À propos de ce livre électronique
Ange Lise a construit ce livre comme un puzzle où chaque pièce en souvenir avait son importance pour nourrir des pistes d’analyse flirtant avec une dissection à vif. L’auteure a essayé, elle qui d’habitude se cache derrière mille pseudonymes ou personnages, de jouer la carte d’une sincérité sans fard. Une mise à nu nécessaire pour aller plus loin dans une réflexion effritant un concept de normalité en miettes face au kaléidoscope des individualités qui finissent par se rejoindre dans un joyeux maelström collectif de diversité.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Journaliste depuis plus de vingt ans dans le domaine de la santé et de la culture, Ange Lise écrit en fourmi qui accumule les manuscrits dans les tiroirs, en boulimique qui savoure les mots comme des gâteaux, en naufragée qui compte bien construire un radeau avec ses lignes pour éviter de se noyer trop vite.
En savoir plus sur Ange Lise
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Aperçu du livre
Le lien - Ange Lise
Photo de la couverture : © Ange Lise - Peinture Le Lien, réalisée sur La Mémoire et la Mer de Léo Ferré
Ange Lise
Le Lien
ISBN : 979-10-388-0664-1
Collection Résonnance
Dépôt légal : avril 2023
© couverture Ex Æquo
© 2023 Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction intégrale ou partielle, réservés pour tous pays
Toute modification interdite
Éditions Ex Æquo
6 rue des Sybilles
88370 Plombières Les Bains
www.editions- exaequo.com
À la mémoire de mon frère, Jean-François
Préface
Il n’est jamais facile d’être sur le chemin de sa propre construction, d’avancer vers l’acceptation et d’en faire le récit dans le même temps. Ce challenge est brillamment relevé dans l’ouvrage que vous allez découvrir d’ici quelques pages.
Une invitation à suivre le voyage d’une vie faisant le pont de l’intime vers le monde, du besoin viscéral de solitude vers la nécessité du partage. De se livrer sur ce qu’il y a de plus profond : l’enfance, les critiques, les échecs, le partager pour s’élever et permettre aux lecteurs d’être accompagnés sur cette route. Ange Lise nous parle ici à la manière d’une poétesse qui déroule ses nouvelles. Tout reste empreint d’une douceur absolue, même quand la douleur est palpable au fil des mots.
L’autisme demeure un monde vaste et peu connu. Quand il s’exprime au féminin, le mystère s’assombrit plus encore. Nombre de femmes autistes voient leur fonctionnement comme une mauvaise adaptation, un manque, une carence qu’elles auraient, au lieu de percevoir cette spécificité et toutes les richesses que cela apporte. Suivre avec Ange Lise, les concordances, les cohérences qu’elle a pu trouver, contribue à la mise en lumière. Une boussole réconfortante, qui allège et vous incite à vous laisser porter entre les pages pour y trouver ce dont vous avez besoin.
Ce texte pousse à la prospection et au partage d’expériences. Il ouvre une porte passionnante sur une façon différente de voir le monde, « d’être au monde ». Sans jugement, sans interprétation, une contemplation de ce qui est, pour vous permettre de vous accompagner dans cette quête en tant que spectateur ou d’identifier la vôtre au détour d’un mot, d’un ressenti, d’une expérience de vie.
J’ai lu cet ouvrage avec les yeux d’une complice, témoin de l’avancement de cette belle personne et autrice de talent qu’est Ange Lise. Je l’ai également lu comme une psychologue, ayant la satisfaction de voir une personne donner du sens à ce qui lui arrive, cesser la culpabilité, accepter et trouver l’équilibre. En projection sur les patients que j’imagine en pleine lecture, donnant du sens à leurs propres ressentis, s’autorisant à exister en se libérant de l’impression de solitude qui est parfois si présente.
Un ouvrage apaisant, un ouvrage pour faire du lien, tout ce qui pour moi fait sens. Merci, Ange Lise, d’avoir trouvé la ressource pour partager et le talent pour le mettre en mots.
