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Le prix à payer: Roman pour ados
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Livre électronique201 pages2 heures

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À propos de ce livre électronique

Et si vous pouviez refaire tous les choix que vous avez faits jusqu’ici ? Une vie rêvée, en quelque sorte. Mais qui peut tourner au cauchemar…

Ce 22 mars 2010, Paul Tournier, la quarantaine, célibataire, est assis à son poste de comptable dans une entreprise internationale comme il y en a tant dans le quartier des affaires, au cœur de Paris. Une ombre parmi les ombres, Paul ne se démarque en rien du commun des mortels. Il a une existence réglée comme du papier à musique : boulot, métro, dodo, avec, comme loisirs, quelques films, quelques aventures amoureuses sur le net et des week-ends avec ses parents. Il ne se plaint pas, mais se demande parfois quels autres choix il aurait pu faire pour vivre l’existence de ses rêves. C’est d’ailleurs la question qu’il se pose, lorsque, ce soir-là, en rentrant du bureau, il traverse la rue distraitement et qu’une voiture ne peut l’éviter. Quand il se réveille, il est dans une salle toute blanche et un homme, également tout de blanc vêtu, se tient devant lui. Fortunae est son nom. Il prétend offrir à Paul l’opportunité de revivre les événements majeurs de sa vie afin de changer le cours de sa destinée. Chaque soir, quand Paul s’endormira, il revivra un épisode du passé. Une chance ? Peut-être, si on se fie au nom de l’individu qui a
accueilli Paul à son réveil. Mais Fortunae lui rappelle que chacun de ses actes aura des conséquences. L’aventure peut commencer…

Un roman fantastique extraordinairement efficace. Âge conseillé : 13 ans et plus

EXTRAIT

La chambre était plongée dans le noir, obscurité silencieuse à peine perturbée par les piaillements matinaux.
Le réveil sonna, Paul se leva et, nonchalamment, se dirigea vers la salle de bains. Face à lui, le miroir lui renvoya l’image d’un homme de quarante-cinq ans à l’allure banale et au physique passe-partout : taille moyenne, cheveux châtains, regard bleu azur. Après ce passage rapide dans la salle d’eau, prit son café, mit son pardessus et l’homme quitta son appartement aux murs gris de la banlieue parisienne, comme d’habitude…
Comme d’habitude : le titre de la célèbre chanson de Claude François collait si bien à la vie de Paul Tournier.

CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE

- Sélection du Prix Garin des collèges 2015

- Coup de cœur : "Passionnant et intrigant" - Libbylit

- "Un roman mi-fantastique, mi-policier se lisant bien, parfaitement adapté pour les jeunes lecteurs Tous les ingrédients y sont : suspense, futur, imagination. Le tout préservant le bon sens et la morale. Un pari osé bien maîtrisé au long du livre par Vincent Faucheux. Ce livre correspond très bien aux lecteurs débutants, car il est suffisamment prenant pour avoir envie de savoir comment Paul Tournier retomber sur ses pieds." - Les chroniques de Goliath

À PROPOS DE L'AUTEUR

Vincent Faucheux est né le 20 avril 1970 à Argenteuil. Il a passé son enfance à Aulnay-sous-Bois. Titulaire d’un BTS en gestion-comptabilité, d’un DEUG d’anglais à la Sorbonne et d’une formation en marketing, il devient commercial dans les aciers inoxydables. Côté écriture... Le virus prend l’auteur à vingt ans quand il lit À la recherche du temps perdu de Proust. Après quelques essais, la vie l’éloigne de sa passion. C’est vingt ans plus tard qu’il s’y remet. Il participe à un atelier d’écriture lors duquel il doit écrire le résumé d’une journée de randonnée. Il revient avec plusieurs pages et l’animatrice, écrivain et enseignante, l’encourage à continuer. Dont acte...
LangueFrançais
Date de sortie13 févr. 2015
ISBN9782511031117
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    Aperçu du livre

    Le prix à payer - Vincent Faucheux

    Châtelet

    MERCREDI 24 MARS 2010

    La chambre était plongée dans le noir, obscurité silencieuse à peine perturbée par les piaillements matinaux.

    Le réveil sonna, Paul se leva et, nonchalamment, se dirigea vers la salle de bains. Face à lui, le miroir lui renvoya l’image d’un homme de quarante-cinq ans à l’allure banale et au physique passe-partout : taille moyenne, cheveux châtains, regard bleu azur. Après ce passage rapide dans la salle d’eau, prit son café, mit son pardessus et l’homme quitta son appartement aux murs gris de la banlieue parisienne, comme d’habitude…

    Comme d’habitude : le titre de la célèbre chanson de Claude François collait si bien à la vie de Paul Tournier.

