Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Un homme trahi: Thriller et suspense
Un homme trahi: Thriller et suspense
Un homme trahi: Thriller et suspense
Livre électronique118 pages1 heure

Un homme trahi: Thriller et suspense

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Un jeune homme est accusé, à tord, du meurtre de sa petite amie...

A la suite d'une méprise, Alex Tierien est soupçonné du meurtre de Jeanne, sa petite amie, dans les allées d'un jardin public. Dans le même temps, Marcel Mirepoix, prédateur de femmes, violeur en série et psychopathe, poursuit son oeuvre terrible. Et, entre une justice défaillante et une police aveuglée par ses propres erreurs, Alex n'a que très peu de chances de se sortir du piège où la fatalité l'a fait tomber, le tueur, présent aux audiences de la Cour d'Assises, jouissant pour sa part du spectacle d'un homme aux prises avec un destin qui ne lui appartient plus.
D'un côté, l'innocence enfermée, de l'autre la folie qui court les rues... De la confrontation indirecte d'Alex et de Mirepoix jaillit, sous la plume d'Antoine Duport, une oeuvre placée sous le signe de l'impuissance et de la frustration, deux sentiments qui ne manquent pas de gagner le lecteur d'Un homme trahi. Un roman qui ne ménage ni nos nerfs ni notre impatience, et qui donne des procédures judiciaires l'image glaçante d'un théâtre absurde...

Découvrez sans plus attendre un thriller captivant aux côtés d'un jeune homme et d'un psychopathe prêt à tout pour échapper à la justice.


EXTRAIT

— Vous connaissez bien Jeanne Taloir, déclare, péremptoire, l’officier de Police assis en face de lui.
On vient de le libérer de ses menottes et on lui apporte un verre d’eau.
L’homme doit avoir la quarantaine. Il est de type méditerranéen et porte des moustaches noires qui font un contraste saisissant avec ses cheveux poivre et sel, plutôt blancs, coupés raz. Sa veste est posée sur le dossier de sa chaise et les manches de sa chemise jaune sont retroussées jusqu’en haut des avant-bras. Les murs de son bureau sont gris clair avec un portrait du Président de la République, seule note de couleur sur ces parois sans fenêtre. La porte de ce bureau est vitrée à mi-hauteur. Un néon diffuse une clarté jaunâtre identique à celle du couloir qu’il vient de quitter.
— Non seulement je la connais, répond Alex… Mais c’est mon amie… Elle était comme moi étudiante quand nous nous sommes rencontrés…
Puis, laissant un temps, il reprend :
— … Il lui est arrivé quelque chose ?...

À PROPOS DE L'AUTEUR

Ancien Avocat de Cour d’Assises, Antoine Duport prend sa retraite avec un lourd bagage de souvenirs et d’expériences à Rio de Janeiro où il devient définitivement écrivain après avoir déjà livré un roman en langue portugaise lors de l’un de ses voyages précédents. Sportif de haut niveau (Championnat de France de Chasse sous-marine et Championnat du monde de vitesse Windsurf) il poursuit ses activités nautiques avec la même passion que l’écriture. Engagé dans une unité combattante pendant la guerre d’Algérie il attendra près de cinquante ans avant de publier « MEKTOUB - une section d’intervention dans les Aurès - 1959/1962 » outre une trentaine d’autres romans.
LangueFrançais
Date de sortie11 oct. 2018
ISBN9782378776435
Un homme trahi: Thriller et suspense

En savoir plus sur Antoine Duport

Auteurs associés

Lié à Un homme trahi

Livres électroniques liés

Mystère pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Un homme trahi

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Un homme trahi - Antoine Duport

    Chapitre premier

    La jeune fille pressa le pas.

    L’hiver était presque là et raccourcissait les jours. Les feuilles jaunies des marronniers jonchaient le sol du jardin public que le vent amoncelait tout au long des grilles basses entourant les pelouses.

    Elle croisa un couple qui se tenait par la main et sourit. Quelques merles noirs isolés s’étaient attardés sur les bords du grand bassin où coulait une fontaine dans une large vasque de bronze.

    Il devait être près de six heures, c'est-à-dire quelques minutes avant la fermeture des portes.

