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Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale
Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale
Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale
Livre électronique360 pages2 heures

Le G.I Face à la 5e armée Panzer: Ouvrage de référence sur la Deuxième Guerre Mondiale

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À propos de ce livre électronique

Chroniques historiques de la bataille des Ardennes

En ce jour de Noël 1944, les combats seront particulièrement durs dans certains secteurs du front. Au nord-ouest de Bastogne, c’est avant le lever du jour que le général Kokott, craignant les chasseurs-bombardiers, lance une des plus fortes attaques qu’ait eu à contenir la 101e division depuis son encerclement. Kokott souhaiterait offrir la ville en cadeau de Noël à Hitler !

Dans ce deuxième tome, le commandant Castor raconte en détail les terribles journées qui vont suivre Noël 1944 et donne des réponses argumentées aux questions posées par les nombreux chroniqueurs et historiens. Était-ce une utopie de croire la Wehrmacht encore capable de franchir la Meuse ? De la voir reprendre Anvers en ce glacial mois de décembre ? Fallait-il prendre Bastogne à tout prix ? Qui sont les véritables vainqueurs de la bataille des Ardennes ?

L'auteur nous livre dans cet ouvrage de référence, un travail richement documenté sur l'histoire militaire belge de la Seconde Guerre mondiale.

A PROPOS DE L'AUTEUR 

Henri Castor fut officier de renseignements de l'armée belge à la fin des années 1940 et au début des années 1950. Sa carrière militaire l'amène à devenir en 1991 attaché du cabinet du Ministère de la Défense nationale. Henri Castor a un intérêt prononcé pour la Seconde Guerre mondiale, et en particulier pour la bataille des Ardennes.
LangueFrançais
ÉditeurWeyrich
Date de sortie29 juil. 2014
ISBN9782511017388
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    Aperçu du livre

    Le G.I Face à la 5e armée Panzer - Henri Castor

    Rappel des événements du 24 décembre 1944

    À la 1re SS Panzer division

    Dans la nuit du 23 au 24 décembre 1944, Peiper et les rescapés de ses différents Kampfgruppe évacuent La Gleize et, à travers bois, entament leur marche sur la rive gauche de l’Amblève et de la Salm en vue de rejoindre les lignes allemandes sur les hauteurs au sud de Stavelot.

    Le carrefour de Manhay tombe aux mains des Allemands.

    À la V e armée Panzer

    La 2e Panzer du général von Lauchert, arrivée aux portes de Dinant, est attaquée par la 2e division blindée américaine du général Harmon.

    Sous la pression allemande de la Panzer Lehr du général Bayerlein, les Américains sont obligés de se retirer de Rochefort.

    À l’est de l’Ourthe, la 116e Panzer du général von Waldenburg qui bordait la route Hotton-Érezée a été relevée par la 560e Volksgrenadier qui reprend le secteur et couvre le rassemblement de la 2e Panzer SS du général Lammerding qui arrive de la Baraque Fraiture.

    À l’ouest de l’Ourthe, la 116e Panzer arrive à proximité de la route Marche-Hotton et s’empare de Verdenne.

    La 4e division blindée américaine du général Gaffey remonte lentement la route Martelange-Bastogne. Son groupement blindé R du colonel Blanchard est dirigé pendant la nuit par la route Fauvillers-Neufchâteau vers Bercheux au sud-ouest de Vaux-sur-Sûre.

    Ce 24 décembre, veille de Noël, est une journée faste pour l’aviation alliée. Le soleil brille, le ciel est clair. Tout mouvement d’unité ou rassemblement devient pratiquement impossible pendant le jour pour les forces allemandes. À Bastogne, l’état-major de la 101e Airborne en profite pour revoir ses positions et renforcer les secteurs les plus sensibles.

    L’après-midi, les C-47 parachutent plusieurs tonnes de matériel.

    Pendant la nuit, les avions allemands vont bombarder Bastogne à trois reprises, détruisant un poste de secours américain. De nombreux tués et blessés sont à déplorer. La ville est sérieusement endommagée.

    À Bande, c’est le massacre de trente-quatre jeunes hommes du village et de la région.

    Journée du lundi 25 décembre

    En ce jour de Noël 1944, les combats seront particulièrement durs dans certains secteurs du front.

