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Un baiser sous le gui
Un baiser sous le gui
Un baiser sous le gui
Livre électronique197 pages2 heures

Un baiser sous le gui

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À propos de ce livre électronique

Connard!
Voilà ce que je pense de Mathieu. Pourtant, tout avait si bien commencé. Une fête, l'annonce de la grossesse de ma jumelle et un slow à me faire battre le cœur plus vite. Puis tout est parti en cacahuète. Le pire dans cette histoire? Ma sœur à embaucher Mathieu dans notre société. Avec la chance que j'ai, il va bien réussir à gâcher mon Noël!

LangueFrançais
ÉditeurVirginie T.
Date de sortie17 mai 2022
ISBN9781393836254
Un baiser sous le gui

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    Aperçu du livre

    Un baiser sous le gui - Virginie T.

    Chapitre 1

    Cassie

    Hum, voilà. Je suis bien, installée sur mon canapé, un plaid sur les jambes, un bon chocolat chaud dans une main et un excellent livre dans l’autre. De quoi passer un jour de repos agréable et paisible. Cela va me faire le plus grand bien après la semaine de folie que je viens de passer. Je ferme les yeux pour faire le point sur mon boulot. Tout avait failli partir en cacahuète hier ! Qui aurait cru qu’organiser une baby shower pourrait être aussi risqué ? Certainement pas moi et encore moins Mélanie. Ma jumelle et associée voit la vie en rose, pourrait-on dire. Pour elle, la naissance d’un bébé est un événement merveilleux qui n’apporte que joie et bonheur. Blablabla et tralala. Que de niaiserie ! Depuis qu’elle a rencontré Clément, ma sœur aînée de trois minutes flotte sur un nuage. Elle croit vivre au royaume des bisounours parmi les ours en guimauve. Fallait voir sa tête quand un homme a débarqué à l’improviste dans la salle des fautes pour déclarer sa flamme à la future maman. Tout le monde ouvrait grands les yeux et les oreilles, en quête d’une information croustillante. Tout le monde sauf Mélanie, qui prenait déjà cet homme en pitié. Dans son esprit fleur bleue, l’homme était transi d’amour pour sa belle et aurait forcément le cœur brisé quand la principale intéressée lui annoncerait son état. Quand je vous dis que ma sœur ne vit plus sur notre planète ! Belinda Stone est enceinte de huit mois. Il faut être aveugle pour ne pas voir son ventre proéminent qui ne peut signifier qu’une seule chose : elle est en cloque ! Bref. Pour en revenir à cette journée catastrophique, le gars était là, récitant une déclaration pathétique — oui, exposer leurs ébats devant une vingtaine d’inconnus, c’est pathétique — jusqu’au coup de grâce où il annonce clair et fort qu’il a réfléchis et que finalement, il accepte d’assumer son enfant. SON bébé. Le bébé pour lequel la fête avait été organisée et qui était en train de tourner au désastre. Il faut être honnête, la nouvelle a eu l’effet d’une bombe atomique dans la salle ! Les familles des futurs parents — les connus, pas ceux de l’amant — ont été outrées, évidemment. Celle du cocu insultait l’infidèle, celle de la mère défendait la maman en faisant moult reproches au monsieur incapable de se reproduire, quant au trio de choc principal, il n’était pas en reste niveau hurlement. Je n’avais jamais vu un tel chaos. Je n’avais jamais eu à gérer une telle cacophonie. Rendez-vous compte, il a fallu que j’aille récupérer le mégaphone dans la camionnette de l’entreprise pour me faire entendre ! D’habitude, je m’en sers pour diriger mon équipe, pas pour calmer les commanditaires ! Mon sifflement strident leur fait se boucher les oreilles en grimaçant. Au moins, le silence est retombé dans la pièce. Un bon point. Si Mél s’occupe du côté sympa de notre entreprise d’événementiels, moi, je gère le budget et les imprévus. Et là, on était clairement dans un imprévu dont je me serais bien passée ! J’ai fait appel à deux employés venus servir les douceurs pour virer l’amant dehors. Après tout, si madame veut lui parler, elle pourra le faire en privé un autre jour. Ensuite, j’ai pris le couple restant à part. La situation était pour le moins tendue ! Malheureusement, je ne suis ni diplomate ni thérapeute conjugale. Mélanie irait même jusqu’à dire que je n’ai aucun tact. Elle me reproche souvent d’être un éléphant dans un magasin de porcelaine. Elle a probablement raison. Toutefois, je ne compte ni m’excuser ni changer. Soit on m’aime, soit on ne m’aime pas. De toute façon, je me moque bien de ce que les autres pensent de moi ! Pour en revenir au couple, je lui ai clairement fait comprendre qu’il devrait laver son linge sale loin des oreilles indiscrètes de leurs invités. Aïe. Mauvaise idée. Ils ont alors fait bloc — évolution notable — pour m’incendier, moi ! Parait-il que j’aurais dû embaucher un vigile pour contrôler l’entrée ! Non, mais oh ! On est loin de la jet set là. Il s’agit tout simplement d’un couple dont la femme ne sait pas garder les cuisses fermées, ce n’est tout de même pas ma faute ! Sauf qu’avec ma langue bien pendue, j’ai pensé tout haut et nous nous sommes fait virer manu militari. Heureusement que les invités n’étaient pas de gros bras bodybuildés ou la chute sur le trottoir aurait pu être douloureuse pour mon coccyx. Mél n’est pas près de me pardonner cette bourde. D’un autre côté, la prestation était déjà payée et comme nous n’avons commis aucune faute — empêcher l’amant d’entrée ne faisait pas partie de nos attributions, j’ai vérifié. Il n’y avait aucune ligne le concernant sur notre devis — nous n’avons pas à les rembourser. Je m’ébroue mentalement pour m’enlever toutes ces images de visages tordues par la colère pour en revenir au moment présent. La maison est vide, je n’ai rien d’urgent à régler, je peux m’accorder un moment de détente bien mérité.

