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Une vie à part
Une vie à part
Une vie à part
Livre électronique376 pages6 heures

Une vie à part

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À propos de ce livre électronique

Ce roman-fiction raconte plusieurs épisodes de la vie d’un homme différent des autres, ayant des dons qu’il ne sait pas forcément maîtriser, mais apprend à les dompter en utilisant ses compétences et aussi son humanité, car quelques fois il a dérapé, vraiment beaucoup dérapé ! Mais c’est avec ses erreurs, qu’il a appris à aider les autres aussi… Dans cet ouvrage, vous y trouverez de l’aventure, de la fiction, du fantastique, du policier, de l’amour et de l’espionnage.
LangueFrançais
Date de sortie26 mars 2013
ISBN9782312009148
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    Aperçu du livre

    Une vie à part - Jean-Marie Lesage

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    Une vie à part

    Jean-Marie Lesage

    Une vie à part

    « Chronique d’une vie hors du commun »

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Edouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-00914-8

    Avant-propos

    Mon roman est un roman-fiction racontant plusieurs épisodes de la vie d’un homme différent des autres, ayant des dons qu’il ne sait pas forcément maîtriser, mais apprend à les dompter en utilisant ses compétences et aussi son humanité, car quelques fois il a dérapé, vraiment beaucoup dérapé ! Mais c’est avec ses erreurs, qu’il a appris à aider les autres aussi… Dans cet ouvrage, vous y trouverez de l’aventure, de la fiction, du fantastique, du policier, de l’amour et de l’espionnage.

    Retour dans le passé

    Avez-vous eu la sensation d’être quelqu’un de spécial… de très spécial ? d’appartenir à un autre univers, de posséder des connaissances infinies, d’avoir les sens très développés, des pouvoirs paranormaux et même d’être immortel… moi, oui !

    Déjà, quand j’étais enfant, j’avais des visions, du moins c’est ce que je croyais. Je percevais des choses que nul autre ne voyait, mais c’était assez flou : j’en parlais donc à mon entourage qui me disait que c’était normal, que cela arrivait à beaucoup de monde ou que j’avais un problème de vue, alors je les laissais dire, mais je restais perplexe car au bout du compte les images devenaient plus réelles, moins obscures et même quelquefois inquiétantes.

    Je me souviens d’une fois où étant adolescent, je partis avec mes parents dans une ferme en Bretagne, un endroit assez isolé, pour y chercher des produits locaux comme du beurre, du cidre, de la volaille ; c’était la première fois que j’y pénétrais, étant donné que les précédentes, je restais au camping dans la caravane. Les propriétaires étaient des gens très âgés, et perdaient un peu la tête par moment, ils ne savaient plus où se trouvaient les choses chez eux. Ils donnaient la description de leur habitat et déjà là, quand ils se trompaient, je leur disais qu’à cet endroit se trouvait la chambre de leur fils, qu’ils n’avaient pas revu depuis plus de vingt ans et qu’il se prénommait Dédé, en tous cas c’est comme çà qu’ils le surnommaient. Ce fut l’étonnement général, mais ce n’était pas fini ! Au moment de payer nos achats chez eux, la vieille dame se leva avec peine en s’appuyant sur le bord de la table pour éviter le moindre faux-pas afin de ne pas tomber pour accéder au buffet d’une autre époque et qui comportait de nombreux tiroirs, où elle y rangeait des papiers et diverses autres choses ainsi que son porte-monnaie. Elle y passa au moins dix minutes mais ne le trouva point. Elle commença à s’énerver un petit peu et j’entrevis une petite larme au coin de l’œil, car elle ne se souvenait plus ou elle avait bien pu le mettre. Elle nous disait : c’est dur de vieillir ! On range des choses, mais on ne sait plus !

    Devant cette femme peinée de ne pouvoir nous rendre la monnaie sur les billets que nous lui tendions, je me mis à dire qu’elle devrait regarder dans le tiroir de droite en haut de son meuble sous les factures et qu’elle y trouverait son bonheur. En effet, c’est ce qu’elle fit ! Les pièces sonnantes et trébuchantes étaient bien là. Je ne m’étais pas trompé, j’étais sûr de mon coup, comme si je les y avais mis, comme si j’avais toujours vécu ici, que je connaissais les moindres recoins de la maison, ce fut le début d’une longue histoire…

    Ainsi, d’autres faits troublants s’ajoutèrent par la suite.

