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Un Patron Milliardaire
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Livre électronique450 pages5 heures

Un Patron Milliardaire

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À propos de ce livre électronique

Les milliardaires écossais n'ont pas pour habitude de prendre des vacances.

 

Mais lorsqu'ils le font...

Dans la vie de Laila Diaz, rien ne s'est jamais passé comme elle l'avait souhaité. Cependant, cette fois-ci, le vent semble enfin avoir tourné. Pour son dernier jour de travail au service d'aide sociale à l'enfance, Laila est chargée de remettre un bébé orphelin à son nouveau tuteur légal... le milliardaire écossais Marcus Campbell.

Aussi doué et craquant que soit Marcus, il apparaît très vite qu'il va avoir besoin d'aide, surtout avec une croisière en famille en perspective. Ayant besoin d'une nourrice, il fait à Laila une offre que celle-ci, sans emploi, ne peut pas refuser. Avec son regard de braise et son corps de rêve, ce séduisant milliardaire semble trop beau pour être réel. Malgré elle, Laila ne peut s'empêcher de rêver de baisers torrides sous le soleil des tropiques… Si seulement ce n'était pas son patron.

Marcus n'a jamais rencontré de femme aussi attentionnée, sincère et belle que Laila. Il y a quelque chose de spécial dans la façon dont elle le regarde, le touche, le taquine… Sentant sa carapace se briser peu à peu, Marc Campbell finit par succomber et craquer pour elle et pour leur petit compagnon. Toutefois, même lorsqu'ils sont bien décidés à profiter de leur moment de bonheur, le monde réel menace de faire éclater leur bulle à tout instant.

Auront-ils la possibilité de construire quelque chose ensemble, une fois les vacances terminées ? Le destin leur laissera-t-il la chance de faire de ce rêve une réalité ?

LangueFrançais
Date de sortie9 oct. 2023
ISBN9798223936602
Un Patron Milliardaire

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    Aperçu du livre

    Un Patron Milliardaire - Leslie North

    Un Patron Milliardaire

    Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, endroits et incidents qui y sont décrits ont été inventés et utilisés de façon fictive. Toute ressemblance avec des personnes véritables, vivantes ou décédées, événements ou lieux, est fortuite.

    RELAY PUBLISHING EDITION, JANVIER 2023

    Copyright © 2023 Relay Publishing Ltd.

    Tous droits réservés. Publié au Royaume-Uni par Relay Publishing. Ce livre ou tout extrait de ce livre ne peut être reproduit ou utilisé d’une quelconque manière que ce soit sans permission expresse et écrite de l’éditeur, à l’exception de citations brèves dans une revue littéraire.

    Leslie North est un nom d’emprunt créé par Relay Publishing pour des projets à auteurs multiples sur le thème de la Romance. Relay Publishing travaille avec des équipes incroyables d’écrivains et éditeurs pour créer collectivement les meilleures histoires possibles pour nos lecteurs.

    Image de couverture par Mayhem Cover Creations.

    Traduit de l'anglais par Emilie Frapiccini.

    Relecture en français par Eliette Pebay.

    www.relaypub.com

    Relay Publishing written in white text within black-rimmed red circle.

    RÉSUMÉ

    Les milliardaires écossais n’ont pas pour habitude de prendre des vacances.

    Mais lorsqu’ils le font...

    Dans la vie de Laila Diaz, rien ne s’est jamais passé comme elle l’avait souhaité. Cependant, cette fois-ci, le vent semble enfin avoir tourné. Pour son dernier jour de travail au service d’aide sociale à l’enfance, Laila est chargée de remettre un bébé orphelin à son nouveau tuteur légal... le milliardaire écossais Marcus Campbell.

    Aussi doué et craquant que soit Marcus, il apparaît très vite qu’il va avoir besoin d’aide, surtout avec une croisière en famille en perspective. Ayant besoin d’une nourrice, il fait à Laila une offre que celle-ci, sans emploi, ne peut pas refuser. Avec son regard de braise et son corps de rêve, ce séduisant milliardaire semble trop beau pour être réel. Malgré elle, Laila ne peut s’empêcher de rêver de baisers torrides sous le soleil des tropiques… Si seulement ce n’était pas son patron.

