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Cruauté
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Livre électronique229 pages3 heures

Cruauté

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À propos de ce livre électronique

Deux tueurs en série avec un même objectif. Leur cruauté à tous les deux vous emmènera jusqu’aux recoins les plus intimes de leurs esprits malades. Un voyage au travers de la folie que vous n’allez pas facilement pouvoir oublier....

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie16 avr. 2021
ISBN9781071596838
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    Aperçu du livre

    Cruauté - Alberto Aranda de la Gala

    Cruauté

    par Alberto Aranda

    Ce livre est dédié en particulier à ma famille, qui sont ceux qui continuent toujours à croire, indubitablement, en mon travail.

    À mon grand ami Alexander Castillo, éditeur et dessinateur de mes couvertures. Il capte toujours dans ses compositions l’essence exacte de tous mes travaux.

    À tous mes fidèles lecteurs et lectrices, vous qui êtes le pilier le plus important et qui m’encouragez à poursuivre ma grande passion pour les lettres.

    MILLE MERCIS.

    A.A.

    INTRODUCTION

    La plupart des assassins en série ont des antécédents de maladies mentales. On sait que, fréquemment, ils ont été victimes d’abus pendant leur enfance, que ce soit physiquement, sexuellement ou psychologiquement, si tant est qu’il soit possible de trouver une corrélation entre les abus de leur enfance et les crimes qu’ils commettent.

    Fréquemment, on observe que ces sujets présentent des sentiments d’inadaptabilité, d’inutilité ou de handicap.

    Les assassinats qu’ils commettent leur procurent habituellement une sensation de puissance et fréquemment, leur servent de revanche, de vengeance ou de revendication de leur état de frustration de longue date.

    Ces sujets annulent leur capacité d’empathie envers la souffrance d’autrui. Ils sont généralement diagnostiqués précocement comme psychopathes ou sociopathes, termes qui sont actuellement renommés par euphémisme par les psychologues comme des troubles antisociaux de la personnalité.

    L’élément de fantasme dans le développement des assassins en série est extrêmement important. Ils rêvent éveillés de manière compulsive de dominer, de soumettre et d’assassiner. Avec des éléments ou des formes très spécifiques qui apparaissent ensuite dans leurs crimes réels.

    Beaucoup d’experts ont affirmé qu’une fois que l’assassin en série commence ses actes délictueux, il ne peut plus s’arrêter et s’il le fait, il est tout à fait sûr qu’il récidivera.

    Il n’est pas non plus tout à fait vrai que ces conduites délictueuses soient nécessairement le produit d’une histoire de pauvreté familiale ou de promiscuité sociale.

    En général, les assassins en série ont habituellement une motivation sexuelle, par conséquent, ils font usage d’une luxure érotique et de la torture pour obtenir du plaisir à tous les niveaux, que ce soit en mutilant ou en tuant lentement après un laps de temps prolongé.

    Parfois, ils peuvent inclure des activités sexuelles comme enlever les vêtements du corps, avoir des rapports sexuels après avoir commis l’homicide, et même aller jusqu’à introduire des objets par les orifices corporels.  

    Une fois que le délinquant a trouvé une victime idéale à ses carences et à ses besoins, il la harcèle ou il adopte d’autres comportements prédateurs avant d’assouvir son fantasme criminel sur elle. Il peut y avoir beaucoup de victimes potentielles qu’un délinquant laisse passer parce qu’elles ne répondent pas à ses besoins psychopathologiques essentiels.

    Le but du fantasme est le contrôle total de la victime, tandis qu’une agression sexuelle peut être utilisée comme vecteur pour un tel contrôle. La torture se convertit en un outil pour rabaisser, humilier et soumettre.  

    L’esprit d’un assassin est et sera toujours un terrain inexplicable et inexplorable...

