Découvrez des millions d'e-books, de livres audio et bien plus encore avec un essai gratuit

Seulement $11.99/mois après la période d'essai. Annulez à tout moment.

Sombres Nouvelles: Récits courts
Sombres Nouvelles: Récits courts
Sombres Nouvelles: Récits courts
Livre électronique121 pages1 heure

Sombres Nouvelles: Récits courts

Évaluation : 0 sur 5 étoiles

()

Lire l'aperçu

À propos de ce livre électronique

Une série de nouvelles pour les amateurs de sensations fortes.

Les textes surprennent autant qu'ils angoissent, et plongent le lecteur dans un univers fantastique incroyable.
Ce dernier arrivera t'il à se sortir de la lecture de cet ouvrage sans encombre ? Pas si sûr !

Un ouvrage d'épouvante à lire toutes lumières allumées !

EXTRAIT

Un claquement sec et la pièce est inondée de lumière. Les hommes aux visages cagoulés font place à quelques personnes en tenue moins sombre.
— Putain de mère de Dieu !
L’homme qui a laissé échapper ce juron s’agenouille et relève la mèche de cheveux blonds du cadavre gisant sur le sol. Il reconnaît ce visage. Un couple de cinquantenaires lui en a montré une photo la veille au soir. Des parents désespérés. Il ne sait si c’est la vision de cette jeune femme morte en tenue de soirée ou si c’est l’appréhension d’annoncer la mort de leur fille unique à ces braves gens qui le répugne le plus.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Davy Artero est un auteur de romans mêlant fantastique et épouvante, ses principaux récits se classent dans la littérature d’horreur.
Mais à chaque côté sombre, son côté clair : il a à son actif également de nombreux contes pour enfants, des romans jeunesse et un ouvrage d'humour..
À ce jour, il est impossible de savoir si son prochain ouvrage va ravir les plus jeunes, amuser les adolescents ou s’il va terrifier à nouveau les plus grands…
LangueFrançais
ÉditeurTourments
Date de sortie7 avr. 2017
ISBN9782372240994
Sombres Nouvelles: Récits courts

En savoir plus sur Davy Artero

Auteurs associés

Lié à Sombres Nouvelles

Livres électroniques liés

Fantasy pour vous

Voir plus

Articles associés

Catégories liées

Avis sur Sombres Nouvelles

Évaluation : 0 sur 5 étoiles
0 évaluation

0 notation0 avis

Qu'avez-vous pensé ?

Appuyer pour évaluer

L'avis doit comporter au moins 10 mots

    Aperçu du livre

    Sombres Nouvelles - Davy Artero

    cover.jpg

    Davy Artero

    Sombres Nouvelles

    Éditions des Tourments

    Aux nuits agitées, aux visions d’horreur,

    et à tous ces mots que l’on n’ose pas prononcer pour les décrire.

    Purs

    — Steve, il faudrait que tu arrêtes de bouger !

    Il regarde son rejeton, pieds et poignets attachés à la chaise de cuisine. Il n’arrête pas de gémir et de gesticuler, ce qui ne lui facilite pas la tâche.

    — Arrête de chouiner aussi ! Ce que je fais, c’est pour ton bien.

    — Papa, s’il te plaît… Je ne veux pas !

    Hector se redresse et passe nerveusement la main sur son crâne clairsemé. Peut-être aurait-il dû s’y prendre autrement. Harnacher son fils avant de lui expliquer les raisons de son acte n’était pas une bonne tactique. Il doit réparer cette erreur et le réconforter.

    —Écoute Steve, c’est l’histoire de quelques minutes. Ensuite, tout ira mieux. Tu seras meilleur que moi, meilleur que ton grand-père. Nous avons tendance à être des pleutres dans notre lignée. Avec toi, cela va enfin cesser ! Tu seras le premier de la famille à être un homme, un vrai, un dur. Tu ne céderas jamais sous la pression et tu ne seras plus un lâche.

    À ces mots, Hector songe à plusieurs moments gênants dont certains datent du début d’année. Toute sa vie, il a craint les affrontements. Il s’est toujours laissé faire pour ne jamais envenimer la situation ni causer de vagues. Son père avait la même manière d’agir et il s’en était même fait une idéologie. Plier sans vraiment céder. C’était pour lui une façon de survivre dans ce monde de brutes. Hector avait appliqué ce principe toutes ces années avant de s’apercevoir que c’était extrêmement pénible et totalement idiot. Seulement son propre fils suivait la même voie et ses recommandations pour qu’il adopte un comportement différent ne changeaient rien. Hector en a déduit que cela n’était pas un souci d’éducation. C’était ancré en lui, au plus profond de ses gênes. Il fallait y remédier.

    — Papa s’il te plaît. Je ne veux pas que tu fasses comme Maman…

    — Cela n’a rien à voir ! Ta mère avait des crises d’hystérie. Est-ce que tu l’as vu s’énerver depuis ? N’est-elle pas charmante et souriante à chaque instant maintenant ?

    — Si, mais…

    Les paroles de Steve s’évanouissent dans un sanglot. Hector soupire et s’agenouille de nouveau. Il pose la main sur la bouche de Steve, pour qu’il cesse ses jérémiades et qu’il l’écoute.

    — J’ai juste besoin que tu restes immobile quelques secondes.

    Steve ouvre de grands yeux lorsqu’Hector approche le pic à glace.

    — C’est très bien ! Essaye de garder les yeux ouverts pour que je puisse…

    Steve ne lui laisse pas finir sa phrase. Il parvient à ouvrir sa bouche, laisse échapper un long cri perçant avant de se mettre à gesticuler de plus belle.