    Marcus n’a jamais rencontré de femme aussi attentionnée, sincère et belle que Laila. Il y a quelque chose de spécial dans la façon dont elle le regarde, le touche, le taquine… Sentant sa carapace se briser peu à peu, Marc Campbell finit par succomber et craquer pour elle et pour leur petit compagnon. Toutefois, même lorsqu’ils sont bien décidés à profiter de leur moment de bonheur, le monde réel menace de faire éclater leur bulle à tout instant.

    Auront-ils la possibilité de construire quelque chose ensemble, une fois les vacances terminées ? Le destin leur laissera-t-il la chance de faire de ce rêve une réalité ?

    LISTE DE DIFFUSION

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    TABLE DES MATIÈRES

    Chapitre un

    Chapitre deux

    Chapitre trois

    Chapitre quatre

    Chapitre cinq

    Chapitre six

    Chapitre sept

    Chapitre huit

    Chapitre neuf

    Chapitre dix

    Chapitre onze

    Chapitre douze

    Chapitre treize

    Chapitre quatorze

    Chapitre quinze

    Chapitre seize

    Chapitre dix-sept

    Chapitre dix-huit

    Chapitre dix-neuf

    Chapitre vingt

    Chapitre vingt-et-un

    Chapitre vingt-deux

    Chapitre vingt-trois

    Chapitre vingt-quatre

    Chapitre vingt-cinq

    Chapitre vingt-six

    Chapitre vingt-sept

    Chapitre vingt-huit

    Chapitre vingt-neuf

    Chapitre trente

    Chapitre trente-et-un

    Chapitre trente-deux

    Chapitre trente-trois

    Chapitre trente-quatre

    Chapitre trente-cinq

    Chapitre trente-six

    Chapitre trente-sept

    Chapitre trente-huit

    Chapitre trente-neuf

    Notes

    Fin de Un Patron Milliardaire

    Merci !

    Fais plaisir à une auteure...

    Au sujet de Leslie

    Aperçu: Monsieur Grincheux

    Aussi par Leslie

    CHAPITRE UN

    Le porte-bébé dans une main, Laila vérifia une nouvelle fois l’adresse en jonglant maladroitement avec son téléphone de l’autre. Le bébé de six mois qu’elle s’apprêtait à confier à son nouveau tuteur était adorable et incroyablement calme, mais il était aussi assez lourd et ne cessait de se tortiller dans son siège.

    — Ne t’inquiète pas, mon chéri. On y est presque, le rassura Laila avec une voix douce.

    Ignorant la douleur du frottements des sangles sur son avant-bras, elle le berça doucement d’avant en arrière pour le calmer.

    Une fois certaine qu’il s’agissait de la bonne adresse, elle s’approcha de l’interphone avant d’appuyer sur la sonnette, puis se répéta mentalement le discours habituel qu’elle utilisait pour expliquer pourquoi elle était là. À sa grande et agréable surprise, le résident, M. Marc Campbell, la laissa entrer dans l’immeuble sans poser la moindre question.

    — Eh bien, voilà qui a été plus facile que prévu, dit-elle au bébé qui la regardait en souriant. Et en plus, il fait bien frais ici.

    Elle ferma les yeux pour apprécier l’air glacial qui lui frappait le visage et se dirigea ensuite vers l’ascenseur aux portes ouvertes, de plus en plus sensible aux coups du porte-bébé qu’elle recevait dans la cuisse à chacun de ses pas.

    Le bébé ouvrit grand les yeux et agita ses pieds dans le vide, ravi, lorsque l’ascenseur se mit en mouvement. Il était adorable. C’était d’ailleurs en partie pour ça qu’elle s’était portée volontaire pour l’amener à son tuteur, après avoir vidé son bureau aux services d’aide à l’enfance. Elle soupira. Demain, elle serait sans emploi, mais elle s’en sortirait.

    — Tout ira bien, pour toi comme pour moi, tu verras, dit-elle sur un ton rassurant au bébé.

    Les portes de l’ascenseur s’ouvrirent sur un large vestibule en marbre, au bout duquel de grandes fenêtres offraient une vue imprenable sur le paysage à l’horizon. Elle s’arrêta et poussa un sifflement d’admiration. Une vue comme celle-ci pour une seule personne ?