    La vie suit son cours, pleine de joie, de déception et aussi de multiples rebondissements, comme la fois où je me suis trouvé dans une autre demeure et dans laquelle je n’y avait jamais mis les pieds, il se passa un fait troublant : je me suis surpris à regarder à travers un bahut collé au mur, il était grand et large et ne laissait rien apparaître. C’était des amis qui venaient d’emménager dans cet appartement et m’y avaient invité pour prendre une collation à cette occasion. Nous avons beaucoup discuté, surtout de la réfection des peintures et des papiers peints. Cela faisait un moment que je scrutais le meuble devant moi et cela me semblait bizarre de le voir si imposant, comme si c’était pour y cacher quelque chose, je vis un grand trou béant avec un morceau de papier arraché sur le mur. Je me suis empressé de le dire : Vous avez mis le buffet à cet endroit pour cacher la misère, le papier peint est déchiré et le mur est défoncé, n’est-ce pas ? Oui, me répondirent-ils ! Ils déplacèrent le meuble en question à ma demande pour que je puisse vérifier mes dires et à ma stupéfaction, j’aperçus exactement la même chose que ce que je regardais de ma chaise ! Vision ? ou ai-je vraiment vu au travers des objets ? Que de questions sans réponses !… pour le moment. Plus tard, de retour chez moi, je me suis assis dans mon fauteuil et commençais à regarder autour de moi dans toute la pièce, derrière le mobilier, pour essayer d’entrevoir quelque chose, mais là… rien ! Non, absolument rien ne se passe ! Quand je me suis allongé dans le lit, je pensais à ce qui m’étais arrivé chez mes amis et je trouvais cela à peine croyable, mais pendant un court instant, mes yeux restaient figés sur un objet posé sur ma commode en face de moi, comme par enchantement, il se mit à bouger, du moins c’est ce que j’ai cru… Je me suis alors dit que si je fixais longtemps quelque chose et que je me concentrais, cela pouvait peut-être se reproduire ? Donc, je fis l’expérience, qui m’a pris pas mal de temps et ma persévérance a payé. Je réussissais à déplacer un objet qui tomba du haut de mon meuble et se brisa… Je me suis donc levé, partis dans la salle à manger et vis au travers de mon mobilier chaque défaut du mur et y retrouvais même des choses que je croyais perdues (stylo, facture, etc.).

    Je finissais par me poser certaines questions : Ai-je vraiment des pouvoirs ? Suis-je normal ? N’y a t’il que moi sur cette terre qui possède de tels dons ? Autant d’interrogations et de mystères que j’essayais d’élucider, mais je n’y parvenais pas.

    Alors, de temps en temps, tout en essayant de comprendre ce qui se passait dans mon psychique, je tentais et retentais maintes et maintes fois ces expériences troublantes qui me semblaient propres et je réussissais presque toujours à y arriver.

    Je me suis dit que si j’avais ce don, j’en avais peut-être d’autres que je n’avais pas exploités ! Donc, dans les jours qui ont suivi, je fis venir mes amis, qui étaient adeptes du paranormal, et leur faisais constater ce que j’avais découvert en moi : Ils étaient stupéfaits. Je leur ai demandé de se livrer à quelques expériences que j’avais envie de réaliser sur eux avec leur consentement, bien entendu !

    Dès leur arrivée, je les fis tous asseoir autour de la table de la salle à manger, et j’ai sorti un jeu de carte. J’ai demandé à chacun d’entre eux d’en prendre une, de la cacher et ensuite de la remettre dans le tas.

