Pourquoi on a besoin de Christine Angot
Oh, bien sûr, elle parle encore de ça, de l’inceste, du père, de la sodomie, tout ce que l’on sait d’elle, sa signature, ses ténèbres. Christine Angot n’en sort pas. Au point qu’on a l’impression d’avoir déjà lu certains passages. Mais il y a quelque chose d’autre dans ce livre, quelque chose de plus – ou de moins.
D’ordinaire, quand on lit Angot, on entend le truc qui grince et qui grimace, au bout d’un paragraphe les mots lapidaires ont tout asséché – on s’y était d’ailleurs tellement habitué que l’on croyait que cette aridité pointue et piquante, c’était elle. Que l’écrivaine était condamnée à se confondre avec ces grincements d’âme. Que son talent, indéniable, se résumerait toujours à cela : métamorphoser les coulées de douleur en pierres
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