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Le Saint-Empire romain germanique accepte-t-il de signer le traité de Campo-Formio du fait des victoires de Bonaparte en Italie, ou de celle de Moreau en Allemagne ? Felipe Wilenmann, Santiago, Chili
Ce sont les victoires de Bonaparte en Italie et la marche de son armée en direction de Vienne qui sont déterminantes. Les initiatives diplomatiques personnelles de Bonaparte feront le reste, en outrepassant parfois les consignes du Directoire. La chronologie des événements est capitale pour s’en assurer. Bonaparte et son armée parviennent à Klagenfurt, capitale de la Carinthie, le 30 mars 1797. Conscient du caractère aventureux de sa marche sur Vienne et de la précarité de sa ligne de communication, il écrit dès le 31 mars à l’archiduc Charles pour solliciter l’arrêt des hostilités. Les Autrichiens, qui ont perçu la menace sur leur capitale, sont prêts à l’écouter. Un armistice est conclu le 7 avril, alors que Bonaparte a repris son avance jusqu’à Judenburg. Les préliminaires de paix sont signés le 19 avril à Leoben. Bonaparte, pas plus que ses interlocuteurs, n’a alors reçu de dépêche d’Allemagne lui permettant de prévoir que Moreau franchirait le Rhin le lendemain. Il n’en est informé que le 30 avril, après que Moreau a remporté une victoire difficile à Diersheim, les 20 et 21 avril. Le traité de Campo-Formio , signé