    Rien de bien passionnant, pensait-il souvent. Cette vie de comptable au sein d’une grande entreprise était bien loin des rêves qu’il caressait dans sa jeunesse. Le trajet pour se rendre au travail, ce métro bondé où se bousculaient tant d’anonymes, cet isolement au milieu de la foule, lui laissait tout le loisir de penser à sa vie, à ses week-ends passés invariablement seul ou chez ses parents, ou simplement à celle qu’il n’avait jamais rencontrée. Célibataire et sans enfant, il passait son temps libre à regarder la télévision, lire, surfer sur le net et jouer au tiercé dominical. Il vivait sa vie et traversait les épreuves en prenant soin de rester sur le passage pour piétons.

    Tout à ses pensées, Paul sortit de la bouche de métro et traversa le parvis du quartier de la Défense. Sa vie aurait pu être meilleure, si seulement… Si seulement il avait eu le courage d’étudier une autre matière que la comptabilité, si seulement il avait su s’affirmer aux moments importants et progresser dans son travail, si seulement il avait osé inviter une charmante jeune femme qui lui aurait donné de beaux enfants.

    Paul arriva au pied de la grande arche qui abritait nombre de bureaux dont le sien. Après un bref bonjour à quelques collègues, il poussa la porte et se retrouva dans son petit espace aux murs blancs, sans vie, sans couleurs, avec une armoire grise qui ne contenait que des dossiers, un ordinateur au clavier noir et, seule touche de fantaisie, un cadre sur le bureau contenant une photo de lui en vacances en Italie aux bras d’une séduisante demoiselle. Chaque fois qu’il regardait ce cliché, il pensait à ce séjour ensoleillé, trois ans plus tôt. Un de ses plus beaux souvenirs car il y avait connu une jeune Anglaise. Mais, après un séjour passionné, elle était repartie sans se retourner, le laissant revenir seul, sans défense à la Défense. Paul aurait pu changer de vie, s’engager, envoyer promener, d’un revers de main, tout ce qui l’ancrait dans cette banlieue et le menait doucement vers la seule destination possible : un petit pavillon en province pour y regarder le train passer à la télévision pendant sa retraite. Mais il avait peur du changement…

    À midi, durant la pause, il alla, comme à son habitude, acheter un sandwich et une bouteille d’eau. Il préférait sortir prendre l’air plutôt que de s’enfermer dans ce restaurant d’entreprise où les conversations se limitaient au boulot. Ce comportement le coupait de toute relation sociale et le faisait passer pour le vieil ours de service, mais il ne se souciait guère de ce que pensaient les autres. Il songea au week-end précédent.

    Pour une fois, le mois de mars n’était pas aussi gris que d’habitude et il avait décidé d’aller rendre visite à ses parents. Comme toujours, sa mère lui avait demandé si, un jour, elle aurait la joie d’être à nouveau grand-mère. Comme toujours, son père avait rétorqué, avec un sourire malicieux, qu’il avait raison de profiter de son célibat et qu’il avait le temps de trouver sa moitié. Paul avait répondu à sa mère de ne pas s’inquiéter et qu’il finirait par la rencontrer. Son père, avec son côté bon vivant, avait dit qu’il pouvait même ramener un homme : comme cela, ils seraient trois à jouer à la pétanque. Paul avait souri et continué à manger son dessert.

    Quelques rayons de soleil vinrent caresser son visage. Il s’assit sur un banc et, entouré de quelques plantes vertes, savoura ce moment de paix et de plénitude. Le bruit des voitures, des scooters et des autres nuisibles ne purent le déconnecter de ses rêves. D’ailleurs, c’est tout ce qu’il lui restait : les rêves. Un bref moment de lucidité lui fit regarder sa montre ; il était déjà 13 heures 10. Il retourna à son bureau vers 13 heures 30, traversa de nouveau les couloirs où des collègues se taisaient à son passage, lui faisaient un signe de la tête puis reprenaient leur conversation, des gens si proches et si éloignés à la fois.

