Stratégie Fabienne: L'art du retard délibéré dans la guerre

Par Fouad Sabry

Qu'est-ce que la stratégie Fabienne

La stratégie Fabienne est une stratégie militaire où les batailles rangées et les assauts frontaux sont évités au profit de l'usure de l'adversaire par une guerre d'usure et d'indirection. . Tout en évitant les batailles décisives, le camp employant cette stratégie harcèle son ennemi par des escarmouches pour provoquer l'attrition, perturber l'approvisionnement et affecter le moral. L'emploi de cette stratégie implique que le camp qui adopte cette stratégie croit que le temps joue en son faveur, généralement parce que le camp qui emploie la stratégie combat dans son pays d'origine ou à proximité de celui-ci et que l'ennemi est loin de chez lui et dispose par nécessité d'un approvisionnement long et coûteux. lignes. Il peut également être adopté lorsqu'aucune stratégie alternative réalisable ne peut être conçue.

Comment vous en bénéficierez

(I) Informations et validations sur les sujets suivants :

Chapitre 1 : Stratégie Fabienne

Chapitre 2 : Quintus Fabius Maximus Verrucosus

Chapitre 3 : Hannibal

Chapitre 4 : Guerres puniques

Chapitre 5 : Seconde Guerre punique

Chapitre 6 : 210 avant JC

Chapitre 7 : 203 avant JC

Chapitre 8 : Hamilcar Barca

Chapitre 9 : Marcus Claudius Marcellus

Chapitre 10 : Bataille de Cannes

(II) Répondre aux principales questions du public sur la stratégie fabienne.

À qui s'adresse ce livre

Les professionnels, les étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs, les passionnés, les amateurs et ceux qui souhaitent aller au-delà des connaissances ou des informations de base pour tout type de stratégie fabienne.

 

• Langue: Français
• Éditeur: Un Milliard De Personnes Informées [French]
• Date de sortie: 27 mai 2024

Aperçu du livre

Stratégie fabienne

Stratégie fabienne - L'art du retard délibéré dans la guerre

Fouad Sabry est l'ancien responsable régional du développement commercial pour les applications chez Hewlett Packard pour l'Europe du Sud, le Moyen-Orient et l'Afrique. Fouad est titulaire d'un baccalauréat ès sciences des systèmes informatiques et du contrôle automatique, d'une double maîtrise, d'une maîtrise en administration des affaires et d'une maîtrise en gestion des technologies de l'information de l'Université de Melbourne en Australie. Fouad a plus de 25 ans d'expérience dans les technologies de l'information et de la communication, travaillant dans des entreprises locales, régionales et internationales, telles que Vodafone et des machines commerciales internationales. Actuellement, Fouad est un entrepreneur, auteur, futuriste, axé sur les technologies émergentes et les solutions industrielles, et fondateur de l'initiative One billion knowledge.

Un milliard de connaissances

Stratégie fabienne

Stratégie fabienne - L'art du retard délibéré dans la guerre

Fouad Sabry

Copyright

Fabian Strategy © 2024 par Fouad Sabry. Tous droits réservés.

Aucune partie de ce livre ne peut être reproduite sous quelque forme que ce soit ou par quelque moyen électronique ou mécanique que ce soit, y compris les systèmes de stockage et de récupération d'informations, sans l'autorisation écrite de l'auteur. La seule exception est celle d'un critique, qui peut citer de courts extraits dans une critique.

Couverture conçue par Fouad Sabry.

Bien que toutes les précautions aient été prises dans la préparation de ce livre, les auteurs et les éditeurs n'assument aucune responsabilité pour les erreurs ou omissions, ou pour les dommages résultant de l'utilisation des informations contenues dans ce livre.

Table des matières

Chapitre 1 : Stratégie fabienne

Chapitre 2 : Quintus Fabius Maximus Verrucosus

Chapitre 3 : Hannibal

Chapitre 4 : Guerres puniques

Chapitre 5 : Deuxième guerre punique

Chapitre 6 : 210 av. J.-C.

Chapitre 7 : 203 av. J.-C.

Chapitre 8 : Hamilcar Barça

Chapitre 9 : Marcus Claudius Marcellus

Chapitre 10 : Bataille de Cannes

Appendice

À propos de l'auteur

Chapitre 1 : Stratégie fabienne

Dans la stratégie fabienne, les assauts frontaux et les batailles rangées sont évités au profit d'une guerre indirecte et d'usure qui épuise l'opposition. Ce camp harcèle son adversaire par des escarmouches pour infliger de l'usure, perturber l'approvisionnement et nuire au moral tout en évitant les batailles décisives. L'utilisation de cette tactique signifie que la partie qui l'utilise croit que le temps joue en sa faveur, généralement parce qu'elle se bat dans ou près de son pays d'origine alors que l'ennemi est loin et doit avoir des lignes d'approvisionnement coûteuses et longues. Lorsqu'aucun plan alternatif réalisable ne peut être développé, il peut également être utilisé.

Par extension, l'expression est utilisée pour décrire d'autres circonstances dans lesquelles un objectif ambitieux est considéré comme hors de portée mais pourrait être atteint par petits incréments.