    Mes yeux commencent à me piquer de fatigue quand j’entends la porte d’entrée s’ouvrir.

    — Cass ? Cassie, où es-tu ?

    Mélanie est rentrée, la tranquillité est terminée. Oui, c’est une expression de mon cru, mais elle est véridique. Je repose mon livre, résignée. J’adore ma sœur. C’est ma jumelle. Entre nous, c’est à la vie à la mort. Pour autant, nous sommes très différentes, tant physiquement qu’au niveau du caractère, et là où je vénère le calme et le silence, elle ne jure que par la conversation.

    — Dans le salon.

    Elle débarque dans la pièce les joues rouges, un bonnet enfoncé sur les oreilles et une écharpe remontée jusqu’en haut du nez.

    — Brrr. Il fait un froid dehors ! Tu as eu raison de rester au chaud.

    Oh, mais je le sais bien ! Ce mois de novembre s’avère être un des plus glacés que nous n’avons jamais eu et je suis quelqu’un d’extrêmement frileux. Vous savez, du genre, s’il fait moins de 25 °C dehors, il me faut au moins un pull. Je me demande régulièrement comment j’ai pu naître en Alsace quand la chaleur des tropiques m’aurait bien plus convenu avec son soleil et ses cocotiers... Mélanie enlève quelques couches de vêtements avant de se laisser tomber dans le sofa qui me fait face, ce qui me fait brutalement re atterrir dans la peau de la pauvre alsacienne que je suis..

    — De quoi parle ton livre ?

    Je fronce les sourcils — ma sœur ne s’intéresse pas le moins du monde à la lecture — mais lui réponds quand même.

    — C’est une romance paranormale entre une magicienne et un métamorphe.

    Ma sœur fronce le nez en faisant une moue avec la bouche.

    — Comment peux-tu lire des histoires aussi absurdes ? Je ne suis même pas certaine de savoir ce qu’est un métamorphe.

    — Il s’agit d’une personne qui peut prendre l’apparence d’un animal.

    — C’est bien ce que je dis. Complètement absurde ! La vraie vie est tellement plus passionnante !