    Au nord-ouest de Bastogne, c’est avant le lever du jour que le général Kokott, craignant les chasseurs-bombardiers, lance une des plus fortes attaques qu’ait eu à contenir la 101e division depuis son encerclement. Kokott souhaiterait offrir la ville en cadeau de Noël à Hitler.

    Dans le nord du saillant, la 2e Panzer et la Panzer Lehr vont être matraquées sans arrêt par l’aviation alliée et les attaques de la 2e division blindée et de la 84e division d’infanterie américaine. Les deux divisions allemandes sont clouées au sol. Elles vont subir de telles pertes que cette journée mettra fin à leur espoir d’atteindre la Meuse.

    Dans le sud, sur la route Martelange-Bastogne, la 5e division parachutiste allemande se défend pied à pied et occasionne de fortes pertes à la 4e division blindée américaine dont le groupement blindé R qui a déboîté vers Bercheux/Vaux-lez-Rosières (aujourd’hui Vaux-sur-Sûre) s’apprête à lancer son attaque le long de l’axe Neufchâteau-Bastogne.

    Secteur Bastogne

    Le général Kokott a préparé une puissante attaque au nord de Bastogne. Il a reçu en renfort la 15e division Panzergrenadier du général Deckert qui est venue s’installer dans les villages de Flamierge et Flamisoul d’où partira l’attaque principale. Les premiers éléments sont arrivés en fin de soirée le jour précédent et le reste des unités pendant la nuit. Les hommes sont fatigués et frigorifiés. Ils n’ont pas disposé du temps nécessaire pour se reposer et s’alimenter. C’est dans ces conditions qu’ils vont devoir monter à l’attaque dans quelques heures seulement. La 15e Panzergrenadier est loin de présenter les effectifs sur lesquels Kokott comptait. La division se compose du 115e régiment de Panzergrenadier du colonel Maucke comprenant seulement deux de ses trois bataillons de grenadiers, deux bataillons d’artillerie autotractée, une compagnie de chasseurs de chars et dix-huit Pz IV et Panther du 115e bataillon de Panzer, plus une compagnie de pionniers. L’effort principal de l’attaque sera porté à partir du nord-ouest.

    Deux raisons :

    la région qui s’étend de Flamisoul/Mande-Saint-Étienne à la route Champs-Bastogne convient très bien aux panzers. C’est une zone comportant une succession de prairies ondulées au sol gelé, sans bois, sans village et sans aucun obstacle pour les panzers mais, comme on s’en rendra compte plus tard, n’offrant aucun abri, aucune protection contre les éclats d’obus et les attaques aériennes pour les grenadiers d’accompagnement.

    pour Kokott, c’est la région du front qui présente les défenses américaines les plus faibles.

    Le commandant de la 26eVolksgrenadier compte attaquer en trois endroits :

    – à Champs, à cinq kilomètres à peine au nord-ouest de Bastogne, avec son 77e régiment de grenadiers ;

    – entre Flamisoul et la grand-route de Marche en direction de Hemroulle avec les éléments de la 15ePanzergrenadier;

    – en partant de Senonchamps avec son bataillon de reconnaissance pour percer la position américaine à Isle-la-Hesse.

    L’appui-feu sera fourni par les unités d’artillerie des 26e Volksgrenadier et 15e Panzergrenadier stationnées à Givry et à Flamisoul.

    Dispositif de défense au nord-ouest de Bastogne

    Le 3e bataillon du 327e régiment aéroporté tient le secteur allant de la grand-route de Marche au village de Hemroulle, en arrière du chemin menant de Mande-Saint-Étienne à Champs. Son commandant, le lieutenant-colonel Allen, a établi son poste de commandement dans une ferme à la sortie de Hemroulle vers Champs. La ferme voisine est occupée par le lieutenant-colonel Cooper, commandant le 463e bataillon d’artillerie. Le 3e bataillon du 327e régiment est déployé comme suit de la gauche vers la droite :

    – la compagnie A du lieutenant Bowles est échelonnée par peloton d’un point situé à quelque deux cents mètres au sud du mamelon 493 dominant Mande-Saint-Étienne jusqu’à un autre petit sommet à quelque cent mètres à l’est de l’intersection des routes de Flamisoul et de Mande-Saint-Étienne.