    Ils me demandèrent alors ce que j’avais l’intention de faire, et je leur ai répondu qu’il n’y avait aucune raison de s’inquiéter, que ce n’était que la première étape de ce que je voulais expérimenter avec eux, mais que le reste serait sans doute plus amusant et tout aussi impressionnant… Ils restaient ébahis devant tant de légèreté et de confiance de ma part, et se prêtèrent bien volontiers à mes exigences, mais restaient malgré tout inquiets de ce qui allait se passer. Je ramassais donc le tas de cartes et les ai mélangé, puis j’en sortis une, puis une autre, et cela jusqu’au nombre de personnes présentes, c’est-à-dire cinq, car il y avait deux couples et une amie à l’un d’entre eux. Ces cartes se trouvaient face contre table et je leur ai ensuite demandé d’en prendre une au hasard, de la regarder et me dire si c’était celle qu’ils avaient choisie au départ : ils me répondirent tous non ! Sauf Corinne, la seule célibataire du groupe, alors je lui ai dit qu’elle était choisie pour poursuivre l’expérience avec moi seul. Mais les autres ! vous vous demandez sans doute ce qui leur arriva ? Eh bien, leur carte appartenait à leur conjoint respectif, par exemple, pour le couple François et Laurence, le mari avait la dame de carreau et sa femme le valet de carreau. Ils me dirent alors que cela n’était que pure coïncidence, qu’il n’y avait pas de quoi en faire une montagne, mais c’est là que je les ai surpris : pendant que nous étions en train de discuter, les cartes avaient changé de main, le valet revenait aussi bizarrement que cela paraisse à l’homme et la dame à son épouse, même chose pour l’autre couple ! Comment cela se faisait-il ? Comment était-il possible que cela se réalise ? Il y avait une chance infime dans les probabilités, une sur dix millions ! Pourtant je n’étais pas magicien, ni illusionniste et encore moins devin. Quoique ! J’avais pensé tellement fort à ce que je voulais faire, que cela arriva. Je m’étais rendu compte que je n’avais pas un don, mais un pouvoir de persuasion psychique très prononcé chez moi avec les objets et même les gens, ce qui m’a d’ailleurs servi pas mal de fois surtout au boulot. Je me souviens de m’être fait embauché rien qu’à regarder le directeur des ressources humaines à mon usine, je l’ai fait transpirer, bégayer, pour finalement me faire un contrat à durée indéterminée alors qu’il n’avait besoin de personne pour ce poste, dingue, n’est-ce pas ? C’était le cas pour un achat dans une grande surface, dans une banque ou pour un crédit, j’arrivais toujours à mes fins ! Je pensais alors que j’avais simplement de la persuasion avec aussi beaucoup de chance, mais c’est ce que je croyais.

    Mes amis étaient subjugués par autant de possibilités, mais improbables pour eux, qu’ils me demandèrent bien-entendu de continuer, alors j’essayais donc autre chose. Avec chacun d’entre eux, simplement en les regardant droit dans les yeux pendant un long moment, j’arrivais à savoir ce qu’ils pensaient, j’avais donc un pouvoir de télépathie, ce qui les a étonné au plus haut point. Ils me dirent : tu te rends compte de ce que tu pourrais faire avec tant de pouvoir ? Plein de portes vont s’ouvrir à toi ! Je leur dis qu’il ne fallait pas s’emballer, que ce n’était qu’un don et qu’il pouvait disparaître du jour au lendemain, mais si je le gardais, ce serait juste pour m’amuser et profiter de ce que la vie pouvait m’offrir, comme par exemple, connaître la pensée des femmes à mon égard, car étant célibataire, çà peut m’aider dans mes entreprises pour flirter. Il y a certaines personnes qu’on a du mal à cerner, on ne sait pas trop ce qu’elles pensent, alors il faut se servir de ce que l’on a, ce don de clairvoyance, que j’ai apparemment… Alors, devant tous mes amis réunis, je pris Corinne que les cartes avaient choisie et me livrais avec elle à quelques tentatives, quelque peu impudiques tant sur le plan émotionnel que sur le plan physique.