    — Je peux vous aider ?

    Laila se retourna vivement et resta bouche bée. Aussi belle que soit la vue, elle n’avait rien à envier à l’homme en face d’elle. Ce dernier était tellement séduisant qu’elle dut détourner rapidement le regard pour cacher la rougeur de ses joues. Cela lui faisait presque mal de le regarder.

    — Êtes-vous Marc Campbell ?

    Il acquiesça de la tête avec un air interrogateur, les sourcils froncés.

    — Quand vous avez sonné à la porte, je pensais que vous veniez me livrer le plat que j’ai commandé. Vous êtes sûre de ne pas vous être trompée d’adresse ?

    Il avait ajouté cette question en jetant un coup d’œil au porte-bébé sur son bras.

    Elle n’arrivait pas situer son accent. Irlandais ? Écossais ?

    — Absolument. Voici Grayson Clark. Il a six mois.

    — Ok…, répondit Marc sans comprendre. Les félicitations sont-elles de rigueur, Mlle... ?

    Et voici le moment qu’elle redoutait. Laila essaya d’atténuer l’horreur de ses paroles avec un sourire, mais elle savait qu’il n’y avait aucun moyen d’annoncer ça en douceur.

    — Diaz. Laila Diaz. Je travaille pour l’ASE, le service d’aide sociale à l’enfance. Cet enfant nous a été confié par sa nounou aujourd’hui après que ses parents ont été tués dans un accident de voiture il y a plusieurs semaines. Il s’agit de l’accident avec le camion-citerne à Fort Lee. Vous l’avez peut-être vu aux infos ?

    Marc secoua la tête.

    — Je n’ai pas suivi l’actualité régionale dernièrement. Vous avez bien dit Clark ?

    Elle fit un signe de tête compatissant.

    — Les parents de Grayson s’appelaient Remy et Kendra Clark.

    Marc appuya son bras sur le mur pour se stabiliser.

    — Remy, murmura-t-il.

    — Je suis vraiment désolée de vous apprendre une si triste nouvelle.

    Marc cligna des yeux plusieurs fois puis secoua la tête.

    — Non, non. Je comprends. C’est juste que... Ils ont donc eu un fils ? demanda-t-il en indiquant le porte-bébé du doigt.

    Laila acquiesça de nouveau de la tête.

    — Et ils vous ont nommé comme son tuteur si quelque chose leur arrivait. Vous n’étiez pas au courant ?

    Le fait que le visage de l’homme était à présent blanc comme un linge répondait à la question de Laila. Il s’appuya contre le mur, visiblement choqué.

    — M. Campbell, je suis désolée que les choses se passent de cette façon. Nous avons essayé de vous contacter à plusieurs reprises au cours des dernières semaines, mais nous n’avons pas réussi à vous joindre. Il n’existe pas de bonne façon d’annoncer une telle tragédie.

    C’était vraiment la partie du travail qu’elle avait toujours détestée le plus. Savoir qu’elle n’aurait plus jamais à le faire avait d’ailleurs été sa seule consolation lors de son brutal licenciement de ce matin.

    Elle posa le porte-bébé sur le sol en marbre et lui tendit le sac qu’elle avait dans la main.

    — Comme nous n’avons pas réussi à vous joindre, je me suis dit qu’il y avait des fortes chances que vous ne soyez pas au courant, donc je me suis permise de vous apporter quelques trucs pour cette nuit, expliqua-t-elle. Un paquet de couches, du lait pour bébés, une grenouillère propre et quelques tétines. Je ne sais pas encore s’il a l’habitude d’utiliser une tétine ou pas.

    Elle posa le sac à côté du porte-bébé et regarda l’enfant toujours silencieux. Elle eut un pincement au cœur en se rendant compte qu’elle ne savait vraiment pas grand-chose d’autre au sujet de cet enfant. Elle ne savait même rien.

    — J’ai cru comprendre que le testament des Clark était en cours d’authentification, mais il semble qu’ils aient tout laissé à Grayson, donc une fois que la partie administrative aura été réglée, vous aurez accès à tous ses biens pour prendre soin de lui. Si vous avez besoin de fonds pour ses dépenses en attendant, vous pouvez contacter l’exécuteur testamentaire. Voici ses coordonnées : c’est une avocate à l’excellente réputation, à Montclair.

