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The Player: Les Tornades d'Acier - La nouvelle génération, #1
The Player: Les Tornades d'Acier - La nouvelle génération, #1
The Player: Les Tornades d'Acier - La nouvelle génération, #1
Livre électronique224 pages2 heures

The Player: Les Tornades d'Acier - La nouvelle génération, #1

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À propos de ce livre électronique

Brandon
Les Tornades d'Acier paient toujours leurs dettes. Aussi, lorsque Pat décide que c'est à notre tour de lui rendre service, on m'envoie faire le ménage.
La mission n'est pas compliquée, juste un peu délicate … enfin jusqu'à ce que je doive prétendre que sa fille est ma nouvelle nana.

Lorraine
Après le départ de mon ex, j'ai renoncé à l'amour. D'ailleurs, entre mon travail à l'hôpital et le retour de ma mère, en liberté conditionnelle, il n'y a pas de place pour un homme dans ma vie. Surtout pour un homme comme Brandon Hatcher.
Au premier regard, j'ai compris qu'il allait poser problème.

Mais c'est difficile de jouer les fines bouches quand on a une mère infernale et un cadavre sur les bras.

LangueFrançais
ÉditeurOlivia RIGAL
Date de sortie18 mars 2023
ISBN9798215753224
The Player: Les Tornades d'Acier - La nouvelle génération, #1

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    Aperçu du livre

    The Player - Olivia Rigal

    CHAPITRE 1

    LORRAINE

    En m’arrêtant au coin d’une rue de mon lotissement en Floride , je ferme les yeux et adresse une supplique silencieuse à l’univers. J’ouvre les yeux et tourne dans ma rue. L’univers me déteste toujours. Je voulais ne rien voir dans l’allée menant à ma maison. Cela aurait signifié que ma camée de mère avait réussi à quitter son lit et à sortir de chez moi pour aller chercher du travail.

    Mais non. Sa voiture n’a pas bougé. Pire encore, le tas de rouille dans lequel roule son petit ami, Daniel, est garé juste derrière.

    Je suis folle de rage. J’en ai marre de ces conneries. J’ai été très claire. Après qu’elle a perdu son travail, j’ai dit qu’elle pouvait venir vivre chez moi à condition de rompre avec lui.

    Elle l’a promis, juré. Mais les faits sont têtus : c’est bien le pare-chocs cabossé de Daniel avec le feu gauche explosé.

    Sachant que cet abruti est assez mauvais pour s’en prendre à ma voiture quand je vais le mettre dehors, je fais le tour du pâté de maisons et me gare devant l’école primaire. Vu le nombre de caméras de sécurité dans la rue, il n’osera pas s’en approcher ici.

    Ma rage grandit alors que je marche jusqu’à chez moi.

    Le ciel est aussi sombre que mon humeur.

    Il ne pleut pas encore, mais ça ne va pas tarder, et sérieusement. Je suis si fatiguée.

    Tout ce que je veux, c’est une douche rapide et une bonne nuit de sommeil. Qu’est ce qui m’attend ? Une engueulade qui risque de se terminer par une visite de la police si ce salaud refuse de partir.

    J’envisage aussi de mettre ma mère dehors mais je sais que je n’y arriverai pas. Pourquoi ? Parce que si je lui disais de partir, deux secondes plus tard elle se mettrait à pleurer et je craquerais.

    Et pourtant, je le sais, c’est comme si elle avait un interrupteur qui lui permet de déclencher les grandes eaux de Versailles. C’est fascinant. Je me souviens précisément de la première fois où j’ai compris que c’était du cinéma. J’avais dix ans. À midi, elle pleurait à chaudes larmes, suppliant notre propriétaire de nous accorder une semaine de plus pour payer le loyer. À midi deux, elle était tout sourire, le poing levé en signe de victoire. Le talent de ma mère est du niveau de ceux qui reçoivent des Oscars à Hollywood.