    J’avais quelques idées en tête la concernant et comme je la connaissais à peine, vue deux fois seulement, je me suis dit que si je réussissais, je serais le plus heureux des hommes ! Vous vous rendez compte, un tel pouvoir de séduction et savoir enfin ce que pensent les femmes qui vous regardent, sans qu’elles vous mentent ou qu’elles trouvent un prétexte pour vous esquiver, la vie serait plus simple et plus facile pour nous les hommes. On ne se poserait plus de questions qui nous pourrissent intérieurement ! Donc, j’en reviens au fait : je l’ai fait asseoir en face de moi, sans table entre nous et l’ai regardé puissamment pour rentrer dans son cerveau, pour connaître ses pensées les plus intimes. Au préalable, avant de commencer la séance, je lui ai seulement dit de se laisser aller, et de continuer à penser comme si de rien n’était. Au bout d’un moment, je lui suggérais par télépathie, de me dire tout haut ce qu’elle gardait pour elle ; et surprise ! Elle était amoureuse de moi, qu’elle me voulait depuis la première fois qu’elle m’a vu, mais moi, je ne m’étais rendu compte de presque rien, sauf peut-être que je l’intéressais un peu mais sans plus. En tout cas, bien que la trouvais assez jolie, elle était quelconque pour moi et je n’étais pas attiré par elle. Bref, je voulus aller plus loin et lui ai demandé, toujours par la pensée, de céder à ses pulsions, ce qu’elle fit… elle se leva et m’embrassa sur la bouche avec fougue, dégrafa son corsage pour laisser entrevoir ses formes généreuses et commença à défaire les boutons de ma chemise, elle voulait aller beaucoup plus loin je le sentais… Mais devant tant de monde autour de moi et aussi par pudeur, j’arrêtais la séance sur le champ. Tout redevint normal, et lui ai raconté ce qu’elle avait dit mais aussi ce qu’elle avait fait ! Elle se sentit gênée de cette situation, mais m’avoua que c’est ce qu’elle gardait au plus profond d’elle-même, et qu’elle était folle de moi et que si je ne l’avais pas arrêtée à temps, on aurait sans doute fait l’amour, car c’est ce qu’elle voulait depuis pas mal de temps. Je lui alors fais savoir que je l’aimais bien, que je la trouvais attirante, mais que je ne ressentais rien pour elle, sauf peut-être de l’envie, mais quoi ? Après tout je suis un homme avec ses désirs, ses fantasmes ! Logique, je pense ! Les femmes sont identiques à nous, avec les mêmes appétits sexuels, mais à une différence près… leur pouvoir de séduction est immense et obtiennent presque toujours ce qu’elles veulent, donc elles n’ont nullement besoin de rentrer dans notre subconscient. Mais pour moi, c’est un atout. Par ailleurs, elle ne m’en voulut pas, mais savait qu’elle ne pouvait rien espérer de moi.

    Mais étais-je donc capable de reproduire les faits avec d’autres personnes du sexe féminin, mais qui me trouvent inintéressant ? L’avenir me le dira, je pense ! Car ma persuasion est forte, alors, je le crois et fis l’essai beaucoup plus tard auprès d’une jeune femme que je connaissais, mais qui m’aimait bien… comme ami… la suite n’est pas difficile à deviner ! Mais je sus beaucoup plus tard que l’amour n’est pas un jeu, et que sa partenaire n’est pas un mouchoir jetable, que l’on utilise et jette après s’en être servie ! Elle éprouve des sentiments, et çà, il faut le respecter ! D’ailleurs, j’appris énormément de choses à mes dépends par la suite de ce qu’il ne fallait pas abuser, comme la fois où j’avais prévu de faire une table ronde pour invoquer les esprits avec la même équipe. Nous étions six, et avions mis tous ensemble l’index sur un verre retourné, avec des morceaux de papiers disposés autour sur lesquels étaient inscrits chaque lettre de l’alphabet, tous les chiffres de zéro à neuf et deux autres avec oui, non.

    Après l’invocation, nous étions censés avoir des réponses aux différentes questions que nous voulions lui poser, à condition bien sûr que cela fonctionne, mais c’était nouveau pour moi : je n’étais pas très adepte de ce genre d’expérience, car on pouvait avoir des surprises par la suite, il ne fallait pas oublier que j’habitais ici, dans cette vieille demeure datant du siècle dernier et que des gens y sont décédés sûrement. Je décidais malgré tout de poursuivre, et advienne que pourra ! Nous posions chacun notre question, et eûmes des réponses, pas trop claires, je le reconnais. Mais quand j’ai posé la mienne, le verre s’est mis à trembler… on avait du mal à le retenir… un froid glacial s’installa dans notre dos… mais tout à coup, il nous échappa des mains et explosa contre le mur. On sentait la présence d’un esprit dans la pièce et cela commençait à devenir insupportable ! On avait des sueurs froides, et regrettions d’avoir fait cette séance de spiritisme.

