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La Faille (Plus rien ne sera comme avant - Tome 1)
La Faille (Plus rien ne sera comme avant - Tome 1)
La Faille (Plus rien ne sera comme avant - Tome 1)
Livre électronique127 pages2 heures

La Faille (Plus rien ne sera comme avant - Tome 1)

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À propos de ce livre électronique

S'il avait su ce que pouvait signifier « fermer la faille », il aurait tout fait pour ne pas l'ouvrir.

Cédric Grej-Holman est tombé dans la spirale de la chance, du moins il le croit. Un emploi inespéré à La Séclya et un appartement au cœur de Paris, pour un provincial qui déteste le calme et la solitude, c'est presque inimaginable.
Pourtant de l'imagination, il n'en manque pas.
C'est même grâce à elle qu'il a séduit Tulay, il y a quelques semaines.

Mais ce jour-là, la machine s'emballe. Il est entraîné dans une aventure bien au-delà de ce que son cerveau aurait pu concevoir, au point de se demander s'il n'a pas perdu la raison. En quelques heures, la spirale de la chance prend des allures machiavéliques. Aspiré par des mondes parallèles, il découvre qu'il est l'enjeu d'un conflit qui le dépasse.

Lui qui vit dans son univers décalé avec son petit costume de bureau, parviendra-t-il à relever le défi et à... fermer la faille ?

LangueFrançais
Date de sortie26 juin 2013
ISBN9791091325806
La Faille (Plus rien ne sera comme avant - Tome 1)

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    Aperçu du livre

    La Faille (Plus rien ne sera comme avant - Tome 1) - Ariane Fusain

    cover.jpg

    PLUS RIEN NE SERA COMME AVANT :

    Tome 1 : La Faille

    Ariane Fusain

    Published by Éditions Hélène Jacob at Smashwords

    Copyright 2013 Éditions Hélène Jacob

    Smashwords Edition, License Notes

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    © Éditions Hélène Jacob, 2013. Collection Fantastique. Tous droits réservés.

    ISBN : 979-10-91325-80-6

    1 – Désert

    Tout est sombre autour de moi. Bon sang, mais qu’est-ce qui se passe ? Où suis-je ?

    Je scrute la pénombre, rien. Pas un bruit, un silence pesant m’entoure de toute part. Un vent froid passe sur mon visage, je frissonne. Je tâte autour de moi : le sol semble sableux. Mais qu’est-ce que c’est que ce délire, qu’est-ce que je fais dehors tout seul, couché sur… une plage ?

    Non, je n’entends pas la mer… Je ne sens pas non plus l’odeur de la mer. Tout semble mort, désertique. J’ai un sale goût dans la bouche, je balaye mon palais avec ma langue… du sable, j’ai du sable dans la bouche ! Je crache. C’est collé sur mon palais, ma langue ; je salive et crache encore. Beurk.

    Je me relève, je me tâte, je n’ai rien. J’ai ma tenue de bureau… Ma tenue de bureau, dehors, la nuit ?

    Ça doit être un cauchemar… Ça n’a pas de sens, j’habite et travaille en plein cœur de Paris. Rien à voir avec ce milieu de nulle part.

    Je fais quelques pas, titubant. Je scrute l’espace autour de moi… rien, je ne distingue vraiment rien… les ténèbres m’enserrent, je déteste la nuit. Tous mes sens sont en éveil, mais c’est comme s’ils étaient atrophiés : ils ne m’apportent aucune information supplémentaire. Je sens ma chemise coller à ma peau. J’ai froid. Où suis-je ? Je n’entends rien, ne vois rien, ma tête bourdonne, mon cœur bat à tout rompre. Autour de moi, c’est silencieux, désertique à l’infini.

    Mon cerveau s’emballe et je cours comme un fou, me tordant les chevilles à chaque foulée. Haletant, je m’arrête. J’ai la gorge qui brûle. Le sable qui racle déjà mon palais et tous les recoins de ma bouche s’est insinué partout sous mes vêtements et dans mes chaussures.

    Non, c’est pire qu’un cauchemar ! Un cauchemar s’arrête, on se réveille.

    Je vais me réveiller.

    Le silence m’oppresse. Une bouffée de panique supplémentaire et je perds le contrôle. Je crie, je hurle : « Y’a quelqu’un ? »…

    Rien, même pas d’écho, le désert !

    Merde, je ne peux pas rester là. Je suis engoncé dans mon costume, mes chaussures me font mal. Je tourne sur moi-même, je ne sais plus où j’en suis. Le bourdonnement augmente, ma tête va exploser. Je repars, je ne sais dans quel sens. Peu importe, il faut que je parte de là. J’ai une violente douleur qui me barre le ventre. Bon sang, j’ai horreur de la solitude. La panique me serre la gorge. Putain, à vingt-cinq ans, j’vais pas pleurer !

    Je m’immobilise, me concentre, tente d’arrêter mon mental. C’est forcément irréel, je devrais être à Paris, dans un bureau. J’ai soif, mes yeux brûlent.

