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Un détective à New York: Pour tous les goûts
Un détective à New York: Pour tous les goûts
Un détective à New York: Pour tous les goûts
Livre électronique125 pages1 heure

Un détective à New York: Pour tous les goûts

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À propos de ce livre électronique

Dans la ville de New York, en 1953, un détective, sans argent, reçoit enfin un client pour une enquête des plus banales. Au bout de quelques jours de filature, quelque chose ne tourne pas rond. Embarqué dans une histoire plus complexe que prévu, trouvera-t-il le commanditaire et les raisons qui ont motivé son acte ?


À PROPOS DE L'AUTEUR


Inspiré depuis sa jeunesse par les auteurs comme Robert Merle ou Alexandre Dumas, Charles Kalvan écrit depuis son adolescence. Ses récits sont dans la lignée de ces grands auteurs, inscrits dans l’action et l’aventure. L’écriture est, pour lui, un moyen de partager sa passion des mots.
LangueFrançais
Date de sortie20 juil. 2023
ISBN9791037792655
Un détective à New York: Pour tous les goûts

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    Aperçu du livre

    Un détective à New York - Charles Kalvan

    Une si banale enquête

    Un soleil de plomb écrasait, ce jour-là, la ville de ses rayons brûlants. Dans ma vielle Chrysler, je me débattais avec la climatisation cassée. Toutes fenêtres ouvertes, je roulai le plus à l’ombre possible vers mon lieu de travail. Je me garai dans le parking du bas. L’été, les rues désertes me laissaient le choix du stationnement. Mon bureau se trouvait au quatrième étage d’un immeuble vieillot de la neuvième rue, qui en comptait quinze. Quatre niveaux, ce n’était pas trop quand l’ascenseur tombait en panne, ce qui lui arrivait souvent. Je le prenais avec philosophie en me répétant que ma gymnastique matinale dépendait de ce tas de ferraille. Je regardai ma montre en traversant la rue. 9 Heures 30. Zut ! Encore en retard ce matin. Je me demandais toujours comment je faisais pour être continuellement en retard sans avoir le temps de prendre mon café. J’appuyai sur le bouton de l’ascenseur. Il s’alluma. Je respirai, aujourd’hui, pas de sport. Il s’arrêta brutalement au quatrième. À cet étage, mon bureau s’y trouvait que je louais une misère pour le propriétaire. Il était le seul libre, parmi les trois autres, dans l’attente d’une société preneuse. La porte était ouverte. En entrant, j’aperçus miss Pringle qui s’occupait. Je la saluai :

    — Salut poupée ! Choix 1.

    — C’est pas l’heure de s’faire les ongles ! Choix 2.

    — Bonjour miss Pringle. Choix 3.

    — Bonjour monsieur Persival, répondit-elle de son sourire vermillon.

    John Persival, tel était mon nom. Nom étrange que me donna un aïeul venu d’Europe dans je ne sais quelle condition. J’accrochai mon chapeau au clou et m’assis sans plus tarder à mon bureau qui faisait face à l’entrée et placé juste derrière la fenêtre. Je préférais me tenir face à la porte. Dans mon métier, il valait mieux. Comme d’habitude, je me renversai en arrière contre le mur en posant les pieds sur les dossiers. Je commençai à lire le journal du matin. Miss Pringle rangea ses outils de travail dans son tiroir, tels que : rouge à lèvres, vernis à ongles et autres onguents. Je la payais un salaire de misère en lui promettant des jours meilleurs. Le peu d’occupation que j’avais me permettait de me passer de secrétaire, mais j’avais toujours peur de rater une affaire pendant mon absence. Je ne sais pourquoi, miss Pringle désirait travailler avec moi. Peut-être, n’ayant pas de diplôme, elle pensait ne rien trouver d’autre. Pourtant, elle balançait bien avec ses jolis cheveux blonds et bouclés. Voulait-elle fuir un mari brutal au chômage ? Je n’avais vu son époux qu’une seule fois. Je lui trouvai une tête d’abruti. D’ailleurs, le ton de sa voix corroborait son air de brute et sans malice. Il était certain qu’avec moi, elle n’avait pas à le supporter. Ne restant pas toute la journée au bureau, préférant fouiner dans les rues, elle restait seule, sans personne pour lui presser le citron continuellement.

    — Alors poupée, du nouveau ce matin ? Choix 1.

    — J’aimerais un café ! Choix 2, dis-je sans lever les yeux de mon journal.

    — Personne n’est venu et le téléphone n’a pas sonné. En attendant, je vous ai fait votre café, répondit-elle de sa voix suave.

    Au fond, elle avait bon cœur et j’appréciais sa compagnie rien qu’à ces gestes attentionnés. Je jetai mon journal sur un coin de bureau et me redressai pour savourer mon café qu’elle venait de poser. Ce que j’aimais l’été quand il faisait chaud, c’était la tenue vestimentaire des femmes qui s’allégeait au fur et à mesure que la température montait. Quand elle se pencha pour ramasser une feuille tombée par inadvertance, je pus admirer un magnifique décolleté pigeonnant, mais hélas, encore protégé par un soutien-gorge. Parfois, ma vie de célibataire me pesait. Elle connaissait mes habitudes. Et le café, parfaitement dosé, me coulait délicieusement dans la gorge. Je le bus rapidement comme à l’accoutumée et repris ma lecture. Pendant que je sirotais mon petit noir, miss Pringle s’occupait de ses mots croisés que je lui achetais en même temps que mon journal. Cette occupation nous prenait, en général, une bonne partie de la matinée. À midi, nous mangions tous les deux au self de la quatorzième rue.

