Explorez plus de 1,5 million de livres audio et livres électroniques gratuitement pendant  jours.

À partir de $11.99/mois après l'essai. Annulez à tout moment.

La quête: Celle qui danse avec le sable
La quête: Celle qui danse avec le sable
La quête: Celle qui danse avec le sable
Livre électronique174 pages2 heures

La quête: Celle qui danse avec le sable

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

En juillet 2009, complètement épuisée, Chantal a provoqué le CRASH de sa vie. À la suite d'une rupture amoureuse très douloureuse, d'un seul coup, elle a tout quitté : son emploi, son salaire, son fonds de pension, sa maison, ses meubles, sa ville, son réseau social, ses amis, sa famille, son poids, sa sécurité, son confort, ses idéaux, ses croyances et ses promesses. Debout, devant la falaise, elle s’est laissé tomber dans le vide.

Il était temps pour elle de trouver la guérison dans la solitude et l'isolement.

C’est lors d’un voyage dans les déserts de l'Arizona qu’elle a entamé la vraie traversée du désert de sa vie. C'est là qu’a commencé sa quête ultime : devenir son vrai soi. Pendant huit longues années, elle a cherché l’inconnu. Afin d’atteindre la complétude, c’est en août 2017 que sa quête s’est terminée dans le même désert qui l’avait autrefois vu souffrir.

Dans ce livre, avec son style d’écriture unique et reconnu, Chantal raconte les événements étranges, bouleversants et romanesques qui ont jalonné son aventure. Elle partage aussi les apprentissages spirituels qui ont marqué sa vie à tout jamais.

Vous êtes à la croisée des chemins et ressentez le besoin de changer pour une vie qui ressemble davantage à votre véritable essence? C’est possible!

Elle l’a fait.
LangueFrançais
ÉditeurChantal Tessier Entreprises Inc
Date de sortie14 oct. 2019
ISBN9782924830055
La quête: Celle qui danse avec le sable
Auteur

Chantal Tessier

Diplômée d’un baccalauréat en communication, Chantal Tessier cumule plus de 16 ans d’expérience dans des postes de direction. En 2009, à la suite d’un douloureux CRASH de vie, elle entreprend un voyage dans les déserts de l'Arizona où elle décide de tout quitter d'un seul coup pour se lancer dans une longue quête qui bouleverse tous les aspects de son existence : la quête du vrai soi. À la suite de la publication de son premier livre La quête : celle qui danse avec le sable, qui raconte justement cette aventure initiatique incroyable, Chantal réduit ses activités professionnelles à l'écriture. Artisane de l’émotion, Chantal se spécialise dans les différentes quêtes de l'être humain et touche ses lecteurs avec son style d’écriture unique et reconnu.

En savoir plus sur Chantal Tessier

Auteurs associés

Lié à La quête

Livres électroniques liés

Biographies de femmes pour vous

Voir plus

Catégories liées

Avis sur La quête

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    La quête - Chantal Tessier

    En toute confidence

    Chère lectrice,

    Cher lecteur,

    À la suite de huit longues années d’écriture, le jour est enfin arrivé ! Ce qui, au départ, a commencé par quelques mots griffonnés sur un bout de papier chiffonné est devenu, avec le temps, un livre.

    Au début, mon but d’écrire ne se résumait qu’à exprimer ma douleur, sans logique ni censure. Au fil du temps, j’ai éprouvé un certain réconfort à pencher sur papier mes discours spirituels. Finalement, la quête du vrai soi est devenue un sujet de prédilection et elle s’est avérée être un véritable travail de recherche.

    En effet, les prochaines pages de ce livre sont le reflet d’un témoignage de vie qui résume mes réflexions et mes apprentissages personnels à la lumière de nombreuses lectures. Toutefois, elles sont surtout le récit captivant et émouvant d’un parcours empreint de rencontres et d’événements exceptionnels. En d’autres mots, je n’ai pas simplement résumé ce que j’ai appris dans les livres, je l’ai réellement vécu ! Ce qui donne toute la crédibilité nécessaire à mes propos.

    Si vous vivez actuellement une situation de changement, si vous êtes déchiré entre plusieurs décisions difficiles à prendre ou si vous êtes en quête de sens, ce livre est pour vous ! Et j’espère de tout cœur qu’il saura vous inspirer et, peut-être, vous aider à entamer une véritable introspection.

    Je vous souhaite une lecture inspirante et réconfortante.

    Avec toute ma bienveillance,

    Chantal

    Le faux soi

    (préambule)

    Par un beau matin ensoleillé et fleuri du mois de mai, déjà abandonnée par mon père et coupée de ma famille composée de véritables truands, j’ai senti mes petits poumons tout neufs respirer, pour la première fois, l’air d’une maman aimante, mais elle-même seule, infortunée, trahie et blessée.