    Vous vous demandez sans doute quelle question j’avais posée ? eh bien voilà : esprit, si tu es là, dis-moi pour quelle raison es-tu mort ? Toute la tablée avait des questions personnelles à lui demander mais moi pas ! Il a fallu que je fasse différemment, que je me démarque des autres, et cela ne concernait que le défunt ! Si j’avais su à ce moment-là ce qui allait se produire par la suite, jamais je n’aurais fait ce tour de table. Dans les jours qui ont suivis, je vécus un enfer. Je me souviens de cette fois où en rentrant de mes courses, quand j’ai ouvert la porte, il faisait très froid dans les pièces et toutes les fenêtres étaient ouvertes, alors qu’elles étaient bien fermées et le chauffage fonctionnait correctement, je sentis le même froid glacial envahir mon dos, la peur commençait à me dominer, je n’étais pas fier ! Alors je pris sur moi et essaya de trouver un peu de courage afin de surmonter mes craintes. Quand tout fut rétabli, je pris une douche, et un autre phénomène surnaturel survint dans cette baignoire, quand je pris mon shampoing. J’avais comme des poils sur ma langue, j’essayais de les enlever, et plus j’en retirais, plus il y en avait ! Cela devenait insupportable, j’en avais partout qui tombaient, mais je ne les voyais pas, je les sentais seulement, le spectre n’était pas content apparemment. Je me suis donc excusé à haute voix auprès de ce fantôme qui était bien réel et promis que cela ne se reproduirait plus. Cela a mis du temps avant que tout ne s’arrête définitivement. Deux mois après, je déménageais, très content d’être parti de cet endroit maudit où les morts reviennent pour nous hanter, j’appris qu’il vaut mieux ne pas les déranger, de les laisser en paix. Je me suis quand même renseigné dans des archives de l’époque, et je sus qu’une femme fut assassinée dans cette bâtisse en 1867 par son mari pour avoir batifolé avec son amant, elle reçut 32 coups de couteau ainsi que l’homme qui était avec elle : elle avait été dénoncée par des voisins qui avaient la langue bien trop pendante, et prévenu l’époux, c’est sûrement pour cela que j’avais des poils sur la langue, comme pour m’empêcher de parler ! Quand j’y pense, j’en ai encore froid dans le dos !

    Il y eut aussi le mystère de la Dame blanche, une entité, qui d’après la légende, est là pour prévenir d’un danger ou une catastrophe, en tout cas une possibilité de mort. J’y étais confronté lors d’une virée entre amis, où nous avions décidés de partir en forêt pour voir « la Source », un endroit particulier… Donc, en allant sur la route, la nuit étant presque tombée, nous vîmes comme une apparition sur les abords du bois, mais nous ne nous inquiétions pas sur le moment, puis bien avant un virage, nous eûmes la mauvaise surprise de trouver en face de nous, en plein milieu de la route, ce fantôme qui nous faisait des signes ! nous crûmes sur le moment que c’était une femme qui avait besoin d’aide, alors nous l’avions évitée et nous nous arrêtâmes plus loin pour demander ce qu’elle voulait et il n’y avait plus personne, mais comme nous roulions à vive allure, nous aurions pu percuter un semi- remorque qui était en panne un peu plus loin, après ce virage en épingle, donc sans visibilité, et en plein milieu de la voie. Nous avions donc conclu que c’était cette fameuse Dame blanche qui était là pour nous prévenir d’un danger, on me l’avait déjà dit à cette époque qu’elle se trouvait souvent dans les parages, et je ne l’avais pas cru !

    Dans tous les cas, nous avions eu une peur terrible, surtout que sachant la mort effroyable que nous avions évitée si nous ne nous étions pas arrêtés avant. Nous l’avions échappé belle et je remercie encore cette entité ou autre, je ne sais pas trop comment l’appeler, mais qui nous avait sauvé d’une catastrophe routière.

    Nous reprîmes la route, un peu choqué de ce qui aurait pu se passer, mais convaincus d’avoir eu de la chance tout de même.