    Le superbe et luxueux appartement avec terrasse à NoHo dans lequel vivait Marc indiquait qu’il ne manquait clairement pas d’argent, mais cela faisait partie de son travail de lui fournir toutes les explications dont il pourrait avoir besoin par la suite.

    Elle fouilla dans son sac et en sortit le post-it froissé avec l’adresse de l’avocate pour le lui tendre, mais il ne le prit pas.

    Laila leva les yeux vers le visage du jeune homme encore très pale et s’en voulut immédiatement. En l’espace de quelques minutes, il avait appris non seulement qu’un de ses amis était décédé dans un accident tragique, mais également qu’il avait été désigné comme le tuteur légal de leur enfant, un enfant dont il venait d’apprendre l’existence. Comment osait-elle être si impatiente alors qu’il devait faire face à tout ça ?

    — Cela fait beaucoup à encaisser d’un seul coup, je suis vraiment navrée, s’excusa-t-elle.

    Comme à chaque fois qu’elle était confrontée aux horreurs de ce monde, elle ressentait une immense tristesse et mourrait d’envie de le réconforter et de le rassurer, mais elle n’en avait pas le droit. Elle devait rester professionnelle.

    — Pas du tout, répondit Marc d’une voix rauque, pleine d’émotion. Vous n’avez rien fait de mal. Vous…Vous ne faites que votre travail.

    Peut-être, mais Laila était trop sensible pour ne pas compatir.

    Elle posa doucement le sac à ses pieds.

    — J’aimerais pouvoir en faire davantage, mais j’ai bien peur qu’aujourd’hui ne soit mon dernier jour à l’ASE. Si vous avez d’autres questions, je suis sûre que mes collègues se feront une joie de vous aider, même s’ils ne répondent pas immédiatement. Les choses sont un peu... mouvementées au bureau en ce moment. La raison pour laquelle je voulais m’assurer de vous l’amener aujourd’hui, c’est que j’avais peur que Grayson passe entre les mailles du filet et finisse dans une famille d’accueil.

    Les coupes budgétaires venaient de provoquer la suppression d’un certain nombre d’emplois, dont le sien. En d’autres termes, les personnes restantes, qui avaient déjà bien assez à faire avant la vague de licenciements, seraient bientôt surchargées de travail...

    Elle s’accroupit pour regarder avec tendresse le nourrisson qui dormait la bouche ouverte, et ne put s’empêcher de sourire en apercevant le petit filet de bave qui coulait sur son menton.

    — Et on ne voulait pas que tu sois oublié, petit homme, n’est-ce pas ? conclut-elle doucement en regardant le bébé.

    Lorsqu’elle releva la tête, Marc se tenait debout devant elle, le regard perdu dans le vide, en train de se frotter la nuque.

    Soudain, il sembla se ressaisir et recula d’un pas, lui offrant ainsi un premier vrai aperçu de l’appartement derrière lui.

    — Voulez-vous entrer ? lui demanda-t-il, avant de grimacer. Vous croyez que vous pourriez le surveiller encore un petit moment pour que je puisse passer quelques coups de fil ? Vous me seriez d’une grande aide. Je suis désolé. Vous avez dit que c’était votre dernier jour. Est-ce que vous devez partir ? Vous avez sûrement des choses à terminer…

    — Non, pas du tout. Ça ne me dérange pas de rester avec lui un peu plus longtemps.

    Elle s’apprêta à reprendre le porte-bébé, mais Marc l’en empêcha et le ramassa en lui faisant signe de le suivre à l’intérieur.

    Laila trouva ce geste très chevaleresque et charmant, puis fut aussitôt gênée d’être séduite par quelque chose d’aussi élémentaire que de la courtoisie.

    Sans le poids du bébé, elle se sentit étrangement légère en entrant dans son appartement, presque étourdie même, mais cela avait certainement plus à voir avec la vue saisissante devant elle qu’avec le porte-bébé.

