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Une vie d’enfer: Roman
Une vie d’enfer: Roman
Une vie d’enfer: Roman
Livre électronique135 pages2 heures

Une vie d’enfer: Roman

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À propos de ce livre électronique

Touché par une malédiction dont il ignore l'origine, Yann se trouve chaque fois au mauvais endroit au mauvais moment. Mauvais élève, il met fin à son parcours scolaire durant la classe de troisième. Sans aucune qualification, il vagabonde au quotidien devant la gare de Saint-Ores, sa ville natale. Il connaît un tournant dans sa vie lorsqu'il trouve un emploi dans un magasin de prêt à porter. Un soir, lors de la fermeture des portes, un homme armé braque le magasin et s’empare de la caisse. Traîné en justice par son employeur, Yann est condamné injustement à trois ans de prison. Commence alors une aventure périlleuse et sans fin.

À PROPOS DE L'AUTEUR

Né en 1995 à Brazzaville au Congo, Christ Kibeloh est un jeune écrivain romancier et scénariste congolais, passionné de littérature et de football…
Il commence l'écriture en 2014 durant l'année de son BAC au lycée Condorcet à Arcachon où il a écrit son premier roman Rayane l'orphelin apparu en février 2016 aux Éditions ICN France Libris. Ce premier livre bien accueilli par les lecteurs marque son entrée dans la littérature en tant que jeune auteur prometteur.
LangueFrançais
Date de sortie13 mars 2020
ISBN9791037707109
Une vie d’enfer: Roman

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    Aperçu du livre

    Une vie d’enfer - Christ Kibeloh

    Du même auteur

    Rayane l’orphelin, Nouvelle édition, Éditions Edilivre, 2017.

    Retour en arrière ISSA, Nouvelle édition, Éditions Edilivre, 2017.

    Marie, Éditions ICN France Libris, 2017.

    Pour toi, ma défunte mamie Pauline.

    À jamais tu resteras dans mon cœur,

    Comme une étoile tu brilleras toujours.

    Paix à ton âme.

    À madame Elodie De ridder.

    Mes remerciements ne pourront jamais égaler ton grand cœur qui m’a apporté du soutien au moment où j’avais besoin d’aide.

    Avant-Propos

    Vous vivez peut-être la même situation que le protagoniste de ce livre, mais il ne faut jamais oublier que la vie est comme un jeu d’échecs, on perd, ou on gagne.

    Je n’écris pas pour donner des leçons. Mon but est de partager ma passion pour l’écriture, de pousser les lecteurs à aller de l’avant sans qu’ils aient de regrets sur leurs choix ou leurs décisions pris à des moments particuliers de la vie.

    Merci à toutes les personnes qui prendront le temps de lire ce roman.

    Le vieux Gamba

    C’était pendant une soirée d’été, au moment où il faisait un peu chaud, le soleil tardait à se coucher. J’étais avec des connaissances et on discutait de l’actualité politique de la ville. Ils donnaient l’impression de tout savoir sur le sujet. J’en avais assez de les entendre raconter des sottises.

    Il était vingt heures, lorsque je décidai de rentrer après une journée bien chargée, comme d’habitude. Je passai par la route du vieux Gamba – la terreur de la ville – un grand monsieur d’une quarantaine d’années qui mesurait presque deux mètres. Tout le monde avait peur de lui, même les forces de l’ordre. Il semait le trouble et imposait sa loi. Personne n’osait passer près de sa maison, son portail était toujours ouvert, il le laissait ainsi, exprès pour surveiller ceux qui s’aventuraient près de chez lui. De sa véranda, il voyait tout. Je ne vous dirai pas tout non plus, sauf que c’était le genre de type avec qui il ne valait mieux pas avoir d’ennuis.

    J’habitais juste à un kilomètre. Je n’avais pas le choix du trajet ce jour-là parce que je devais rapidement rentrer chez moi et c’était le seul raccourci pour aller beaucoup plus vite. Sur le moment, je ne me posai aucune question sur ce qui allait m’arriver, j’étais confiant et sûr de moi. Après tout, il ne me faisait pas peur.

