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Double vue: Série Hollows Ground, #1
Double vue: Série Hollows Ground, #1
Double vue: Série Hollows Ground, #1
Livre électronique176 pages2 heures

Double vue: Série Hollows Ground, #1

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À propos de ce livre électronique

Quand il s'agit de la mort, prédire c'est croire.

Mirela peut prédire la mort des personnes qu'elle rencontre. Elle passe ses journées enfermée dans son petit appartement pour éviter tout contact extérieur et surtout, pour empêcher son don qu'elle considère comme une malédiction, de se manifester. Jusqu'au jour où, au cours d’une vision dévastatrice, elle voit un petit garçon mourir.

Elle seule peut aider.

Elle seule peut le sauver.

Cette situation d’urgence l'oblige à quitter son appartement pour rejoindre le monde qu'elle fuit.

En rencontrant le beau Luka, un Ombre, le monde de Mirela change. Il est charmant. Magique même. Il la conduit vers une ville souterraine cachée sous Atlanta, peuplée d'empathes, de télépathes, de voyants et de gens doués de magie comme elle.

Pourtant, rien n'est comme il y paraît.

Une guerre secrète fait rage entre les Ombres et les Spectres, un groupe de sorciers meurtriers qui veulent s'emparer de l’univers. Coincée entre ces deux forces dangereuses, Mirela doit choisir entre se battre aux côtés de Luka ou croire aux avertissements de Talon, un Spectre fier et dangereux, qui fait croître une énergie en elle comme jamais auparavant.

Si Ela choisit le mauvais camp, alors tous les êtres magiques pourraient périr.

LangueFrançais
Date de sortie17 juil. 2020
ISBN9781071556382
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    Aperçu du livre

    Double vue - J.A. Culican

    Prologue

    7ans plus tôt . . .


    Un cri rauque sort de ma bouche : « Drina ! » Chancelante, je me lève du lit et tombe durement sur le sol. Je repousse mes longs cheveux noirs trempés de sueur et essuie mes joues couvertes de larmes. En tentant de me relever, je sens un frisson glacé me parcourir l'échine. Je cours vers la porte, dévale les les deux escaliers de métal en trébuchant et me diriger en trombe vers la roulotte voisine.

    Avec mon épaule, je pousse la porte de toutes mes forces. Elle s’ouvre avec fracas, venant heurter le mur mince et faire trembler les cadres. J'arrache le couvre-lit de Drina et la vois, l’air étonné, me fixer de ses yeux bleus.

    « Mirela ? » dit-elle les mains agrippées à sa poitrine. « Tu m'as fait une de ces peurs ! »

    Je plisse les yeux dans le noir pour mieux la voir. « Est-ce que ça va ? » Dis-je dans un murmure. Je m’effondre à côté d’elle sur son lit.

    « Bien sûr que ça va. Qu'est-ce que tu fais ? On est au beau milieu de la nuit. » Elle reprend sa couverture, toujours serrée entre mes doigts.

    Je desserre la main et me frotte les yeux. « Je… j'ai fait un rêve horrible. »

    « Ça ne pouvait pas être si terrible. » Drina pousse mon épaule et roule sur le côté. « Une chance que mes parents sont encore au feu de camp. »

    « Une chance que les miens sont là aussi. » Dis-je en repoussant mes cheveux derrière mes épaules.

    « Tu trembles. » Drina s'approche de moi. « À quoi rêvais-tu ? » demande-t-elle en posant la main sur mon épaule.

    Je soupire longuement, apaisée par le calme qu'elle dégage. « On jouait au bord de la rivière. Tu es tombée dans l'eau. J'étais incapable de te trouver. Je … »

    « Je vais bien. Tu es probablement très fatiguée après ta fête d’anniversaire d’aujourd'hui. Le fameux treize ans. J'ai tellement hâte que mon tour arrive. » Elle retire son bras de mes épaules et pose sa tête sur ses mains. « Dormons maintenant, » dit-elle en se roulant en boule à côté de moi.