    L’après-midi ressembla au matin : des chiffres, des comptes, des résultats, des bilans qui tournaient autour de son bureau et dansaient la farandole de l’ennui. Seule la pendule était son alliée et, quand elle indiqua 17 heures 30, il la quitta pour retrouver la bouche de métro d’où s’échappaient mille odeurs attirantes. Avant de rentrer chez lui, il fit un détour à la supérette du coin, histoire de donner à manger au réfrigérateur qui garderait au froid les denrées pour les jours suivants.

    Mais, dans les grandes villes, se perdre dans ses rêves et se déconnecter du monde extérieur est dangereux. C’est ainsi que, distrait, Paul traversa la route et que la voiture, malgré le coup de frein, ne put empêcher le pire.

    Paul était au sol, les yeux tournés vers le ciel ; il entendait un son de sirène, des gens autour lui, un homme qui criait que ce n’était pas de sa faute. Lui, se sentait bien, comme délivré d’un poids. Les bruits se perdirent, la lumière s’éteignit et les derniers mots qu’il entendit furent : « On va le perdre. »

    Paul ouvrit les yeux. Il était assis devant un bureau blanc. D’ailleurs, tout était blanc autour de lui, pas de murs, pas d’autres meubles ou objets. Comme dans un brouillard. Il se demanda un instant ce qu’il lui arrivait, puis se souvint du choc et de l’accident.

    Était-il mort ? Était-ce cela, le paradis ou le purgatoire ?

    Au moment où il voulait se lever, une main se posa sur son épaule et il vit un homme – la cinquantaine, habillé d’un costume blanc, le visage fin – qui le fixait et qui lui dit :

    — Bienvenue, Paul.

    — Où suis-je ? lui répondit Paul.

    — Le plus important n’est pas de savoir où vous êtes mais ce que je vous propose.

    — Je suis au paradis ? C’est cela ?

    — Vous allez vite en besogne. Disons que nous avons décidé de vous donner une chance.

    — C’est-à-dire ?

    — Depuis des années, vous avez le sentiment d’avoir plusieurs fois manqué la main que vous tendait le destin. Certains choix que vous avez faits ou n’avez pas faits vous ont entraîné petit à petit vers un environnement qui ne vous convient pas. Je vous offre, pendant quelques jours, l’opportunité de réaliser des allers et retours temporels afin de changer votre destin.

    — Des retours et allers temporels ? Nous sommes en pleine science-fiction.

    — Appelez cela comme vous voulez. Sachez que, si vous acceptez, vous devrez aussi en subir les conséquences. Certaines décisions qui paraissent banales peuvent avoir des effets inattendus sur l’avenir.

    — L’effet papillon, en quelque sorte. Je connais. Concrètement, quels sont mes choix ?

    — Vous avez deux possibilités : soit vous vous réveillez dans votre lit d’hôpital avec un bras cassé, et votre vie continuera comme avant ; soit vous allez revivre quelques journées du passé au cours desquelles vous n’avez pas pris la bonne décision, et vos nouveaux choix auront de nouvelles conséquences sur le présent.

    — Comme je suis joueur et que je suis probablement en plein rêve, je vais dire oui. Je suppose que je dois signer avec mon sang quelque part.

    — Point de diable ici. Point de signature. Vous avez décidé de prendre en main votre destin. Souvenez-vous que, si vous prenez les bonnes décisions, vous pouvez améliorer votre vie.

    — C’est d’accord. De toute façon, je n’ai rien à perdre.

    — Nous ne nous reverrons sûrement jamais, Paul. Vous allez vous endormir et vous réveiller dans votre réalité. Je vous souhaite bonne chance.

    — Merci et… Au fait, comment vous appelez-vous ?

    — Fortunae. Adieu, Paul.

    Le brouillard blanc se dissipa progressivement. Paul se retrouva seul dans le noir, puis s’endormit.

    JEUDI 25 MARS 2010

    La chambre était plongée dans le noir, obscurité silencieuse à peine perturbée par les piaillements matinaux.

    Le réveil sonna, Paul se leva et, nonchalamment, se dirigea vers la salle de bains. Il avait une étrange sensation : il avait fait un rêve bizarre qui lui avait semblé terriblement réel. Il avait l’esprit embué à tel point qu’il ne se souvenait pas de ce qu’il avait fait la veille. Il avait bien quitté son travail mais, ensuite, ses souvenirs lui faisaient défaut.

