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Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale
Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale
Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale
Livre électronique381 pages2 heures

Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale

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À propos de ce livre électronique

Chroniques historiques de la bataille des Ardennes

Dans ce troisième tome, le commandant Castor retrace les événements du 3 au 23 janvier 1945. Les averses de neige tombent sans arrêt dans une bise glaciale, les hommes sont partout confrontés au dur hiver ardennais. La contre-attaque de Montgomery démarre de la région de Hotton vers Houffalize, où est prévue la jonction avec l’armée de Patton. Fin janvier, c’est le temps de la retraite pour les soldats allemands. A l’heure du bilan, alors qu’on dénombre les blessés, les disparus et les morts, une question se pose : le plan d’Hitler était-il réalisable?

L'auteur nous livre dans cet ouvrage de référence, un travail richement documenté sur l'histoire militaire belge de la Seconde Guerre mondiale.

A PROPOS DE L'AUTEUR 

Henri Castor fut officier de renseignements de l'armée belge à la fin des années 1940 et au début des années 1950. Sa carrière militaire l'amène à devenir en 1991 attaché du cabinet du Ministère de la Défense nationale. Henri Castor a un intérêt prononcé pour la Seconde Guerre mondiale, et en particulier pour la bataille des Ardennes.
LangueFrançais
ÉditeurWeyrich
Date de sortie29 juil. 2014
ISBN9782511017395
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    Aperçu du livre

    Le G.I Face à la 5e armée Panzer - Henri Castor

    Rappel des deux dernières journées du Tome II

    1er janvier

    Des bourrasques de neige et un froid sec et glacial s’installent sur l’Ardenne. Le 1er janvier, Hitler déclenche l’opération Bodenplatte. Mille avions attaquent les aérodromes alliés. Trois cents appareils allemands sont abattus et deux cent quatorze pilotes sont perdus. Les Alliés ont perdu cent cinquante-six avions.

    À l’ouest de Bastogne, la 87e division d’infanterie américaine tente de couper la route Saint-Hubert – Bastogne au nord de Jenneville et de Remagne.

    La 11e division blindée libère Pinsamont, Rechrival et Chenogne et gagne lentement la grand-route de Marche. Au sud de Bastogne, la 6e division blindée s’emploie à conquérir Bizory et Mageret tandis que la 35e division d’infanterie est toujours engagée dans les combats de Luttrebois, Villers-la-Bonne-Eau et Harlange.

    La 26e division d’infanterie continue à attaquer en direction du carrefour Schuman.

    2 janvier

    La neige est de plus en plus épaisse et le froid de plus en plus vif.

    À Bastogne, la 101e Airborne est impliquée dans l’offensive du IIIe corps vers Houffalize. Elle a pour mission de nettoyer le bois Jacques entre Foy et Oubourcy.

    À l’ouest de Bastogne, la 87e division d’infanterie continue son combat pour la possession de la route Saint-Hubert – Bastogne.

    La 11e division blindée franchit la route de Marche.

    La 9e division blindée, qui éprouvait de grosses difficultés à progresser vers les bois Fragotte et le parc Visart, s’empare de Senonchamps.

    Au sud de Bastogne, la 6e division blindée est engagée dans de violents combats à Neffe, Mageret, Arloncourt, Michamps et Wardin.

    Les 35e et 36e divisions d’infanterie sont toujours contenues sur leurs positions.

    Les unités alliées se mettent en place pour l’offensive du 3 janvier.

    Les S.A.S. belges sous les ordres du capitaine Blondeel entrent en action dans la région de Bure.

    Journée du mercredi 3 janvier

    Les conditions climatiques sont épouvantables. Les averses de neige tombent sans arrêt dans une bise glaciale. À certains endroits, l’épaisseur de neige atteint cinquante centimètres. À 8 h 30, la Ire armée du général Hodges attaque vers le sud entre l’Ourthe et la grand-route de Liège en vue d’opérer la jonction avec les troupes de Patton qui se dirigent de Bastogne vers Houffalize afin d’enfermer les unités allemandes dans la poche du saillant.

    Les Britanniques fixent les troupes allemandes sur leurs positions entre l’Ourthe et Saint-Hubert.

    À l’ouest de Bastogne, la 87e division d’infanterie tente de s’emparer de Pironpré sur la route Saint-Hubert – Bastogne. La 11e division blindée est relevée par la 17e division aéroportée.

    À l’est de Bastogne, la 9e SS Panzer est arrivée pendant la nuit et va foncer sur le 502e régiment parachutiste dans la région de Champs, Longchamps et Monaville. Le 501e régiment est toujours occupé à nettoyer le bois Jacques.

    La 6e division blindée livre de violents combats à la 12e SS Panzer à Oubourcy, Michamps et Arloncourt.

    Au sud de Bastogne, la 35e division d’infanterie est toujours arrêtée à Lutrebois et Villers-la-Bonne-Eau.

