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La galante: Romance contemporaine
La galante: Romance contemporaine
La galante: Romance contemporaine
Livre électronique87 pages1 heure

La galante: Romance contemporaine

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À propos de ce livre électronique

Elle saisit l'instant et se consume tandis que lui ne veut pas bousculer sa vie pour elle.

Cela se passe de nos jours. Entre elle et lui. On ne sait presque rien d’eux. On est dans un lycée, sur les bords de la Loire. Ils sont profs, sans doute. L’histoire débute par leur attirance, si vive. On ne sait rien d’autre sinon qu’elle tombe amoureuse de lui, passionnément. Elle sait qu’elle ne doit pas. Elle sait déjà l’échec, mais c’est plus fort qu’elle. Elle saisit l’instant et se consume.
Lui ? Il ne vit pas la même histoire. Il ne veut pas bousculer sa vie, même s’il a envie d’elle. C’est elle la narratrice, même si elle n’ose pas dire je. Elle nous emporte au cœur de l'émotion et nous conduit aussi au livre à venir. Le livre de l’histoire entre elle et lui quand l’histoire finira, si jamais elle finit.

Découvrez un roman sentimental qui emporte son lecteur au cœur de l'émotion et le conduit au livre à venir : celui qui de l'histoire entre elle et lui quand l'histoire finira.

EXTRAIT

Ils étaient assis l’un à côté de l’autre, l’un tout près de l’autre, trop près peut-être. De temps en temps, elle se penche sur lui pour lui murmurer quelque chose. Leurs têtes se rapprochent. Leurs sourires sont prêts à se joindre. Comme une envie de ce contact charnel, en suspens, sans cesse au bord du gouffre. Ils ne se pressent pas. A chaque fois que l’un ou l’autre sort de la pièce, leurs regards s’agrippent avec le goût sucré de la malice.
Sensation d’attente. Presque certitude. Lui ? Il la fixe, disant silencieusement avec une sorte de sourire qui plisse le pourtour de ses yeux, sa joie de la savoir là.
Elle ? Le silence révèle la douceur incendiaire de ses pensées. Ses mèches blondes à elle et sa barbe de trois jours à lui, barbe rousse. Y frotter la paume de sa main. Sa main glacée à lui, sur sa joue à elle, pour lui montrer qu’il fait froid dehors. Il va neiger peut-être, neige fine et fluide en souvenir du blanc trahi.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Patricia Levy enseigne à l’Université d’Orléans. Elle écrit depuis 1995. La Galante, son septième ouvrage, nous propose une échappée vers les replis tourmentés du désir. L’auteur esquisse, en touches légères, le portrait d’une femme d’aujourd’hui, éprise d’absolu, en proie à une réalité qu’elle transfigure avec toute la force de ses illusions. La Galante rejoint la cohorte brillante des héroïnes dédaignées, insoumises et qui brandissent comme unique étendard, la force sans faille de leur sentiment. On pense parfois à Emma Bovary, à Madame de Clèves, on perçoit le cœur qui palpite comme unique viatique. Il faut avoir vécu les affres de l’attente et du manque, avoir éprouvé la sublime douleur pour comprendre la passion qui, tout à tour, unit et sépare les amants dépeints par l’auteur. Patricia Levy nous offre ici une superbe fresque où les cœurs et les âmes se disputent la primauté sur les corps...
LangueFrançais
ÉditeurEx Aequo
Date de sortie4 mai 2017
ISBN9782359620443
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    Aperçu du livre

    La galante - Patricia Levy

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    Table des matières

    LA GALANTE

    Du même auteur

    LIVRE PREMIER

    LIVRE DEUXIEME

    PATRICIA LEVY

    LA GALANTE

    Dépôt légal avril 2010

    ISBN : 978-2-35962-043-6

    ISSN : en cours

    Tous droits de reproduction  d'adaptation ou de traduction intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

    Du même auteur parus sous le nom

    de Patricia Ferlin:

    Femmes d’encrier, Éditions de Bartillat, 1995.

    Les Clandestines, Éditions Boubée, 1997.

    Gyp, Portrait Fin de siècle, Éditions Indigo et côté femmes, 1999.

    La Gueule en biais, Éditions L’aile et la plume, 2007.

    Soleil Touchant, Edilivre, 2009.

    Les Voyageurs de Terra Galanta (Avec Armand Levy), Éditions Volez, 2009 

    PATRICIA LEVY

    LA GALANTE

    Roman

    Éditions Ex Æquo

    42 rue sainte Marguerite

    51000 Châlons en champagne

    http://www.editions-exaequo.fr

    Une femme galante veut qu’on l’aime ; il suffit à une  coquette d’être trouvée aimable et de passer pour belle.

    Celle-là cherche à engager ; celle-ci se contente de plaire.

    La première passe successivement d’un engagement à un autre ; la seconde a plusieurs amusements à la fois.