    Ce matin pourtant, après ma lecture, on frappa à la porte. Phénomène assez rare qui nous surprit. En vitesse, chacun planqua sa tasse, journal ou mots croisés dans un tiroir.

    Je claquai des doigts pour qu’elle ouvre. Choix 1.

    Je la pressai doucement pour qu’elle se lève. Choix 2.

    Je me levai pour ouvrir la porte. Choix 3.

    — M. Persaillval ? demanda un inconnu en me voyant.

    Je le corrigeai sur mon nom.

    — Persival, c’est moi-même. C’est à quel sujet ?

    — C’est au sujet de ma femme.

    — Asseyez-vous, coupai-je, m’apercevant que dans l’habitude de l’inaction, j’oubliais tous les protocoles préliminaires. Je lui désignai une chaise. Miss Pringle, elle, feignit de remplir un tas de paperasseries d’un air affairé comme si de trop nombreuses affaires imposaient un travail accaparant. Je m’assis à ma place habituelle.

    — Je vous écoute, dis-je.

    — Voilà, je suis persuadé que ma femme me trompe et j’aimerais des preuves pour la confondre.

    — Hum, hum ! Je vois, fis-je d’un air faussement soucieux. Je regrette, mais je ne m’occupe pas d’affaires mineures. Par contre mon collègue de la rue d’en face sera sûrement intéressé.

    — Ah bien excusez-moi, répondit-il en se levant.

    Il reprit son chapeau et se dirigea vers la porte. Je m’aperçus qu’il partait pour de bon sans même insister.

    — Excusez-moi un instant ! criais-je presque. Miss Pringle, est-ce que le dernier client a payé son contrat ?!

    Je la regardai en ouvrant de grands yeux effarés en suppliant qu’elle comprenne.

    — Non, monsieur, répondit-elle sérieusement en dénichant une feuille d’un tiroir qu’elle feignit de scruter.

    — Bien dans ce cas monsieur, repris-je. Ce défaut me redonne du temps libre. Je vais étudier la question.

    Je lui indiquai à nouveau sa chaise. Il consentit à s’asseoir. Je respirai. Cette mise en scène à laquelle j’avais joué était parfaitement stupide. Je me jurai de ne jamais refaire une ânerie dans ce genre.

    Combien prenez-vous pour résoudre ce cas ? me demanda-t-il.

    — Hum ! Voyons, le tarif habituel est de…

    Je me penchai pour fouiller un tiroir rempli de sucres, de tasses et autres cuillers, faisant semblant de chercher un papier inexistant. Je me laissai ainsi le temps de réfléchir afin savoir si je lui demandai le tarif simple ou double. Ce type-là avait un air sympathique et sûr de lui. Je décidai de couper la poire en deux. À l’annonce du prix, il ne broncha pas. Je regrettai aussitôt de n’avoir pas dit le double.

    — Miss Pringle, un formulaire ! Choix 1.

    — Miss Pringle, apportez-moi les formulaires, je vous prie. Choix 2.

    Je me levai pour prendre un formulaire. Choix 3.

    Je lui demandai les formalités d’usage : nom, prénom, adresse et son chèque. Il avait déjà prévu quelques éléments et m’avait fourni les renseignements dont j’avais besoin comme la photo de sa femme par exemple.

    — Quand aurais-je les résultats ? me demanda mon client.

    — Dans moins d’une semaine. Dois-je vous téléphoner ou préférez-vous venir ?

    — Je préfère venir.

    Il se leva. Il avait l’air plutôt riche et présentait bien. D’ailleurs, son adresse se situait dans la banlieue chic, au sud de la ville. Il reprit son feutre et miss Pringle le raccompagna à la porte. Dès que celle-ci fut fermée, elle sauta de joie et se précipita vers moi :

    — Faites voir, faites voir !

    Elle parlait du chèque.

    — Je me charge de l’enregistrer, dit-elle.

    — Pour fêter ça, je vous offre le champagne chez Kurl, dis-je.

    Ce ne fut pas une affaire particulièrement excitante, mais même celles-ci se raréfiaient. Elle arriva à point. Quelques semaines de plus et je ne pouvais payer mon loyer ni le salaire de miss Pringle. L’idée de me débarrasser de ma secrétaire me dérangeait un petit peu.

    Le lendemain, j’avais préparé mon matériel de filature : micro, appareil photo et autres bricoles utiles. Je pointai le bout de mon nez à l’heure chez mon client. Sa femme partait d’après lui tous les matins travailler en voiture. Je tins ma vieille Chrysler un peu à l’écart, planqué derrière une file d’autos en stationnement. Je n’ai pas eu à attendre longtemps. Ma cible apparut sur le perron de sa maison. Je vérifiai avec la photo que me donna mon client. Pas de problème. Je la reconnus aussitôt. Elle portait un simple chemisier et une jupe arrivant au-dessous du genou. Au pied, des chaussures à talons, lui remontant les fesses et faisant cambrer les reins qui du coup, soulevaient les seins vers l’avant.

    Elle traversa le jardin avec beaucoup de manières et s’engouffra dans sa voiture. Voilà, ce fut le départ. Je la suivis en direction du nord, vers le centre-ville. Il n’y avait personne dans les rues et

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