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Le grand frisson: Les mystères de Sam Smith
Le grand frisson: Les mystères de Sam Smith
Le grand frisson: Les mystères de Sam Smith
Livre électronique198 pages2 heures

Le grand frisson: Les mystères de Sam Smith

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À propos de ce livre électronique

« Urgences ! Mon Dieu ! Qui lui a tiré dessus ? »

« Aucune idée. »

« Quel foutoir ! »

« Mieux vaut appeler le Dr Warburton. »

***

Lumières vives. Forte odeur d’antiseptique. Douleur. Nausée. Faiblesse. Le chat, qui va nourrir le chat ? « Marlowe… »

« Elle divague. »

« Elle a perdu beaucoup de sang. »

Trou noir.

« On l’a perdue ? »

Je ne veux pas mourir !

***

Mélange d’images, ma mère, mon père, mais son visage est si flou… « Papa ! » Néant.

***

Un homme a l’air renfrogné, une seringue à la main. « Je vais vous endormir. Vous ne sentirez rien. Comptez à rebours à partir de dix… » Dix, neuf, huit…

***

Cauchemars, très nets, trop réels.

***

Voix lointaines. Rires. Une infirmière qui sourit d’un air rassurant.

***

Alan, les larmes aux yeux. « Ne pleure pas, Alan. Ne pleure pas… »

***

Mal partout. Impossible de bouger l’épaule ou le bras. Très fatiguée. Encore des cauchemars ; trop sombres, faites qu’ils partent…

***

En nage. Je me noie. J’inspire comme si c’était la première fois. Battements de paupières. Halètement. J’essaie de me redresser, mais ma tête me fait trop mal. Je retombe sur l’oreiller. J’ai mal partout, mais je suis en vie !

***
J’étais en vie, oui, mais, avec la tempête de neige qui s’abattait sur la ville et le mystérieux agresseur toujours en liberté, je vivais l'épisode le plus dangereux de ma vie - le risque de sentir le grand frisson.

LangueFrançais
Date de sortie18 sept. 2019
ISBN9781071510636
Le grand frisson: Les mystères de Sam Smith
Auteur