    Vous devez sans doute vous dire que j’étais fou ?

    Mais non. En réalité, j’avais peur du vieux Gamba tout comme les autres, je ne supportais pas sa domination et sa méchanceté gratuite. Il était capable de tabasser son meilleur ami pour une dette d’un centime.

    Vous avez bien saisi, c’était limite un psychopathe.

    Je doutais fort que ce titan ait des amis, il ne fréquentait personne. Néanmoins, il vivait en compagnie de sa petite sœur, une femme charmante qu’il considérait comme une reine.

    La ville devait s’incliner devant ses principes. C’était une vraie bête sans cerveau. Je n’avais jamais compris pourquoi, il était aussi sévère.

    Je posai à peine le pied dans la rue Gamba, comme il l’avait surnommée, lorsque j’entendis soudain une grosse voix grave qui m’interpella.

    Je fus automatiquement saisi de peur, dans ma tête, résonnaient mes paroles : « non, pas lui ! », « Mais qu’est-ce qu’il me veut ? ». On pouvait voir dans son regard qu’il lisait ma peur, puis il éclata de rire en me regardant d’un air triste. On aurait dit un grand sorcier, je ne savais pas quoi dire ni comment réagir face à ce gros monstre.

    Il me toucha l’épaule tout en me parlant :

    Ses questions me fatiguaient, après tout je n’avais pas d’autre choix que de répondre sinon j’allais très vite me retrouver en miettes.

    Je dus payer dix euros afin qu’il me laisse partir, c’était la condition pour rentrer sans cicatrices et en bonne santé.

    Lorsque j’arrivai chez moi, il était environ vingt et une heures. Je n’avais même pas eu le temps de me poser une seconde que j’entendis quelqu’un sonner à ma porte. C’était bizarre, je n’attendais personne. Je me dirigeai tout droit pour ouvrir, sans me soucier de la surprise, bonne ou mauvaise, qui m’attendait.

    Vous ne pourrez jamais deviner de qui il s’agissait.

    Je crus rêver au début. Je me donnai deux bonnes gifles intérieurement pour me réveiller, mais malheureusement, je ne rêvais pas. C’était la petite sœur du vieux Gamba. Elle venait me présenter ses excuses pour le comportement désagréable de son frère envers moi. Elle avait suivi la scène de mon interpellation depuis la fenêtre de sa chambre.

    C’était l’une des plus belles filles de ma ville, et pourtant, malgré sa beauté, elle n’avait personne dans sa vie. C’était une femme inaccessible, son frère n’hésitait pas à frapper et à menacer tous les hommes qui essayaient de l’approcher.

    Sa présence m’intimida et je perdis mes mots. Je décidai de garder le silence et de refermer ma porte, de crainte que les gens nous aient vus. Mon cœur battait à deux mille km/h, elle tenta de me rassurer en me suppliant d’ouvrir.

    Bref, notre discussion avait duré plus d’une heure. Célia était très douce et sympathique, elle me confia qu’elle ne manquait pas de faire des réflexions à son grand frère dès qu’il se comportait mal.

    Mon souhait était de profiter de sa visite pour comprendre pourquoi le vieux Gamba était, si malfaisant. Après avoir posé la question, j’obtins ma réponse. Je connus enfin le secret que tout le monde ignorait. D’ailleurs, il n’était pas aussi méchant qu’on le croyait. Même si c’était difficile de le défendre, au vu de tout ce qu’il faisait subir aux habitants de la ville.

    Le vieux Gamba perdit sa fiancée et son fils lors d’un accident de voiture. Il était au volant malgré le fait qu’il avait beaucoup bu. Mauvaise manœuvre. La police ne lui fit aucun cadeau. Il fut contraint de passer un contrôle musclé qui dégénéra avec les forces de l’ordre. Il fut verbalisé et son permis lui fut immédiatement retiré. À la suite de cet épisode, il fut présenté devant la justice. Constatant son grave délit, il écopa d’une peine de dix ans de prison ferme. Au moment de connaître la décision du tribunal, il apprit son licenciement par son employeur venu assister à l’audience. Un feuilleton scella son sort.

