Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Vie posthume: De la vie à la mort, et vice versa
Vie posthume: De la vie à la mort, et vice versa
Vie posthume: De la vie à la mort, et vice versa
Livre électronique55 pages45 minutes

Vie posthume: De la vie à la mort, et vice versa

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Cet écrit anticipe l’avenir d’une vie après la mort, la mienne, avec la pensée d’un temps posthume, dans les dernières volontés d’un personnage, autre moi-même, et quelques récits, trois contes et trois nouvelles, qui ouvrent des questions et des espaces à méditer. Je formule ainsi ce qui devra suivre mes derniers instants.
LangueFrançais
Date de sortie26 oct. 2018
ISBN9782312063294
Vie posthume: De la vie à la mort, et vice versa

En savoir plus sur Didier Straitur

Auteurs associés

Lié à Vie posthume

Livres électroniques liés

Fiction générale pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Vie posthume

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Vie posthume - Didier Straitur

    cover.jpg

    Vie posthume

    Didier Straitur

    Vie posthume

    De la vie à la mort, et vice versa

    LES ÉDITIONS DU NET

    126, rue du Landy 93400 St Ouen

    © Les Éditions du Net, 2018

    ISBN : 978-2-312-06329-4

     « Car, penser la mort, c’est penser la vie. »

    François Cheng

    Avant-propos

    Cet écrit anticipe l’avenir d’une vie après la mort, la mienne, avec la pensée d’un temps posthume, dans les dernières volontés d’un personnage, autre moi-même, et quelques récits, trois contes et trois nouvelles, qui ouvrent des questions et des espaces à méditer. Je formule ainsi ce qui devra suivre mes derniers instants.

    Sans doute ce moment terminal est-il l’effacement simple de l’individu que je suis dans un corps en fin de course, et la dissolution d’une pensée de vie particulière, parmi toutes les autres. Mais effacement en pleine conscience.

    Plus encore, c’est un passage hors des limites sensibles du présent vers un ailleurs posthume, imaginaire, et intime en chacun, à construire au gré des jours précédents. La mort prend son sens dans la vie particulière qui précède.

    Cette pensée préside à l’écriture des récits de ce recueil : trois contes qui dessinent des images merveilleuses de cette vie posthume, et trois nouvelles qui posent des jalons pour le passage de la mort, non pas la mienne seulement, mais celle de chacun dans ce dépassement, peut-être vers une renaissance anonyme, qui sait ?

    L’imaginaire permet en effet de franchir les limites sensibles et sociales du réel, y compris en cette occasion finale, et d’ouvrir des champs libres de tout dogme religieux ou idéologique. À chacun d’imaginer le sien dans la liberté et la clairvoyance de sa conscience !

    Ces lignes enrichies par l’imagination laissent ainsi les traces à suivre pour accompagner ma vie posthume dans la pensée des autres, comme un choix vital à garder intact.

    Autour d’une église

    Un jour de fin septembre, au-delà de mes soixante-dix ans, je me rends à la cérémonie des obsèques d’un ami, perdu de vue depuis longtemps dans le passé. Mais des images précises sont restées dans ma mémoire. Et en recevant ce faire-part de décès, ces images ont refait surface.

    Un peu étonné d’être un destinataire de cette annonce, j’ai appelé par téléphone la personne mentionnée au dos du faire-part. C’est une femme, la sœur de mon ami, qui m’a répondu : elle avait retrouvé un carnet d’adresses de son frère, et procédé à un envoi systématique à la plupart des noms inscrits. Je l’ai remerciée en envisageant de me rendre à l’église mentionnée pour les obsèques.

    Depuis plusieurs années, j’ai vu disparaître autour de moi des proches de famille, des collègues de travail, des amis de rencontre. Leurs disparitions ont entamé une série de questions sans réponse.

    Au fond de l’église pleine de monde, au centre d’une petite ville peu familière pour moi, je partage un recueillement général, la montée du cercueil dans la travée centrale, les couleurs vives des fleurs déposées tout autour de l’autel, et les notes de l’orgue s’égrenant au rythme d’une partita de Bach.

    Un diacre prononce des paroles de consolation, destinées à apaiser la tristesse de cette disparition soudaine. Plusieurs membres de la famille passent aussi devant le micro pour évoquer la mémoire du défunt. Je ne reconnais pas beaucoup le jeune homme connu dans le passé de nos études communes. Nos choix voulus ou improvisés ont séparé nos chemins assez tôt.

    Comme les autres assistants de la cérémonie, je manifeste ma reconnaissance de ce passé lointain en venant devant le cercueil faire le geste d’un signe amical, en posant la main sur le bois. Mais la présence du corps invisible dans ces planches me met mal à l’aise.

    En fait, c’est la question de l’absence qui envahit mon esprit. La vie de cet ami

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1