Hannah Howe

Hannah Howe is the bestselling author of the Sam Smith Mystery Series (Sam's Song, book one in the series, has reached number one on the amazon.com private detective chart on seven separate occasions and the number one position in Australia). Hannah lives in the picturesque county of Glamorgan with her partner and their two children. She has a university degree and a background in psychology, which she uses as a basis for her novels.Hannah began her writing career at school when her teacher asked her to write the school play. She has been writing ever since. When not writing or researching Hannah enjoys reading, genealogy, music, chess and classic black and white movies. She has a deep knowledge of nineteenth and twentieth century popular culture and is a keen student of the private detective novel and its history.Hannah's books are available in print, as audio books and eBooks from all major retailers: Amazon, Barnes and Noble, Google Play, Kobo, iBooks, etc. For more details please visit https://hannah-howe.comThe Sam Smith Mystery Series in book order:Sam's SongLove and BulletsThe Big ChillRipperThe Hermit of HisaryaSecrets and LiesFamily HonourSins of the FatherSmoke and MirrorsStardustMind GamesDigging in the DirtA Parcel of RoguesBostonThe Devil and Ms DevlinSnow in AugustLooking for Rosanna MeeStormy WeatherDamagedEve’s War: Heroines of SOEOperation ZigzagOperation LocksmithOperation BroadswordOperation TreasureOperation SherlockOperation CameoOperation RoseOperation WatchmakerOperation OverlordOperation Jedburgh (to follow)Operation Butterfly (to follow)Operation Liberty (to follow)The Golden Age of HollywoodTula: A 1920s Novel (to follow)The Olive Tree: A Spanish Civil War SagaRootsBranchesLeavesFruitFlowersThe Ann's War Mystery Series in book order:BetrayalInvasionBlackmailEscapeVictoryStandalone NovelsSaving Grace: A Victorian MysteryColette: A Schoolteacher’s War (to follow)What readers have been saying about the Sam Smith Mystery Series and Hannah Howe..."Hannah Howe is a very talented writer.""A gem of a read.""Sam Smith is the most interesting female sleuth in detective fiction. She leaves all the others standing.""Hannah Howe's writing style reminds you of the Grandmasters of private detective fiction - Dashiell Hammett, Raymond Chandler and Robert B. Parker.""Sam is an endearing character. Her assessments of some of the people she encounters will make you laugh at her wicked mind. At other times, you'll cry at the pain she's suffered.""Sam is the kind of non-assuming heroine that I couldn't help but love.""Sam's Song was a wonderful find and a thoroughly engaging read. The first book in the Sam Smith mystery series, this book starts off as a winner!""Sam is an interesting and very believable character.""Gripping and believable at the same time, very well written.""Sam is a great heroine who challenges stereotypes.""Hannah Howe is a fabulous writer.""I can't wait to read the next in the series!""The Big Chill is light reading, but packs powerful messages.""This series just gets better and better.""What makes this book stand well above the rest of detective thrillers is the attention to the little details that makes everything so real.""Sam is a rounded and very real character.""Howe is an author to watch, able to change the tone from light hearted to more thoughtful, making this an easy and yet very rewarding read. Cracking!""Fabulous book by a fabulous author-I highly recommended this series!""Howe writes her characters with depth and makes them very engaging.""I loved the easy conversational style the author used throughout. Some of the colourful ways that the main character expressed herself actually made me laugh!""I loved Hannah Howe's writing style -- poignant one moment, terrifying the next, funny the next moment. I would be on the edge of my seat praying Sam wouldn't get hurt, and then she'd say a one-liner or think something funny, and I'd chuckle and catch my breath. Love it!""Sam's Song is no lightweight suspense book. Howe deals with drugs, spousal abuse, child abuse, and more. While the topics she writes about are heavy, Howe does a fantastic job of giving the reader the brutal truth while showing us there is still good in life and hope for better days to come."

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    Aperçu du livre

    Le grand frisson - Hannah Howe

    LE GRAND FRISSON

    Hannah Howe

    Goylake Publishing

    Ce livre est une œuvre de fiction. Les noms, personnages, sociétés, organisations, lieux et évènements sont le fruit de l’imagination de l’auteur ou utilisés fictivement. Toute ressemblance avec des personnes existant ou ayant existé, des évènements ou des lieux, est fortuite.

    À ma famille, avec amour

    Les mystères de Sam Smith

    par Hannah Howe

    Le chant de Sam

    Amour et balles

    Le grand frisson

    Chapitre premier

    ______________________________________________

    Peut-être n’était-ce qu’un rêve. J’étais allongée, nue, dans un lit inconnu. La soirée avait été une suite de régals, à commencer par les délicieuses tagliatelles tricolores aux brocolis nappées de crème et de fromage, suivies par des ébats passionnés et par des étreintes tendres devant Laura de Vera Caspary. Mes paupières papillonnèrent à ce souvenir, mes entrailles se liquéfiant comme du miel lorsque je réalisai qu’après trente-deux ans d’une existence troublée, l’amour m’avait enfin propulsée à l’Élysée. Jamais je ne m’étais sentie aussi heureuse. J’étais profondément amoureuse pour la première fois de ma vie et je pouvais entendre les accords de « Amoureuse » de Kiki Dee jouer dans mon esprit. J’enlaçai mon oreiller en souriant, puis me roulai vers mon amant pour découvrir qu’il avait disparu.

    Crise de panique. Enfilant la première chose à portée de main – la chemise d’Alan –, je me précipitai hors de la chambre et dans le couloir. Personne en vue. Le cœur dans la gorge, je courus jusqu’au salon. Personne non plus. Sentant le sang battre dans mes oreilles, je sprintai jusqu’à son bureau. Toujours pas d’Alan. Puis j’entendis le bruit d’une poêle qu’on posait sur la cuisinière, et mes narines détectèrent le fumet du bacon frit. Je soupirai et me rendis dans la cuisine, mon cœur retrouvant un rythme plus normal.

