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Sagesse en Exil
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Livre électronique159 pages2 heures

Sagesse en Exil

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LangueFrançais
Date de sortie15 mai 2020
ISBN9791093883519
Sagesse en Exil

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    Aperçu du livre

    Sagesse en Exil - Lama Jampa Thaye

    Préface de Sa Sainteté le 41ème Sakya Trizin

    Je suis ravi que ce nouvel ouvrage inspirant de Lama Jampa Thayé soit publié.

    Sagesse en Exil propose une approche nouvelle du bouddhisme dans laquelle les principes fondamentaux de l’enseignement du Bouddha sont redécouverts. Compte tenu de la popularité que le bouddhisme a gagnée en occident au cours des décennies passées, il est essentiel de s’assurer qu’il reste fidèle à sa source.

    Dans son livre, Lama Jampa Thayé suggère que nous réexaminions notre motivation en suivant le bouddhisme, en nous assurant que notre but le plus profond soit d’atteindre la libération pour le bienfait de tous les êtres, et que le cœur de notre pratique soit le développement de l’éthique, la sagesse et la compassion.

    Sagesse en Exil fournit d’excellents conseils pour éviter les vues erronées concernant le bouddhisme et sur la façon de construire des fondations infaillibles pour notre pratique.

    Je prie pour que ce travail puisse procurer un guide précieux pour les étudiants du dharma et puisse les aider à progresser rapidement sur leur chemin vers la libération.

    Sakya Trizin

    Sakya Dolma Phodrang, Rajpur, Inde, Le 20 Janvier 2017

    Préface de Sa Sainteté le 17ème Karmapa Trinley Thayé Dorjé

    Chers lecteurs,

    C’est un plaisir pour moi de contribuer par une courte préface à la dernière publication de Lama Jampa Thayé, Sagesse en Exil.

    Lama Jampa Thayé est un maître de méditation et érudit, à la fois dans les traditions Sakya et Kagyu du bouddhisme tibétain. En tant que tel, il a suivi une formation traditionnelle rigoureuse avec ses enseignants tibétains.

    C’est aussi un occidental qui a grandi dans son environnement. Il connait donc la mentalité et le bagage culturel et intellectuel des occidentaux étudiant le dharma du Bouddha.

    Au cours des quelques décennies passées, le bouddhisme, et particulièrement le bouddhisme tibétain, a attiré un très grand nombre d’adeptes en occident. Alors que les étudiants présentent une dévotion et un dévouement sincères envers leur chemin spirituel récemment découvert, la plupart d’entre eux sont relativement nouveaux dans les enseignements du bouddhisme. Cela peut éventuellement les amener à croire malencontreusement que les principes de leurs propres traditions culturelles et spirituelles sont identiques aux véritables enseignements du bouddhisme.

    En conséquence, je pense que cet ouvrage sera bénéfique pour aider les pratiquants occidentaux à éviter quelques-uns des écueils d’incompréhension culturelle et spirituelle.

    Puisse cela être bénéfique aux êtres sans nombre !

    Avec toutes mes prières

    Le 17ème Karmapa Trinley Thayé Dorjé

    New Delhi, Le 15 Février 2017

    Préface de Karma Thinley Rinpoché

    L’érudit Lama Jampa Thayé a récemment composé ce texte pour que ceux qui suivent les enseignements bouddhistes récemment introduits en occident puissent obtenir une certitude concernant les choix de chemins devant être adoptés ou rejetés. Puisqu’il est très important de pouvoir distinguer ce qui est authentique de ce qui ne l’est pas, s’il vous plait, prêtez-y attention.

    Écrit par l’adepte du Bouddha qui est connu sous le nom de Quatrième Karma Thinley, ou selon le Grand Sakyapa, qui est connu en tant que Wangdu Norbu Nyingpo.

