PASCALE ROBERT-DIARD & EMMANUEL CARRÈRE EN TOUTE JUSTICE
Sous leurs plumes, la justice est toujours humaine. Pascale Robert-Diard et Emmanuel Carrère la racontent merveilleusement ; elle dans ses chroniques du « Monde », lui dans ses livres, de « L’adversaire » à « D’autres vies que la mienne ». Ils se sont rencontrés au procès des attentats du vendredi 13 novembre 2015, le « V13 », comme l’appelle Carrère dans le recueil de ses comptes rendus ciselés pour « L’Obs », et récemment publiés chez P.O.L en version augmentée. Robert-Diard, elle, s’est pour une fois autorisée à s’extraire du réel avec un subtil roman, « La petite menteuse » (éd. de L’Iconoclaste). On rêvait de les réunir pour les entendre parler du monde des prétoires, des hermines et des robes noires. Ils ont immédiatement accepté. Rendez-vous sur une terrasse, autour d’un sirop d’orgeat, non loin de l’ancien tribunal de Paris. Sacré ping-pong, immédiatement joyeux, franc, quasi fraternel, entre deux êtres habités par la justice des hommes et la justesse des mots.
Paris Match. Pascale Robert-Diard, quand vous vous êtes croisés sur les bancs du procès des attentats de 2015, avez-vous pâli en pensant : “Caramba, quel défi de devoir chroniquer face à une telle pointure” ?
Je me suis évidemment dit : “Zut, zut, zut
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