    À sa sortie de prison, il était complètement transformé. Désormais avec un casier très chargé, il se retrouva à la rue à la vitesse de l’éclair durant deux années, avant d’hériter finalement de la maison de son père.

    Je ne pus retenir mes émotions. Jamais, je n’avais pu imaginer un tel scénario digne d’un film dramatique.

    Malgré les années passées, il se sentait toujours coupable. C’était l’une des raisons pour laquelle il n’était plus sociable et qu’il en voulait à la terre entière.

    Il y eut un grand déclic en moi. Je ne le voyais plus comme avant, mais maintenant, comme une personne qui méritait d’être comprise et non d’être jugée à tort et sans raison valable. C’était un pauvre homme qui avait tout perdu dans sa vie et qui ne savait plus par où commencer pour se relever.

    Je souhaitai l’aider. Mais comment lui tendre la main ? Je ne savais pas. Ma propre situation n’était pas non plus géniale ni plaisante.

    Mon histoire

    Pour mieux comprendre, j’habitais un petit studio, pour ne pas dire un taudis. J’avais du mal à finir mes fins de mois, ma condition m’agaçait n’ayant pas de travail pour le moment. Je cherchais sans arrêt mais personne ne m’ouvrait la porte, faute de parcours. Je n’avais aucun diplôme ni aucune qualification, l’école n’était pas vraiment pour moi. J’avais arrêté en troisième avant le brevet des collèges. Enfin, il me semblait l’avoir passé mais je ne l’avais pas obtenu. J’avais mis fin à mon cursus scolaire à cause de mon professeur d’anglais, madame Isabelle, une dame très hypocrite et sans gêne, qui n’hésitait pas à critiquer ses collègues pendant ses cours. C’était juste insupportable. Et les personnes qui faisaient semblant d’être gentilles devant moi et qui me taclaient par derrière me révulsaient davantage. J’avais une bonne image d’elle au début, je ne pouvais lui faire de reproches ni croire qu’elle était mi-ange et mi-démon. Pendant les conseils de classe, elle passait son temps à me critiquer et à me descendre comme si j’étais le plus idiot.

    Vous devez vous demander comment je sus tout cela. 

    Des copains de ma classe me faisaient des échos. À ce moment-là, je décidai de me comporter comme un sauvage avec elle, malheureusement c’était la fin de l’année. Je ne fus pas rancunier, son jugement dépassait les limites. Je retiens qu’elle m’avait traité, en plein conseil de classe, de débile et d’élève qui ne servait rien. C’était atroce et décourageant.

    Vous comprenez mieux maintenant ma rancœur envers elle et ce qui m’avait poussé à ne plus remettre les pieds au collège.

    Mes parents m’avaient toujours appris à être franc avec les autres et à dire les choses quand cela n’allait pas. La franchise, madame Isabelle ne la connaissait pas.

    Je lui pardonnai avec le temps.

    Je remarquai une chose, le temps passait très vite et filait comme l’argent. J’avais 20 ans et ma situation était très délicate. Je passai mes journées devant la gare à porter les bagages des vieilles dames avec l’espoir d’avoir une petite pièce après mon service. Certaines dames étaient radines et n’hésitaient pas à me faire la réflexion d’aller chercher un travail. Je le prenais très mal par moment, même si c’était pour mon bien. Je détestais les réflexions, surtout venant des personnes qui avaient beaucoup d’argent et qui pouvaient aider facilement sans compter.

    Par jour, je me faisais facilement cinquante euros sans mentir. J’essayai d’économiser mais c’était difficile car les grands étaient toujours présents le soir pour réclamer un pourcentage Je n’avais donc pas le choix, sinon je me faisais battre et expulser de la place.

    Quelques fois, je dealai de la coque pour me faire plus d’argent.

    Ce n’était pas bien, vous allez

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