    Les fenêtres étaient si propres que rien ne semblait la séparer de la vue en contrebas sur les gratte-ciel du Lower Manhattan. Un minuscule nuage enroulé autour de la pointe de la lointaine tour du World Trade Center reflétait la lumière du soleil couchant, et n’était pas sans rappeler une barbe à papa géante. Oui, à sa surprise, cette vue venait de lui rappeler un voyage qu’elle avait fait sur la côte du New Jersey alors qu’elle n’était encore qu’une enfant, lorsque ses parents adoptifs lui avaient acheté une barbe à papa énorme et délicieuse.

    Laila se ressaisit aussitôt et se força à ramener ses pensées au présent. Elle entendait la voix de Marc qui parlait à voix basse, quelque part dans l’appartement. Elle écouta pendant un moment, mais son accent était devenu plus prononcé et l’empêchait de comprendre ce qu’il disait. Tout ce qu’elle parvint à saisir, c’est qu’il voulait parler à son avocat.

    Soudain, Grayson remua dans son porte-bébé et attira son attention. Le nourrisson avait les sourcils froncés de façon très comique et semblait se battre contre les sangles, le poing levé. Laila se précipita vers le bébé et lui toucha la joue.

    — Oh, mais tu es tout en sueur, constata-t-elle avec consternation. On va te sortir de là.

    Lorsqu’elle le prit dans ses bras, il se blottit contre son cou pendant quelques secondes, avant de s’agiter un peu et de mettre son poing en boule pour se frotter les yeux. Laila regarda autour d’elle à la recherche de quelque chose pour le distraire, mais tout dans cet appartement semblait bien trop cher pour qu’un bébé puisse s’en approcher, et encore moins jouer avec. Elle était sur le point de commencer à chanter lorsqu’elle sentit quelque chose dans son cou.

    — Il te plaît ? demanda-t-elle au bébé.

    Le poing fermé autour du pendentif que Laila portait, Grayson était si concentré en tirant dessus qu’il en louchait presque.

    — Ne tire pas trop fort… Doucement. Il n’a pas de valeur sentimentale, je trouve juste que c’est joli, qu’est-ce que tu en penses ? Non, pas dans ta bouche…

    Elle lui tenait la main en lui parlant pour l’aider à manipuler l’objet brillant qu’il examinait avec curiosité.

    — Désolé de vous avoir fait attendre.

    Surprise, Laila se retourna vers Marc. Elle était tellement concentrée sur Grayson qu’elle n’avait pas remarqué que Marc avait mis fin à son appel.

    — Pas de problème, répondit-elle en déplaçant Grayson sur son autre hanche pour pouvoir se tourner vers lui. De votre côté, comment ça se passe ?

    Marc laissa échapper un long soupir avant de répondre.

    — Cette nouvelle arrive à un moment compliqué, déclara-t-il avant de marquer une pause. C’est idiot, il n’y a évidemment pas de bon moment pour recevoir une nouvelle pareille. Bref, j’avais besoin de vérifier certaines choses, car ma famille et moi avons prévu de partir demain pour une croisière de six semaines.

    — Six semaines, répéta Laila. C’est beaucoup.

    Des vacances qui duraient six semaines. Le concept lui était totalement inconnu. Il aurait aussi bien pu lui dire qu’il allait sur la Lune.

    — Oui, dit-il. Tout est déjà organisé, et il est trop tard pour annuler maintenant. Seulement, à présent, je dois m’occuper d’un enfant

    Sa voix trahissait encore son incrédulité face aux évènements.

    Laila n’était pas experte pour reconnaître les accents, mais elle avait regardé Outlander avec assiduité, et savait au moins à présent que Marc était écossais.

    D’une certaine manière, elle comprenait ce qu’il était en train de vivre. Les circonstances étaient certes très différentes, mais ces dernières semaines, elle aussi avait eu l’impression que tous ses plans étaient compromis et qu’elle perdait le contrôle de sa vie. Lorsqu’elle était arrivée à New York un an plus tôt, pour s’installer avec le petit ami qu’elle avait rencontré en ligne, tout semblait sur la bonne voie. Elle démarrait une bonne relation avec un homme brillant, et avait rapidement trouvé un emploi à l’ASE. Lorsque Brian l’avait demandée en mariage, elle flottait sur un nuage.

