au feu, aux armes

    On s’abîme le cœur dans des marches où l’on crève !

    On s’agite, on se vend et dans tout ce vacarme

    On étouffe l’enfance et la vie dont on rêve.

    Et pendant ce temps-là que fait la Terre ? Elle tourne

    Gentiment autour du soleil,

    Sans se préoccuper des données qu’on enfourne

    Dans les replis des logiciels,

    Sans se soucier des fourmis qui s’ébattent

    Autour de la goutte de miel,

    Sans même voir les enfants qui se battent

    Pour demain, juste un bout de ciel.

    À force d’accrocher des fleurs aux boutonnières

    Je sais qu’un jour viendra où nous prendrons le temps

    Sans haine, sans orgueil, de trouver la manière

    Et de vivre l’amour, rire aux yeux, cœurs battants

    Et que fera la Terre, alors ? Elle tournera

    Gentiment autour du soleil

    Et peut-être qu’enfin l’on se reconnaîtra

    Loin de ces foutus logiciels.

    On oubliera les fourmis qui se battent

    Autour de la goutte de miel,

    En souriant des enfants qui s’ébattent

    Parce qu’ils ont trouvé le ciel.

    Octave

    La micronouvelle est une histoire qui ne doit pas comporter plus de mille signes (on dit parfois sec (signes espaces compris)). Moi, j’écris des trucs entre trois cents et vingt mille mots (entre une et cinquante pages) et ça n’a pas de définition particulière, alors appelez ça comme vous voulez et si vous ne voulez pas, vous n’êtes même pas obligé.es de les lire.

    Non mais !

    Aujourd’hui pas un mot, pas une ligne et pas la moindre envie de faire. À regarder trop en arrière dans l’intérieur de ses terres intimes, on finit par s’agglutiner. C’est fatigant toutes ces secousses !

    S’il compte bien, il lui reste cinq ans, au maximum, et ça le désespère… C’est vrai que cette histoire est désespérante et qu’elle ne mérite même pas deux pages.

    Il s’appelle Octave. Le jour de son quatre-vingt-cinquième anniversaire, il a dit qu’il était dans sa quatre-vingt-sixième année, un besoin de s’alourdir l’expérience dans cet incertain pari sur la longévité que font les prisonniers oubliés en additionnant les jours.

    Octave frise sa quatre-vingt-sixième année. On frise ce qu’on peut, dit-il en se passant la main sur ce qu’on appelle à tort un cuir chevelu. De cheveux, point, plus, souvenirs ! Mais ça n’est pas ça qui le désespère.

    « J’ai fait ma vie, j’ai bien vécu, j’ai cramé ce que je pouvais de poumons et de neurones, j’en ai tiré tout le plaisir qui s’y cachait, mais… »

    Et c’est ce « mais » qui pèse, qui ronge, qui…

    Et dont nous n’avons pas le temps de parler ni la place pour l’écrire (1 000 sec, vous pensez !).

    Octave habite un petit village sans importance, dans une région comme les autres, une maison quelconque. La vie s’éparpille, la raison s’éparpille et l’on a beau planter dans le sol meuble de ses nostalgies les restes d’une famille qui s’effrite, la mémoire est borgne… Et le petit bout de lorgnette où l’on applique l’œil mort ne fait pas la différence…

    Il n’y a pas de différence…

    Pas de différence entre l’inévitable et…

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