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Le Temps du cygne (Saison 13)
Le Temps du cygne (Saison 13)
Le Temps du cygne (Saison 13)
Livre électronique170 pages1 heure

Le Temps du cygne (Saison 13)

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À propos de ce livre électronique

Un pas de côté dans le temps, des souvenirs qui refont surface, un cygne apparaissant et disparaissant au fil de rêves de plus en plus fugaces... Perdues entre passé, présent, rêve et réalité, Anna, Tristana, Leila et Suzanna font face à de bien curieux phénomènes dans cette treizième saison du Gang des bigoudènes...

LangueFrançais
Date de sortie22 avr. 2021
ISBN9781005257057
Le Temps du cygne (Saison 13)
Auteur

Anne de Gandt

Écrivain-photographe, Anne de Gandt crée des univers où se mêlent passé et présent, rêve et réalité. Son travail est une invitation aux voyages, à travers le temps, l'espace, la mémoire, l'identité et l'espoir.Writer-photographer, Anne de Gandt creates worlds which mingle past and present, dream and reality. She invites you to journey across time, space, memory, identity and hope.

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    Aperçu du livre

    Le Temps du cygne (Saison 13) - Anne de Gandt

    [SAISON 13]

    Published by:

    Anne de Gandt at Smashwords

    LE TEMPS DU CYGNE

    © 2018-2022 by Anne de Gandt

    Cover design and photography by Anne de Gandt

    Tous droits réservés.

    SOMMAIRE

    Titre

    Copyrights

    Sommaire

    Début de lecture

    Fin de lecture

    *

    Prologue

    Face A

    DALEB

    ALBIREO

    RUCHBA

    SADIR

    GIENAH

    Face B

    ALTAÏR

    ALSHAIN

    TARAZED

    Épilogue

    *

    Constellations

    *

    SUPPLÉMENTS

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    Autres collections

    Catalogue numérique

    À propos de l’auteure

    ~~~~~~~~~

    Prologue

    ~~~~~~~~~

    Just on the border of your waking mind

    There lies... another time

    Where darkness & light are one

    And as you tread the halls of sanity

    You feel so glad to be

    Unable to go beyond

    I have a message

    From another time...*

    « Oh oui, Anna se souvient… » La pluie, au-dehors, alterne avec de furtifs rayons de soleil. Les gouttelettes glissent, silencieuses, le long de la vitre, scintillent, s’éteignent ; les toits, sous l’averse, révèlent leur succession de tuiles orange, roses, parfois noires : les antennes sont bavardes aujourd’hui, émettant leurs ondes infinies sous le ciel gris. Mésanges bleues et charbonnières se disputent quelques brindilles, virevoltent, sautillent puis s’envolent au son, doux et apaisant, d’une lointaine tourterelle ; là-bas, lucarnes et fenêtres miroitent, mercurielles, sous les nuages.

    Le cygne émerge des nuées, glisse sous l’ondée, oscille, disparaît. Anna ouvre les yeux, tend la main, la referme sur le vide ; le plafond s’ouvre, enserre l’oiseau qui se débat, désespéré, bat et rebat des ailes au fil de l’eau. Ses cris se propagent, fugaces, heurtent le mur d’un souvenir… mais quel souvenir, se demande-t-elle une fois debout. Mais le nôtre, mon ange. De quoi parles-tu ? De toi et de moi, Anna, souviens-toi… La bouilloire lance son chant vibrant, la vapeur s’élève en volutes irrégulières. [Are you crazy?] [Yes, probably.] [Are you insane?] [No, I’m not.] [Maybe a little desperate.] [Who are you?] [I’m no one.] [No one.¹] Les filaments flottent, légers, dans la théière, exhalent leur entêtant bouquet. [Words are sounds.] [Just open the door and step inside.] [What do you see?] [Nothing.] [Nothing but void.] [Do you believe in miracles?] [Yes, I do.²]

    Vous avez 1 nouveau(x) message(s) non lu(s). Ouvrir le mail, le lire, le refermer ; marcher, se recoucher, se relever, fatiguée. Sursauter, frôlée par le chatoiement, léger et aérien, d’une plume venant de tomber à ses pieds : la ramasser, amusée. Musique. Play. Une gorgée, une seconde : l’eau parfumée éveille les sens engourdis par la nuit. L’aube, au-dehors, a cédé place au petit jour puis au matin ; la pièce revêt ses tendres habits diurnes — bleu, blanc, gris clair : la lumière, doucement, se tamise, laisse place au brouillard. Et si la folie nous porte, qu’elle nous emporte encore. Toc-toc-toc. Une porte, sur le palier, s’ouvre et se referme. La plume s’envole, tournoie, s’échappe par la fenêtre entrebâillée. Encore. Oh oui, encore…

    ---

    * Prologue, Electric Light Orchestra - ELO (Time).

    -----------

    Face A

    -----------

    ~~~~~~~

    Daleb

    ~~~~~~~

    « Comment allez-vous, ce matin ?

    – Mieux, merci.

    – Tournez-vous, que je vous examine. Bien… parfait… les contusions ont presque disparu ; vous garderez probablement une cicatrice à vie, là, à la pointe des lèvres, mais elle s’estompera avec le temps. Votre visage est toujours douloureux ?

    – Toujours, oui.

    – Bon, je repasserai en soirée pour un nouvel examen.

    – Avez-vous des nouvelles d’Anna ?