    Et puis, un jour, elle était rentrée chez elle et avait trouvé son fiancé au lit avec une autre femme, et tout autour d’elle s’était effondré en un instant. Elle avait gardé l’appartement quand il avait déménagé, ce qui n’avait pas été à son avantage, puisque le loyer était trop élevé pour son salaire. Un salaire qu’elle ne toucherait plus après aujourd'hui, grâce aux coupes budgétaires et aux restructurations. Elle s’était toujours crue capable de faire face à tout ce que la vie lui réservait, mais dernièrement, la vie ne lui envoyait que des cadeaux empoisonnés.

    Elle faisait de son mieux pour transformer son échec en un nouveau virage dans sa vie. Elle cherchait en ce moment un endroit où vivre plus abordable, et essayait de sous-louer son appartement actuel jusqu’à la fin du bail. Elle avait même de bons espoirs pour un nouvel emploi : elle avait postulé au poste de directrice du nouveau centre communautaire qui se construisait dans le Queens. Malheureusement, le projet était encore en cours de finalisation et, bien que son CV ait été retenu, Laila n’avait pas encore passé d’entretien, ce qui la rendait nerveuse. La femme avec qui elle avait parlé lui avait assuré qu’elle serait prioritaire pour le poste, mais l’embauche n’aurait probablement pas lieu avant au moins deux mois ; or, elle ne savait pas comment elle allait s’en sortir d’ici là.

    Cela dit, elle trouverait un moyen. Elle n’avait pas vraiment le choix.

    Devant elle, Marc avait l’air dépassé par les évènements, comme elle depuis un mois. Ils avaient au moins ça en commun. La différence, c’était que pour elle, une croisière de six semaines était synonyme de paradis sur terre, alors que pour lui, c’était soudain devenu une descente aux enfers.

    — Je comprends que vous ayez besoin de temps, annonça Laila en retirant les doigts de Grayson de la chaîne de son collier. Je peux faire en sorte que Grayson soit placé dans une famille d’accueil en attendant…

    — Certainement pas, l’interrompit immédiatement Marc. Je ne suis pas expert, mais j’ai des cousins plus jeunes, je me suis déjà occupé d’enfants. Je peux me débrouiller.

    Il tendit les mains pour prendre Grayson dans ses bras.

    Même si cette élan de responsabilité paternelle lui parut très noble, Laila hésita à lâcher le bébé, ce qui ne sembla pas échapper à Marc, car ce dernier baissa ses mains.

    — Est-ce que vous seriez rassurée si je vous disais que mes parents dorment ici ce soir et qu’ils pourront m’aider ?

    Laila sourit.

    — Certainement, oui.

    — Dans ce cas, mes parents dormiront ici ce soir. Ils voulaient profiter de leur soirée en ville donc ils sont sortis dîner en ce moment. Ça risque de gâcher légèrement leur soirée, mais bon…

    — Est-ce que vos parents vous aideront aussi pendant la croisière ?

    — Ils n’hésiteraient pas une seconde, mais ce ne serait pas juste de ma part de le leur demander puisque c’est censé être des vacances pour eux. Je préfère trouver une nounou pour la croisière. Avoir quelqu’un entièrement dédié au petit me semble être une meilleure idée. J’ai environ dix-huit heures pour trouver quelqu’un. Un jeu d’enfant, n’est-ce pas ?

    Il fit une grimace en regardant Laila, qui ne put s’empêcher de rire malgré la situation.

    — Eh bien, vous avez quelqu’un qui a l’expérience des enfants juste devant vous ! Quelqu’un qui se trouve être au chômage à partir de demain.

    Les yeux de Marc s’écarquillèrent.

    Pourquoi la regardait-il comme ça sans rien dire ? Pourquoi ne riait-il pas de la blague qu’elle venait de faire ?

    Pendant quelques secondes, Laila lui sourit bêtement, sans savoir quoi faire.

    — Vous êtes engagée, lâcha-t-il soudain, avec un soulagement évident dans la voix.

    — Je suis... quoi ? s’exclama Laila, avant de secouer la tête. Non, non, merci, mais je plaisantais. Vous ne me connaissez pas.

