Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Le souterrain des arêtes de poisson: Une enquête policière
Le souterrain des arêtes de poisson: Une enquête policière
Le souterrain des arêtes de poisson: Une enquête policière
Livre électronique162 pages2 heures

Le souterrain des arêtes de poisson: Une enquête policière

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Le souterrain des arêtes de poisson, un endroit mystérieux parfait pour se prêter à des jeux occultes...

Le souterrain des arêtes de poisson est une intrigue policière qui permettra aux lecteurs de découvrir un lieu insolite qui se trouve à quelques mètres sous les pieds de la capitale des Gaules. Il est au début une cabale dans un lieu qui historiquement se prête facilement à des jeux occultes. Mal maitrisée celle-ci tournera en un drame qui opposera des jeunes de quartiers défavorisés à la petite bourgeoisie lyonnaise. La mise en scène sera découverte par le détective Franck Fotrin, un peu hors du commun qui se confrontera à l’inspecteur Étienne qui cherchera par tous les moyens à le mettre en dehors de l’enquête.
Une histoire rondement mené par un détective à l'esprit un peu libertaire et libertin qui, au fil des pages, fait découvrir un endroit presque invraisemblable tant la construction parait elle-même impensable.

Découvrez une enquête policière haletante sur fond d'occultisme en plein cœur de la célèbre galerie lyonnaise qui n'a pas fini de livrer tous ses secrets !

EXTRAIT

Une des salles dans la galerie serait aménagée de façon à ce que Laura ne manque de rien pendant qu’elle se cacherait dans le souterrain. Elle avait même poussé sa plaisanterie jusqu’à rédiger à l’aide de morceaux découpés dans différents journaux un texte pour exiger une rançon. Toute cette mise en scène demandait quelques semaines et beaucoup de discrétion. Laura et ses copines ainsi que Théo devaient être les plus naturels possible dans leurs quotidiens pour ne pas faire naître chez les proches un sentiment de suspicion néfaste pour le succès de l’opération. Malgré tout, une excitation prenait vite le pas sur la sérénité affichée et le stratagème faillit bien être découvert lors d’un essai au collège pour détourner l’attention de l’agent d’accueil. Le jour de l’envoi de la missive, Laura s’était coupé une mèche de cheveux et l’avait introduite dans l’enveloppe. Théo c’était proposé pour la poster à la grande poste place Antonin Poncet, en toute discrétion il l’avait glissé dans la boîte extérieure, toujours le casque vissé sur la tête pour qu’il ne soit pas reconnaissable. Laura attendrait bien sagement dans la cachette improvisée que son père rassemble la somme exigée.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Passionné de musique, de voyages et de polars, Michel Allou a passé plus d’une décennie dans la région lyonnaise ce qui a permis de découvrir certain lieux emblématiques qui lui servent aujourd’hui de cadre pour ses personnages.
La ville de Lyon qui est un immense théâtre, rempli de surprise, qui laisse libre cours à l’imagination. Y faire parcourir des personnages en décalage parait à l’auteur un moyen de sortir de la grisaille habituelle.
LangueFrançais
Date de sortie11 sept. 2018
ISBN9782378773762
Le souterrain des arêtes de poisson: Une enquête policière

Auteurs associés

Lié à Le souterrain des arêtes de poisson

Livres électroniques liés

Mystère pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Le souterrain des arêtes de poisson

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Le souterrain des arêtes de poisson - Michel Allou