Maud Gourtay-Saussaye
Psychologue spécialisée dans les TCC
Avant-propos
Ce récit, je l’ai écrit en réaction. Une urgence d’introspection après avoir trouvé le mot-clé qui déverrouille la porte de souvenirs savamment entassés dans la cave de la mémoire. Une semaine d’écriture en perfusion intensive pour dialyser les caillots de mauvais sang aggloméré au fil du temps.
Une écriture à la crête et sans filet qui m’a aidée à sauter dans le vide pour aller voir au fond de mon gouffre. Aujourd’hui, l’autisme au féminin a davantage de visibilité. De plus en plus de femmes prennent la parole pour s’exprimer. Qu’elles aient été diagnostiquées sur le tard ou pas, leurs témoignages sont une richesse qui distille des balises précieuses pour celles qui se posent des questions. À mon époque, le sujet n’était pas au menu. J’ai passé mon enfance à me demander quelle sorte de monstre j’étais et à faire le constat de ma défaillance pour créer du lien.
Ce livre, je l’ai écrit comme une évidence en 2016. Un agent littéraire avait été emballé, mais il s’est heurté à la frilosité des maisons d’édition qui ne savaient pas trop dans quelle case me ranger. Le manuscrit est donc resté caché dans les tiroirs. Je n’étais plus sûre de vouloir le publier, pour éviter les étiquettes ou limiter mon horizon. Je ne suis pas une Asperger qui écrit, mais une auteure qui est Asperger. « Le Lien » sera mon seul livre sur le sujet. Je ne vais pas faire de produits dérivés. Et je ne me ferai en aucun cas le porte-parole des Asperger. Je me contente d’apporter mon témoignage. Un parmi tant d’autres. Un événement m’a décidé à franchir le pas de la publication. Le suicide de mon frère. Il avait 44 ans. Lui aussi était Asperger. Il a eu le temps de lire le manuscrit. Nous nous sommes retrouvés après des années de silence. Je lui devais comme un hommage, comme une promesse…
Ange Lise
Introduction
À 5 ans, on disait que j’étais une petite fille solitaire.
À 8 ans, que j’étais une intello qui préfère la compagnie des livres à celle des enfants. À 13 ans, j’avais appris un nouveau mot, « border line » et je trouvais qu’il m’allait comme un gant. À 16 ans, j’étais perdue dans le labyrinthe de l’adolescence et de ses codes sans logique. À 18 ans, on pensait que j’étais particulière et que j’avais parfois des caprices de diva qui ne veut jamais faire comme les autres.
À 20 ans, on murmurait que j’avais l’âme artiste. À 25 ans, je m’excusais moi-même en rigolant d’être un peu autiste sur les bords. À 30 ans, on me traitait volontiers d’asociale et j’enterrais définitivement la possibilité de rejoindre la rive de la norme établie. À 33 ans, pour certains, je passais volontiers pour une ascète. À 38 ans, j’ai posé un mot comme un titre sur un tableau abstrait : Asperger.
Bizarrement, la révélation n’a pas sonné comme une révolution. Pas de réaction de panique ou de désespoir. Juste une évidence qui vient prendre sa place comme la pièce manquante d’un puzzle et qui permet de revisiter le passé à la lueur d’Asperger. Les zones d’ombre s’éclaircissent. Le portrait devient cohérent.
J’ai une démarche de pingouin et une écriture d’enfant de 5 ans. Assise, je me balance pour me bercer. Mes doigts ont une flexibilité torturée à force d’être triturés machinalement. Je m’habille comme un sac, sans lui faire offense. Je peux vous fixer pendant de longues minutes sans vous voir, comme si vous étiez transparent. Et je peux devenir transparente, pour passer dans la foule sans être remarquée. Je suis Asperger.
*
* *
« Je suis Asperger, mais ça n’est pas grave… » Je ne sais pas pourquoi je me sens obligée de minimiser mon annonce, comme pour atténuer le choc. Peut-être qu’en voyant la face de mon interlocuteur se décomposer en entendant ce mot, j’essaie de récupérer la ptose réactionnelle en rassurant avec une
