Le Poisson rouge

Par Anne de Gandt

Anna, jeune homosexuelle, découvre le gay Paris au fil de ses amours, heureuses ou désenchantées. Le Marais se dévoile et les femmes s'emmêlent... Un récit plein d'humour et d'autodérision sur la vie aux couleurs arc-en-ciel.

• Langue: Français
• Éditeur: Anne de Gandt
• Date de sortie: 8 oct. 2012
• ISBN: 9781301824403

Anne de Gandt

Écrivain-photographe, Anne de Gandt crée des univers où se mêlent passé et présent, rêve et réalité. Son travail est une invitation aux voyages, à travers le temps, l'espace, la mémoire, l'identité et l'espoir.Writer-photographer, Anne de Gandt creates worlds which mingle past and present, dream and reality. She invites you to journey across time, space, memory, identity and hope.

Aperçu du livre

Nouvelle édition

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Anne de Gandt at Smashwords

LE POISSON ROUGE

© 2012-2022 by Anne de Gandt - Édition n°2

Cover design and photography by Anne de Gandt

Tous droits réservés.

SOMMAIRE

Titre

Copyrights

Sommaire

Début de lecture

Fin de lecture

*

Le poisson rouge

Ah, Paris !

Un dîner (Chassez le naturel)

Le temps d’un soupir

Amitiés particulières

Rupture d’angélisme

Ding Dong !

Loneliness

Madeleines

Des amis

Un rêve

The Queen

Instant gym

Une soirée (bis)

Aujourd’hui

Trois petits points…

Mon bocal

*

Mélodie en bars nocturnes

Lesbos look

Ma coiffeuse

XXL

Le placard (1)

Le téléphone sonne (pas toujours deux fois)

Le lendemain

Sororité

Godemichés & compagnie (oh oui !)

Le petit chaperon bleu

Qui fait la cuisine ?

C’est Noël

Macho (wo)man

Elle veut des enfants

Le placard (2)

Jour J

Conclusion

Ses amies d’enfance

Ses amies d’enfance (2)

Snif

Maîtresse dépressionnaire (du dimanche soir)

Acouphènes volatils

E-cocufiée

Une pause

Mes (vrais) amis

Déprimoche

(Dé)passée

Espace Homophobique

Gouinesthésie

*

Nouveau départ

C’est le printemps

Les frites de Bruxelles

Attente rugueuse

Une autre soirée

Solitude (en français)

Baudelaire avait raison

T’as des doigts ?

Interrogata non satiata

Mâlamorphosée

Chars arc-en-ciel

Photo souvenir

Le copain gay

La copine gouine (n’existe pas)

Troisième genre

In the closet

Concert en (r)ut majeur

Je ne veux pas vieillir (seule)

Je déconne, là

Amour, toujours

Gnap, gnap, gnap

Brouum !

Estampes japonaises

Trois petits points (2)

Pire que des mecs

Voyeurisme arc-en-ciel

Pire que des mecs (2)

On s’est trouvées

Et le poisson ?

Ma psy préférée

Pacs & compagnie

La moustache

*

SUPPLÉMENTS

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À propos de l’auteure

Anna vient de fêter ses trente ans. Elle qui pensait ne pas les atteindre en est presque surprise. Elle est venue à Paris pour donner un nouveau souffle à sa vie, réussir là où beaucoup pensaient qu’elle échouerait. Anna est homosexuelle. Elle préfère les femmes, ou plutôt, elle aime les femmes — et, plus encore, le féminin qui la fait rêver. C’est sa passion, sa raison d’être. Elle a quitté sa famille pour suivre celle qui deviendrait, peut-être un jour, sa compagne. Mais elle s’est leurrée. Certaines femmes pensent être lesbiennes, puis réalisent qu’elles ne le sont pas. Tant pis pour elles. Tant pis pour moi. Car Anna, c’est moi.

Assise sur un banc dans un square du Marais, je repense à cette histoire en me demandant où je me suis trompée. Première histoire, premières amours déchirées. La vie est vraiment compliquée. Je ne demandais pourtant qu’à croire en ma destinée, mais celle-ci s’est jouée de moi de bien curieuse manière. Des femmes, j’en ai rencontrées : des belles, des superbes, des inaccessibles, des intéressantes, des intellectuelles, des emmerdantes aussi. Toutes m’ont fait rêver. Le charme féminin, je suppose.

Je sortais de cette histoire déchirante, donc, particulièrement déchirée. Retranchée de la vie pour méditer – du moins c’est ce que je croyais – la solitude comme unique compagne, j’attendais un signe du destin, un indice, quelqu’un. Mais on ne rencontre personne quand on reste chez soi. Un jour, une bonne âme m’a proposé de l’accompagner à une soirée. C’est là que tout a commencé.

Je n’avais jamais vu autant de monde. Une trentaine, peut-être une quarantaine de personnes avec une caractéristique que je n’aurais jamais osé imaginer : tous, ou presque, étaient gays ou lesbiennes. Fascinée, je les regardais rire et danser, avec la nette impression que quelque chose nous rassemblait. Un trait commun ; une identité. Avant, je n’étais rien et voici que, tout à coup, je devenais quelqu’un. J’existais. Je n’étais pas considérée comme une bête curieuse, regardée comme une étrangère ou pire, quelque chose à changer. Ce que je suis me saute au visage même si,