l y a six mois, elle fêtait en grande pompe ses 95 ans. Entourée de Pascal Obispo, Florent Pagny, François Hollande, Claude Chirac, Muriel Robin et tant d’autres, Line Renaud avouait à ses hôtes vouloir les retrouver pour ses 100 ans. Quand on la rencontre mi-janvier à La Jonchère, sa sublime demeure sur les hauteurs de Rueil-Malmaison acquise avec son mari Loulou Gasté dans les années 1950, l’ambiance est bien plus calme. Line Renaud vit entourée de son personnel de maison, Marie-Annick ou Luis veillant au confort de la nonagénaire. Elle se déplace doucement, mais demande qu’une bouteille de champagne soit apportée, « qu’on ouvrira après l’interview ». Line tient à défendre « Merci la vie ! », un livre de souvenirs, qui lui permet de remonter le fil de son existence, écrit avec son ami David Lelait-Helo. Elle s’y montre mordante, cruelle parfois, n’ayant plus rien à prouver et encore moins de comptes à rendre. Un coup de canif à Thierry Le Luron, un coup de griffe à Giscard, tout en tressant des couronnes de lauriers à « la jeunesse » qui l’a toujours entourée ou à son complice nordiste Dany Boon. La grand-mère des Français aimerait bien que l’existence lui apporte un petit bonus supplémentaire. Et plaide pour la légalisation de