Quintus Fabius Maximus Verrucosus, qui a déployé des lignes intérieures pour empêcher Hannibal de marcher directement sur Rome sans abandonner d'abord ses ports méditerranéens, est crédité de l'invention de cette tactique (lignes de ravitaillement). Dans le même temps, Fabius a commencé à infliger aux Nord-Africains des défaites mineures et continuelles qui les ont paralysés. Ceci, selon Fabius, épuiserait la détermination des envahisseurs et dissuaderait les alliés de Rome de changer de camp sans engager les Carthaginois dans un combat significatif. Afin de vaincre enfin les Carthaginois, Fabius et ses soldats bien nourris les engageraient dans une bataille décisive une fois qu'ils auraient été suffisamment affaiblis et démoralisés par une pénurie de nourriture et de fournitures.

Le fait qu'une grande partie de l'armée d'Hannibal soit composée d'alliés gaulois et de mercenaires espagnols était sa deuxième faiblesse. Bien qu'ils n'aimaient pas Rome, ils n'étaient que superficiellement fidèles à Hannibal et voulaient surtout s'engager dans des combats rapides et des raids pour le butin. Ils manquaient de l'équipement et de la patience nécessaires à de telles stratégies, ce qui les rendait inaptes à des sièges prolongés. Leur moral a été endommagé par la monotonie des nombreuses petites escarmouches, et ils ont commencé à déserter.

L'armée d'Hannibal ne représentait presque aucune menace pour Rome, une ville fortifiée qui avait besoin d'un siège prolongé pour être prise, car il n'y avait pas de force romaine principale à attaquer. La stratégie employée par Fabius frappa à la source de la fragilité d'Hannibal. Le temps serait la chute d'Hannibal, pas d'énormes conflits.

Bien que le plan de Fabius ait été un succès militaire et acceptable pour les membres plus expérimentés du Sénat romain, il était impopulaire car les Romains avaient l'habitude d'engager et de vaincre directement leurs adversaires au combat. Une scission dans le commandement de l'armée romaine contribua à l'échec de la stratégie fabienne. Marcus Minucius Rufus, un rival politique de Fabius et du magister equitum, est réputé pour avoir dit :

Venons-nous ici pour regarder nos alliés se faire massacrer et mettre le feu à leurs biens en spectacle ? Si nous ne sommes pas frappés de honte pour ces compatriotes, alors pourquoi devrions-nous être pour le Samnite voisin qui les brûle maintenant par le feu, sinon un étranger carthaginois qui est venu jusqu'ici loin des extrémités du monde à cause de notre inaction et de nos tergiversations ?

La population romaine commença peu à peu à douter de la logique du plan fabien, celle-là même qui lui avait laissé le temps de se remettre, à mesure que le souvenir du choc de la victoire d'Hannibal s'estompait. La grande majorité des gens, qui étaient impatients de voir la guerre se terminer rapidement, ont trouvé cela immensément frustrant. De plus, on craignait généralement que si Hannibal continuait à piller l'Italie sans être contesté, les alliés pourraient se retourner contre Rome et rejoindre les Carthaginois car ils croiraient que Rome était incapable de les défendre.

Le Sénat a retiré Fabius de son commandement parce qu'il n'avait pas remporté de victoires significatives. Gaius Terentius Varron, leur remplaçant de choix, mena l'armée romaine à un désastre lors de la bataille de Cannes. Les Romains avaient alors appris leur leçon après avoir subi ce revers dévastateur et perdu plusieurs autres batailles. Ils ont utilisé les tactiques que Fabius leur avait enseignées, réalisant que c'était le seul moyen pratique d'expulser Hannibal d'Italie.

Fabius a reçu le titre de « Cunctator » pour avoir utilisé cette tactique basée sur l'attrition (Le Retardateur).

La principale armée perse sous Shapur II a permis aux Romains, numériquement supérieurs, de marcher profondément dans leur pays lors de l'invasion romaine contre la Perse menée par Julien en 363 après JC, évitant un conflit à grande échelle au prix de la destruction de leurs châteaux. Ils ont été attirés au cœur de la Perse, où les Perses ont utilisé la tactique de la terre brûlée, car la ville perse fortifiée semblait impénétrable. Lorsque l'armée de Shapur II arriva finalement et commença à se battre après la fuite des Romains affamés, le résultat fut une perte romaine écrasante.

Après une série de pertes dévastatrices en combat rapproché contre Édouard, le Prince Noir, le commandant français Bertrand du Guesclin a utilisé cette tactique pendant la guerre de Cent Ans contre les Anglais. Finalement, de Guesclin réussit à récupérer la majorité des terres perdues.

George Washington, parfois appelé le « Fabius américain » pour son adoption de la stratégie fabienne au cours de la première année de la guerre d'indépendance américaine, est l'utilisateur le plus notable de l'approche fabienne dans l'histoire américaine. Bien que Washington ait d'abord préconisé des engagements directs traditionnels en utilisant des lignes de bataille, il a finalement été persuadé des avantages d'utiliser son armée pour harceler les Britanniques plutôt que de les engager. Cela était dû aux conseils de ses généraux dans ses conseils de guerre ainsi qu'aux désastreuses batailles rangées de 1776, en particulier la bataille de Long Island. De plus, Washington pensait que cette approche aiderait à vaincre les stratégies conventionnelles de l'armée britannique compte tenu de son expérience en tant qu'officier colonial ayant pris part à des guerres asymétriques contre les Amérindiens.

Le Viet Minh a utilisé cette stratégie pendant la première guerre d'Indochine en employant des tactiques de fuite et de terre brûlée contre les forces françaises mieux équipées, prolongeant le conflit et lassant le haut commandement français et le front intérieur des combats, ce qui a conduit à la fin de la guerre avec la victoire décisive du Vietnam à Dien Bien Phu. Plus tard, pendant la guerre du Vietnam, le Viet