    — Vous avez travaillé pour les services d’aide à l’enfance. J’imagine qu’ils ont vérifié vos antécédents plutôt deux fois qu’une. Avez-vous été renvoyée pour négligence ?

    — Absolument pas, lui rétorqua Laila. Je n’ai rien fait de mal, j’ai été renvoyée à cause des restrictions budgétaires.

    — Super. Accepteriez-vous de vous me soumettre votre casier judiciaire, juste pour ma tranquillité d’esprit ?

    — Je…

    — Et un test de drogue aussi, bien sûr. Je peux vous en avoir un dans l’heure.

    — Oui, mais...

    — Avez-vous un passeport ? J’aurais dû commencer par ça.

    Brian et elle avaient prévu un voyage aux îles Vierges britanniques pour leur lune de miel, avant le drame. Elle soupira.

    — Oui. J’ai un passeport.

    — Dans ce cas, vous êtes engagée.

    — Je... vous êtes sûr ?

    Elle n’arrivait toujours pas à y croire, mais dans l’heure qui suivit, Laila signa effectivement le contrat que l’avocat de Marc venait de rédiger en urgence, stipulant qu’elle était engagée en tant que nounou pour une croisière de six semaines à travers l’Atlantique, et ce, pour un salaire dont elle ne revenait toujours pas. Plutôt impressionnant pour une enfant élevée en famille d’accueil qui n’avait jamais quitté la périphérie de New York.

    — Vous semblez surprise, dit gentiment Marc, une fois qu’elle eut posé son stylo. Ne vous inquiétez pas, tout va bien se passer.

    Grayson choisit ce moment-là pour pousser un cri à glacer le sang. Laila se précipita à ses côtés, en se demandant dans quoi elle les avait embarqués tous les deux.

    CHAPITRE DEUX

    Marc ferma la porte derrière Laila et s’arrêta un moment pour reprendre ses esprits.

    De toute évidence, il y avait beaucoup de choses auxquelles il devait réfléchir, à commencer par le nourrisson qui somnolait dans son porte-bébé et qui venait de faire irruption dans sa vie. Et pourtant, ce qui le troublait le plus malgré lui en ce moment-même, c’était la femme qui venait de reprendre l’ascenseur vers le hall d’entrée pour rentrer chez elle et préparer ses bagages.

    Avec sa peau dorée par le soleil, ponctuée de la plus mignonne des taches de rousseur sur le nez, elle était tout simplement ravissante. Même sa tenue sans prétention n’avait pu occulter ses fesses rebondies ni la façon dont ses tétons pointaient sous le tissu de son chemisier. Cette femme semblait tout droit sortie de ses fantasmes… alors que ce n’était pas du tout le moment de fantasmer. Il devait réfléchir à ce qu’il allait faire.

    Il prit une profonde inspiration pour se calmer, se repassa mentalement une liste de choses à faire urgemment, puis utilisa sa carte maîtresse lorsqu’il devait obtenir de l’aide rapidement et sans conditions.

    Il appela sa mère.

    Le bruit de fond d’un restaurant bondé lui assaillit les oreilles. Il entendit le murmure affligé de son père, suivi du grognement de sa mère.

    — Mais enfin, comment ça marche, ce truc ? Ah, ça y est ! Allô, Marcus ? Tu m’entends ?

    — Oui, maman. Désolé de te déranger.

    — Tu ne me déranges jamais, le rassura sa sainte mère, même s’il était sûr que son père ne serait pas d’accord.

    Marc se frotta la nuque.

    — Maman, j’ai quelque chose à te dire, et j’aimerais que tu me laisses raconter toute l’histoire sans poser de questions.

    — Je t’écoute.

    Il jeta un coup d’œil vers le porte-bébé. Pauvre Remy. Des souvenirs lui vinrent à l’esprit : les nuits blanches qu’ils avaient passées à l’université, les plats cuisinés à la hâte en période d’examens, la nuit où ils s’étaient introduits dans la cafétéria et avaient volé un plateau entier de pudding. Le temps les avait peut-être éloignés, mais rien n’avait entaché le lien qui les unissait. Et c’était réciproque de toute évidence, puisque Remy était allé jusqu’à nommer Marc comme tuteur légal de son enfant en cas de problème. Un sentiment de culpabilité lui fit froid dans le dos pendant l’espace d’une seconde.

