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Dans l’ombre du Léviathan: Polar
Dans l’ombre du Léviathan: Polar
Dans l’ombre du Léviathan: Polar
Livre électronique67 pages1 heure

Dans l’ombre du Léviathan: Polar

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À propos de ce livre électronique

Le Léviathan ne cesse d’appeler l’enquêtrice Sarah pour revendiquer ses effroyables crimes et en être glorifié. Sa mission : supprimer toute tristesse et souffrance des jeunes âmes afin de les purifier et de faire revivre en lui le souvenir d’un être cher. Un hommage qu’il transpose dans une fureur morbide transcendée par l’idée mystique d’une suprématie. Par son esprit dénaturé, le Léviathan se joue de Sarah à bien des égards. Une fois de plus, abusée et fourvoyée, la confiance de Sarah en la gent masculine est mise à rude épreuve.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Solène Ledru a publié en 2012 un article philosophique dans la revue Terra Haptica intitulé : La vue emblème du savoir ; la cécité emblème de l’ignorance ? En 2015, elle publie Le Brandy dans le genre new romance. Pour son second roman, elle inscrit son style d’écriture dans un nouveau genre en explorant les abysses du polar.
LangueFrançais
Date de sortie16 avr. 2021
ISBN9791037724397
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    Aperçu du livre

    Dans l’ombre du Léviathan - Solène Ledru

    Chapitre 1

    Affamé par la vue des entrailles de sa victime, sa langue se meut le long de ses lèvres rougies par le sang. Spectateur d’un corps inerte auquel il a infligé l’ultime supplice, le Léviathan, comme il se fait appeler, rit d’un ton rauque et intense. Il est l’acteur d’un meurtre sans nom que l’inspectrice Sarah ne tardera pas à découvrir. Sa grandeur d’âme lui susurre, depuis son tout premier meurtre, de signaler son œuvre au monde.

    Quand Sarah entendit retentir la sonnerie du téléphone, son cœur frémit. Une intuition en elle la submergea, non pas de peur, mais à la fois de colère et d’adrénaline. Une sensation qui vous hérisse le poil tellement le paradoxe est naissant.

    Après quelques secondes d’hésitation, elle décrocha le combiné en vérifiant l’origine de l’appel : inconnu bien sûr.

    Un bip incessant retentit annonçant la fin de l’appel. L’inspectrice de police ne savait que trop bien quel chaos elle allait trouver sur le lieu indiqué par l’interlocuteur anonyme. Sarah essayait toujours de jouer la montre pour tenter de localiser l’appel, mais son interlocuteur menait la même routine depuis le début du tout premier crime, à savoir transmettre seulement le nom de la rue sans aucun autre indice. La voix était toujours la même et l’appel était donné depuis un numéro masqué sur la ligne directe de Sarah.

    Chapitre 2

    Tout commença par un simple appel en ce mardi 13 mai 2014. Un jour de prime abord anodin. Sarah était affalée sur son fauteuil, face à son bureau, elle regardait le ciel à travers la fenêtre en songeant à ce qu’elle aurait pu être si elle n’avait finalement pas changé de voie professionnelle. Depuis toute petite, elle rêvait de devenir infirmière, puis vers l’âge de dix-huit ans, après une intervention de la police au sein de son lycée pour présenter leur métier et leurs fonctions, Sarah décida brusquement de changer d’orientation afin de venir en aide aux gens, de leur procurer une forme de sécurité et surtout de mettre derrière les barreaux les malfrats et criminels en tout genre. Cette conviction quant à sa future carrière se figea en son esprit et prit une forme de vengeance personnelle envers les sévices et assassinats sur les enfants. Une vengeance personnelle qui naquit de sa propre histoire. Une histoire sordide, mélange de drame et d’adultère.

    Souvent quand elle était adolescente, les parents de Sarah recevaient chez eux un couple d’amis du même âge qu’eux. Chaque fois, sa mère cuisinait un de ses plats succulents dont elle avait le secret, pendant que son père sélectionnait avec goût quelques vins qui s’accorderaient avec les mets présents sur la table de la salle à manger. Son père était un homme charmant, assez grand avec de larges épaules et un visage à la fois carré et fin. Sa mère succombait toujours à son regard noir ébène. Elle se laissait volontiers enivrer par cet homme dont elle était toujours amoureuse après vingt ans de mariage. Il l’enlaçait toujours comme on enlace un oisillon qui risquerait de se briser une aile au premier vol, elle, si petite en taille et frêle. Sarah avait hérité de la même morphologie que sa mère, mais avec la robustesse du caractère de son père : à la fois persévérante, pleine de tendresse et voulant protéger le monde qui l’entoure.

    Mais ce monde s’est effondré le soir du 7 juin 2003, lorsque Charles et Alice, les amis de ses parents sont venus passer la soirée chez eux. Il faisait 31 degrés dehors, le dîner se déroulait sur la terrasse en pavés rougeâtre, Sarah avait enfilé dès le matin une petite robe légère blanche à voilages. Elle ressemblait littéralement à une petite poupée avec ses cheveux noir ébène (hérités de son père) qui tombaient en cascade sur ses épaules et ses yeux de biche vert émeraude (hérités de sa mère). Son caractère réservé lui conférait une sorte d’aura de laquelle il émanait une forme de mystère. À dix-sept ans Sarah était une belle jeune fille, serviable et souriante. Elle essayait toujours de se rendre utile auprès de ses parents lors de ces dîners ; par exemple, en allant chercher le pain dans la cuisine, ou encore les boissons que son père avait mises de côté à la cave ou au frigo. Ce soir-là, Sarah avait remarqué plus que d’habitude les regards de Charles envers elle, il la regardait du coin de l’œil, la scrutant, comme si elle allait faire une bêtise. Du moins, c’était ce qu’elle avait cru jusqu’à 23 heures lorsqu’elle alla chercher la énième bouteille de vin à la cave. Charles

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