Le musée de Bayeux acquiert une précieuse réplique de la tapisserie
Quel rapport entre les Rolling Stones et la reine Mathilde? Charlie Watts, bien sûr. Amateur d’objets anciens, le défunt batteur avait acquis un des six fac-similés grandeur nature réalisés en 1874 grâce à la première campagne de photographie de la tapisserie, bizarrement organisée à Londres: en 1872, le South Kensington Museum (l’actuel Victoria & Albert Museum) l’avait négociée avec la France en échange d’un fragment de l’original volé par un Britannique. Informé de la vente aux enchères de la pièce rare en septembre 2023, le musée de Bayeux a eu la chance (et la surprise) de l’acquérir pour la modique somme de 18700 euros. Colorée à l’aquarelle et montée sur deux supports de chêne de 1,4 m, la réplique sera un des clous des nouvelles installations qui vont ouvrir à Bayeux au printemps 2027. Son intérêt est cependant plus historique que scientifique, souligne le musée: même si l’œuvre reproduit la tapisserie dans son état du xixe siècle, donc avant certaines dégradations, les restaurateurs vont plutôt se référer aux plaques photographiques de 1872, que le Victoria & Albert est en train de nettoyer avant de les numériser.
CETTE CLOCHE APPARTENAIT AU PREMIER DESTROYER AMÉRICAIN JAMAIS PERDU AU COMBAT
Remontée des profondeurs de l’Atlantique, destroyer coulé le 6 décembre 1917 au large des îles Scilly par l’U-53 du célèbre Hans Rose. Crédité d’avoir sauvé des eaux 374 rescapés de torpillages, le avait attiré l’attention de l’as allemand en tirant au canon lors d’un exercice. Touché d’une unique torpille, il a sombré en huit minutes avec 64 de ses matelots, gagnant ainsi le titre discutable de premier destroyer de l’US Navy perdu au combat. L’expédition organisée en janvier a par ailleurs servi à cartographier l’épave, repérée le 11 août 2022.