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Quels étaient les rôles et la qualité des hypaspistes d’Alexandre le Grand ? Rémi Girardet, Valdahon (25)
Hypaspistai signifie en grec « porteurs de boucliers » : il s’agit de fantassins de type hoplitique classique, équipés d’un casque, d’une cuirasse, d’un large bouclier et d’une lance de 2,50 m environ (ci-contre). Leur qualité principale vient de leur recrutement très exigeant au sein de la noblesse macédonienne et du haut niveau de leur entraînement : ce sont de véritables « militaires de carrière », particulièrement expérimentés. Leur rôle est triple. En premier lieu, lors des batailles rangées, la phalange est déployée au centre, les hypaspistes à droite de la phalange et les Compagnons à droite des hypaspistes. Ces derniers servent alors de « jointure » mobile entre la phalange, lente et compacte, et les Compagnons, force de frappe montée de l’armée. Ensuite, les hypaspistes sont régulièrement employés comme troupe de choc, par exemple pour prendre d’assaut une brèche lors de l’attaque d’une ville. Enfin, un bataillon de 500 hypaspistes joue également le rôle de garde du corps d’Alexandre, aux côtés de l’escadron royal des Compagnons, au sein d’une unité d’élite (agema), Il y a au total 3 000 hypaspistes dans l’armée, répartis en trois chiliarchies de 1 000 hommes, divisées chacune en deux bataillons. Les hypaspistes d’Alexandre ne constituent pas une réserve ultime, comme le fut par exemple la Vieille Garde de Napoléon, mais sont au contraire un des contingents qui participe le plus souvent aux combats. F. Bey
“Fin septembre 1943, de Gaulle, président du CFLN, reproche au général Giraud d’avoir mené la libération de la Corse sans ». Réponse du général : Oui. Car nous faisons la guerre. Or, la guerre, c’est une politique. , Plon, 2019, p. 291.”