    Là-bas, devant, je la vois, aussi vacillante qu’un feu follet. Une vague lueur rouge. Elle s’élève et danse, danse dans le ciel comme un appel, un ultime espoir. Comme un dératé, je cours, je cours de plus en plus vite, de toutes mes forces. La lueur fantomatique grandit dans la nuit. Mes chaussures sont pleines de sable. Je trébuche, tombe le visage face au sol… Je m’enfonce et me sens aspiré dans un tourbillon. Oppressé, je ne respire plus, ma tête explose et je m’écrase… au bas de mon lit, hébété.

    Aarrrg, encore un mauvais rêve ! Ça m’arrive souvent depuis quelques semaines. Mais celui-là, c’est très étrange, c’est comme si… comme si c’était vrai… Le contact du sol, le sable entre les doigts, le vent… je les sens encore… Une partie de moi sait que c’était bien réel.

    N’importe quoi, ce doit être la tension, c’est le boulot et mon imagination galopante qui me stressent. Si seulement il existait une télécommande à cerveau avec une touche « pause » !

    Je me relève, Tulay dort paisiblement, je souris. Elle est adorable. Mon imagination débordante et mes angoisses délirantes la font rire. Elle trouve que je suis « un paradoxe charmant », une sorte de costume d’intello qui cache un cerveau volcanique en perpétuelle effervescence.

    Je me glisse hors de la chambre. Il est tôt. La ville sort des brumes de la nuit. J’entends le métro au loin. Ah, comme j’aime ces bruits familiers ! Même brumeuse, froide et bruyante, Paris j’adore. C’est une ville pleine de vie.

    Un frisson remonte du bas du dos jusqu’à la nuque. Sale cauchemar tout de même.

    2 – Un certain vendredi 13

    Bizarre que ce soit à moi qu’on ait confié cette mission de restructuration des services. Hormis Tristan Keorf qui me connaît depuis des années, je ne fréquente personne de cette boîte en dehors du temps de travail. Je ne pense pas que les autres m’apprécient beaucoup. Ils sont tous là depuis longtemps et c’est à moi, le petit jeune, que le patron confie cette mission pour laquelle je n’ai aucun diplôme.

    Je prépare le café. Enfin, non, j’appuie sur le bouton rouge. Tulay a tout préparé hier soir. Je souris, elle est vraiment adorable. Toujours des petites attentions discrètes ! Je l’aime.

    Je l’ai rencontrée chez des amis, il y a à peine deux mois et on s’est tout de suite plu. Évidemment, j’ai raconté tout un tas de délires dont j’ai la spécialité et c’était magique, elle riait, nous étions complices et seuls au monde. Depuis, on ne s’est pas quittés et ma vie est un rêve…

    Enfin presque ! Elle a raison, je suis un vrai paradoxe : une vie de rêve et des nuits de cauchemars.

    J’allume la radio : « Une nouvelle explosion solaire de fort indice a eu lieu cette nuit… ». Je me coupe une tranche de pain aux raisins, noisettes, chocolat. Il n’y a vraiment rien d’intéressant aux infos, en ce moment !

    « Une aurore boréale devrait être visible au nord de l’Europe… » Ça doit être chouette à voir, une belle aurore boréale. Je voudrais bien en voir une en vrai ; à la télé, c’est pas pareil. Je regarderai ce soir s’il y a une émission là-dessus. Ils vont bien en faire une, en ce moment, ils ne parlent que des explosions du soleil et de ses sautes d’humeur. Au moins, s’il y a quelque chose de beau à voir, ils pourraient nous le montrer !

    */*

    J’accélère le pas, c’est l’été, mais il ne fait pas très chaud ce matin. J’aime marcher dans cette ville, Paris j’en rêvais quand j’étais gamin. Moi, le petit provincial, j’y vis, j’y travaille ; je suis heureux ici. C’est étrange, ces cauchemars désertiques, ça n’a pas de sens !

    Je monte dans la rame de métro qui m’emmène chaque jour au bureau. Je pourrais prendre le RER, mais j’ai un petit faible pour le métro. J’aime cette foule matinale qui s’entasse sur le quai, ça me rappelle quand nous montions à Paris avec maman pour les fêtes de fin d’année. On est en juillet et tout le monde est emmitouflé comme en hiver. Sale temps !

    Tulay doit encore dormir bien blottie sous la couette. Elle se couche tard. Moi aussi, en fait, puisque je l’attends chaque soir, mais bon je ne suis pas obligé. À vrai dire, si je ne l’attendais pas on ne se verrait que les week-ends et encore ! Ces petits moments-là sont les meilleurs de la journée.

    L’esplanade de la Défense, je descends. Paris au petit matin, la foule qui avance d’un pas vif et volontaire, je suis chez moi, dans mon élément. Je me glisse avec délice dans cette mouvance humaine qui me porte jusqu’au bureau.

    Je hais

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