    Un rayon de lumière parsemé d'étoiles scintillantes traverse les vieux stores au-dessus du lit de Drina et vient frapper les petites pierres multicolores incrustées dans le lourd pendentif autour de mon cou. Je prends le collier dans ma main et ferme les yeux. Mes parents me l’ont offert il y a quelques heures à peine pour souligner mon treizième anniversaire. Une journée parfaite. Les invités ont ri et chanté des heures durant pour célébrer mon entrée dans l’adolescence.

    Drina ronfle doucement à côté de moi lorsque le cauchemar revient avec force, menaçant de m'étouffer. Un rêve, qui avait commencé somme toute de façon banale. Nous étions au bord du lac en train de jouer comme nous le faisions souvent. Puis, soudain, Drina était tombée à l'eau. Je l'ai cherchée, cherchée, jusqu'à ce que mes cris me réveillent.

    Je retiens mon souffle et secoue la tête pour effacer la vision de sa mort. Ce n'était qu'un rêve. Drina est saine et sauve et dort à côté de moi. Je soupire de soulagement et ferme les yeux en priant pour que ce mauvais rêve ne revienne pas me troubler.

    « Allez, Ela, réveille-toi. » Drina me sort de mon sommeil agité.

    Mes yeux s'ouvrent lentement, accueillis par la douce lueur du petit matin. Il est bien trop tôt pour se lever.

    « Drina, rendors-toi, » dis-je en marmonnant et en me détournant d'elle.

    « Allez. Il fait beau dehors et tous les autres dorment encore. » Elle me secoue de nouveau.

    Les yeux fermés, je l'ignore et repousse sa main posée sur mon épaule.

    « Bien. Je vais à la rivière sans toi », déclare-t-elle en s'éloignant du lit.

    Le rêve de la nuit dernière refait surface brusquement. Drina qui tombe à l'eau, ma recherche effrénée pour la retrouver. Je me retourne vers elle et un frisson me parcourt le dos. Drina est assise par terre, occupée à attacher ses vieux baskets bleu marine, ses longs cheveux emmêlés noués à la hâte en queue de cheval. En la voyant presque prête à sortir, je bondis hors du lit.

    « On pourrait faire autre chose, non ? » Lui demandai-je. « Approche, je vais te peigner. »

    « Ne sois pas stupide. Lève-toi et mets tes chaussures. Oublions ce rêve de fou. » Drina me tire par la main jusqu'à ce que je sois debout devant elle. « F-i-fi, fini ! », dit-elle en claquant des mains. « Une magnifique journée commence. »

    « S'il te plaît, Drina. Je ne veux pas, » dis-je les yeux rivés au plancher.

    « Ela, regarde-moi. » Elle prend mon menton entre ses mains. « Tu es ma meilleure amie. Je t'aime. Tu as eu un sommeil agité toute la nuit. Laisse-moi te prouver que tout ira bien. »

    « Bien », je réponds, résignée. « Promets-moi simplement de faire attention. »

    « Je le jure ! » Drina me prend par la main et me tire vers la porte.

    J'enfile mes chaussures rangées près de la porte. Je ne me souviens pas de les avoir enlevées la veille mais je suppose qu'un des parents me les a retirées pendant la nuit. Drina me tire à l'extérieur, puis à travers notre camp de fortune. Personne n’est encore levé et le feu de camp allumé la veille fume encore. Notre groupe de Tsiganes est arrivé dans l'ouest de la Pennsylvanie depuis tout au plus une semaine. Le plan est de continuer vers l'est dans les prochaines semaines. Nous avons avancé plus vite que d’habitude, mais aucun de nous, les enfants, ne savons pourquoi.