    1

    Autour d’un verre

    J’étais avec mes anciens camarades de facs installés à la terrasse d’un café sur la place Antonin Poncet. Nous nous étions quelque peu perdus de vue après nos études et nous échangions sur nos parcours réciproques. Nous étions quatre installés autour des cette petite table avec chacun un rêve plus ou moins assouvi. L’un d’eux, Sylvain, une barbe bien fournie et taillée avec méthode, dans une tenue assez décontractée je devais dire qui lui ressemblait assez bien suivant le souvenir que je me faisais de lui. Il avait terminé son école d’architecture et pour l’instant faisait un contrat à durée déterminée dans un cabinet sur Fourvière. Il aurait espéré plus, mais la conjoncture n’était pas favorable à des emplois sécurisés et le marché du travail était saturé. Je me faisais l’idée que ce monde était rempli de personnages qui façonnaient notre environnement et laissait leurs empreintes. Telle, Jean Nouvelle, où plus avant Le Corbusier, mais je n’imaginais pas un corps de métier comme le faisait Sylvain dans la vie quotidienne. Le second Éric, qui pour lui la présentation physique avait une autre importance, il était sapé comme une Start, costume cravate et chaussure de marque en cuir. Il travaillait depuis près de six mois dans une Start up sur de la programmation informatique, qu’il avait cofondée avec un ami. Elle avait la chance d’être en plein développement et qui était à la recherche de nouveau talent pour faire évoluer la société. Et puis Marie, jeune fille, intelligente et belle dans une très jolie robe fleurie qui me rappelait qu’elle aimait ce genre de modèle au plus loin que je pouvais me souvenir. Elle avait achevé ces études de vétérinaire, une passion qui la tenait depuis son enfance et travaillait dans un cabinet vétérinaire sur le cours Émile Zola. Et pour terminer, moi, en jean, basket et veste tout ce qu’il pouvait y avoir de plus simple. Lorsqu’ils me demandaient quelle voie j’avais choisie, j’avais hésité un instant à leur révéler mon véritable métier. Alors qu’il me fût arrivé assez souvent de faire l’article dans le quotidien régional, Le Progrès, ils ne semblaient pas connaître mon activité. À quoi bon, faudrait-il bien qu’à un moment ils découvrent ce que je faisais ? Je leur annonçais donc, détective privé. Tous me lançaient un regard désapprobateur, mais qui ne voulait en rien dire que notre amitié risquait de voler en éclat ? Le choix que j’avais fait était pleinement réfléchi et dans la vie c’était sûrement le meilleur, car beaucoup trop de personnes se retrouvaient dans des emplois par obligation et non par conviction. Ils étaient plutôt curieux de savoir en quoi pouvait consister mon travail, ils n’avaient en tête que l’image de ces détectives mal rasés, un peu alcoolos et bagarreurs, toujours embringués dans des histoires sordides et qui se terminaient rarement bien. Je leur expliquais que mon activité demandait plus d’abnégation et de discrétion qu’il pouvait y paraître. De plus, les affrontements étaient quasi inexistants, car les investigations reposaient sur l’humain et de délicates filatures pour s’assurer du bon déroulement des recherches. L’avantage avec celui-ci c’était ma totale indépendance, je n’avais pas de règle sur le temps que je passais sur une affaire même si le commanditaire souhaitait qu’elle ne traînait pas trop en longueur. Je travaillais pour l’agence « sax-urge » fondée par mon père il y avait quelques décennies. Pourtant ce métier semblait les répugner sur certains aspects qui leur paraissaient trop intrusifs, mais d’un autre côté les fascinaient, j’avais fini par leur montrer les cicatrices que j’avais récoltées au cours de certaines enquêtes un peu moins tranquilles. À la fin de mon long discours, je leur passais ma carte de visite qui avait été faite imprimée, et où l’on pouvait y lire Franck Fotrin Détectives suivi de l’adresse. C’était classe de voir son propre nom sur un petit bout cartonné, mais qui ne me permettait que de vivotait, pour moi également les temps étaient dur. Je leur expliquais que de mon séjour d’étude à Montpellier où j’avais obtenu mon diplôme, j’avais rapporté quelques galettes de jazz. Dans cette ville on comptait des disquaires qui cachaient des trésors de vinyles d’occasions parfois introuvables et qui justifiaient de rester des heures à fouiner dans des bacs d’une autre époque. J’avais mis dans mes bagages de quoi casser les oreilles de ma voisine, qui avec le temps ne s’était jamais habituée à ma passion pour le jazz. Enfin, quand les affaires ne se bousculaient pas, l’après-midi j’aimais sortir de son étui mon saxo rutilant et me faire des petits solos avec en fond sonore du Charlie Parker et de temps à autre Sonny Rollins. J’avais déjà essayé de lui faire admettre que chaque personne pouvait avoir des goûts différents, rien n’y faisait, elle s’entêtait dans ses choix qui n’étaient pas les miens. Au final ça se terminait souvent par des insultes à mon encontre. Je finissais par ranger tout mon matériel et ne portais guère d’attention à ces querelles qu’elle aurait bien voulu développer. Par contre, continuais-je cela ne se passait pas aussi bien avec le commissaire Étienne, il était en partie le mobile du départ de mon père et mes relations n’ont jamais vraiment été amicale. En cause les dernières enquêtes qui m’avaient sans le vouloir mis en avant dans la sphère médiatique et qui l’avait relégué en arrière-plan, puisque c’était grâce à mes investigations que des coupables avaient été arrêtés. Je tentais de leur faire comprendre que les quelques honneurs récoltés avec la presse ne remplissaient pas mon compte en banque. Pas comme mes camarades qui avaient chacun un emploi quasi stable avec des salaires qui tombaient régulièrement, les miens étaient beaucoup plus aléatoires, c’était le prix de ma liberté. Je ne cherchais pas à me faire plaindre, j’assumais complètement les choix qui me mettaient dans cette situation, et pour rien au monde je n’avais l’intention de prendre une autre direction. C’est vrai qu’à confronter nos parcours ils avaient trouvé une tranquillité pécuniaire, mais aux combien ennuyeuses, ils s’étaient comme une bonne majorité, installée dans une routine quotidienne qui devait avoir une saveur insipide au fil des années. Pour moi, le goût de l’inattendu était certainement plus épicé, avec de nombreuses variantes qui apportaient au mélange un charme infini. Malgré leur aversion pour les détectives, ils étaient friands d’histoires sensationnelles, et au bout d’un moment ils avaient réussi à me faire raconter une de mes aventures. Je commençais par dire que cela s’était déroulé au printemps, vers la fin avril plus précisément. Je ne croulais pas sous le poids du travail et j’étais affairé au classement de mes anciens dossiers.