    Elle passait là deux fois par semaine en revenant de son travail. Les autres jours, accompagnée d’une amie, elle sautait dans un autobus qui l’emmenait alors directement chez elle, dans cette périphérie de la ville que cimentaient en tous sens, des cités informes, parsemées de rares espaces verts, où sa mère avait fini par obtenir un logement du Bureau des Affaires Sociales après le décès de son mari.

    Les Galeries Nouvelles qui l’employaient se trouvaient près du centre-ville, occupant la presque totalité d’un pâté de maisons, faisant l’angle de deux grandes rues animées et bruyantes.

    Son trajet durait près d’une heure lorsqu’elle prenait le bus et il augmentait d’une petite demi-heure, lorsque, comme ce soir-là, elle s’offrait le plaisir d’un jardin à traverser, où s’abreuvaient ses besoins d’espace et de rêve.

    Les Galeries Nouvelles. Encerclé par un quartier tentaculaire en constante expansion, se reconstruisant sur ses propres ruines, le « Parc », comme l’appelaient pompeusement les habitants, s’étendait entre deux portions étendues des deux principaux boulevards de la cité et apparaissait à beaucoup, par ses dimensions et ses longues allées arborées, comme une sorte d’anomalie, une survivance de l’ancien temps.

    Sentant venir la nuit et l’heure de la fermeture, Jeanne marchait d’un pas alerte pour rejoindre le Boulevard de la Gare et l’arrêt de l’autobus.

    Elle se sentait heureuse de vivre. Elle avait aisément trouvé ce travail de vendeuse aux Galeries Nouvelles où sa mère connaissait un sous-chef de service, ancien camarade de régiment de son père, qui avait bien voulu la recommander au chef du personnel.

    Son maintien réservé, sa juvénile beauté et son diplôme de l’École des agents de commerce avaient fait le reste.

    Son père était mort voilà deux ans sur un chantier de travaux publics qu’il dirigeait. Elle ne savait rien des circonstances exactes de cette disparition si ce n’est qu’un élément de grue s’était détaché et lui était tombé dessus. Les assurances avaient payé ce que l’arbitre amiablement désigné avait chiffré et sa mère avait pu maintenir à peu de chose près le train de vie modeste et tranquille qu’elle menait du temps de son mariage.

    Jeanne avait tout juste seize ans lorsqu’elle avait débuté à l’École des agents de commerce et n’avait eu guère de peine à obtenir sa qualification.

    Blonde et de taille moyenne, Jeanne se faisait souvent remarquer par cette sorte d’élégance innée que possèdent certaines jeunes filles, paraissant oublier les charmes dont la nature l’avait dotée et qui cependant ne laissaient pas les hommes indifférents. On eût dit que ces choses n’effleuraient point son esprit malgré ses dix-huit ans accomplis.

    Non pas qu’elle jouât les mijaurées et fît la coquette, comme tant d’autres beaucoup moins jolies qu’elle, mais la nature lui avait donné cette faculté tranquille de pouvoir juguler ses pulsions, ou, à tout le moins, de n’en rien laisser paraître, de sorte que sa mère qui lui avait dispensé les rudimentaires conseils dont peut avoir besoin une adolescente, ne nourrissait-elle aucune inquiétude à son sujet.

    Soudain, elle eut un peu froid et referma le col de son manteau.

    ***

    Alex Tierien venait de fêter ses vingt-trois ans. Fils d’une riche famille de fermiers possédant une bonne centaine d’hectares dans le Sud-ouest du Pays, il avait obtenu de son père le droit d’entrer dans une école renommée de gestion des entreprises avant que de revenir, diplôme en poche, l’assister dans la direction du domaine familial. Son père savait depuis longtemps en effet que s’en était fini de l’amateurisme et du dilettantisme dans les affaires agricoles et qu’il fallait désormais affronter les réalités économiques et la loi des marchés avec le pragmatisme et la rigueur nécessaires.

    Alex vivait depuis deux ans dans un petit appartement du centre de la capitale, à dix minutes à pieds de son école et retournait à La Ferme une fois chaque mois pour retrouver ses parents et ses deux frères, Tristan et Jérôme, respectivement âgés de vingt-cinq et vingt-huit ans, qui, eux, avaient refusé tout net de s’éloigner du domaine pour mener des études qu’ils qualifiaient en riant de « supérieures » en moquant gentiment leur cadet.