    Nous voilà arrivées au bord de la rivière au moment où les premiers rayons de soleil apparaissent au-dessus des arbres. L'eau déferle autour de nous et des vagues viennent se briser sur les rochers éparpillés dans la rivière. Des feuilles orange et rouges tombent doucement sur le sol et nous sentons une brise légère. Drina avait raison - la journée s'annonçait magnifique. Mais je suis encore trop terrifiée par ma vision de la nuit dernière pour l’apprécier.

    « Ela ! » Dit Drina. « Regarde le tronc d'arbre. » Elle montre du doigt un arbre tombé qui relie les deux rives. « Allez, viens » dit-elle d'un signe de la main en courant vers le tronc.

    « Drina », dis-je en murmurant alors que les images de mon rêve passé me reviennent. Drina qui rit. Drina qui tombe. Moi qui la cherche. Je cours vers elle en criant « Ne t'approche pas de cet arbre. Drina. Arrête ! » Drina éclate de rire en sautant sur le tronc d'arbre. « Tu t'inquiètes trop. » Elle saute sur le tronc à pieds joints. « C'est solide comme du roc. »

    « Drina, s'il te plaît, descends. » Je me précipite vers elle, mais trébuche soudainement sur une racine qui dépasse du sol.

    J'atterris brutalement sur le sol rocailleux, m'écorchant les mains et les genoux. En me relevant, j'entends un craquement sourd. Le tronc s'est effondré. Je vois Drina tomber à l'eau et disparaître. Le souffle coupé, je cours comme une folle vers le rivage.

    « Drina ! Drina ! » Dis-je en hurlant. Je fouille la rivière des yeux, cherchant un signe de sa présence. « Drina ! » Le visage ruisselant de sueur, je cours frénétiquement d'un côté à l'autre de la rive.

    Je sais bien qu’il faut aller chercher de l'aide, mais je ne veux pas la quitter. Je me frotte les yeux avant de regarder une dernière fois. Rien. Je soupire de consternation et décide à regret de retourner au campement.

    Je passe devant les roulottes en criant à perdre haleine, la respiration sifflante « Au secours ! Au secours ! S'il vous plaît, quelqu'un.

    « Ela ? » La silhouette de ma mère apparaît dans la porte de notre roulotte. « Ela, qu'est-ce qui ne va pas ? » Elle vient vers moi et prend mon visage ruisselant de larmes entre ses mains.

    « Drina. C'est Drina. » Je pointe la rivière. « Elle est tombée à l'eau », dis-je en sanglotant.

    Les yeux de ma mère s'agrandissent d'effroi. Je vois alors les hommes de notre groupe courir vers la rivière. Ils semblent bouger au ralenti en se criant les uns aux autres, puis disparaissent de ma vue. Je tombe à genoux en tremblant de tout mon corps. Ma mère me suit au sol et me serre dans ses bras. Je sais ce qu'ils vont trouver. Tout s'était passé comme dans mon rêve.

    « Mirela, que s'est-il passé ? » Surgit une voix au dessus de ma tête. C’est la mère de Drina. « Où est Drina ? »

    Je lève la tête et la regarde. La pâleur de son visage accentue le bleu de ses yeux. Dina avait hérité de ces mêmes yeux. Réalisant soudain qu’un malheur est arrivé à sa fille, elle plaque sa main sur sa bouche pour étouffer ses sanglots. Je ne sais pas quoi dire, de toute façon je suis capable de parler. Cela n'aurait pas dû arriver. En voyant le regard de la mère de Drina, je prie fort pour qu'on la retrouve. Je prie pour qu'ils la retrouvent en vie.

    « Ela, ma chérie, dis-nous ce qui s'est passé. » La voix de ma mère résonne, semblable à un écho. Elle me caresse les épaules en signe de réconfort. « Ça va aller. »

    Ça ne va pas aller, dis-je en sanglotant. « Ça ne va pas bien aller. » Ça ne va pas bien aller du tout.

    Des bruits de pas font gronder le sol sous moi. Les hommes reviennent. J'enfouis de nouveau ma tête dans l'épaule de ma mère, de peur d'entendre ce qu'ils on découvert. Je devine bien ce que ce sera.