    Aux fourneaux, Alan m’offrit un grand sourire. Il ramassa une spatule, fit rouler une saucisse dans la graisse du lard, puis admira mon corps menu partiellement dissimulé sous sa chemise.

    —Ravissante, lança-t-il avec un clin d’œil.

    Je resserrai automatiquement les pans de la chemise autour de ma taille, puis courus vers lui pour lui faire un câlin. Abandonnant spatule et petit déjeuner, Alan se tourna vers moi et me serra dans ses bras pour m’embrasser. Puis, mes bras toujours enroulés autour de son cou, je posai la tête contre son épaule, sur le tissu doux de son peignoir. Soulagement. 

    Bien sûr qu’il était là. À quoi m’étais-je attendue ? À un petit mot disant qu’il avait passé la pire nuit de toute sa vie ? Qu’en fait, je l’avais tellement déprimé qu’il était allé se jeter dans la mer du haut d’une falaise ? J’avais fait beaucoup de progrès en peu de temps, mais de telles pensées étaient révélatrices de mon manque d’assurance, héritage de mon passé violent, du temps où ma mère puis mon ex-mari me battaient sans merci. Avec l’aide d’Alan, j’avais rapidement retrouvé une certaine confiance en moi, mais j’avais encore beaucoup de chemin à faire avant d’être à l’aise avec l’idée d’être amoureuse.

    Percevant que quelque chose n’allait pas, Alan caressa mes longs cheveux auburn.

    — Tout va bien, Sam ? demanda-t-il en m’embrassant sur le front.

    Je le serrai dans mes bras en souriant.

    — Maintenant, oui, répondis-je en contemplant ses yeux bruns si doux.

    Le bacon grésilla et siffla, ce qui attira l’attention d’Alan.

    — Tu veux manger quelque chose ?

    — Pas de ça, en tous cas, répondis-je en faisant la grimace, les sourcils froncés.

    — Je sais, tu es végétarienne. Des céréales, peut-être ? suggéra-t-il en indiquant du menton le placard en pin à côté du vaisselier. Sers-toi, tu devrais trouver quelque chose là-dedans.

    Je m’agenouillai devant le placard et en retirai un paquet de muesli. J’en versai dans un bol, puis me servis une tasse de café et un verre de jus de fruit.

    Pendant que je buvais mon jus, Alan ajouta des champignons dans la poêle. Il ne lésinait pas sur son petit déjeuner anglais, ce matin. Cependant, je devais reconnaître qu’il le méritait : la nuit devait l’avoir mis en appétit.

    Comme s’il avait lu dans mes pensées, Alan se détourna de la cuisinière et me sourit.

    — C’était une nuit magique. Et toi, mon amour, tu as été vraiment sensationnelle.

    Mes hanches se trémoussèrent involontairement, mes joues virant à l’écarlate.

    — Je n’ai fait que suivre le mouvement...

    Alan rit tout bas. Il retourna le bacon dans la poêle, puis coupa trois tomates en deux et les ajouta au mélange.

    — Les prévisions météo annoncent une belle journée, dit-il en regardant par la fenêtre de la cuisine. Je pensais qu’on pourrait se promener sur le sentier côtier et manger un pique-nique.

    — Ce serait avec plaisir, acceptai-je avec un sourire et un hochement de tête.

    — Puis retour à la maison. Tu travailles sur quelque chose d’intéressant ?