    À première vue, les trois frères se ressemblaient vraiment beaucoup. Ils tenaient tous de leur père une légère calvitie précoce sur le sommet du crâne, clairsemant des cheveux très noirs dont ils avaient hérité de plusieurs générations, à en croire les avis largement diffusés lors des réunions de famille. Ce trait commun n’en laissait cependant pas disparaître des différences de comportement et de caractère dont leur choix respectif de vie n’était qu’une simple illustration.

    Tristan, qu’on surnommait un peu facilement, « Tristounet » à La Ferme, au motif qu’il n’était pas expansif et ne parlait qu’avec parcimonie, était plus particulièrement chargé des bêtes, chevaux y compris, avec lesquelles il semblait entretenir des rapports secrets qui le faisaient respecter de tous.

    Jérôme, lui, c’était tout le portrait de Michel son père. Même tendance juvénile à l’embonpoint, même jovialité qui le rendait perpétuellement et quoiqu’il arrivât, proche de tous. Comme son père, il était à La Ferme, une source de gaieté et de bonne humeur collective à laquelle, même Tristan n’était pas indifférent.

    Mais les trois frères se ressemblaient à un tel point que si on les avait regardés de dos, on aurait pu croire qu’ils étaient sortis du même œuf. Leurs visages seuls les différenciaient, un peu artificiellement il est vrai, à cause des moustaches noires et épaisses que Tristan arborait et des rouflaquettes qui lui descendaient le long des oreilles, ainsi qu’en raison des lunettes de vue de Jérôme qui semblaient être une copie conforme de celles portées dans le temps par les intellectuels russes. 

    Ce dernier devait avoir hérité de sa mère, cette petite infirmité qui lui donnait l’air studieux et concentré voulu par les charges administratives qu’il assumait aux côtés de son père.

    Alex était arrivé par le train de nuit pour fêter en famille ses vingt-trois ans à La Ferme.

    Chaque année, les anniversaires des trois frères donnaient lieu à des festivités auxquelles étaient conviés les amis et voisins de la région et peu de chose distinguait ces fêtes les unes des autres. Tous les parents présents en effet songeaient plus ou moins secrètement à des mariages entre tel ou tel des fils Tierien et l’une de leurs filles.

    Au grand dam de tous, cependant, rien ne se concrétisait et les mauvaises langues allaient bon train sur les « timidités » des fils Tieren quand cela n’était pas sur leur peu de goût pour les femmes…

    À dire vrai, Alex Tierien s’était amouraché d’une étudiante qui avait fini par trouver du travail aux Galeries Nouvelles et filait avec elle le parfait amour, encore que cette relation fusse pour lui davantage une façon de mettre une femme dans son lit que d’envisager un quelconque avenir avec elle. Aussi n’en avait-il rien dit à ses frères ni à ses parents. Cela faisait en quelque sorte partie de son existence estudiantine sur laquelle il avait à cœur de garder le plus de secrets possible afin de ne pas apparaître comme un transfuge citadin devenu définitivement étranger aux yeux de sa famille.

    Tout comme ses frères, Alex avait eu des aventures lorsqu’il vivait à La Ferme. C’était soit des filles du bourg qu’on rencontrait aux bals périodiquement organisés par les édiles ou tel ou tel gros négociant, lors des foirails, soit des rencontres épisodiques lors des réceptions que donnaient ses parents, en authentiques hobereaux de province, pour rendre la politesse à des connaissances du voisinage, dans les bâtiments somptueux de La Ferme qui faisaient davantage penser à un castel qu’à un corps de ferme.

    Les Tierien avaient su depuis toujours concilier les avantages inhérents à toute exploitation agricole à ceux supposés des bourgeois des villes, leur aisance ayant beaucoup aidé à ce rapprochement d’idées et d’existences.

    Il eût été impossible, par exemple, de deviner qu’Alex ou l’un de ses deux autres frères, avait des origines campagnardes, tant leur éducation et le style de vie que l’on menait à La Ferme, les avaient fait échapper tous au préjugé bien connu à l’égard des gens de la terre.

    ***

    Il ne s’était rien passé de très exceptionnel lors de cet anniversaire à La Ferme, sauf le plaisir toujours renouvelé de se retrouver en famille et de se laisser aller aux habitudes ancestrales de déjeuners interminables et de soupers légers

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1