    — Maman, tu te souviens de Remy Clark ? Mon copain de la fac ?

    Il la mit rapidement au courant de l’accident et de ses conséquences.

    — Je sais que papa et toi aviez prévu d’avoir la soirée pour vous, mais cela vous dérangerait de revenir plus tôt que prévu ? J’ai ce qu’il me faut pour le bébé pour la nuit, mais je dois aller faire des courses pour la croisière.

    Elle promit de venir tout de suite, mais il lui sembla qu’une éternité s’écoula avant qu’ils n’arrivent enfin. Son repas avait fini par être livré, mais Marc, qui avait perdu l’appétit, n’y avait pas touché. Il finit par entendre ses parents entrer avec le double de sa clé. Sans surprise, son père disparut dans la chambre d’amis sans un mot pour Marc, tandis que sa mère se dirigea immédiatement vers lui.

    — Mon pauvre garçon, s’exclama-t-elle avant de prendre son fils dans ses bras pendant un moment.

    Marc, que cette démonstration de tendresse, ajoutée à la situation, émut plus que ce à quoi il s’attendait, s’écarta en s’essuyant les yeux. Ce n’était pas le moment de s’effondrer, mais, au contraire, de prendre les choses en main. C’était pour cela qu’il était connu, après tout. Il n’était pas devenu milliardaire avant d’avoir trente-cinq ans en restant passif ou en laissant les choses lui tomber dessus.

    — Tu crois que tu pourrais me faire une liste de choses à acheter pour s’occuper d’un bébé en voyage ?

    — Bien sûr. Et après ça…, commença-t-elle, les yeux brillant d’excitation, tu crois que je pourrai le voir ? Est-il réveillé ?

    Marc, que la curiosité de sa mère n’étonnait pas, sourit et la conduisit quelques pas plus loin dans la pièce.

    — Il est dans son porte-bébé. Maman, je te présente le petit Grayson Clark. Il a six mois.

    Elle s’accrocha au bras de son fils pendant un instant avant de s’accroupir pour regarder le bébé endormi.

    — Oh, Marc. Il est adorable ! Regarde ces petites lèvres ! Je me demande de quoi il rêve.

    — Peut-être de quelque chose sur la liste que tu étais sur le point de me dresser.

    — Ah oui, c’est vrai.

    Elle se releva rapidement et, après un échange de quelques minutes, se laissa convaincre qu’ils n’avaient pas besoin d’un bloc-notes pour la liste en question, mais que le téléphone de Marc ferait l’affaire. Marc partit donc à la recherche d’un berceau portable, de lait en poudre, de biberons, de couches, de lingettes, et d’un « anneau de dentition », ce qu’il ne connaissait absolument pas. Il appela également le capitaine pour s’assurer qu’ils pouvaient accueillir un autre passager et un bébé.

    L’appel au capitaine se passa bien mieux que son passage en magasin. Complètement perdu dans le rayon bébés, il ne progressa absolument pas jusqu’à ce qu’une aimable vendeuse ait pitié de lui et prenne son chariot.

    — Je vais m’en occuper, lui dit-elle avec autorité. Allez m’attendre à la caisse.

    En d’autres termes, il rentra chez lui sans avoir la moindre idée de ce qu’il avait acheté jusqu’à ce qu’il revienne et que sa mère ne passe tout en revue en lui expliquant ce qu’il y avait dans le sac. Une fois que tout fut déballé et rangé, elle se tourna vers son fils et lui étreignit la main à nouveau.

    — Tu veux que je prenne le premier tour de garde avec le petit ?

    Marc ferma les yeux et poussa un soupir de soulagement.

    — Oui, merci.

    Sa mère lui adressa un sourire affectueux.

    — Sortons-le de son porte-bébé et mettons-le dans son nouveau berceau. Je vais te montrer comment ça marche la nuit. C’est quand la dernière fois que tu as changé une couche ?

    Il observa attentivement sa mère changer Grayson et lui mettre son nouveau pyjama. Jeanie s’installa ensuite sur le ballon de Pilates qu’elle avait

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