    Bowles a installé des nids de mitrailleuses pour balayer le front devant lui et la route reliant les deux villages ;

    – la compagnie B du capitaine Mc Donald à la droite de la compagnie A est installée un peu au-delà de la route Mande-Saint-Étienne/Champs avec plusieurs mitrailleuses. 50 et. 30 plus deux chasseurs de chars. Elle assure la liaison avec la compagnie A du 1er bataillon du 502e régiment au nord-ouest de Champs ;

    – la compagnie C du capitaine Towns se tient en réserve près du poste de commandement du bataillon à la sortie de Hemroulle. À l’arrière du 3e bataillon, il y a deux fois deux chasseurs de chars du 705e bataillon distants de deux cents mètres les uns des autres. À la droite du 3e bataillon du 327e régiment se trouve le 1er bataillon du 502e régiment du major Hanlon.

    À l’ouest et au nord de Champs est déployée la compagnie A du capitaine Swanson du 502e régiment soutenu par deux chasseurs de chars et par le Team Anderson avec deux canons d’assaut et un chasseur de chars. La compagnie B s’est placée en arc de cercle un peu plus en retrait sur la côte 475 derrière les bois de Champs, à cheval sur la route menant à Hemroulle. Elle dispose également de deux chasseurs de chars. La compagnie C du capitaine Cody est tenue en réserve régimentaire aux lisières nord de Hemroulle prête à porter secours de quelque côté que ce soit. Elle est renforcée de deux chasseurs de chars. Le 1er bataillon du major Hanlon assure la jonction vers la droite avec le 2e bataillon du 502e régiment du lieutenant-colonel Sutliffe, installé entre Champs et Longchamps. Au château de Rollé au sud-est de Champs est installé le poste de commandement du lieutenant-colonel Chappuis qui commande le 502e régiment para.

    Les villages de Senonchamps, Mande-Saint-Étienne, Flamisoul, Flamierge et Givry sont aux mains des Allemands. Les Américains occupent Champs, environné de toutes parts par l’ennemi. Ce dernier, de nuit, partant de Rouette (au nord de Champs) envoie des patrouilles qui se faufilent entre les postes des parachutistes et viennent fouiller les quelques maisons au nord du village. Quelques Allemands, munis d’un poste émetteur, y ont été capturés dans le fenil d’une ferme. À Rouette et Fays, au nord de Champs, occupés par les Allemands, des centaines de grenadiers viennent gonfler les effectifs ennemis déjà installés dans les deux hameaux. Il en est de même sur toute la ligne courant de Senonchamps à Rouette. Ce sont les hommes du 115e régiment du colonel Maucke et de deux bataillons du 77e régiment de la 26e division Volksgrenadier. Le plan consiste, en un premier temps, à attaquer du nord au sud en enveloppant Champs avec la masse des grenadiers. Peu après, les chars fonceront de l’ouest dans la partie de terrain dénudée en direction de Hemroulle entre Mande-Saint-Étienne et Champs. Une autre attaque partira de la grand-route de Marche en direction d’Isle-la-Hesse et de Hemroulle avec le bataillon reconnaissance de la 26e Volksgrenadier. Le général Kokott a décidé d’attaquer à 3 h. Il envisage la prise de Bastogne pour 8 h, avant l’arrivée des chasseurs-bombardiers alliés.