    2

    Étrange disparition

    Je venais de me verser un verre de rhum, quand le bruit de la sonnette m’interpellait. J’appuyais sur le bouton qui libérerait le verrou et j’attendais que l’on frappe. Je tournais la poignée de la porte. Je trouvais devant mon regard abasourdi une stupéfiante femme d’une quarantaine affirmée, mais qui ne pouvait cacher sa beauté latine. Ses cheveux d’un noir profond lui coulaient sur les épaules et terminaient leurs chutes sur ses reins aux courbes avantageuses. Ses yeux en amande étaient marron et ressortaient grâce à un maquillage glamour. Je me déplaçais pour lui laissait le passage et l’invitais à s’installer dans le fauteuil face au bureau.

    — Bonjour, bienvenue dans l’agence « sax-urge ». Que me vaut l’honneur de cette visite ?

    — Je m’appelle Aline Rocheau, j’ai besoin de vos services pour retrouver ma fille qui n’est pas rentrée depuis quatre jours.

    — Quand même, pourquoi venez-vous aujourd’hui, vous avez vu la police pour signaler sa disparition, que vous a-t-elle dit ? Comment se prénomme-t-elle ?

    — J’ai rempli une déclaration dès le lendemain, mais pour le moment il n’y avait pas indice prouvant un enlèvement. Elle s’appelle Laura.

    — C’est étonnant, ils n’ont lancé aucune d’alerte, vous savez pour quelle raison.

    — Non, j’ai l’impression qu’ils ne croient pas à ce que je leur raconte.