    — Bon sang, Steve !

    Hector se tourne vers son épouse, assise devant la petite table ronde de cuisine.

    — Chérie ? Tu peux aller me chercher une ceinture ?

    Fabienne penche la tête vers Hector. Elle sourit. Un joli rictus qu’elle arbore en permanence depuis qu’il s’est occupé d’elle, un soir.

    Il n’avait jamais tenté l’expérience avant, il avait seulement lu des comptes rendus et analysé de nombreux schémas. Les adeptes de Walter Freeman pullulaient sur Internet et il avait trouvé de multiples documents vantant les mérites de cette simple opération corrigeant les erreurs de comportements. La lobotomie transorbitale. C’était la solution à tous ses problèmes. Fabienne était une femme plaisante la plupart du temps. Elle aurait été une épouse parfaite s’il n’y avait eu ces moments de colère intense qui survenaient sans crier gare, et dont Hector était la cible. Habitué à supporter les coups et les critiques, il encaissait sans broncher jusqu’à ce fameux soir où, après qu’elle se soit endormie, il a décidé qu’il ne devait plus être le lâche de service, même sous son propre toit.

    — Chérie ? répète Hector en constatant que sa femme n’a pas bougé de sa chaise.

    Fabienne fronce un sourcil puis se lève. Elle se dirige vers l’un des meubles de la cuisine, ouvre une porte et revient vers Hector, une large casserole en inox dans une main.

    Une femme souriante, mais légèrement déficiente. Une conséquence sans grande gravité pour Hector, qui préfère avoir une épouse un peu abrutie plutôt qu’acariâtre et lunatique.

    — Bon, ce n’est pas grave. Je reviens ! dit Hector à son fils avant de sortir de la cuisine.

    Steve renifle. Il tire sur ses bras, essaye de relever ses jambes, en vain. Son père a trop bien serré les cordes. Impossible de s’en sortir.

    — Voilà qui va solutionner notre problème ! lance Hector en revenant dans la pièce, brandissant triomphalement une vieille ceinture de cuir.

    Il se place devant Steve et avant que celui-ci ait pu opposer la moindre résistance, il passe la ceinture autour du haut dossier de chaise et de la tête de son fils puis il serre.

    — Papa !

    Hector bloque la ceinture, vérifie que la tête de Steve ne peut plus bouger, puis il sort le pic à glace de sa poche. Il passe lentement son doigt le long de la tige d’acier jusqu’à ce qu’il ripe sur une petite aspérité. La marque de la limite d’enfoncement, là où il s’est arrêté quand il est intervenu sur son épouse. Il sait qu’il doit aller moins loin aujourd’hui. Il devra stopper son geste un peu avant l’entaille. Il veut un fils plus hardi, pas le rendre aussi amorphe que sa mère.

    — Bon, on va y aller ! clame-t-il joyeusement en s’abaissant devant Steve.

    Il place sa main sur le visage du jeune garçon, positionnant son pouce et son index autour de l’œil afin de l’empêcher de fermer les paupières.

    — Normalement on fait cela sous anesthésie locale, mais impossible d’avoir les ingrédients nécessaires pour ça, même à la sauvette. On va donc faire sans, comme pour ta mère. Ça dure très peu de temps de toute façon, la douleur te passera vite !

    Steve blêmit en voyant la pointe du pic grossir devant son œil. Il aimerait hurler, mais la peur le tétanise.

    Hector sait ce qu’il a à faire. Passer l’embout entre la paupière et l’œil, mettre le pic de biais puis frapper d’un coup sec pour enfoncer la tige d’environ 7 cm, avant de lui faire faire de petits arcs de cercle, histoire de bien clairsemer le lobe frontal, responsable du comportement lâche de sa progéniture.

    Une grande inspiration. Des gémissements. Un coup sec. Un cri strident de douleur. Du sang qui s’échappe de l’œil et qui coule le long de la tige métallique.

    — C’est presque fini ! Je n’ai plus qu’à…

    Hector ne peut terminer le laïus censé rassurer son fils. Il ressent un violent choc sur le haut du crâne et sa vue s’obscurcit instantanément. Il est projeté brutalement sur le côté et se retrouve allongé sur le carrelage.

    D’autres coups. Il les entend, mais ne perçoit aucune douleur. Un voile opaque fait place au néant, puis sa vue se rétablit. Il relève doucement la tête et constate avec effroi que ce n’est pas lui qui reçoit les coups, mais son fils.

    Fabienne est là, souriante, debout, près de la chaise. Elle frappe la tête de Steve avec la casserole, encore et encore.

    — Chérie, arrête !

    Fabienne continue. Il semble même à Hector que son sourire s’élargit.

    Hector se relève péniblement et s’élance vers son épouse. Elle doit cesser cela, tout de suite. Ce n’est pas sa faute, elle ne pensait pas à mal. Peut-être a-t-elle cru qu’Hector avait besoin d’aide. Elle doit arrêter de frapper leur fils unique. Lui seul peut rehausser leur image, être enfin quelqu’un de respectable et respecté dans la famille.

    — Arrête ! ordonne Hector en attrapant le bras de Fabienne avant qu’elle ne l’abaisse de nouveau sur leur fils.

    Elle le regarde, souriante comme jamais. Hector fixe son épouse puis pose le regard sur son fils, avant de laisser échapper un long cri de désespoir.

    Steve a le visage tuméfié, couvert de plaques rouges. La tête pendante, les yeux mi-clos, du sang

    Vous aimez cet aperçu ?
    Page 1 sur 1