    L’attaque

    Vers 3 h, quelques avions allemands lâchent des bombes sur les positions du 502e régiment autour du château de Rollé. Quelques minutes plus tard, c’est l’artillerie de la 26e Volksgrenadier et les mortiers des unités qui arrosent les positions américaines à Champs. À 4 h, l’attaque du 77e régiment de grenadiers débute. Sous la lune et le sol recouvert de neige, les parachutistes de la compagnie A du capitaine Swanson (1er bataillon) distinguent les silhouettes de dizaines de grenadiers s’avançant vers eux. Aucun panzer ne les accompagne. Bien cachés et protégés dans leurs trous, les parachutistes les laissent s’approcher et, lorsque les premiers grenadiers montent à l’assaut du village, le feu croisé des mitrailleuses les clouent au sol et, aux quatre coins du village, toutes les armes automatiques se mettent à cracher la mort. Mais les Allemands sont de plus en plus nombreux et pénètrent dans le village, occupant maison après maison dans des combats au corps à corps d’une extrême vigueur. Les habitants réfugiés dans les caves s’effraient de la violence des combats et de nombreux blessés les rejoignent. Les Allemands dépassent l’église et l’école mais sont définitivement stoppés à hauteur de la route de Longchamps. Sachant ses parachutistes en danger à Champs, et vu le fait que, le risque de s’entretuer existe, le major Hanlon prend la décision de faire avancer sa compagnie B qui se trouve en retrait vers la crête au sud du village et à l’ouest du château de Rollé en vue d’aider ou de recueillir la compagnie A. Le lieutenant-colonel Chappuis, tenu au courant de l’attaque, avertit la compagnie C en réserve régimentaire à Hemroulle de se porter vers Champs. La compagnie B arrive rapidement aux lisières sud du village et à 6 h, les parachutistes contre-attaquent. C’est la lutte à l’arme blanche et les parachutistes reconquièrent maison par maison. À 8 h, le village est complètement nettoyé. Le haut du village est jonché de cadavres. De nombreux blessés sortent des caves et sont faits prisonniers, mais pas un civil n’a été tué.

    Vers 6 h 30, lorsque les combats font rage dans Champs, dix-huit Pz.IV, bien groupés et chargés de grenadiers, partent de la zone entre Mande-Saint-Étienne et Flamisoul. Ils foncent vers les positions défendues par les compagnies A et B du 3e bataillon du 327e régiment qu’ils dépassent (sans savoir, semble-t-il, qu’ils viennent de franchir la première ligne de défense américaine) et se dirigent vers Hemroulle. Ils sont suivis à quelque distance par des dizaines d’autres grenadiers. Pendant le franchissement des panzers sur les trous de fusiliers de la compagnie A qui ne compte que 77 hommes, quatre sont tués, probablement écrasés, et cinq autres blessés. Le reste des hommes tirent à bout portant sur les grenadiers qui suivent les panzers. Ceux-ci sont fauchés et restent au sol. Dans l’obscurité, plusieurs panzers traversent même des positions de batterie du 755e bataillon (obusiers de 155 mm). Les hommes de la compagnie C du 3e bataillon du 327e régiment, en réserve devant Hemroulle stoppent les grenadiers qui subissent de lourdes pertes. Vu cette résistance, l’unité du lieutenant-colonel Allen, commandant le 327e régiment, héritera du surnom de Bataillon DOM DIE, ce qui est l’équivalent de Tiens ou crève.

    En approchant de Hemroulle, la formation de panzers se scinde en deux groupes. L’un, composé de sept panzers, vire vers la gauche pour prendre à revers les défenseurs de Champs. Les chars se rapprochent de la route menant au village en grimpant à travers champs vers la côte 475 quand ils sont pris à partie par un peloton de la compagnie B laissé en réserve à l’orée du bois qui va de la route à l’étang du grand Vivier. Les fusiliers tirent sur les grenadiers perchés sur les superstructures des panzers. Ils parviennent même à mettre un panzer hors de combat avec leurs bazookas. Deux chasseurs de chars, pris à revers, qui essaient de gagner le château de Rollé, sont détruits. La colonne de panzers, arrivant à la route, tourne vers la gauche pour l’emprunter en direction de Champs. Les panzers présentent leurs flancs aux deux chasseurs de chars accompagnant la compagnie C, réserve du 502e régiment détachée de Hemroulle par le lieutenant-colonel Chappuis. Elle vient juste de dépasser le bois entre les deux villages. Les deux chasseurs de chars détruisent, coup sur coup, trois panzers. Les trois autres qui sont en tête de colonne poursuivent en direction du château de Rollé. Tout le personnel du poste de commandement du lieutenant-colonel Chappuis, qui a été mis en ligne, est obligé de s’enfuir dans le bois à l’arrière du château et derrière les gros arbres de la drève. Quelques hommes stoppent un panzer au bazooka. Les deux derniers panzers et les grenadiers qui sont parvenus à franchir le rideau de feu des parachutistes se rapprochent du château lorsque la compagnie C du capitaine Cody arrive et élimine toute l’infanterie d’accompagnement des panzers. À la merci des bazookas, un des panzers restant fonce vers Champs où il est

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