À la vie, à l'amour (Saison 12)

Par Anne de Gandt

Tout semble perdu pour nos quatre héroïnes, désespérant trouver ce bonheur qui ne cesse de leur échapper. Emportées par un sort semblant se jouer d'elles, Anna, Tristana, Leila et Suzanna se débattent, tant bien que mal, dans cette douzième saison, à l’issue très incertaine...

• Langue: Français
• Éditeur: Anne de Gandt
• Date de sortie: 26 oct. 2019
• ISBN: 9780463059043

Anne de Gandt

Écrivain-photographe, Anne de Gandt crée des univers où se mêlent passé et présent, rêve et réalité. Son travail est une invitation aux voyages, à travers le temps, l'espace, la mémoire, l'identité et l'espoir.Writer-photographer, Anne de Gandt creates worlds which mingle past and present, dream and reality. She invites you to journey across time, space, memory, identity and hope.

Aperçu du livre

[SAISON 12]

Published by:

Anne de Gandt at Smashwords

À LA VIE, À L’AMOUR

© 2017-2022 by Anne de Gandt - Édition n°2

Cover design and photography by Anne de Gandt

Tous droits réservés.

SOMMAIRE

Titre

Copyrights

Sommaire

Début de lecture

Fin de lecture

*

Prologue

NOIR

BLANC

ROUGE

OR

*

SUPPLÉMENTS

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Catalogue numérique

À propos de l’auteure

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Prologue

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Un-deux-trois — un… deux… trois — un-deux-trois. Un, deux, trois… trois… trois… un, deux - deux, un. 1-2. Tic, tac, tic, tac. Cou-crou, cou-crou fredonne la tourterelle posée sur l’arbre face à la fenêtre. Sch, sch, sch… sch, sch, sch, lui répond une plume bordée de blanc dansant dans la pièce. {Tu ne pourras pas m’oublier, Anna} {Qu’aimes-tu en moi ?} {Toi. Parce que c’est toi.} {J’aime votre manière de me faire l’amour… ne l’oubliez pas.} Toc-toc-toc. 1,2,3. [Come closer, my dear] [If you want to see me] [Who’s speaking?] [Just breathe] [And enjoy it, as it is a one-minute melody] [You need to dive deeper, my dear] [So much deeper…¹] Tac-tac, tac-tac, tac-tac. Anna ? Anna ?

~~~~~~~

Noir

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Écoute, non, je n’en sais rien… oui, c’est probable… Je n’en sais pas plus pour le moment… d’accord, merci, je te tiens au courant.

Oui, entrez… je peux rester ? Je suis… oh non, vraiment pas. Je ne sais pas, une intuition.

Et alors ? Que veux-tu que cela me fasse ? Non, je n’ai pas envie d’en parler, du moins pas maintenant, je te l’ai dit, ne… non, non et NON. Je ne sais pas… oh, foutez-moi la paix.

° ° °

Bip, bip, bip. Biiiiiip.

Clac. Clac. Reculez-vous s’il vous plaît. Encore un peu.

Clac. Toc-toc-toc. Schhhh. Schhhh. Schhhh.

Anna, regarde-moi. Réponds-moi, Anna.

[Dive with me] [Breathe with me] [Listen to my voice] [Do you hear me?²]

◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

Lights. Lights everywhere. Blanc. Tout est blanc. Ou bleu. Peut-être bleu. Ou noir. Impossible de savoir. Approchez. Recommencez. What do you see? Lights. Darkness. Come closer³. Impossible de… non, attendez, ce n’est pas cela. Des étoiles ; des milliers, des milliards d’étoiles, là, sous mes yeux, presque à portée de main ; là, au bout de mes doigts, elles oscillent et tremblent comme une lueur perlée de rosée. Regardez : elles sont là, dans ma paume, et glissent et fondent et fusionnent, et frissonnent et fredonnent et chantonnent. Schh, schh, schh… Écoutez, écoutez le doux chant des étoiles. Est-ce que tu les entends, Emma ? Est-ce que tu les vois ? Regarde, approche-toi, ferme les yeux, rouvre-les. Schh, schh, schh… schh, schh, schh… c’est si beau… si beau…

◊ ° ◊ ° ◊ ° ◊

Leila, Tristana

« Tu sauras quand si… ?

– Aucune idée. »

Leila soupire ; lève les yeux vers son amie, qui la fixe sans rien dire. Dire — que dire, se demande-t-elle en osant à peine la regarder, de peur que son visage ne reflète le tourment, la détresse ou la douleur qui ont tendu ses traits comme jamais.

« Elle roulait vite, bien trop vite, et…

– Je sais, Tr…

– Non, tu ne sais pas, Leila. Tu ne sais rien de nous, personne n’a jamais rien compris… rien, tu entends, Leila ? Rien, rien, RIEN !

– Calme-toi, je…

– Non, je ne me calmerai pas, non et… et… et puis merde, » lance-t-elle avant d’éclater en sanglots.

Leila aussitôt se lève et s’assoit près d’elle ; l’entoure de ses bras, attend que ses larmes se calment, se perdent, s’effacent — s’apaisent.

« La vie est belle, aimait-elle à dire. Belle. Et elle se fout à moitié en l’air en bagnole, avec une chance comme ça de s’en sortir ; comme ça, répète-t-elle en joignant le geste à la parole. Autant dire que…

– Elle peut aussi en revenir.

– Tu plaisantes ? Elle a une chance sur mille d’en réchapper.

– Ça en fait déjà une. »

Sonnerie de téléphone. L’écran clignote, s’éclaire, s’éteint sur la liste des appels restés sans suite.

« Tu ne réponds pas ?

– Pas envie… plus envie… plus rien à dire à personne.

– Écoute, Tristana, je…

– Écouter quoi, Leila ? Personne ne pourra m’aider, et tu le sais. Anna était la seule qui…

– Nous disait d’y croire, complète son amie d’une voix rentrée.

– Elle le faisait pour deux. Moi, je ne sais même pas ce que cela veut dire… je ne l’ai jamais su, ne le saurai sans doute jamais. »

Bip de SMS. Leila répond rapidement au message puis remet