    SOMMAIRE

    PREMIER PROFILE

    SECOND PROFILE

    ALLIÉS

    L’ENQUÊTE

    RÉDEMPTION

    RETOUR À LA MAISON

    - PREMIER PROFIL -

    - Comment en est-on arrivé à ce point ? Je n’en suis pas vraiment très sûr, mais vous êtes ici avec moi. Après tout ce qu’on a vécu... Bon, il serait plus correct de dire au bout de tant de temps. Ça, ce serait une bonne réflexion. Est-ce qu’agir d’une certaine façon entraîne un dénouement attendu des faits ? Je crois que oui. Lorsque je regarde en arrière, il ne me vient à l’esprit que des souvenirs âpres de votre part, qui veulent convertir mon esprit vierge et pur en rancœur amère. Vous voyez en quoi, je me suis converti par votre faute ? Moi, je voulais être un enfant normal comme n’importe quel autre, avec ses inquiétudes, qui grandissait innocemment en espérant que le chemin m’apprenne à mûrir en temps voulu, mais non. Vous avez pavé ma tête de pierres grises et indestructibles, empêchant ainsi ma croissance dans le développement de la paix et de l’ingénuité, propre à un enfant. D’un autre côté, je crois que je devrais vous en être aussi reconnaissant, étant donné que dans le processus de mûrissement, j’étais en avance de pas mal d’années-lumière par rapport à la majorité des individus de mon âge. Ne croyez pas que cela ne m’a pas coûté de me perfectionner dans le talent des différentes branches de l’art. - L’un des kidnappés fit non de la tête - Eh bien, je vois que ça t’amuse, je m’en réjouis ! Parce que l’histoire commence avec toi, tu te rends compte ? Autant que je me souvienne, et je te dirai que j’ai une mémoire privilégiée, tu as été la première personne à me faire sentir comme une merde pour la première fois de ma vie. Après qu’il se soit écoulé presque trente ans, tu mérites sans aucun doute un final exquis et tu l’auras.

    Ce matin-là, pendant que nous prenions tous notre petit-déjeuner avant d’aller à l’école, ma mère était en train de préparer mon casse-croute, comme d’habitude. J’avais dix ans. J’étais un garçon rondouillard avec le visage rempli de taches de rousseur marron sur le nez et les joues. J’étais un peu efféminé, bon... Assez efféminé, certains jours étaient durs. Trop durs, je dirais.

    Je vais m’asseoir en face de toi et nous nous regarderons dans les yeux pendant que je te raconterai ce qui s’est passé.

    Tout a commencé lorsque sans aucun motif, tu m’as remarqué un matin pendant la récréation. Tu observais comment je jouais à la corde avec d’autres camarades de classe. Ça a dû sembler très étrange pour un esprit retardé et homophobe comme le tien de voir un garçon jouer à un jeu de filles. Ça a dû te rendre tellement furieux, et même blesser ton ego de petit macho que, sans dire un mot, tu es venu vers moi et que tu m’as poussé. En me faisant tomber sur le sol pavé et en me criant pédé, j’ai eu tellement honte devant tout le monde que j’ai pensé que ce serait ma fin. J’ai souhaité mille fois par seconde que la terre s’ouvre et qu’elle m’engloutisse pour toujours. Mes camarades m’ont aidé à me relever et nous n’avons même pas fait mention de ce qui s’était passé. J’imagine qu’elles tenaient pour acquis qu’elles étaient les seules avec qui je jouais et que je fréquentais dans l’école. Lorsque la journée s’est achevée, et que j’étais à présent dans l’obscurité de ma chambre (qui n’était plus partagée), une peur singulière commença à grandir en moi. Des doutes commencèrent à tourmenter mon esprit pur. Tu te rends compte que jusqu’alors j’étais heureux d’être et de ressentir à ma manière ? Eh bien, ça a été le premier coup que tu m’as asséné en plein front, de me faire considérer que c’était mal d’être comme j’étais. On ne doit faire ça à aucun enfant, il faut les laisser se développer et grandir selon leur propre nature.