    – Anna ? Qui est-ce ?

    – La personne qui est venue me voir hier.

    – Hier ? Vous n’avez pas eu de visite hier, madame Rossinova.

    – Mais si, elle est venue me voir hier après-midi, vers 15 heures ou 15 h 30. Elle était là, assise juste à votre place.

    – Désolé, je ne vois pas de qui vous parlez… vous avez dû rêver. Allez, reposez-vous, maintenant.

    – Et mon portable… où est mon portable ? Je l’avais sur moi, j’en suis certaine.

    – Calmez-vous et recouchez-vous : vous avez sans doute de la fièvre et…

    – Je dois lui envoyer un SMS, un mail, n’importe quoi, il faut que je la voie et que je lui dise que…

    – Que quoi ? Je ne comprends rien à ce que vous racontez. Allez, calmez-vous et reposez-vous, vous êtes à bout.

    – Si vous la voyez, dites-lui où je suis, d’accord ? Promettez-le moi.

    – Oui, oui… c’est ça, je le lui dirai.

    – Promettez-le moi… promettez-le… Anna… Anna…

    ◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

    « Tu t’appelles comment ?

    – Anna Dora-Woltanski.

    – Tu viens d’où ?

    – Je m’en souviens pas.

    – Tu sais pas d’où tu viens ? Mince alors, c’est carrément gênant, ça… enfin, c’est pas grave. Tu connais un peu le quartier ?

    – Non.

    – Eh ben, t’es pas bavarde, c’est le moins qu’on puisse dire. Enfin bon, passons. Donc, je reprends : Dora-Woltanski, Anna : a perdu la mémoire. Pas banal, ça. Et la cicatrice que t’as au menton, c’est quoi ?

    – Mauvaise chute.

    – Mauvaise chute : je vois…

    – Quoi ?

    – Tu mens comme un âne, mon ange, mais c’est pas grave. Allez, partons sur la chute, parce que t’as l’air d’une sacrée bagarreuse quand même… pour ne pas dire plus.

    – Trop aimable.

    – Ta gueule, ma mignonne, ok ? Ici on répond par oui ou par non, c’est tout, compris ?

    – Five on five.

    – Mais c’est qu’elle se foutrait de moi, celle-là. Allez, dégage, je ne veux plus te voir.

    – Avec plaisir. »

    ◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

    [Tell me, what do you fear?] [Are you okay?] [Yes, I’m fine -- or think I am.³]

    « Vous me la surveillez, celle de la chambre 17 : elle délire complètement, elle m’a parlé de je ne sais trop quoi, d’un portable ou quelque chose comme ça… vous avez déjà entendu parler de ça, vous ? Ah, et d’un SMS aussi… et d’une certaine Anna. Vous la connaissez ? Non ? Bon, je vous laisse, j’ai d’autre patients à voir… d’accord, on se voit tout à l’heure. »

    ◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

    « Tu veux pas ralentir un peu ?

    – Pourquoi ? J’ai pas envie de m’éterniser ici et… bon sang, c’était quoi, ça ?

    – Quoi ?

    – Là, devant nous !

    – Je ne vois rien…

    – Mais si, là, regarde ! Braque les phares, à fond !

    – T’as vu quoi ?

    – Un cygne !

    – Un cygne, à cette hauteur ? T’as dû forcer un peu sur la dose, my dear : on est à plus de 60 000 mètres d’altitude !

    – Je te dis que c’était un cygne ! Il est passé là, juste sous mon nez !

    – Ouais, eh ben, bon courage pour noter ça dans ton rapport, parce que personne te croira. Un cygne, à cette hauteur, elle est bien bonne celle-là et je…

    – Là, tu vois ! Qu’est-ce que je te disais ! Les phares, balance-lui les phares !

    – Je peux pas, il va trop vite !

    – Bon Dieu, mais c’est qu’il fonce droit sur nous, l’animal ! Recule, marche arrière, toute !

    – Impossible, les réacteurs ne répondent plus !

    – Pousse-toi de là, mais pousse-toi de…

    – Arrête, mais arrête ! »

    ◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

    « Madame Rossinova, madame Rossinova, réveillez-vous !

    – Arrête, arrêt… et… et… où… où suis-je ?

    – Vous faisiez un mauvais rêve, on dirait.

    – Qui êtes-vous ?

    – Vous ne me reconnaissez pas ?

    – Non… et quel est cet endroit ?

    – Bougez pas, j’appelle le docteur. »

    ◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

    « Il est parti ?

    – À c’qu’on dirait.

    – Bon sang, j’stoppe la bibine à partir d’aujourd’hui… en même temps, c’était p’têt pas un cygne ; juste un oiseau des hauteurs, un aigle ou quelque chose comme ça…

    – T’as déjà vu un aigle de cette blancheur ? C’était un cygne, je te dis, j’en suis certain.

    – Ouais, bon, bon, comme tu voudras… en tout cas, pas un mot de tout ça dans notre rapport, ok ? J’ai pas envie de me faire virer pour hallucinations ou autre motif de ce genre.

    – D’accord, comme tu voudras.

    – Bon, on redescend maintenant, mais lentement, parce que les moteurs, je sais pas combien de temps ils peuvent tenir, vu comme on les a forcés.

    – Ouais, ouais, d’accord. »

    ◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

    « T’es là depuis combien de temps ?

    – Une heure environ.

    – Eh ben, t’es patiente

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