    Chez moi, la lumière du porche est allumée. Rien d’étonnant à ça, elle est sur minuterie automatique. Ce qui est bizarre, c’est que le reste de la maison soit complètement noir. Je n’envisage pas une seconde l’idée qu’ils soient sortis faire un tour, ce que ma grand-mère appelait une petite promenade de santé ne fait pas partie de leur vocabulaire. Alors, je me demande ce qui s’est passé. Ont-ils tellement bu qu’ils se sont endormis alors qu’il faisait encore jour ? C’est la seule explication qui me vient à l’esprit.

    Mais bon. Je le saurai bien assez tôt.

    Deux pas de plus et je pousse la porte déverrouillée. Pendant les quelques secondes qu’il me faut pour atteindre l’interrupteur, je n’entends rien. Un silence absolu. Ça n’arrive jamais. D’habitude, ma mère s’endort avec la radio ou la télévision à fond.

    C’est le bazar dans le salon, mais pas vraiment plus que lorsque je suis partie au boulot ce matin. Le canapé pliant est encore ouvert, le lit est en bataille. Ma mère n’est pas dedans.

    Ont-ils décidé d’utiliser ma chambre ?

    L’idée même qu’ils fassent leurs petites affaires dans mon lit me fait frémir.

    Si c’est ça, je pourrais traîner le matelas dans le jardin et le brûler. Frissonnant à cette idée, je jette un coup d’œil dans ma chambre. Le lit est exactement comme je l’ai laissé.

    Mon appartement n’est pas grandiose. Une chambre, une salle de bains, un salon avec une cuisine ouverte. C’est petit. Plus petit que le jardin. C’est le jardin qui m’a décidée à acheter la maison. Le jardin m’a tellement plu que lorsque j’ai fait mon offre pour la maison, je n’ai même pas demandé à la famille de monsieur Sullivan, le défunt, de retirer l’énorme congélateur de la petite remise d’outils de chasse, d’autant qu’ils avaient laissé le jacuzzi.

    Bref, je fais le tour de ma petite maison sans trouver maman ou Daniel. Pourtant leurs voitures sont devant la maison. Ils sont probablement dans les vapes dans le jardin. Je ferme les yeux, et cette fois je supplie l’univers de m’accorder une énorme faveur. J’ai besoin qu’ils se soient endormis ailleurs que dans le jacuzzi. C’est la seule chose que je demande…

    J’allume la lumière. Personne ne flotte dans le jacuzzi.

    Mais comme mon amie Rita me le dit toujours : « Il faut demander plus !».

    Selon elle, l’univers te donne ce que tu demandes, et mon problème est que je ne demande pas assez. Ce n’est que lorsque je demanderai plus que je commencerai à recevoir des choses vraiment intéressantes.

    En vrai, je pense que c’est probablement de la foutaise, mais là, à la seconde même, je voudrais faire machine arrière et demander à l’univers de les retrouver tous les deux… peut-être pas en bonne santé, ce serait vraiment demander deux miracles… mais au moins vivants dans mon jardin.

    — Maman, crié-je en me précipitant vers elle.

    Daniel et elle sont à plat ventre dans une mare de sang.

    Les moustiques et les mouches s’en donnent à cœur joie.

    Pas besoin d’avoir un diplôme de médecine pour voir que Daniel nous a quittées. Pour de bon.

    Et ma mère ?

    Je sais que je ne suis pas censée le faire, mais je la retourne tout de même. Je ne vois pas de coupures ou d’ecchymoses sur son corps.

    Bonne nouvelle, ce n’est pas son sang.

    Son œil gauche est gonflé, mais le reste de son corps semble indemne.

    Et juste pour prouver qu’elle va bien, elle ouvre son œil droit et me sourit.

    — Hé Lorraine, tu es rentrée tôt ce soir.

    La seule pupille que je vois est tellement dilatée que son cerveau doit être à des milliers de kilomètres en orbite au-dessus de la terre en ce moment.

    Pourtant, comme je suis optimiste, je ne peux m’empêcher de demander :

    — Maman, que s’est-il passé ici ?

    Elle fronce les sourcils comme si répondre à ma question demandait une intense concentration.