    Il était un peu difficile de trouver le sommeil avec ce premier problème sérieux de ma vie. Dans mon imagination, je me convainquais que le jour suivant, j’allais l’affronter avec courage et que je n’aurais pas peur. Que ce garçon de CM2 d’aspect négligé, haut comme un gratte-ciel et avec l’air méchant, devrait me demander pardon pour une telle humiliation. Mais l’heure de vérité arrivait et mon cœur battait dix fois plus vite que la normale. Mon pouls s’accélérait et le pire de tout, était que je me voyais tel que lui me voyait, gros et pédé, et le montrer me faisait encore plus peur.  

    Il y eu beaucoup plus de jours au cours du dernier trimestre. Ce que je n’aurais jamais dû faire, c’est essayer de m’approcher de toi. Je suis même allé jusqu’à me fédérer dans l’équipe de basketball parce que tu étais l’entraîneur. Je devais te démontrer que j’étais un garçon comme n’importe quel autre. Que je pouvais jouer sans aucun problème aussi bien au ballon qu’à la corde. Mais quelque chose arriva sans le vouloir : l’autre garçon qui était petit, avec un très sale caractère et avec encore plus l’air d’un caïd si c’était possible, est devenu ton ami inséparable. Comme il fallait s’y attendre, le numéro un de sa liste consistait à brutaliser son prochain.

    Tu te souviens quand tu m’as invité à jouer sur le terrain de sport un après-midi ? Oui, toi et Toni... Il s’appelait comme ça, non ? Enfin, peu importe. Je vois que tu me regardes attentivement et que tu ne dis rien. Au cas où tu ne t’en souviendrais pas et où tu te demanderais ce que tu fais ici, je continue à te raconter.

    Il devait être aux alentours de sept heures du soir. Vous étiez en train de jouer tous les deux au basket et les portes de l’école étaient logiquement fermées. José, le concierge, avait déjà fait sa ronde pour vérifier que les portes étaient cadenassées et on pouvait voir sur le côté gauche du bâtiment, une petite lumière. José et sa femme Margarita vivaient au rez-de-chaussée, à côté de la réception.

    Vous m’avez fait un geste en levant les bras pour que je saute par-dessus la clôture et c’est ce que j’ai fait. Il semblait que le match entre nous trois allait être au moins, un début de respect, mais il n’en a pas été ainsi. Ton ami a commencé à me donner des claques sur la nuque à chaque fois que j’essayais de faire un panier et que je ratais, en se moquant de ma façon de courir et de la façon exagérée de suer que j’ai toujours eue. J’ai eu à nouveau peur. Je te regardais pour voir si tu prononçais un mot en ma faveur, mais rien, toi aussi, tu riais et tu lui faisais des clins d’œil. Je ne savais pas comment je pouvais échapper à cette situation si désagréable et si terrifiante. J’ai lâché le ballon et quand j’ai voulu me retirer avec l’excuse qu’il commençait à se faire très tard, tu t’es approché de moi et tu m’as attrapé par le cou. Pas avec trop de force, mais par contre en faisant preuve d’autorité, tu m’as fait marcher à reculons, en me tenant comme un chien attaché à une corde. Le petit caïd sautillait, comme de joie, de ce qui allait se passer ensuite. Tu m’as ordonné de me mettre à genoux. Moi, je ne comprenais rien. Jamais je n’aurais pu imaginer qu’en sortant votre bite, vous prétendiez que je vous fasse une fellation. Bien sûr, à présent, tout semble différent. À l’époque, je commençais seulement à sentir une certaine attraction pour les garçons. Je n’avais ni pratiqué de sexe explicite ni envisagé de le faire, je savais que c’était quelque chose que faisaient les grandes personnes et on verrait bien quand ce serait mon tour. Oui, mon cher, sans m’en rendre compte, je les avais toutes les deux en face de ma bouche. Tu me disais de sucer sans serrer avec les dents. D’abord la tienne et après la sienne. Que je devais les rendre très dures si je voulais que nous soyons amis tous les trois. Moi, je n’ai pas pleuré. Je ne me suis pas non plus arrêté à penser rien de plus, seulement que c’était la seule solution pour qu’on me laisse tranquille et je l’ai fait en tremblant. Très bien, ça, j’en étais sûr. Quand vous avez joui sans gêne sur mes vêtements et que vous avez regardé le ciel noir en gémissant de plaisir, vous avez laissé échapper de vos lèvres le mot pute.