    Durant toute sa grossesse, ma mère, qui travaillait dans une usine à confectionner des portes en accordéon, a pris bien soin, dans la peur et la solitude, de cacher le petit bébé dans son ventre en portant une gaine et en continuant de lever à bout de bras de lourdes planches de bois. Personne ne savait qu’elle était enceinte sauf le père, son patron et son médecin. À cette époque pas si lointaine, les jeunes filles enceintes, qui n’étaient pas mariées, voyaient encore le risque de se faire enlever leur bébé par les religieuses.

    Ma mère a perdu son père à 7 ans puis sa mère à 19 ans. Le vide installé par ces pertes précoces et douloureuses a vivement été rempli par l’arrivée du nourrisson qui a dorénavant pris toute la place. Ce petit être a été aimé, écouté, cajolé, consolé, chéri, adoré et, telle une maman juive qui serre trop fort contre son cœur son petit paquet de peur qu’on le lui vole, il a été étouffé.

    Fille unique, l’utérus virtuel de ma mère s’est avéré être mon premier refuge et, sans aucun doute, le plus chaud et douillet. Rien ni personne n’avait jamais réussi à dépasser ni même à égaler le confort de ce lieu protecteur débordant d’un amour enveloppant et bienveillant. Pas besoin de grandir, le bonheur était là !

    Inévitablement, ce même amour, porté par une mère qui ne comprend pas l’éloignement, a fini par éveiller en moi un grand besoin de liberté. L’incapacité de ma mère à guérir de ses propres blessures et à gérer ses émotions m’a rapidement fait comprendre qu’il importait d’assurer moi-même mon indépendance envers et contre tous.

    C’est alors que, très tôt, j’ai développé une incroyable autonomie. J’ai appris à être autosuffisante puis à trouver les réponses et les solutions par moi-même. Pas question que ma destinée ne parvienne à couler entre les doigts de quelqu’un d’autre ! De là, j’ai appris à conduire une voiture, à nager, à économiser mon argent, à cuisiner, à mettre de l’huile dans ma voiture, à produire mes déclarations de revenus, à réparer des meubles et à couvrir des trous dans les murs. Plus tard, je suis devenue détentrice d’un baccalauréat en communication et j’ai atteint mon objectif de devenir la directrice d’un organisme.

    En 1989, à 46 ans, ma mère a fait son premier infarctus où elle a passé à un fil de voir sa vie fauchée par le vent de l’est. Dès ce jour, j’ai compris qu’en plus de devoir assurer ma propre protection, je devais assurer celle de ma mère qui, visiblement, ne savait pas prendre soin d’elle. J’ai compris que, dès lors, je n’aurais plus jamais le droit de faillir à la tâche ou de m’apitoyer sur mon sort.

    De maladies graves aux grandes opérations, en passant par d’innombrables visites à l’hôpital, pendant 28 ans, j’ai été sa fille, son amie, sa secrétaire, sa conseillère juridique, son infirmière, son entertainer, son amoureux…

    Pendant 28 ans, j’ai eu peur. J’ai eu peur qu’elle s’ennuie, ne mange pas à sa faim, souffre, tombe ou arrête de respirer. J’ai eu peur de ne pas être là lorsqu’elle aurait besoin de moi, d’être absente à son dernier souffle. Des inquiétudes constantes qui, parfois, ont réussi à me faire sombrer dans la parfaite détresse.

    Pendant 28 ans, je me suis sentie coupable. Je me suis sentie coupable d’en faire trop ou pas assez. Je me suis sentie coupable de comprendre ou de ne pas comprendre, de dire ou de ne pas dire, d’être ou de ne pas être.

    Pendant 28 ans, j’ai été la mère de ma mère.

    Ex-enfant, sur-aimée par une mère malade et abandonnée par l’adulte, confuse, j’ai longtemps cherché le regard de l’autre. Insatiable d’amour, de reconnaissance et de protection, j’avais besoin d’être vue et puisque personne ne me regardait, je me suis moi-même placée dans la mire. Toujours en conquête, j’ai creusé le vide en côtoyant des personnes faibles qui s’attendaient à être sauvées ou en m’amourachant de manipulateurs avides de récompenses.

    Pour éviter de devoir affronter ma propre souffrance, je me suis coupée de mes émotions. Comme certains se perdent dans l’alcool, la drogue, le jeu ou le magasinage, j’ai trouvé asile dans la nourriture. Le cœur vide, j’ai rempli mon ventre à coup d’orgies alimentaires jusqu’à souffrir d’hyperphagie, un trouble des comportements alimentaires qui s’apparente à la boulimie.

    Malgré tous mes jeux de séduction et de provocation, le regard de l’autre n’est jamais venu. Grosse, la petite fille utilisait sa graisse comme une armure contre toutes les marques d’affection, les désirs et les étreintes. Mince, la séductrice ne savait pas aimer, mais elle savait baiser. À chaque évitement, une marque indélébile se gravait sur mon corps, mon cœur et mon âme.

    Insidieusement, quelque chose s’était brisé en moi.

    Comme des blocs Lego, chacune de mes habiletés acquises a permis de me construire un fort bien solide à l’abri de toutes les perturbations. Armée de mon costume de lin blanc bien tressé, de mes bottes en acier et de mon épée étincelante au clair de la lune, mon personnage de guerrière a brandi son épée devant tous ceux et celles qui ont osé s’approcher de moi, de mes terres et de mes protégés.

