POURQUOI, EN 1949, MAO ZEDONG NE S’EST-IL PAS EMPARÉ DE HONG KONG ET DE MACAO DANS LA FOULÉE DE SA VICTOIRE CONTRE CHIANG KAÏ-CHEK?
Laurent Opsomer, Saint-Amand-les-Eaux (59)
Lorsque les communistes chinois l’emportent en 1949, ils dénoncent la souveraineté britannique sur Hong Kong et celle des Portugais sur Macao comme résultant des « traités inégaux » honnis, imposés à l’Empire chinois en déclin par les puissances occidentales au XIX siècle. Passé ces déclarations, toutefois, et malgré les craintes à l’époque d’un coup de force – les Britanniques préparant même des plans d’évacuation vers l’Australie pour leurs ressortissants de Hong Kong –, le nouveau pouvoir à Pékin n’a en réalité pas l’intention de provoquer une confrontation. Alors que l’Armée populaire de libération approche Hong Kong, à l’automne 1949, Mao () exclut clairement d’investir la colonie britannique – et aussi Macao, place mineure en comparaison. Ses intentions sont diplomatiques: il veut éviter, au moment de consolider sa victoire sur les nationalistes, un affrontement périlleux dans lequel les États-Unis risqueraient rapidement d’être impliqués; et il envisage déjà la reconnaissance internationale de son nouveau régime et en particulier la question du siège chinois aux Nations unies nouvellement créées. Pour y