    C’est probablement le cas.

    Quelques secondes passent, mais soudain une ampoule s’allume :

    — Oh oui, Daniel est venu nous rendre visite.

    — Et…

    — Eh bien, il avait une balle dans le ventre, dit-elle.

    Les amis de la plupart des gens viennent avec une bouteille de vin ou un bouquet de fleurs. Pas les amis de ma mère. Ils viennent avec de la drogue à planquer, de l’argent à cacher, ou des blessures à soigner. Parfois même les trois.

    Voilà le genre d’amis qui rendent visite aux infirmières accros aux analgésiques.

    — Et… ?

    — Je lui ai dit que c’était trop grave et que, de toute façon, je n’étais pas en état de pratiquer une opération. C’est à ce moment qu’il m’a frappée, explique-t-elle.

    — Et ensuite tu l’as frappé à ton tour ?

    — Eh bien non… ça s’est passé, en quelque sorte, en même temps, observe-t-elle pensivement avant de fermer son seul œil fonctionnel.

    Je pense qu’elle s’est évanouie, mais elle me prouve à nouveau que j’ai tort.

    Un sourire béat se dessine sur son visage et, en riant, elle me dit :

    — Mais c’est moi qui ai réussi à choper la poêle.

    CHAPITRE 2

    LORRAINE

    J’attrape le coussin de la chaise longue la plus proche, je le glisse sous sa tête, puis je cherche la poêle. Elle est par terre, à un peu plus d’une longueur de bras. J’ai payé une fortune pour cette stupide poêle en fonte et maintenant… eh bien, je vais devoir la mettre à la poubelle. En théorie, un bon nettoyage suffirait à la rendre comme neuve, mais non, maintenant qu’elle est recouverte de bouts de Daniel , je ne pourrai jamais avaler quoi que ce soit qui aura été cuisiné avec. Je frissonne à cette idée.

    Je sors mon téléphone de ma poche.

    La chose la plus intelligente à faire serait d’appeler les flics. Je ne pense pas qu’ils douteraient une minute que maman a agi en état de légitime défense. Elle ne devrait pas retourner en tôle pour avoir tué Daniel.

    Mais la chose la plus intelligente n’est peut-être pas la meilleure chose à faire. Vu que ma mère est en liberté conditionnelle, le fait qu’elle plane comme un cerf-volant constitue une violation de l’accord qu’elle a passé avec le procureur pour sortir de prison. Tout comme le fait de fréquenter des personnes peu recommandables. Et s’il y a une chose sur laquelle tout le monde est d’accord, c’est que Daniel était peu recommandable.

    Une goutte de pluie sur l’écran de mon téléphone annonce le début de la tempête.

    J’ai besoin de réfléchir, mais à l’intérieur.

    — Maman, dis-je en la secouant doucement.

    Elle ouvre les yeux et me sourit.

    — Oh, il pleut.

    — Oui, maman, c’est pourquoi nous devons rentrer, lui dis-je en tirant sur ses bras pour la faire asseoir.

    — Et pour Daniel ?

    — Je pense que la pluie ne le dérangera pas. Allez, on y va.

    Elle parvient à se mettre debout et je l’aide à monter les trois marches.

    Elle regarde par-dessus son épaule et dit :

    — Oui, tu as raison, il sera très bien dehors.

    Je ne sais pas si elle fait preuve de cynisme ou pas, mais je suis d’accord avec elle. Il n’y a rien de plus que nous puissions faire pour lui, sauf peut-être lui assurer un enterrement décent. Mais une chose est certaine, ce n’est pas moi qui vais payer. Je ne peux pas me le permettre. Et même si j’avais un peu d’argent de côté, je ne l’aimais pas assez pour envisager de participer.

    On arrive à rentrer dans la cuisine avant que la pluie se déchaîne. Cela ne change pas grand-chose pour ma mère, qui est déjà trempée.

    — OK, maman, attends une seconde. Je dois te déshabiller et te mettre sous la douche, dis-je en la faisant asseoir sur un tabouret de cuisine.