    Ainsi, je suis devenue toute puissante à défier la vie… à défier la mort.

    22 août

    Comme tous les vendredis soirs, je pratiquais mes pas de salsa au Bacchus, une école de danse située en banlieue sud de Montréal.

    Un soir, par l’entremise d’un ami, j’ai rencontré le Lion. Il ne savait pas danser. Il était en peine d’amour et ne faisait qu’accompagner son ami. Malgré la tristesse qui envahissait son visage, à l’instant où mes yeux ont croisé les siens, j’ai tout de suite su qu’il était l’homme que j’attendais depuis longtemps. Comme deux gouttes d’eau qui tracent leur chemin sur le même pétale de rose, nos âmes se sont fusionnées avant même que nos corps ne se soient vus.

    C’était écrit dans le ciel.

    Ce soir-là, nous avons échangé quelques mots. Sans plus. Je lui ai enseigné quelques pas de salsa et, maladroit, il a fini par apprendre le « tour à droite ». Sans contredit, il me plaisait bien avec son petit air fougueux.

    Le Lion est beau, jeune et musicien. Il gagne sa vie à donner des cours de batterie et de chant. Il y a quelques années, il a mis sur pied un groupe de musique dont il est l’agent et le producteur. Quelques fois par mois, il parcourt le Québec pour amuser les gens, surtout les jeunes filles, entre deux caisses de bière.

    Quelques semaines se sont écoulées avant que je ne revoie le Lion au Bacchus. Crinière échevelée, pavanant fièrement ses quelques figures de danse bien apprises, il impressionnait déjà par sa facilité à suivre le rythme. Visiblement, il avait suivi des cours de danse et avait retrouvé son sourire.

    L’ambiance, feutrée par les projecteurs rouges et blancs qui surplombaient le plancher de bois fraîchement ciré, enveloppait la poignée de personnes qui dansaient au rythme des airs latins voluptueux. Je n’y échappais pas. Complètement enivrée et en sueur, je bougeais mon corps à la façon des plus grandes danseuses de salsa. Le Lion était de retour et je voulais l’impressionner.

    Pendant une pause bien méritée, le Lion s’est approché de moi pour mieux faire connaissance. Dans toute la conviction que je me connais, comme si je venais d’inviter le bonheur, je lui ai exprimé à quel point j’étais heureuse. Il en était enchanté. Or, c’est par un soir frisquet du mois de novembre, une bouteille d’eau à la main, que nous avons décidé de nous revoir.

    Tout a commencé par un dîner dans un petit bistro du Vieux-Longueuil. Devant un croque-monsieur un peu trop grillé, après seulement quelques phrases, j’étais déjà fascinée par le Lion. Célibataire depuis quatre longues années, il était temps pour moi de me laisser aller à ce qu’il avait à m’offrir. D’un seul regard, il avait envahi mon cœur.

    Le samedi suivant, le Lion m’a invitée à l’accompagner au Club Soda pour assister à un spectacle de musique jazz interprété par Lulu Hugues et son groupe. Encore une fois, j’étais complètement hypnotisée par sa forte voix et la façon qu’il avait de me regarder, de sortir ses mots de sa bouche et de lancer sa tête sur le côté quand il replaçait ses cheveux. L’éclairage violacé qui dorlotait la scène, le son des violoncelles qui perçait celui des trombones, la voix langoureuse de la chanteuse et l’odeur de la bière me rendaient complètement folle ! Même si je travaillais le lendemain, ce soir-là, nous nous sommes embrassés pendant trois heures. D’un seul toucher, il avait envahi ma peau.

    J’avais 39 ans. Il en avait 32.

    D’une intensité démesurée, les premières semaines en compagnie du Lion ont été marquées par une parfaite folie, celle qui côtoie l’engourdissement des excès et qui mène au sommet des exaltations. Malgré la différence d’âge qui nous séparait, nous avions les mêmes buts, les mêmes passions, la même vision. Tout était destiné à nous unir pour la vie.

    Avec lui, au coucher du soleil, j’ai partagé des repas gargantuesques avec des amis et des purs étrangers, j’ai ri à m’en déboîter la mâchoire et j’ai dansé, parfois tellement collée contre son corps, que je pouvais sentir son cœur sortir de sa poitrine pour venir battre à côté du mien.

    Avec lui, à l’orée de la nuit, j’ai fait l’amour comme une louve possédée par le feu charnel. Tremblante, je sentais la brûlure monter dans mon ventre à l’approche du loup affamé. Son souffle dans mon cou, sa sueur qui se mélangeait à la mienne et ses gémissements soutenus étaient ma seule récompense.

    C’était là, uniquement là, que je réussissais à croiser son regard.

    Ensorcelée, les jours de bonheur avec le Lion ont parfaitement réussi à arrêter le temps. Plus rien n’existait, même plus le quotidien. Il n’y avait que lui et moi… Pas très longtemps puisque dès le premier jour, le diable

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1