    Donne-nous ton sandwich ! - furent les mots les plus répétés les jours suivants pendant plus d’un mois. Je ne pouvais pas me défaire de la crainte de vous voir. Si c’était maintenant, je vous boufferais la queue et après, je vous la couperais en petits morceaux avec des ciseaux. Vous m’enleviez mon casse-croûte sous la menace de raconter que j’étais un pédé suceur de bites. Quelle lâcheté de ma part ! Quel toupet de la vôtre !

    Après bien d’autres choses qui se sont produites tout au long de ma vie et que je continuerai volontiers à raconter pour calmer vos âmes cruelles, je te dirai que ce n’a pas été trop compliqué de te retrouver. Tu étais toujours dans le même village sans avoir beaucoup progressé, bien que pour ton intellect et les attentes qu’on pouvait avoir à ton sujet, c’était assez évident. J’avais imaginé que tu obtiendrais un travail de balayeur de rue, que tu serais pistonné à la poste ou comme nettoyeur de piscines, que tu connaîtrais la diva de mauvais goût de ta vie et que vous rempliriez la maison d’enfants. Je me trompe ? Aie, aie, aie, je vais devoir te tapoter sur les joues, on dirait que tu es en train de t’endormir. Non, non, regarde-moi ! Il est trop tôt, je n’en ai pas encore fini avec notre histoire. Ne baisse pas les yeux, tu vas aggraver les choses.

    Tu vois comment je suis habillé ? Est-ce que tu aurais pu t’imaginer une seule fois que ce petit garçon grassouillet pourrait se trouver aujourd’hui face à toi, avec autant de classe ? Non, je ne le crois pas. Car moi, par contre, j’ai réussi à être quelqu’un dans la vie. Je suis écrivain de contes pour enfants. Mon grand objectif est de pouvoir laisser un legs d’histoires pour enfants où la tolérance, le respect et la justice régneront pour toujours. Tu ne me crois pas ? Je te vois lever les sourcils. Il y a toujours eu quelque chose qui m’a profondément dérangé dans les contes. Pourquoi la figure féminine doit toujours être la soumise, la faible et l’incomprise ? Et les gays... Quelle est notre place dans ces histoires ? Existe-t-il quelqu'un qui ait créé un classique en se basant sur d’autres tendances de genre ? Eh bien c’est ce que je fais essentiellement. Je fais voir à de nouvelles générations que n’importe qui peut être aimé par quelqu’un du même sexe : les princesses, les princes, les héros et les méchants. L’amour est le même pour tous. Mais des personnages comme ton ami et toi... À ce propos, j’ai appris que ton ami était décédé il y a quelques mois du cancer de la prostate. Quelle malchance ! Le pauvre, il a dû beaucoup souffrir.

    Regarde-moi dans les yeux et essaye de rester éveillé quand je te parle, bordel ! Je te disais qu’il faut reformater ces esprits. À vrai dire, je ne vois pas de meilleur moyen que cette bonne thérapie de groupe que nous sommes en train de faire. Un peu rupestre, d’accord, mais efficace.  

    Pour en revenir à nous, lorsque je t’ai retrouvé, je m’en suis énormément réjoui. Sérieusement, je ne plaisante pas ! Et ça a été si facile de te convaincre de venir que ça a multiplié par deux mon enthousiasme. 

    Pour être totalement sincère avec toi, je ne me rappelais pas exactement de tes noms de famille. J’ai dû recourir à l’annuaire scolaire pour chercher ta photo, mais je t’ai localisé immédiatement.

    Je ne t’enlèverai le bâillon que si tu me promets de ne pas crier ! Ce n’est pas que cela m’importe que tu le fasses, mais je déteste les cris. D’ailleurs, ici en haut, personne ne t’entendra.