    Ça y est, elle recommence à me reprocher mon manque d’enthousiaste à sortir et rencontrer du monde. Ça faisait longtemps ! Ou pas, d’ailleurs. C’est une conversation un peu trop régulière à mon goût. Toutefois, j’ai un argument en ma faveur cette fois.

    — Effectivement, un scandale le jour d’une baby shower, c’est tellement plus palpitant qu’une femme qui a des pouvoirs magiques. Je vois d’ici les journaux : le mari cocu fait un procès à l’organisatrice de la baby shower qui n’a pas su éviter l’interruption de l’amant en pleine festivité. Quel souvenir palpitant !

    Tiens, en y repensant, j’aurais bien voulu avoir quelques pouvoirs moi-même hier. J’aurais pu remonter le temps ou même faire disparaître quelques importuns d’un mouvement de la main. Piouf, un claquement de doigts et l’amant retourne chez lui illico avant même d’avoir ouvert la bouche.

    — Tu n’es pas drôle Cassie.

    — Je sais, tu me l’as déjà dit.

    Elle soupire à fendre l’âme avant de repartir dans un sermon que je connais par cœur.

    — Cass, je ne serais pas toujours là pour m’occuper de toi.

    Je lève les yeux au ciel alors qu’elle continue sur sa lancée.

    — Il serait temps que tu te trouves quelqu’un pour partager ta vie et tu ne trouveras personne si tu ne sors jamais.

    Blablabla. Toujours la même rengaine depuis plusieurs mois. Elle radote comme une petite vieille. Clément lui a encore retourné le cerveau. J’aime bien son copain, il est sympa et il est évident qu’il tient à Mél, mais depuis qu’ils sont ensemble, ma sœur met un point d’honneur à me caser moi aussi. Ça m’énerve !!! Je suis très bien toute seule moi !

    — Mél, j’ai vingt-huit ans. Je n’ai besoin de personne pour s’occuper de moi. Je ne mets plus de couches et le moment n’est pas encore venu de mon incontinence donc je peux me débrouiller seule.

    Mélanie me tire la langue avant de repartir à l’assaut. Elle ne se décourage pas si facilement, malheureusement pour moi.

    — Et pour les enfants, tu comptes aussi te débrouiller toute seule ?

    — Tu ressembles à maman là. Tu vas bientôt me dire que mon horloge biologique tourne et que mes œufs ont une date de péremption sur le point d’expirer.

    Enfin je lui tire un sourire. Tout son visage s’illumine quand ses lèvres s’étirent.

    — Je ne serais jamais maman. Personne ne lui arrive à la cheville.

    C’est vrai. Notre mère est une femme exceptionnelle et nous l’aimons de tout notre cœur. Toutefois, force est de constater qu’elle a des idées bien arrêtées sur le rôle de la femme dans notre société et qu’elle est pour le moins mal tombée avec deux filles indépendantes chef d’entreprise. À chacune de nos visites, elle nous rabâche qu’il est temps de nous marier et de fonder une famille. Maintenant que Mél a passé la première étape, ou presque, je fais figure de vilain petit canard. Si j’ai le malheur de lui parler de mon intention de faire appel à un donneur de sperme si mon désir d’enfant se manifeste, elle va faire une crise cardiaque à coup sûr. Par chance, je suis très loin de ces considérations.

    Par contre, je suis consciente que la fin de ma colocation avec ma sœur est proche et qu’elle s’inquiète pour moi. Elle ne devrait pas, mais Mél est ainsi. Une chose est certaine cependant : je ne pourrais pas garder la maison seule. Je n’en aurais pas les moyens. J’ai un salaire confortable. Vraiment, je n’ai pas à me plaindre. Toutefois, cette maison à colombages typiques de la région est un plaisir que nous nous sommes fait à deux et que je ne pourrais assumer seule. J’en ressens un pincement au cœur. Je sais d’avance que je vais regretter cet endroit avec sa cheminée, ses plafonds hauts et ses couleurs chaleureuses. Nous nous y sommes installés voilà déjà 3 ans, quand notre société a décollé. C’était une évidence pour nous. De l’espace pour que nous ne nous marchions pas sur les pieds, une architecture qui nous rappelait la maison de notre enfance et une situation idéale proche de toutes les commodités, ce qui n’est pas du luxe, surtout pour moi. Nous sommes tombées amoureuses de cette maison et avons signé le bail exorbitant le jour même de la visite sans aucune hésitation.

