Selon la légende, Amélie Nothomb ne posséderait pas de téléphone portable. Mais comme beaucoup de rumeurs et de fantasmes qui entourent l’auteure depuis ses débuts − et ont longtemps contribué à sa popularité −, on peut se demander si celle-ci est vraie ou s’il s’agit d’une coquetterie. Nous avons la réponse alors qu’un numéro inconnu s’affiche sur notre smartphone : c’est Amélie Nothomb qui nous appelle… depuis le téléphone d’un passant. Elle est devant la gare de l’Est, à Paris, et ne trouve pas l’entrée de l’hôtel où nous avons rendez-vous pour notre séance photo. Perdue, elle a donc emprunté le portable d’un inconnu et demande qu’on vienne à sa rencontre. Lorsqu’on la retrouve, elle nous glisse en souriant : « Quand j’ai vraiment besoin de téléphoner dans la rue, je regarde si quelqu’un a l’air de m’avoir reconnue car, dans ce cas, généralement, la personne accepte de me prêter son téléphone le temps d’un appel. » Elle n’a par ailleurs pas besoin de téléphone pour être connectée avec le monde : dans son dernier roman, Psychopompe (Albin Michel), elle raconte qu’elle capte des appels de l’au-delà et converse avec les disparus. Un livre très personnel dans lequel il est aussi question de désir, d’écriture et d’oiseaux.
Vous dites qu’écrire, c’est ce qui vous permet