    « Non. Non. Non ! » Les femmes autour de moi commencent à crier et à pleurer. Ma mère me serre contre elle encore plus fort.

    Les larmes coulent en torrent sur mon visage. Je ferme les yeux, la poitrine sur le point d’exploser de douleur. Ce que j’ai vu en rêve m'étouffe. Les gémissements et les cris des autres me plongent dans les ténèbres. Drina est partie. Drina est morte.

    « Ela », murmure ma mère. « Ela, regarde-moi. »

    J'ouvre les yeux et vois le visage de ma mère. Des larmes coulent silencieusement sur ses joues. Elle prend mon visage dans ses mains en me parlant doucement de Drina. Elle ne sait pas que je savais déjà. Je savais.

    « Tout est de ma faute », dis-je en balbutiant. « Tout est de ma faute. »

    « Ma chérie, ce n'est pas ta faute,» dit-elle avec force.

    « Oui, ce l'est. Je l'ai vu. Je savais que cela allait arriver. J'aurais dû l'en empêcher. » Dis-je en couvrant mon visage de mes mains pour étouffer les sanglots.

    « Mais non, tu ne ne pouvais pas savoir. Tu as bien fait de venir chercher de l'aide, » dit maman tendrement.

    « Non, tu ne comprends pas ! » Je crie à travers mes sanglots, emportée par la colère qui commence à m'envahir. « Je l'ai vu, avant même que ça se passe. Je savais. Je… »

    « Que veux-tu dire, Mirela ? » demande la vieille May.

    May est la diseuse de bonne aventure de notre clan. Elle doit bien avoir 100 ans. Elle marche le dos voûté et porte toujours de grandes robes amples et colorées. Elle se dirige vers ma mère et moi en remontant ses grosses lunettes sur son nez et nous regarde en clignant ses yeux plus grands que nature.

    « Mirela, dis-moi ce que tu veux dire. Tu as dit l'avoir vue ? » Dit-elle en s'agenouillant à côté de nous.

    « Je l'ai vu en rêve. Un cauchemar, dis-je en murmurant.

    « Est-ce que tout s'est passé comme dans ton rêve ? » Demande May en s’approchant encore plus près.

    Je fais oui de la tête. « Exactement pareil. Je l'ai supplié de ne pas y aller. Elle a dit qu'elle irait avec ou sans moi. Je savais. Je savais et je ne pouvais pas l'arrêter », dis-je en balbutiant. Je pose de nouveau ma tête au creux des bras maternels.

    « Ça fait tellement longtemps qu'on a pas eu d'enfant né avec un don», déclare May.

    Me tournant vers elle, je la vois me fixer du regard en clignant des yeux rapidement. Elle inspire rapidement, puis écarquille les yeux en haletant.

    « Pas n'importe quel don. Le don de double vue. C'est très rare et très dangereux. »

    « Dangereux. Que veux-tu dire par là ? »

    « Tu as le don de prémonition. Tu peux prédire la mort de personnes en contact avec toi. »

    « C'est impossible», dit ma mère. « Ce n'est jamais arrivé avant. »

    « Ça s'est concrétisé le jour de son treizième anniversaire. Comme ça se passe en magie. » May pose sa main sur ma tête. « Tu as reçu un don très puissant. »

    « Elle est maudite ! » Crie le père de Drina. « Elle a la mort en elle. » Il me pointe du doigt, sa femme accrochée à lui, affligée de douleur.

    « Comme chacun de nous. » May s'approche de moi. « Tu es un cadeau pour nous tous. Souviens-toi toujours de cela. »

    « La mort n'est pas un beau cadeau », répondis-je en sanglotant. « Je n'en veux pas. Enlève-moi ça. Fais-le cesser, je t'en supplie. »

    L'idée de voir la mort chaque fois que quelqu'un s'approche de moi m'effraie au plus haut point. En quoi le fait de voir que quelqu'un va mourir pourrait être considéré

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