    Mes pensées s’éloignèrent du cottage d’Alan, situé sur la superbe péninsule de Gower, pour se poser sur mon bureau victorien croulant de Butetown, à Cardiff. Bientôt, notre week-end romantique à la campagne toucherait à sa fin et nous reprendrions le travail, Alan celui de psychologue, moi celui de détective privée. Je savais grâce à nos conversations qu’Alan adorait son travail. Je savais également en ayant discuté avec sa fille, Alis, et avec certains de ses amis, qu’il était tenu en haute estime par ses collègues. Sans vouloir me vanter, je m’étais taillé une solide réputation, moi aussi. J’avais galéré pendant presque cinq ans mais, à présent, mon agence faisait des modestes bénéfices, ma carrière s’envolait et, surtout, j’adorais mon boulot.

    — Tu te souviens d’Angus ? demandai-je pour répondre à la question d’Alan.

    — Oui oui. Ce n’est pas l’homme qui t’a encouragée à devenir détective privée ?

    — C’est ça. Eh bien, Angus m’a demandé de l’aider sur une de ses affaires. Des ouvriers sont en train de démolir une vieille chapelle en ville et, apparemment, le plomb du toit n’arrête pas de s’évanouir dans la nature. Angus m’a demandé de suivre le camion des ouvriers, mais dans le but qu’ils me remarquent. Il espère qu’après m’avoir vue les filer, les ouvriers ne feront pas attention à lui. Puis ce sera à lui de jouer. C’est une tâche simplissime, et Angus a été très généreux avec moi, donc c’est un plaisir de lui rendre ce service.

    — Je vois, dit Alan en tendant la main vers la cafetière. À propos, Noël approche à grands pas, ajouta-t-il en se servant une tasse de café, les yeux braqués sur moi. Tu aimerais passer les fêtes avec Alis et moi ?

    J’écarquillai les yeux, qui étincelèrent à cette pensée.

    — Avec grand plaisir !

    — Super, dit-il en se penchant vers moi pour m’embrasser à pleine bouche. Alors c’est décidé.

    Le baiser se mua en étreinte passionnée, et l’étreinte... Eh bien, je vous laisse imaginer. Je me contenterai de dire que lorsque nous nous éloignâmes l’un de l’autre, nous avions le souffle court.

    — Ça fait longtemps que je n’avais pas ressenti ça, souffla Alan, le menton posé sur mon crâne, le regard perdu dans le vide, avant de m’embrasser les cheveux. Tu me donnes l’impression d’être enfin entier, Sam. Je me sens vivant.

    Je levai les yeux, croisai son regard et souris. Alan avait perdu sa femme Elin dans un accident d’escalade. Je savais qu’une part de lui était toujours avec elle, qu’il était toujours troublé par les évènements de ce jour fatidique. Je ne me faisais pas d’illusions et n’avais aucune prétention : je ne remplacerais pas Elin et ne deviendrais sans doute jamais son épouse. Mais nous pouvions tout de même être là l’un pour l’autre, partager certains jours, certaines nuits.

    Son rituel culinaire terminé, Alan se retourna vers la cuisinière et coupa le gaz avant de charger son assiette d’ingrédients gras. À force de manger comme ça, il aurait dû être en surpoids et mollasson. Mais, au contraire, il était énergique, athlétique et mince. Une bonne génétique, à mon avis. Ajoutez à cela son charme, et il était véritablement béni.

    Alan me rejoignit à la table à manger, un meuble en pin solide qui devait avoir cent ans et pas un jour de moins.

    — Tu as quelque chose de prévu demain soir ? demanda-t-il.

    — Je comptais me vernir les ongles, pourquoi ?

    Je levai les mains et agitai les doigts. Avant de rencontrer Alan, j’avais eu la mauvaise habitude de me ronger les ongles. Aujourd’hui, ils poussaient de manière naturelle, un petit exemple de l’effet apaisant qu’Alan avait sur ma vie.

    — Alis a son cours de dessin, m’informa Alan après avoir avalé une bouchée de tomates. J’ai un créneau de deux heures, ajouta-t-il en souriant de manière suggestive.

    — Seulement deux heures ? rétorquai-je en piquant un fard, que je dissimulai derrière ma tasse.

    — Ça devrait suffire.