    Ça y est. Tu vois ? Alors, on est plus calme ? Je vais te donner un peu d’eau. Je crois que tu veux me dire quelque chose et bien sûr, tu dois avoir la bouche sèche. Ça fait plus d’une heure que tu as ce ruban adhésif de carrosserie et que tu peux à peine respirer, mais ne sois pas pressé, chaque porc a droit à sa Saint-Martin. Il y aura un temps pour tout et je te rappelle que je te réserve une fin spéciale.  

    Qu’est-ce que tu dis ? Je ne t’entends pas clairement. Pourrais-tu parler un peu plus fort, s’il te plaît ?

    Je sais que tu as mal aux bras mais n’y accordes pas tant d’importance. Ben oui, c’est logique, tu perds beaucoup de sang, même s’il t’en reste encore suffisamment... Je dirais que pour plusieurs heures de vie. Sois tranquille, tu auras largement le temps de connaître mes histoires avec les autres, dont certaines beaucoup plus intéressantes que la nôtre. Je ne veux pas que tu oublies que je fais ça pour nous, étant donné que tu as été le premier de la liste. 

    Tu as foutu en l’air l’enfance d’un petit garçon timide et complexé au lieu de lui tendre la main comme l’aurait fait n’importe quel être humain décent. Au lieu de ça, tu as choisi la voie de l’offense.

    Tiens, bois ! Ne me fais pas me repentir. Tu dis d’une voix faible et apeuré que tu as une famille. Oui, bien sûr, moi aussi, j’en ai une, mais cela ne va pas changer les choses.

    Tu es séparé, avec deux enfants qui ne veulent rien savoir de leur père. Quant à ta femme, il n’y a que la pension des gamins qui l’intéresse. Tu crois que je ne sais pas que tu as deux injonctions d’éloignement déposées contre toi ? Oui, pour violence domestique. Parce que c’est ce que tu es : une vraie ordure. Une vermine qui mérite de vivre avec la vermine. Et où se trouvent les ordures ? Dans le fumier où je pense que tu vas finir.

    Sois attentif ! S’il est possible que tu cesses de sangloter comme un enfant sans défense. Maintenant, je vais te présenter à l’un de tes compagnons de bataille. Voici parmi vous le plus grand homophobe fils de pute que j’aie jamais connu : Jesús !

    Comment vas-tu cet après-midi ? Fatigué, j’imagine. Mais ne me regardez pas comme ça ! Ça fait à peine quelques jours que nous sommes ensemble. Et toi, avec un nom de prophète. Quelle ironie, n’est-ce pas ?! Lui est mort sur la croix pour les péchés de l’humanité et toi, tu le feras pour les tiens. Non, je ne peux pas t’enlever à toi aussi le ruban adhésif de la bouche. T’imagines, ça se convertirait en un poulailler.

    Il serait juste qu’après ta présentation, on raconte notre histoire. Tu te souviens du jour où nous nous sommes connus ? Eh bien moi oui ! Permets-moi ce soupir, car ce fut vraiment beau. À l’époque, j’avais vingt-quatre ou vingt-cinq ans et je venais de finir mes études de médecine. Malgré ça, je souffrais du chômage, comme la plupart des gens. Je suis sorti fêter ça tout seul, sans personne à mes côtés avec qui pouvoir le partager, mais j’étais très content. Après avoir dîné dans le restaurant japonais à la mode dans la ville, j’ai continué ma nuit et j’ai décidé de prendre un verre au P.L. Je n’ai jamais su ce que voulait dire ce sigle. J’imagine que quelque chose comme  Pédés libres, je ne sais pas.  

    Attends, je vais chercher un coussin pour te le mettre dans le dos. Cette colonne n’est pas très confortable et je vois que tu es en train de glisser vers le bas. C’est beaucoup mieux comme ça, n’est-ce pas ?

    Je buvais du gin avec du coca cola et tu t’es assis à côté de moi au comptoir. Tu as demandé la même chose au serveur et tu m’as souri. Quel doux

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