Le chanteur publie ses Mémoires, « Et moi, et moi, et moi ». Il nous a reçus chez lui, en Corse, pour partager ses drôles de souvenirs
« Pour me défendre de leurs cactus, à mon tour, j’ai mis des cactus… » chante-t-il en 1966. La même année, il fait de ce bout de Corse sauvage son fief. Il ne le quitte plus désormais. Les amis continuent d’être accueillis avec attention et chaleur. À ceux qui ont le plus compté pour lui, de Gainsbourg à Johnny, en passant par Jacques Villeret, Jacques Dutronc offre, dans « Et moi, et moi, et moi », de savoureux portraits. En cachemire ou en cuir, il reste un gentleman… sans dieu ni maître.
Cigare, lunettes noires et Perfecto de Bowie. Le poil à gratter des yéyés reste rock et provoc
« Je n’aime pas les gens qui se servent de leur enfance comme d’une perpétuelle excuse »
Jacques Dutronc
De notre envoyée spéciale en Corse Marie-Laure Delorme
Fidèle à lui-même. Veste élégante, cigare, verres teintés. Il nous reçoit dans la maison de Monticello, au-dessus de L’Île-Rousse en Corse, que Françoise Hardy a fait construire au milieu des années 1960. Jacques Dutronc ne fait rien comme tout le monde. Il est donc toujours marié avec Françoise Hardy, mais il partage la vie de la discrète Sylvie Duval, ancienne maquilleuse de cinéma, depuis 1997. C’est elle qui nous ouvre les portes de Monticello.
Si Johnny Hallyday est une star, Jacques Dutronc est une légende. Sa carrière musicale s’est envolée dans les années 1960 et il a commencé au cinéma en 1973, pour remporter le César