    — Tu pourrais continuer de vivre ici si tu avais un compagnon.

    Ma sœur me connait trop bien. Nous ne sommes pas jumelles pour rien. Malgré nos différences, nous possédons ce lien indéfectible, cette communication silencieuse que tous les jumeaux partagent. Elle a deviné ce qui me chagrinait le plus à l’idée de son départ prochain.

    — Tu pourrais aussi dire à Clément de s’installer ici. Je garderais ma chambre tout en vous laissant roucouler. Une solution idéale en somme.

    Mélanie secoue la tête en gloussant.

    — Impossible. Vous finiriez par vous entretuer.

    Hum, peut-être bien. Je ne suis pas quelqu’un que l’on qualifierait de facile à vivre.

    — Et puis, je ne suis pas sûr que tu veuilles réellement dormir dans la chambre à côté de la nôtre. Nous sommes un jeune couple à la libido épanouie.

    Beurk, rien que d’imaginer ce que je pourrais y entendre, j’en ai la nausée. Ma sœur a raison. Non merci.

    — Pitié, n’en dis pas plus.

    De plus, même si j’apprécie Clément lors de nos brèves rencontres, le supporter h24 serait une tout autre histoire. J’aime mon indépendance.

    — Tu as raison. Il ne vaut mieux pas tenter l’expérience ou il faudrait planquer tous les couteaux de la cuisine.

    Nous rigolons un moment ensemble avant de reprendre notre souffle.

    — As-tu passé une bonne journée ?

    Je ne l’ai jamais vue aussi rayonnante. Elle a un air rêveur qui me rend envieuse.

    — Excellente.

    — Tant que ça ? Bon sang ! Clément a vraiment dû te faire des trucs incroyables.

    Elle rougit d’une oreille à l’autre en me faisant les gros yeux.

    — Cass, tu es irrécupérable. Je ne suis pas avec Clément pour le sexe.

    — Évidemment que non. C’est juste un charmant bonus dont tu ne te lasses pas.

    Elle lève les mains devant elle pour me faire taire alors que je ris à en avoir mal au ventre face à ses joues cramoisies.

    — On pourrait parler d’autres choses ?

    — Bien sûr. Perso, de mon côté, il n’y a pas grand-chose à raconter.

    — Ça, c’est sûr.

    Voilà une réflexion qui a de quoi doucher ma bonne humeur. Je pourrais même lui en vouloir si je ne voyais pas l’hésitation au fond de ses pupilles. Elle a une idée derrière la tête, mais elle n’ose pas m’en parler.

    — Tu veux discuter de quoi ?

    Elle se mordille la lèvre inférieure en se tordant les mains. C’est si grave que ça ? Je lui saisis les poignées avant qu’elle ne se fasse mal.

    — On ne s’est jamais rien caché, Mél. Dis-moi tout.

    Elle inspire un grand coup et se lance.

    — Viens à une soirée avec moi ce soir.

    Dire que je ne suis pas emballée est un euphémisme. Les soirées pour le travail sont une obligation et j’y assiste donc. Toutefois, dans ma vie perso, je les évite comme la peste et Mél le sait bien.

    — Tu sais que je n’aime pas ça.

    — Je sais. Seulement, c’est une soirée pour Clément et moi et je veux que tu y sois. Tu es ma sœur, c’est normal que tu sois présente pour... notre soirée.

    Je penche la tête sur le côté. Je connais Mél par cœur. Je suis certaine qu’elle me cache quelque chose.

    — Qu’est-ce que tu ne me dis pas ?

    Elle se met immédiatement sur la défensive, confirmant mes soupçons.

    — Rien du

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