    Plus loin, nous prîmes un sentier assez tortueux qui faisait tanguer la voiture, cela nous obligeait à rouler au pas et c’était tant mieux, car avec l’expérience précédente, nous n’étions pas prêt de recommencer à prendre de la vitesse, surtout sur ces chemins pleins d’embûches. Voilà, nous arrivâmes dans une clairière, pour voir cette fameuse « source » pour laquelle nous nous étions déplacés. Il faisait nuit noire, on dut laisser les phares allumés, et on attendait afin d’observer ce qui allait se passer, si cela se produisait, bien évidemment… Au bout de deux heures, tout à coup, les phares de la voiture se mirent à clignoter, puis plus rien ! Il faisait très sombre et très froid… Nous vîmes au loin une lueur étrange, blanche et fluorescente, une forme étrange, comme un être vivant et qui s’approchait de nous tout doucement.

    Cela commençait à nous glacer le sang ! Bien que la fraîcheur se faisait sentir, je transpirais à grosses gouttes, et cela me terrifiait ainsi que mes amis qui n’étaient pas fiers. Cette chose mystérieuse avançait de plus en plus près, et je commençais à deviner ce que c’était, ou du moins ce que je croyais que c’était… On aurait dit « E. T. » l’extra- terrestre, en plus flou, avec de gros yeux. Il nous observait et essaya de nous dire quelque chose, mais aucun son ne sortit de sa bouche, pourtant il y avait comme un bruit étrange, quand il remuait ses lèvres, il m’a fixé longuement et cette fois a murmuré quelque chose de presque inaudible, mais que je crus entendre distinctement, cela était : Je reviendrai pour toi ! Que voulait-il dire par là ? Alors, c’était bien un être venu d’ailleurs, ou ai-je rêvé ? Non ce n’était pas possible, des rêves éveillés, je n’en ai jamais fait, et de plus, mes amis étaient là aussi, tout comme moi il ont vu et entendu et me l’ont confirmé : cette chose m’a bien parlé ! Cette chose reviendra pour moi !

    J’y ai pensé pendant plusieurs années et me demandais encore si c’était un fantôme ou un être venu d’ailleurs, j’espère le savoir un jour.

    Cet endroit était réputé pour ses évènements étranges, cet être en avait-il fait son domicile ? Surtout, pourquoi était-il là et que nous voulait-il ? Tant de questions qui restaient sans réponse !

    Finalement, nous reprîmes la route, en s’interrogeant sur ce qui s’était produit dans cette forêt, et nous rentrâmes chez nous quelque peu effrayés, mais heureux d’avoir assisté à cette scène surnaturelle.

    Peu de temps plus tard, après avoir pris un petit remontant, suivi d’un café, je me suis couché, bienheureux d’être au chaud et à l’abri du monde extérieur qui m’avait fait frissonner une grande partie de la nuit. Je me suis endormi, quand tout à coup, vers six heures du matin, une légère fraîcheur envahit une partie de mon corps ; je remontais les draps mais cela m’avait bien réveillé, et je restais pensif sur un rêve que je venais juste de faire, un rêve fantastique au pays de l’imaginaire, on aurait dit que cela était vrai, ce songe qui m’était propre, me donnait le pouvoir de voler. Il m’arrivait assez souvent de faire ce genre d’hallucination, donc je pris un livre sur les rêves et leur signification. Quand j’arrivais sur la page « voler », le fait d’avoir cette vision régulièrement, venait de l’envie de partir, du besoin d’indépendance et de liberté, comme un oiseau. Cela m’allait bien car j’avais toujours la bougeotte, je ne tenais pas en place et j’aimais, même encore aujourd’hui voir les choses de loin, de scruter l’horizon pour essayer d’y apercevoir quelque chose. Étant curieux de nature, j’aimais explorer tout ce qui était du domaine de l’inconnu. Je me suis mis à bouger les bras, comme pour m’envoler et rien ! Puis quelques minutes plus tard, j’essayais de nouveau, plus fort, plus vite… et là, mes pieds ne touchèrent plus le sol de ma chambre et je montais, montais ! et cela jusqu’au plafond. C’était impensable, je n’en croyais pas mes yeux : Je savais voler ! Alors je me suis dit que si l’expérience était concluante chez moi, elle devait forcément l’être dehors ! Je me suis habillé assez chaudement pour tester mon nouveau don.