    — La dernière fois que vous l’avez vue, où est-ce exactement ?

    — À la maison avant qu’elle ne parte pour le collège, et depuis elle n’est pas rentrée. Je suis très inquiète. Et pour la police ils penchent plutôt pour une fugue, ce n’est pas son genre, je suis sans nouvelles vous comprenez, c’est terrible de ne pas savoir où se trouve son enfant.

    — Je vous entends et je compatis à votre douleur, je vais voir ce que je peux faire pour la retrouver. Ce ne sera pas une partie de plaisir, généralement c’est dans les vingt-quatre heures qui suivent qu’il aurait fallu agir, mais je mettrais tout mon temps à sa recherche. Avez-vous une photo d’elle ?

    — Tenez, j’en ai préparé une, je me doutais que vous m’auriez fait cette demande.

    — Merci, elle est très jolie, elle vous ressemble, et qu’elle âge a-t-elle ?

    — Quatorze ans, elle est au collège Augustin-La Trinité.

    — Tout se passe bien en classe, elle n’a pas d’incident avec des camarades, pas de raquette où tout autre souci scolaire.

    — Rien de tout ceci, elle a des bonnes notes et l’ensemble des enseignants n’ont que des éloges à son égard.

    — Et chez vous, pas de problème particulier, vous vous entendiez bien, et avec votre mari, je suppose que vous l’êtes au vu de l’alliance.

    — Excusez-moi, mais je ne l’ai pas encore retiré, mais nous sommes pratiquement divorcés, c’est pour cette raison que j’ai repris mon nom de jeune fille, mais sinon tout allait très bien quand nous étions réunis. Notre séparation n’a rien à voir avec sa disparition.

    — Avez-vous joint votre ex-mari pour l’informer, il a peut-être une réponse.

    — Bien sûr que je lui ai téléphoné, mais il me dit que c’est à cause de moi qu’elle n’est plus là. C’est lui le monstre, il ne l’aime pas comme un père doit le faire. Il ne pense qu’à son travail, sa famille passe après.

    — Donc vos relations ne sont pas aussi excellentes que vous me le laissez présager. Vous insinuez qu’il peut être violent.

    — Pas physiquement, mais surtout moralement, il me rabaisse et dit parfois que je ne suis bonne à rien, une incompétente. Je n’en peux plus de cette situation, c’est pour cela que j’ai demandé le divorce, mais il ne veut pas en entendre parler. Je m’en suis sortie grâce à mon avocat.

    — La police a-t-elle interrogé votre ex ?

    — Il nie tout en bloc, et en plus il a le culot de dire que je suis une mauvaise mère. Il pense que les inspecteurs devraient s’intéresser à mon emploi du temps, car le jour de sa disparition il affirme qu’il n’était pas sur Lyon.

    — J’étais ici puisqu’elle s’est rendue au collège depuis l’appartement, ensuite je n’ai pas d’alibi, mais jamais je ne lui ferais de mal. Vous allez vous occuper de retrouver Laura, je vous paierais, dites-moi vos honoraires et je vous ferai un chèque.

    — Ne vous emballez pas, pour l’argent nous verrons plus tard. Je vous laisse ma carte, vous pourrez me joindre à tout moment. Par contre, j’ai besoin de vos coordonnées au cas où j’aurais des éléments manquants où à vous fournir en fonction de l’évolution de l’enquête.

    Et dans une situation comme celle-ci tu fais quoi exactement me demandaient-ils tous ?

    — Je reprends tous les morceaux et je commence par voir tous les protagonistes de l’affaire, je dois me faire ma propre opinion.

    Après ce premier entretien je l’ai raccompagné jusqu’à la sortie, son parfum aux senteurs ambrées d’esprit oriental et exotique me traînait derrière elle comme attiré par un aimant. Une fois qu’elle fut à l’extérieur, son odeur aux connotations chaudes et fournies continuait de remplir la pièce. Je me mettais à repenser à ces moindres gestes

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1