Lyon (Rhône), le 5 septembre
Issue d’une famille nombreuse, elle est élevée dans un milieu où la foi est omniprésente. “Enfant, j’avais en moi une voix, sans doute dictée par le désir de ma mère, qui me disait que je serai religieuse”, confie celle qui a désormais 71 ans, dans son livre: Ado, la jeune fille année, une retraite spirituelle change le cours de sa vie. “La petite voix intérieure, devenue injonction morale, me reprochait de faire médecine et de ne pas entrer au couvent. Lassée d’être culpabilisée, j’ai décidé de lui obéir.” En 1978, après trois ans de noviciat, elle devient officiellement sœur, sous le nom de Marie Pia. “La première année, je pleurais tous les jours. La supérieure exerçait une telle emprise qu’elle ne me laissait pas me poser les bonnes questions.” Catherine va pourtant passer des décennies dans sa vie religieuse, où les journées se suivent et se ressemblent. “J’étais sur des rails, dans le déni de ma souffrance et dans la croyance que, plus on se sacrifie, plus on sauve d’âmes.”