    Après s’être levé et habillé, il but rapidement son café. Il ne prenait rien d’autre. Le matin, il n’avait jamais faim. En arrivant à son travail, il fut interpellé par un collègue qui lui demanda de s’occuper d’un dossier car il craignait lui-même de ne pas avoir le temps de le finir. Malgré la montagne de travail qui l’attendait, Paul accepta : il ne savait pas dire non. Il était conscient qu’il serait obligé de faire des heures supplémentaires non payées mais rien ne l’attendait chez lui, pas même un poisson rouge.

    En milieu de journée, plongé dans ses chiffres, il fut interrompu par la sonnerie du téléphone.

    — Allo ?

    — Bonjour Paul, c’est maman. Tu vas bien ?

    — Salut, maman. Oui, merci. J’ai plein de boulot, mais c’est la période qui veut cela. Et toi ? Tu vas bien ?

    — Ça peut aller. Ton père a encore fait une crise de goutte, mais il s’en remettra.

    — Ah ! J’espère qu’il n’a pas trop mal.

    — Non, ça va. Je t’appelle pour te demander si dimanche tu pourras ramener du pain et un dessert. Tu viens toujours ?

    — Oui, enfin, si papa ne se sent pas bien, je peux venir une autre fois.

    — Ne t’inquiète pas. Ton père se portera mieux d’ici là. En plus, Nicolas sera là. C’est si rare.

    — Depuis qu’il a déménagé dans les Alpes, je ne le vois plus. Il vient avec sa femme et son fils ?

    — Oui, prévois large en gâteau.

    — Pas de soucis. Je suis obligé de te laisser, j’ai une montagne de travail. À dimanche. Je t’embrasse.

    — Je t’embrasse aussi. Bises.

    Paul raccrocha et resta quelques minutes songeur. Son frère avait eu le courage de tout plaquer du jour au lendemain pour aller respirer l’air des montagnes. Il était parti avec sa femme et son fils de dix ans, et avait décroché un travail de commercial. Beaucoup de gens de son entourage enviaient ce changement de vie et le félicitaient. Il rétorquait toujours que le plus dur n’était pas de partir mais de prendre la décision et de s’y tenir. Il avait rencontré sa femme sur Internet. Cela avait inspiré Paul, qui cherchait également sur la toile celle qui accepterait de partager un bout de vie avec lui. Après leur mariage, son frère et sa femme avaient eu un fils et avaient décidé de ne pas avoir d’autre enfant. Cette naissance avait fait la joie de leur mère qui se désolait depuis des années de ne pas être grand-mère. Elle ressentait néanmoins toujours une pointe de tristesse à l’idée de ne pas avoir d’autres petits-enfants à gâter.

    Il quitta son travail vers 20 heures. Il ne pouvait plus continuer car trop de chiffres avaient valsé toute la journée dans sa tête. Il se promit de venir de bonne heure le lendemain afin de terminer les dossiers en cours, y compris celui de son collègue. Avant de rentrer chez lui, il fit un crochet par le fast-food où il acheta un menu à emporter. Il n’avait pas envie de cuisiner.

    Une fois installé devant l’écran qui lui envoyait des images insipides, il pensa de nouveau à ce rêve étrange. Jamais un tel songe ne lui avait procuré une telle sensation de réalité. Il voyait encore le visage de ce personnage étrange qui lui avait offert une seconde chance, une vie meilleure. Il s’imagina voyager à travers les années, changer son destin et repartir sur de bonnes bases. Il avait toujours rêvé de travailler dans la recherche car la chimie et la physique le passionnaient, et il avait été d’ailleurs un excellent élève dans ces matières. Mais son père l’avait dissuadé d’aller se perdre dans des voies qui ne lui offriraient aucun débouché. Alors, il s’était contenté d’un BTS de comptabilité-gestion et avait suivi les pas paternels. Tout en refaisant sa vie, il sentit petit à petit la fatigue le gagner. Alors, il éteignit le poste de télévision et se dirigea vers sa chambre.

    DIMANCHE 12 SEPTEMBRE 1976

    Il y avait longtemps que Paul n’avait si bien dormi, il se sentait reposé et en pleine forme. Quand il ouvrit les yeux, la pièce était toujours plongée dans le noir. Il tendit le bras pour allumer la lumière, mais se cogna la main contre un panneau de bois.

    — Ça va ? entendit-il.

    Paul sursauta. Il se redressa, essaya de voir malgré la pénombre et commença à paniquer. Où était-il ?

    La lumière s’alluma et il ne fallut que quelques secondes à Paul pour reconnaître la chambre de son enfance, le lit aux grands bords de bois pour l’empêcher de tomber et, surtout, son frère qui était

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