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Les larmes de pluie
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Les larmes de pluie
Livre électronique87 pages1 heure

Les larmes de pluie

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À propos de ce livre électronique

Le jour de ses quarante ans, Paul n'a qu'une idée en tête : Écrire un livre... Les heures passent et toujours pas un mot, une ligne... Commence alors un long et pénible cheminement entre l'homme et son écran d'ordinateur affublé d'une page blanche.
LangueFrançais
Date de sortie13 août 2013
ISBN9782312012957
Les larmes de pluie

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    Les larmes de pluie - Paul Accattone

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    Les larmes

    de pluie

    Paul Accattone

    Les larmes

    de pluie

    Les larmes de pluie

    LES ÉDITIONS DU NET

    22, rue Édouard Nieuport 92150 Suresnes

    © Les Éditions du Net, 2013

    ISBN : 978-2-312-01295-7

    Avant-Propos

    Le jour de ses quarante ans, Paul n'a qu'une idée en tête: Écrire un livre... Les heures passent et toujours pas un mot, une ligne... Commence alors un long et pénible cheminement entre l'homme et son écran d'ordinateur affublé d'une page blanche.

    Je suis sûr d’une chose : J’écrirais ce livre ! Que mon inconscient se rassure, des mots vont venir, des lignes, des chapitres, puis un vrai manuscrit.

    Je n’ai pas d’idées à coucher sur le papier et aucun éditeur à assouvir. La seule personne à plaindre, c’est moi. Il faut avouer que je l’ai un peu cherché ces derniers temps. Des moments de doute, des instants de fureur créative du rien.

    À aucun moment je n’aurais pensé pouvoir écrire un livre, ma scolarité chaotique me le rappelle sournoisement, aux détours de manques culturels, qu’importe ! Je suis en vie, c’est à mes yeux déjà satisfaisant.

    Je suis plein de bonne volonté mais absolument rien ne vient. C’est comme ça, sans fards. Que fait mon imagination pour me planter sans préavis ? Tout ce que peux dire de moi, c’est que je suis assis devant mon bureau très bien rangé.

    Doucement, la nuit feutre la pièce en fondu enchaîné, bientôt je n’y verrais plus rien, triste réalité.

    J’habite en bordure de mer dans une petite bicoque en préfabriqué rouge et jaune.

    Au travers ses cloisons en bois, je perçois le grondement de la mer. C’est peut-être la maison la plus pourrie du quartier, mais c’est la mienne.

    Depuis ce matin neuf heures, je suis assis à cet endroit, sans manger, en espérant qu’une idée de roman jaillisse sous mon clavier électronique.

    Inculte de nature, c’est normal que je ne sache pas écrire, pensais-je tout haut en tapant du poing sur mon bureau.

    J’allume la fine lampe chromée posée à ma droite. Une douce lumière jaune repeint les murs d’une couleur chaude et discrète.

    Mes doigts sont immobiles, je n’arrive pas à écrire une ligne. Tempo peu prolixe, j’avoue.

    Demain ça ira mieux, j’en suis sûr ! Pourtant l’idée, la volonté d’écrire est là, présente.

    Douze heures que je suis assis sur cette chaise bon marché, la lâcheté de mon inspiration me tanne. Une réalité m’apparaît soudain comme une divinité : j’ai faim.

    La station-service luminescente, à cette heure du soir, c’est la seule alternative pour trouver de quoi manger.

    Je suis rentré à la maison très rapidement, sans relever la tête, à grands pas.

    Un sandwich aux crudités et une bouteille de coca sont posés près du clavier. J’ai toujours mangé très rapidement, comme un porc, sans précautions. Bien que je pense à ce livre depuis plusieurs mois, il est évident qu’au moment de passer à l’acte romanesque mon esprit est relativement vide, au point mort.

    Le jour de mes quarante ans, je me décidais à inscrire sur papier une histoire calibrée, bien narrée.

    Depuis ce matin je suis à cette place, dos au mur. Au loin, un chien aboie.

    J’aurais tant aimé être un chien, sortir à des heures régulières, quelques caresses, une bonne gamelle, de bons maîtres, quelques culs à renifler dans la journée et hop, couche jusqu’au lendemain sans tracas, sans avoir ce maudit projet de bouquin.

    Visiblement, cela devenait un problème, ce que je ne voulais en aucun cas. Et si je n’y arrivais jamais ? Une supposition à prendre au sérieux, cette première nuit serait donc très laborieuse.

    J’ingurgite mon sandwich d’une bouchée.

    Lorsque ce récit sera terminé je pourrais me reposer, pas maintenant car je sens l’inspiration toute proche.

    Par où commencer ? Sans début, il n’y a pas d’histoire, comment dénicher ces phrases parmi la mélasse qui soudain me submerge ?

    Il faut donc réunir mes idées naissantes en seul bloc compact et précis, dans un ordre chronologique, lisible, quoi ! Réunir l’essence de l’histoire, filtrer les débordements inutiles pour en tirer un ouvrage méticuleux, bien écrit.

    Tout aurait pu commencer par cette phrase innocente : Hier, je me suis cogné le genou contre la baignoire.

    J’ai beaucoup saigné puis à l’aide d’un pansement, tout est rentré dans l’ordre normal des choses.

    Je suis incapable de raconter ce que j’ai fait aujourd’hui, il ne s’est rien passé.

    Hier, par contre j’étais en vie, pas préoccupé par mon livre devenu infranchissable comme une montagne.

    Je peux toujours relater ma journée d’hier, ce serait un début… Mais il ne s’est rien passé de spécial.

    Parler de moi ? Je n’ai jamais su le faire correctement. Juste une petite histoire, inventée par mes soins dans ce minuscule bureau, dos au mur.

    Mais pourquoi m’étais-je donc mis en tête d’écrire aujourd’hui ? Si seulement j’avais un début de réponse, je serais très content.

    Si je faisais le vide dans ma tête ? Ne plus penser à rien, se laisser aller, surfer sur la vague de l’oisiveté et abandonner cette écriture qui ne vient toujours pas. C’est trop me demander, je n’arrive pas à me concentrer.

    Ce n’est pas évident de ne rien faire toute une journée derrière un

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