    Ce qui domine dans l’une c’est la passion et le plaisir ; et dans l’autre, c’est la vanité et la légèreté.

    La galanterie est un faible du cœur, ou peut-être un vice de la complexion ; la coquetterie est un dérèglement de l’esprit..

    La femme galante se fait craindre et la coquette se fait haïr.

    La Bruyère

    Les Caractères

    LIVRE PREMIER

    A l’instant saisi, passionnément,

    même s’il n’est qu’illusion.

    Ils étaient assis l’un à côté de l’autre, l’un tout près de l’autre, trop près peut-être. De temps en temps, elle se penche sur lui pour lui murmurer quelque chose. Leurs têtes se rapprochent. Leurs sourires sont prêts à se joindre. Comme une envie de ce contact charnel, en suspens, sans cesse au bord du gouffre. Ils ne se pressent pas. A chaque fois que l’un ou l’autre sort de la pièce, leurs regards s’agrippent avec le goût sucré de la malice.

    Sensation d’attente. Presque certitude. Lui ? Il la fixe, disant silencieusement avec une sorte de sourire qui plisse le pourtour de ses yeux, sa joie de la savoir là.

    Elle ? Le silence révèle la douceur incendiaire de ses pensées. Ses mèches blondes à elle et sa barbe de trois jours à lui, barbe rousse. Y frotter la paume de sa main. Sa main glacée à lui, sur sa joue à elle, pour lui montrer qu’il fait froid dehors. Il va neiger peut-être, neige fine et fluide en souvenir du blanc trahi.

    Lorsqu’elle rouvrit les yeux, le quart de lune frappa en plein son regard. L’air était comme une lame mais elle se sentait bien, tiède et lasse. Les lèvres se touchaient à peine, douces à douces. Envie de rester là. Les sourires se dessinaient dans la pénombre glacée. A tâtons, leurs bouches se perdaient en retrouvailles. Corps serrés. Corps déliés. La langue glissait le long du cou. Frissons. Sourires. Fermer les yeux. Perdre l’équilibre.

    ***

    Elle apercevait le bout de sa chaussure de tennis et la manche de son anorak, posé sur une chaise. Ils se souriaient de loin en loin, lorsque les têtes, devant eux, se déplaçaient. Elle parlait aux visages qui lui faisaient face, mais les yeux, par instants, se détournaient et erraient, au-delà, saisissant un fragment de sa silhouette. Ils s’étaient placés de telle sorte qu’ils pouvaient se distinguer sans trop d’efforts.

    Il lui a embrassé la main, puis l’a quittée promptement, dans la nuit froide. Cela avait été une belle journée de décembre. Ciel bleu. Sur les bords de la Loire, ils ont promené leur tendresse. Avant, devant un café, puis deux, il avait parlé. Sensation bizarre. Exceptionnel. Remords. Ne pas prévoir…

    Sur le chemin du retour, seule, les mots surgissent et se bousculent. Elle les mettra en forme cette nuit-là.

    Un peu déçue, désappointée, désemparée, désenchantée.

    Au-delà de l’exceptionnel et du quotidien, il y a l’envie, une envie fraîche et ronde, comme cette pomme qu’ils venaient de croquer, ensemble. Elle ne veut pas de lui comme d’une faveur. Elle veut l’envie. Son envie à lui. Envie de son envie. C’est le plus précieux. Alors elle va sourire et s’efforcer de ne rien proposer même si les mots lui brûlent les lèvres. Elle ne va pas les lui dire mais les écrire peut-être, si elle l’ose. Se voir mardi ? Se voir pendant les vacances ? Se voir ? Savoir ? Non, ces mots qui lui brûlent les lèvres, elle les taira. Peut-être qu’un baiser chasserait la brûlure.

    ***

    Malaise. Durant tout le week-end. C’était peut-être le même que celui dont il lui avait parlé la veille. Elle avait un jour de retard, c’est tout. Mais d’où venait-il ce malaise ? De ce qu’il lui avait dit ou de ce qu’elle ressentait ? Ou bien les deux. Elle l’ignorait. Prendre une douche. S’occuper des enfants, rire avec eux. Mais l’esprit vagabonde.

    Est-ce cela qu’il voulait lui dire ? Qu’ils ne devaient pas penser autant l’un à l’autre. Ne plus se poser de questions. Vivre l’instant présent. Accepter ce qui vient ou ce qui ne vient pas. Ne rien attendre de précis. Ne rien attendre du tout. Survoler sa vie en quelque sorte ? Est-ce cela qu’elle veut ? Elle n’était sûre que d’une chose : elle irait au bout du chemin, parce qu’au bout, il y avait l’autre, sa présence, ses deux bras qui l’entouraient, sa bouche dans son cou, sa main qui caressait sa joue. Elle avait envie de ça. Intensément.

    Ne plus écrire peut-être, du moins ne plus écrire pour lui, car c’est pour lui qu’elle écrit. Elle ne devrait pas, mais c’est plus

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