    Front nord

    À l’est de l’Ourthe

    La progression du VIIe corps de la Ire armée, en vue de rejoindre la IIIe armée à Houffalize, va durer treize jours et se traduira par une série d’attaques frontales avec peu ou pas d’espace de manœuvre dans un terrain accidenté, fortement boisé, dans des conditions atmosphériques abominables : fortes averses de neige, glace, brouillard et un ciel très couvert excluant l’appui aérien.

    Le 1er janvier, le VIIe corps a reçu l’ordre de se déplacer vers une nouvelle zone de rassemblement dans le voisinage de Hotton et Grandménil. Le mouvement commence très tôt le 2 janvier mais, vu l’état des routes et les conditions météorologiques, les derniers éléments ne seront rassemblés dans la nouvelle zone que tard dans la journée du 3 alors que l’attaque est lancée à 8 h 30 du matin. Dès le début, de nouvelles difficultés se présentent. Les premiers véhicules tassent la neige épaisse sur les routes qui deviennent rapidement très glissantes. Ce sont les tanks et les chasseurs de chars (équipés avec des chenilles en acier) qui en sont spécialement affectés. Ils se mettent en travers de la route, ralentissant la progression. Certains glissent vers le fossé et doivent attendre qu’un dépanneur vienne les tirer de là. Dans leur dérapage, ils brisent et emmêlent les lignes téléphoniques déjà posées. Ils accrochent parfois l’un ou l’autre fantassin. On comprend rapidement la nécessité de remplacer les chenilles en acier par d’autres caoutchoutées. On procède en retirant deux ou trois tanks du combat, on remplace leurs chenilles puis on les renvoie dans leur unité.

    Une autre difficulté réside dans les champs de mines : celles qui ont été placées par les Américains lors de leur repli (et qui, par manque de temps, n’ont pas été portées sur un rapport de situation) et surtout les mines allemandes en plastique, indétectables sous l’épaisse couche de neige et de glace. C’est dans ces circonstances que l’attaque est lancée le 3 janvier au matin.

    À 8 h 30 exactement, la Ire armée du général Hodges attaque vers le sud sur un front de quarante kilomètres.

    Le VIIe corps d’armée du général Collins mène l’attaque avec la 2e division blindée (général Harmon) accompagnée des fantassins du 335e régiment d’infanterie de la 84e division d’infanterie (général Bolling). Il ouvre la marche depuis l’Ourthe jusqu’à la route Liège – Houffalize tandis que la 3e division blindée (général Rose), appuyée par le 380e régiment d’infanterie de la 83e division d’infanterie, suit parallèlement à l’est en direction de Houffalize.

    Derrière elles, s’alignent les régiments des 84e, 75e et 83e divisions d’infanterie pour nettoyer et consolider le terrain conquis.

    Vu les difficultés rencontrées par les véhicules, l’infanterie qui progresse à son rythme va, bien souvent, se retrouver seule, sans l’appui de ses chars dont les canons sont à même de réduire les nids de mitrailleuses ennemies.

    La nuit, la température descend jusqu’à -18 °. L’huile gèle dans les engrenages et les roulements à billes, bloquant tourelles et canons. Voilà les conditions dans lesquelles les troupes doivent avancer.

    L’attaque sur un front aussi large surprend les Allemands. Les deux divisions se sont organisées en groupements blindés, les Sherman du capitaine Burt du 66e régiment blindé de la 2e blindée et les fantassins du 1er bataillon du 335e régiment de la 84e division formant le groupe de combat du lieutenant-colonel Stone, qui doit s’emparer de La Roche en passant par Mélines, Trinal, Beffe et Marcouray.

    Au lever du jour, les artilleurs américains se déchaînent sur les maisons dévastées de Trinal tandis qu’une colonne de Sherman du capitaine Burt quitte Ny avec les fantassins du 1er bataillon du 335e régiment d’infanterie. Elle traverse le fameux carrefour des Quatre-Bras et s’engage dans l’étroite et difficile descente vers Mélines.

    Il est aux environs de 8 h lorsqu’une terrible explosion se produit. C’est un char qui a glissé dans le fossé où il a explosé, provoquant instantanément son incendie. Les quatre hommes d’équipage sont carbonisés et le commandant, le lieutenant Connealy, est éjecté, tué, de l’autre côté du chemin. Tous les fantassins juchés sur le Sherman ou à proximité sont tués ou grièvement blessés.

    Ce malheur est dû à l’imprudence ou à l’erreur de certains. En effet, quelques jours auparavant, les pionniers de la 75e division d’infanterie avaient établi un barrage de mines antichars à cet endroit. La nuit précédant l’attaque, ils furent chargés d’enlever les mines et les mirent en tas dans le fossé sur le bas-côté du chemin où le Sherman glissa.

    On comprend la terrible confusion dans les rangs américains, mais les hommes se ressaisissent rapidement et reprennent leur marche vers l’avant.

    À l’approche de Mélines, les tirs d’artillerie cessent et sont remplacés par ceux des Sherman qui détruisent tout ce qui leur parait suspect. Sous cette protection, les GI’s progressent dans la neige épaisse et atteignent les premières maisons. Les Allemands se défendent avec acharnement mais ils sont repoussés jusqu’aux dernières maisons du village. De là, ceux qui ont échappé aux tirs s’enfuient par les couverts boisés à droite de la route allant à Beffe. Le nettoyage de Trinal et des bois est entièrement terminé pendant la journée.

