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Pourquoi l’URSS occupe-t-elle le Xinjiang en 1934?
Hugo Ginès, Pérignat-lès-Sarliève (63)
Après l’installation des Russes, au XIXe siècle en Asie centrale (« Turkestan » russe), le Xinjiang (ou Sinkiang), aujourd’hui province chinoise autonome des Ouïgours, devient l’enjeu de rivalités avec la Chine, d’autant plus que les populations sont, des deux côtés de la frontière, constituées de Turco-Mongols musulmans. Le pouvoir soviétique augmente sa présence, économique et politique, au Xinjiang en désenclavant le Turkestan russe voisin via une branche du Transsibérien, le Turksib. En 1932, le Xinjiang sombre dans une anarchie totale, plusieurs guerres s’entrecroisant entre représentant chinois, Chinois musulmans (Dounganes), musulmans turcs et Russes blancs. L’érection sur une partie de la province d’une république islamique et pan-turque fait bientôt craindre à Moscou une contagion en direction du Turkestan soviétique. Que ses leaders nouent des contacts avec Berlin et Tokyo renforce cette inquiétude. En décembre 1933, les Soviétiques s’allient à Sheng Shicai, un général dont l’autorité a été plus ou moins reconnue par Tchang Kaï-chek et qui combat la république islamique (ci-contre, le chef ouïgour Hoja Niyaz). C’est sous son égide que les Soviétiques s’installent dans le Xinjiang par milliers, conseillers militaires et économistes, instituteurs et, finalement, en 1937, une unité motorisée de 5 000 hommes: la présence soviétique ressemble alors de plus en plus à une occupation. J. L.
NAPOLÉON A-T-IL VRAIMENT POUSSÉ GAZÉE DANS LES SOUTES D’UN NAVIRE?