    Introduction

    Nous vivons à une époque où il peut sembler que le chemin vers la sagesse a été perdu et son existence même oubliée. A sa place se trouve une simple voie sans-issue emplie d’idéologies éculées. Cependant, le chemin que le Bouddha présenta il y a plus de deux millénaires est toujours là pour nous, même en ces temps modernes, si nous souhaitons le trouver.

    Cet ouvrage est essentiellement une série d’essais à propos de la rencontre entre les enseignements bouddhistes et l’occident. Ce n’est cependant pas une introduction formelle au bouddhisme ni une présentation systématique de la pensée bouddhiste. Il y en a de nombreuses qui sont disponibles. Cet ouvrage ne prétend pas non plus correspondre au bouddhisme dans son ensemble. Il reflète inévitablement ma compréhension de l’ensemble particulier d’enseignements et de pratiques en lesquels je fus formé par mes maîtres tibétains.

    Le bouddhisme lui-même se développa sur la base des enseignements donnés par le chaleureux et aimable prince d’Asie du Sud connu par ses adeptes sous le nom de « Sage des Shakyas ».¹ Au cœur de ces enseignements se trouve le discernement que la souffrance provient principalement de nos idées erronées à propos de nous-même et de la nature du monde – erreurs qui poussent une convergence d’émotions perturbatrices et d’actions à s’élever. Selon le Bouddha, la libération de la souffrance est toujours possible par la transformation de notre erreur en compréhension grâce à l’entraînement en le triple chemin de l’éthique, de la méditation et de la sagesse. Ainsi, en dépit de son origine lointaine, le bouddhisme semble être particulièrement bien adapté au monde moderne.

    La première moitié de cet ouvrage considère la place qui existe désormais pour le bouddhisme dans notre culture. C’est un espace qui s’est ouvert de par l’échec de nos systèmes de pensée dominants à procurer une réponse raisonnable à la question de ce qu’est être un humain, et à la façon de se comporter dans ce monde.

    Cependant, bien que cet espace existe, si le bouddhisme est amené à l’occuper de manière effective, il faut résister à la tentation de l’assimiler à des idéologies contemporaines. Rien ne pourrait être plus destructeur pour le bouddhisme à long terme. En gardant cela à l’esprit, les derniers chapitres de ce livre envisagent la meilleure façon de comprendre et de pratiquer les enseignements du Bouddha de nos jours. Il y a eu un enthousiasme considérable envers ces sujets, mais il est vital de distinguer les présentations authentiques de celles qui sont fallacieuses, ces dernières étant proposées par des autorités auto-proclamées qui sont donc déconnectées des traditions d’enseignement et de pratique ininterrompues, et dont les exposés sont, de plus, réfutés par l’expérience directe ou le raisonnement.

    Bien trop souvent, par un mélange de vanité et de crédulité, nous avons choisi ces dernières. Malheureusement, si nous persistons dans cette compréhension erronée du bouddhisme, l’opportunité qu’il puisse façonner notre existence sera perdue et il est probable que le bouddhisme lui-même reste dans la mémoire culturelle comme n’étant rien de plus qu’un engouement temporaire – une autre théosophie.

    Sagesse en Exil est basé sur les enseignements que j’ai reçus au cours des cinq dernières décennies de Sa Sainteté le 41ème Sakya Trizin, Karma Thinley Rinpoché et de différents autres enseignants tibétains, et en tant que tel, il se réfère extensivement à des travaux composés par des maîtres éminents de la tradition bouddhiste. Conséquemment, j’ai inclus une liste de ces maîtres à la fin de l’ouvrage, ne serait-ce que pour faire un peu mieux connaître leurs noms.

    Certaines parties de ce travail ont été publiées dans les versions en ligne et imprimées de Tricycle, tandis que d’autres ont été présentées lors d’enseignements donnés à Los Angeles et Dhagpo Kagyu Ling en France.

    Merci à Peter Popham et Liz Nash pour leur aide dans ce projet, et comme toujours à ma femme Albena et ma famille. Merci aussi à Ed Curtis, Adrian O’Sullivan et mon éditeur Benjamin Lister.