    — Pour le dîner... et le dessert ?

    — Je pensais commencer par le dessert. Puis Alis pourrait se joindre à nous pour un dîner tardif.

    Je versai du lait sur mon muesli, les touillai avec ma cuillère et bus une gorgée de café.

    — Tu vas ruiner ma ligne ! me lamentai-je en souriant en coin.

    — N’importe quoi. Tu pourrais faire au moins cinq kilos de plus.

    Je hochai la tête avant d’avaler une grande cuillerée de muesli. Alan avait raison, comme souvent. Je faisais un petit trente-huit et pouvais à l’occasion rentrer dans un trente-six. Cinq kilos de plus ne me feraient aucun mal, et pourraient même être à mon avantage.

    Pendant qu’Alan dévorait son petit déjeuner, je contemplais mon bol de céréales en réfléchissant.

    — Ce week-end a été magique.

    — Et ce n’est que le début, renchérit Alan.

    — J’aimerais qu’il dure toujours.

    — Tu crois que quelqu’un pourrait nous séparer ?

    — Non. Personne, l’assurai-je en hochant fermement la tête.

    Alan sourit avec satisfaction. Il tendit la main par-dessus la table et s’empara de la mienne. Puis il serra affectueusement mes doigts.

    — Alors on est coincés ensemble à tout jamais.

    Je lui rendis son sourire en hochant la tête. Au risque d’être gnangnan, j’avais rencontré l’homme de mes rêves. À tout jamais. Je pouvais m’en contenter.

    Chapitre deux

    ______________________________________________

    Le lendemain matin, je complétai ma tâche pour Angus. Apprendre à filer quelqu’un en voiture était l’un des savoir-faire les plus ardus que j’aie eu à apprendre pour devenir détective privée. Idéalement, il faut maintenir une distance équivalente à une ou deux voitures en ville, une distance d’au moins quatre voitures en campagne et de pratiquement douze voitures sur autoroute. Chose curieuse, les chauffards sont plus faciles à filer que les lambins, principalement parce que les premiers utilisent moins souvent leurs rétroviseurs.

    Angus m’avait confié une tâche simplissime : m’assurer que je sois vue. Je collai donc au cul du camion en traversant la ville et jusqu’à ce que nous arrivions au point de rendez-vous convenu à l’avance, un carrefour en pleins travaux. Une fois arrivée, je laissai filer le camion rempli de plomb volé des ouvriers, sachant qu’Angus se chargerait de continuer la filature. Ma mission accomplie, je retournai au bureau.

    J’étais en train de parcourir mon courrier – indésirable en grande partie –, de répondre aux messages sur mon répondeur et de classer certains documents quand un visage félin apparut à la fenêtre. Marlowe. J’ouvris la fenêtre et le matou, l’oreille fendue, entra et se frotta contre mon bras. Encore une bagarre, Marlowe ? J’espère qu’elle en valait la peine ! Marlowe se mit à ronronner comme un puma, puis sauta sur mon bureau et lécha l’espace où mon ordinateur aurait dû se trouver. Après des mois d’exaspération, j’avais jeté mon ordinateur par la fenêtre et en avais commandé un neuf. Ce n’était certes pas un geste sage, mais cathartique. Mon nouvel ordinateur avait fonctionné deux semaines avant de commencer à faire des siennes. Avec un peu de marchandage, j’avais pu négocier un remplacement et j’attendais à présent son arrivée.

    Le week-end passé avec Alan était encore frais dans mon esprit, et j’étais d’humeur joyeuse. Je me mis même à chanter « Because the Night » de Patti Smith à pleins poumons, agitant la tête, laissant mes cheveux balayer mon visage, sur le point de gratter une guitare imaginaire quand quelqu’un entra dans mon bureau : une jeune fille d’environ sept ans. Elle avait des cheveux blonds et épais coupés au bol. Ses yeux étaient bleus, écarquillés, comme émerveillés, et son visage innocent, angélique.

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