Sous contrôle: Thriller

Par Sophie Leseure

Des vacances peut-être trop sous contrôle...

Les vacances c'est l'imprévu, les rires, le partage, les bons souvenirs...
Mais si tout était sous contrôle?
Si rien n'était laissé au hasard?
Si les vacances viraient au cauchemar?
Et vous, partiriez-vous avec eux?

Plongez-vous sans plus attendre dans un thriller haletant, en compagnie d'amis qui n'avaient pas pensé vivre de telles vacances...

EXTRAIT

Quand Sarah, Yan, Camille et Tom descendent, un joli plateau art déco est posé sur la table basse du salon, avec quelques cookies sur le côté.
Les six amis prennent place sur les canapés.
— Alors, dites-nous tout, comment vous êtes-vous rencontrés tous les deux ? demande Camille.
— Alors ma chérie, Camille c’est la curiosité incarnée, cette question, elle seule pouvait la poser, balance Mael en riant.
— Tout simplement au cabinet, elle est arrivée pour un bilan dentaire. À la seconde où je l’ai vue, j’ai su, je sais, ça fait cliché, pourtant…
— Quelques jours après, je suis revenue, prétextant une rage de dents, je n’avais rien bien évidemment, mais il fallait que je le revoie… J’ai laissé mon numéro sur son bureau avant de partir… Chose que je n’avais jamais faite auparavant, je précise, ajoute Mathilde, souriante et gênée à la fois.
— C’est mignon… Pour Tom et moi, ce fut différent… On se connaît tous depuis quoi, la maternelle ? Il nous aura fallu attendre nos seize ans pour passer à la vitesse supérieure, l’anniversaire de Cam…
— Ça en aura mis du temps, oui ! continue Mathilde.
— C’est vrai, poursuit Tom, mais quand on est jeune, on a toujours peur de ne pas tenir sur la distance, et encore, nous avons de la chance d’être encore ensemble après vingt ans. Se mettre en couple à l’âge de seize ans, c’est risqué quand même !
— Et j’espère bien que cela durera encore vingt ans, ou quarante, dit Sarah en embrassant Tom.
Le sujet du couple Camille et Yan n’est pas encore abordé, car eux-mêmes se font discrets, s’engonçant machinalement dans le canapé, comme pour disparaître.
***
Un chat rondouillet fait son apparition, et vient se frotter aux chevilles de Yan.
— Hey, mais tu es qui, toi ? lance-t-il.
— Oh, comme tu es mignon ! s’écrie Mathilde. Eh bien, je ne sais pas, je ne l’avais pas vu, alors que nous sommes arrivés hier, tu l’avais remarqué toi, Tom ?
— Non, je devais être trop occupé, répond-il avec un rictus et un clin d’œil.
— En tout cas, je suis vraiment heureux de te voir comme ça mon pote, dit Yan. Ça fait plaisir de te savoir enfin casé.
— Manque plus que toi… lance Mael, malicieusement.
***
L’ambiance est bonne, tout prête à croire que le séjour se passera à merveille.

À PROPOS DE L'AUTEURE

Sophie Leseure - Née en 1980, je suis passionnée de lecture et d'écriture depuis mon plus jeune âge. Auteure de romances, de livres pour enfants, je me lance enfin dans le triller, ma lecture de prédilection.

• Langue: Français
• Éditeur: Art en Mots Éditions
• Date de sortie: 9 nov. 2018
• ISBN: 9782378231781

Aperçu du livre

Thriller

Editions « Arts En Mots »

Illustration graphique : © Val

Je dédie une fois de plus ce roman

à mon Père. Mon héros…

Chapitre 1

En ce soir de fin novembre, une bande d’amis se retrouve pour passer quelques jours dans un manoir près d’un lac. Mael, en couple depuis sept mois, se décide enfin à présenter sa moitié, Mathilde, à ses amis de toujours.

Déjà, la brume épaisse tombe sur ce merveilleux paysage sorti tout droit d’une carte postale.

Le manoir sur un étage y est accessible par de vieilles marches en pierres, donnant sur un ponton comme posé sur l’eau.

Des arbres tout autour enveloppent cette vieille bâtisse totalement perdue, presque invisible, tant elle est entourée par la nature à l’état brut.

Mathilde, vingt-deux ans, blonde aux cheveux longs, d’une couleur de peau blanche comme de la craie, se tord les doigts, tant le trac lui enserre l’estomac à l’idée de rencontrer la bande.

Mael la rassure, en lui promettant que tout se passera bien, qu’elle plaira à tous ses amis.

Arrivé la veille, le couple a déjà pris soin de tout préparer pour leurs invités, lits, tables,…

Ayant trouvé ce manoir tout à fait par hasard en location à un prix dérisoire, il leur aura fallu une grosse partie de la veille pour nettoyer les lieux.—  Bienvenue à tous les quatre, je suis heureuse de vous rencontrer, Mael m’a tellement parlé de vous ! lance Mathilde, un immense sourire sur le visage.

Il sourit, comprenant qu’elle en fait trop, mais ne dit rien. Il la connaît déjà bien assez pour savoir que cela cache une profonde timidité.

— Salut, Mathilde ! lance Camille.

Les cinq amis s’embrassent à tour de rôle, puis Mael lance les présentations :

— Je vous présente Mathilde. Mathilde, je te présente Yan, Tom, Sarah, et pour finir Camille.

— Enchanté, disent-ils en chœur.

Après avoir échangé quelques mots, les garçons débarrassent la voiture, tandis que les filles admirent le lac.

Les rares reflets du soleil sur l’eau donnent un magnifique spectacle, Sarah et Camille en restent bouche bée.

— C’est dommage qu’il fasse si froid, on ne pourra pas se baigner, dit Camille.

—  Oh ça ne fait rien, répond Mathilde, j’ai prévu plein de choses à faire, des jeux, des quizz, des karaokés, tout ça !

— C’est super gentil à toi et Mael de nous avoir invités, lance Sarah.

— Tout le plaisir est pour moi, même si j’avoue être super stressée, répond Mathilde, en riant.

— Vous voulez un petit café pour vous réchauffer ?

— Oh oui avec plaisir, s’exclament-elles, toutes grelottantes, ça nous réchauffera… et te moque pas, tu verras quand tu auras notre âge ! Et surtout ne stresse pas pour nous…

***

Les valises posées dans l’entrée, les quatre invités scrutent leur nouveau logement pour les jours à venir.

C’est une demeure dont l’apparence extérieure ne paie pas de mine, plutôt banale, voire ancienne. Qui ne donnerait pas envie d’y rester ne serait-ce qu’une seule nuit, presque.

Un genre de maison hantée, comme dans les films d’horreur. D’aspect plutôt lugubre, voire insalubre, ce lieu donne la chair de poule à première vue. Isolée, à quelques kilomètres de la ville de Paimpol.

Quasi en ruines, les pierres des murs s’effritent, d’immenses toiles d’araignées ornent les gouttières.

Pourtant à l’intérieur, des poutres apparentes décorent les plafonds, à gauche un très grand salon, agrémenté de deux canapés d’une longueur déconcertante, un feu de cheminée crépite en face d’eux. Sur leur droite un îlot central marque