    Partout, de nombreux cadavres tombés dans d’atroces positions, des corps déchiquetés, mutilés. Des dizaines d’animaux sont éparpillés autour du village.

    L’artillerie américaine qui, depuis quelques jours, a arrosé le village, a effectué son œuvre destructrice. Trinal ayant été conquis, la progression du groupe de combat Stone continue vers Beffe. À mi-parcours, les hommes sont soumis à un puissant tir de mortiers et de mitrailleuses venant d’une des crêtes dominant le village. C’est l’assaut pour prendre la colline et les Allemands s’enfuient. Ils sont pris à partie par les Sherman et nombre d’entre eux tombent avant de rejoindre le village. C’est à ce moment que les tirs allemands redoublent d’intensité. Il faut creuser au plus vite des trous individuels et occuper les quelques tranchées allemandes. Les bombes de mortiers font de gros dégâts parmi les GI’s. Les Panzer et canons antichars allemands mettent en feu sept Sherman. Bloqués devant Beffe dans un froid terrible, les hommes vont passer la nuit.

    Le haut de Magoster est en feu. Le combat pour la possession du village a été des plus violents, comme il en sera pour la reconquête de chaque village où les Allemands opposent une résistance acharnée. Partout les pertes seront lourdes. À Magoster, la 5e compagnie du 4e régiment SS Panzergrenadier (commandée par le lieutenant Vilzmann) va livrer un combat de maison à maison avec grenades à main et Panzerfaust. Bien dissimulés à l’abri des maisons, des murs et de tous les recoins possibles, les grenadiers tirent au coup par coup sur chaque GI qui se présente. Mais les Sherman progressent dans la grand-rue et tirent dans les maisons avec des obus antichars et explosifs.

    Vilzmann, apprenant qu’il n’y a plus de munitions, fait brûler cartes et documents importants. Il transmet un dernier message à son bataillon : « Munitions épuisées, impossibilité de tenir. » Puis, il fait détruire le poste radio.

    Sur ces entrefaites, les Américains se sont glissés dans la maison qu’il occupe. Vilzman s’en échappe par l’arrière et se retrouve avec une quinzaine d’hommes. À toutes jambes, à travers barbelés et haies, les Allemands s’enfuient vers le fond de la vallée et les bois.

    Par la route de Magoster, les Américains tentent alors de prendre Devantave mais sont repoussés. À 15 h, une seconde tentative échoue également. Pour faire face à ces premiers combats, la 2e SS Panzer a reçu un bataillon du 156e régiment de Panzergrenadiers de la 116e Panzer qui se trouve à l’ouest de l’Ourthe. À l’aile gauche, plus à l’est, les Américains occupent Oster au sud-est de Manhay. À l’est de la grand-route de Liège, la 3e blindée (qui a été fortement gênée par des champs de mines) a pris les villages de Bra et Floret sur la route menant à Stavelot et a poussé un élément jusqu’à Malempré au sud-est de Manhay.

    En ce premier jour, l’attaque de la Ire armée lui a permis de progresser de quelques kilomètres seulement. De leur côté, le 30e Corps britannique et la 6e division aéroportée sont restés sur leurs positions. Il semble que Montgomery, tenant compte des conditions climatiques exécrables auxquelles est confrontée la Ire armée américaine, n’ait pas voulu brusquer le repli des unités allemandes qui auraient pu s’échapper de la poche du saillant avant que les pinces des 1re et IIIe armées américaines ne se referment vers Houffalize. En ce moment, il fixe les unités allemandes sur leurs positions dans la région allant de l’Ourthe à Saint-Hubert.

    La Panzer Lehr, les 2e et 9e Panzer tiennent toujours la ligne Saint-Hubert, sud de Rochefort, Jemelle, On et le sud de Marche mais Hamerenne est repris aux Allemands.

    Les Américains continuent à bombarder Saint-Hubert.

    Une centaine d’habitants se sont réfugiés dans les sous-sols de l’hôtel de ville et cent cinquante autres se sont installés auprès des deux cent cinquante élèves de l’école de bienfaisance.

    Front sud

    Ouest de Bastogne

    Devant la 87e division d’infanterie, une contre-attaque allemande reprend Bonnerue et fait quatre-vingts prisonniers. Pironpré reste le point fort de la résistance allemande qui bloque la route Saint-Hubert/Bastogne. En vue de s’en emparer, le 347e régiment d’infanterie va commencer le nettoyage des bois autour du village en vue de l’isoler.

    Les Allemands sont obligés de puiser dans leurs maigres réserves. Les grenadiers vont se battre dans les bois aux alentours où des combats sanglants s’engagent. Ils n’ont pas préparé de positions défensives sur leurs flancs. Ils sont allongés dans la neige sur le sol glacé, ne bénéficiant d’aucune protection contre les tirs d’artillerie et ils n’osent plus sortir des bois de crainte d’être

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