    Lama Jampa Thayé

    Sakya Changlochen Ling, France, 18 Aout 2016

    Chapitre 1

    Rencontres

    Nous sommes le 21 Juin 1974, et je me trouve dans l’entrée de l’Association Bouddhiste de Londres, une belle et imposante maison georgienne proche de Victoria Station. A mes côtés se trouvent un jeune lama tibétain, Chimé Rinpoché, et Son Honneur le Juge Christmas Humphreys QC, le président de l’association, un personnage imposant, comme il sied à un juge de la principale cour d’assises de Londres. Nous sommes là pour accueillir Sa Sainteté le 41ème Sakya Trizin, l’hiérarque de la tradition Sakya du bouddhisme tibétain âgé de vingt-huit ans, lors de sa première visite en Angleterre. L’Association Bouddhiste et le Tibet Relief Fund ont organisé une réception en son honneur, et Rinpoché m’avait dit que je pouvais y participer.

    Après quelques minutes, Son Honneur se tourne vers Rinpoché, voulant s’assurer du titre de la personne qu’il doit accueillir. Au même moment, une voiture se présente et Sa Sainteté en sort avec un sourire décontracté aux lèvres. Il est accompagné par quelques moines et deux femmes européennes.

    Après être monté à l’étage dans la salle de réception, Mr Humphreys fait un discours de bienvenue dans lequel il souligne longuement sa propre participation à l’établissement de l’Association en 1924 et son rôle prépondérant en tant que première personne de l’histoire à avoir discerné les douze principes essentiels du bouddhisme. Il mentionne également « discrètement » son amitié profonde avec Sa Sainteté le Dalai Lama, à qui Son Honneur a pu transmettre de nombreux conseils avisés. Pendant que le discours se poursuit, mon esprit se tourne vers ma toute première visite à une cérémonie dans une association bouddhiste trois ans auparavant. Un moine Anglais, le Vénérable Pannavadho avait dirigé les célébrations de l’anniversaire du Bouddha, mais, bien que Pannavadho lui-même fût éminemment sérieux et les membres de l’association évidemment sincères, ce jour-là, cela ne m’apparut pas comme une véritable célébration. La tête de mon ami explosait et il nous fallut sortir rapidement. L’endroit, tout d’acajou et d’ennui était si étouffant que je pouvais difficilement respirer.

    Mon professeur de littérature Mr Campbell, m’avait placé sur cette route. Nous étions en 1966 et j’avais quatorze ans, élève dans un collège catholique de Manchester, ville du Nord de l’Angleterre : une ville grise en des temps gris. C’était encore l’après-guerre. La société en Grande Bretagne émergeait tout juste de ces années difficiles, mais il y avait une dynamique dans la culture qui, entre autres choses, aiderait à ouvrir une porte au bouddhisme. C’était à la fin d’un cours sur Jules César quand ce puissant colosse de professeur me dit que quelqu’un qui admirait autant Bob Dylan, devrait certainement aimer Jack Kerouac : ce fut le cas en effet. J’entrai alors dans l’univers des écrivains de la « Beat Generation » par l’intermédiaire de livres comme On the Road et Dharma Bums, réalisant immédiatement que Dylan était déjà passé par là. Encore plus important, bien que l’œuvre de Kerouac soit empreinte de sensibilité catholique de la classe ouvrière qui m’était très familière, j’y découvris le bouddhisme. Je sus immédiatement que j’avais trouvé ce que je cherchais.

    Alors que j’étais un enfant assez fervent, j’eus déjà la sensation que le Dieu de la religion catholique était juste trop petit. Quelle que soit la bénédiction et la force spirituelle qui avait existé dans l’église, elle semblait s’être évaporée il y a longtemps. Bien que dans mes jeunes années j’eus éprouvé des expériences répétées de félicité et de lumière, je ne pus les relier avec quoi que ce soit que j’aie entendu à l’église ou à l’école. Après quelque temps, je commençai à éprouver des expériences où les noms, les pensées, et le temps lui-même semblaient

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