    Comme j’habitais le second étage d’un immeuble, il était facile pour moi de prendre mon envol, alors j’ai ouvert la fenêtre, suis monté sur la chaise puis sur le rebord et tombais en tendant les bras, mais je fis un plongeon, quand, avant de toucher le sol, je me suis redressé et remontais vers les cieux, oui, en effet, je savais voler ! C’est le rêve de tout homme, de faire comme les oiseaux ! moi, j’avais ce pouvoir…

    Du coup, je pris de la hauteur pour voir la ville s’éveiller et les gens partir au travail, ce qui était captivant. Je vis même des choses surprenantes, comme cette vieille dame qui traversait la route et marchait lentement avec peine, quand une voiture surgit et a failli l’écraser si je n’avais pas été là à temps pour la sauver. Je la pris dans mes bras et la déposais sur le trottoir puis je m’enfuis très vite avant qu’elle ne puisse réagir, car je ne voulais surtout pas qu’elle me voit voler, je désirais garder ce secret pour moi tout seul. Je me suis aussi approché d’un immeuble, ou je vis de la lumière et regardais chez les gens ; je sais, c’est du voyeurisme, mais je l’ai dit, je suis d’un naturel curieux… Je vis des couples se disputer, des enfants faire de grosses bêtises quand ils se trouvaient seuls, et aussi au travers d’une vitre de salle de bain, une douche qui se trouvait près de la fenêtre, je pourrais même dire contre la fenêtre ! et là, une jeune femme d’une trentaine d’année, se lavait lentement, sensuellement… J’en avais les yeux qui me sortaient de la tête, et naturellement je pris du plaisir à la regarder se doucher, et cela jusqu’à la fin ! Après tout, je ne suis qu’un homme ! Quand cela fût terminé, je repartis plus loin et plus haut dans le ciel, mais l’air y était irrespirable, car je manquais d’air et le froid réussissait à me pénétrer, alors je redescendis et survolait la ville encore obscure pour retourner chez moi, encore ébahi de cette virée presque aphrodisiaque, mais qui me donnait de nouvelles sensations, de n’être pas comme les autres, d’être à part.

    Je me suis déshabillé, et retournais me coucher, je me suis vite endormi, car j’étais très fatigué de cet envol et je me réveillais quatre heures plus tard avec encore ce rêve de liberté où je volais. Je me suis dit que j’avais peut-être inventé tout çà, que c’était un cauchemar ?

    Je me suis levé et essayais de nouveau de battre des ailes ou plutôt des bras en refaisant les mêmes gestes, mais rien ne se produit ! Une autre tentative, puis une autre encore et encore… pas l’ombre d’un envol, mes pieds refusaient de décoller, donc je me suis dit qu’en fait j’en avais rêvé, car je voulais tant que cela soit vrai. Puis je me suis mis à regarder sur ma table de chevet, et là je vis le livre d’interprétation des rêves, que je venais de feuilleter dans mes songes, à la page « voler ». Quand je sortis chercher mon pain, j’entendais la boulangère raconter qu’une de ses clientes était passée de bonne heure, comme à son habitude, qu’elle était très âgée et qu’un bon samaritain sorti de nulle part l’avait sauvée d’un accident de la circulation et avait aussitôt disparu sans lui laisser le temps de le remercier. Alors ! rêve ou prémonition ! À vous de juger… j’en reste perplexe !

    Croyez-vous en la réincarnation ? Moi oui ! Voici pour vous expliquer, ce qui m’est arrivé, et je n’en doute pas un seul instant mais vous vous en ferez votre propre opinion.