    — Je ne suis pas une enfant, proteste-t-elle alors que je fais passer sa chemise au-dessus de sa tête.

    — Non, tu n’es plus une gamine, tu es une femme adulte.

    Je concède ce point mais garde pour moi que j’aimerais qu’elle s’en souvienne plus souvent et qu’elle recommence à se comporter comme une adulte.

    — Je peux me déshabiller toute seule, dit-elle en sortant les pieds de ses chaussures.

    Le regard amoureux qu’elle lance au canapé-lit me fait comprendre que mon plan était bien trop ambitieux.

    — Reste ici une minute, lui dis-je. Je reviens tout de suite.

    Elle fronce les sourcils comme si cette requête lui demandait de réfléchir et qu’elle envisageait d’autres possibilités. À mon avis, ses options sont très limitées. C’est soit rester sur la chaise, soit s’effondrer sur le sol de la cuisine.

    Je me précipite dans ma chambre, attrape deux serviettes de plage et les pose sur le canapé-lit. Ce n’est pas parfait, mais la perfection a déserté ma vie il y a longtemps. En ce moment, je ne pense qu’à limiter les dégâts. C’est trop tard pour Daniel mais peut-être, juste peut-être, pourrai-je sauver les meubles pour ma mère.

    Je me précipite vers la cuisine où ma mère vacille. Je la rejoins avant qu’elle ne tombe de sa chaise. Je l’attire dans le salon et l’installe sur le lit que je viens de protéger.

    — Tu es une bonne fille, Lorraine, marmonne-t-elle en se retournant pour trouver une position plus confortable. Une bonne fille.

    Je reste à côté du canapé en me demandant ce que je dois faire maintenant. Je suis si fatiguée que je n’arrive pas à réfléchir. Mon bon ange et mon diable stupide se disputent dans ma tête.

    — Nous avons besoin de dormir, dit le diable.

    — Mais il y a un corps dans le jardin... proteste l’ange.

    — Un corps donc quelqu’un qui est déjà mort, c’est ça ? souligne le diable.

    — Oui, c’est pour ça qu’on doit faire quelque chose !

    L’ange est catégorique.

    — Bien sûr qu’on doit faire quelque chose, mais tu sais quoi, il ne va nulle part, n’est-ce pas ?

    Le diable a raison.

    Daniel est mort.

    La pluie ne lui fera aucun mal. Faire une petite sieste avant que j’appelle la police n’aggravera pas son état. Et ça pourrait aider l’organisme de ma mère à évacuer ce qu’elle a pris. Peut-être assez pour qu’un test de dépistage ne l’incrimine plus trop s’ils en font un.

    Le tonnerre et les éclairs me font sortir de ma stupeur.

    Je ne peux pas attendre pour appeler les flics.

    Si j’attends, je serai complice de son crime, complice après les faits mais complice tout de même.

    La lumière vacille et la foudre frappe.

    Une fois, deux fois.

    C’est si fort que je m’attends à ce que les fenêtres se brisent.

    Elles résistent, mais est tombée bien trop près et je n’ai plus de courant.

    Il devrait revenir rapidement. Je suis sur le même réseau qu’une école et une caserne de pompiers. Nous sommes en deuxième place pour les réparations, juste après le réseau de l’hôpital.

    Je prends une profonde inspiration et regarde à nouveau mon téléphone.

    Je n’ai pas le choix, je dois appeler les flics.

    Sauf que je ne peux pas, mon téléphone est mort.

    Oh bien, il n’y a rien d’autre que je puisse faire maintenant. Je vais me reposer.

    Je branche mon téléphone pour qu’il se recharge une fois le courant rétabli, puis vais dans ma chambre. Je suis prête à me laisser tomber sur le lit tout habillée quand je croise mon reflet dans le miroir. Ma chemise blanche est couverte de sang. Merde ! Je me déshabille et apporte mes vêtements dans la salle de bains.

    De l’eau froide pour enlever le sang chaud.

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