    J’étais parti en vacance dans le nord de la Bretagne près de Quimper, il avait des champs d’artichauts à perte de vue, ces légumes avaient bonne réputation, mais ils étaient réservés pour l’exportation et ceux qu’ils vendaient sur les marchés étaient tout petits, moins savoureux. On a fait la cueillette, plutôt on a glané avec mes amis car il y en avait près du bord de la route. Nous aimions bien visiter des sites, comme plus bas dans la carte dans le Morbihan du côté de Carnac, des menhirs à perte de vue (2800 je crois) et bien sûr, la fameuse grotte. Il faisait chaud et nous voulions nous désaltérer, après cette longue promenade qui nous avait donné très soif. Comme il y avait beaucoup de fermes dans la région, nous nous sommes dit que ce serait bien d’aller y faire un tour et pourquoi pas ramener des produits locaux ainsi que du cidre et y goûter bien sûr. Aussitôt dit, aussitôt fait ! Bien que c’était la première fois que je mettais les pieds dans cette contrée, quand je pénétrais à l’intérieur de la propriété, j’ai eu comme un sentiment de déjà vu, mais ce n’était pas possible étant donné que je n’étais jamais descendu si bas en Bretagne, pas même de passage. Donc nous nous sommes rapprochés de l’habitation en question, et demandé au fermier s’il faisait du fromage, de la charcuterie ainsi que du cidre : il nous a dit que si on voulait, on pouvait prendre aussi de la volaille et des légumes par la même occasion. Nous étions contents d’être aussi bien reçus, il nous a fait visiter sa fromagerie et son local pour la préparation des pâtés et saucissons. On en a goûté, bien évidemment, puis il nous a fait visiter sa ferme, et chaque endroit où je suis rentré, toutes les pièces ne m’étaient pas inconnues, je savais pertinemment où chaque chose se trouvait, comme si j’y avais habité ! C’était très troublant et j’en fis part de suite à mes amis qui en étaient consternés. Le propriétaire parlait de ce qu’il faisait la journée et on aurait dit que c’était mes paroles qui sortaient de sa bouche, car je pensais la même chose que lui avec un temps d’avance sur ses dires. Je connaissais les moindres recoins de la maison, et sa femme qui nous avait rejoint, avait elle aussi un air de déjà vu, je lui ai demandé si on ne s’était pas déjà rencontré ailleurs qu’ici, elle m’a répondu que non ! Qu’elle n’avait jamais bougé de sa ferme, et que c’était son mari qui faisait les marchés pendant qu’elle s’occupait des bêtes. Je lui ai dit : vous ne vous appelez pas Jocelyne par hasard ? Elle me dit non, c’est Solange ! par contre ma grand-mère s’appelait bien Jocelyne.

    Je continuais à lui poser des questions concernant sa proche famille et lui demandais : vous avez bien un frère du nom Robert, elle me répondit par la négative, mais que ce Robert était son grand-oncle du côté de son aïeul. Je lui ai dit aussi : vous avez bien un chien aussi ? Il ne s’appellerait pas Kiki par le plus grand des hasard ? Si, me dit-elle ! Nos chiens, depuis des générations se nomment tous Kiki ! Celui de mon grand-père aussi. Par contre, tandis que je la questionnais, je m’aperçus qu’elle me scrutait, que mon visage lui rappelait quelqu’un, alors elle me dit : Je vous connais, vous ! Votre tête m’est familière, mais je ne sais plus où je vous ai vu ! Ah oui, possible que ce soit dans des photos anciennes ! Elle se mit à fouiller ses albums pour y trouver une vague ressemblance avec des proches. Tout à coup, elle s’arrêta devant un cliché pris par sa grand-mère en photo noir et blanc de l’époque, et me signifia : je savais bien que je vous avais vu quelque part ! Voilà, c’est une photo très ancienne du frère à ma grand- mère, il se nommait Gilbert, il était gentil, serviable et travailleur, il faisait le même métier que nous, mais avait un grand défaut, c’était un sacré coureur de jupon, ce qui ne lui a pas porté chance, il fût surpris par le mari de sa maîtresse qui lui asséna des coups mortels juste après leur fornication. Regardez, il vous ressemble, n’est-ce pas ? Cela m’a convaincu, puisque j’avais fait auparavant des rêves dans lesquels j’allais voir des femmes mariées et me montrais entreprenant, jusqu’au jour où je me suis fait assassiner par le mari de l’une d’elle, pris en flagrant délit d’adultère. Je n’en revenais pas de cette coïncidence aussi étrange que bizarre, mais néanmoins vraie.

    Je lui ai fait part de ce

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