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Défilé macabre en Brocéliande: Mort sur le Doueff
Défilé macabre en Brocéliande: Mort sur le Doueff
Défilé macabre en Brocéliande: Mort sur le Doueff
Livre électronique199 pages2 heures

Défilé macabre en Brocéliande: Mort sur le Doueff

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À propos de ce livre électronique

Le monde de la mode se voit tâché de sang...

Une voie verte, un pont, une rivière – Le Doueff, quelque part en Brocéliande – le corps d’une jeune fille portant une robe de haute couture, celui de la jeune Léa Dufour, gisant là, inerte…
C’est son petit ami qui fera cette découverte macabre un dimanche matin de mars. Et pourtant, Léa sera vue le lendemain de sa mort sur les caméras de vidéosurveillance d’un hôtel, ou plutôt son sosie, et quel sosie ! Qui peut être cabe double ?
L’enquête mènera l’adjudant Leroux dans le monde fermé de la mode. La rivalité aurait-elle pu conduire à commettre un tel meurtre, pour se retrouver sous les feux des projecteurs ?
Le passé remonte toujours à la surface, surtout quand on s’y attend le moins !

Suivez l’adjudant Leroux tandis qu'il tente d'en découdre avec ces énigmes !

À PROPOS DE L'AUTEUR

Frederic Davy : Né en région parisienne en 1972, il y a grandi, suivi ses études, et y exerce le métier d’ingénieur depuis plus de vingt ans. Mais à chaque fois qu’il a besoin de se ressourcer ou trouver l’inspiration, il s’évade en Bretagne où il a ses racines familiales.
Le pays légendaire de Brocéliande et la côte d’Emeraude restent des incontournables de son existence pour donner du sens à sa vie…
LangueFrançais
Date de sortie27 mai 2020
ISBN9782374690643
Défilé macabre en Brocéliande: Mort sur le Doueff

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    Aperçu du livre

    Défilé macabre en Brocéliande - Frederic Davy

    hasard.

    - 1 -

    7h30… L’Angelus vient de sonner au clocher de Ker Rohan. Ce dimanche matin de mars, le ciel est couvert et l’atmosphère très brumeuse, la température ne doit pas dépasser les 3 degrés. Erwan est debout depuis un quart d’heure pour son jogging dominical. Se remettre au sport, c’est la bonne résolution qu’il a prise au Nouvel An, et il s’y tient. Il a fêté ses 30 ans l’été dernier et s’est promis de garder la forme.

    Léa, elle, a préféré rester au lit ce matin-là, et exceptionnellement ne pas se joindre à Erwan pour quelques foulées sur la voie verte. Il faut dire qu’elle est aphone depuis son retour deux jours plus tôt. Elle était sur Rennes pour une semaine de formation intensive, et est rentrée très fatiguée à Saint-Malo où ils vivent la semaine.

    Erwan est originaire de Saint-Malo, où il a vécu depuis sa plus tendre enfance. Il a récemment repris la direction d’une petite société de conserverie de poissons, suite au départ à la retraite de son ancien patron Yann Le Goff. Yann est une célèbre figure du coin. Malouine depuis cinq générations, la famille Le Goff est connue de tous les pêcheurs de la côte d’Emeraude qui lui réservent toujours leurs meilleures pêches. Depuis qu’il avait embauché Erwan à l’âge de 20 ans, Yann lui a toujours dit :

    – Tu sais Erwan, le jour où je pars à la retraite, c’est toi qui prendras les rênes de la conserverie. Ton père et moi, on a fait les quatre cents coups quand nous étions jeunes. Quand tu es né, ton père m’a choisi pour être ton parrain, et il m’a demandé de m’occuper de toi et de veiller sur ta mère au cas où il lui arriverait quelque chose. Malheureusement, il ne savait pas que, deux ans jour pour jour après ta naissance, il périrait dans le naufrage de son chalutier un jour de houle trop forte. Tu es le fils que je n’ai jamais pu avoir, alors je te confierai les commandes de l’usine quand le moment sera venu.

    Malgré la retraite, Le Goff ne pouvait s’empêcher de venir à la conserverie tous les jours. Cette boite, c’était sa raison de vivre. Il n’arrivait pas à s’en détacher, et tous les employés le savaient pertinemment. Le jour où ils ne le verraient plus, ça serait le signe d’une fin proche. Mais tout le monde était rassuré, leur ex-patron pétait la forme, et ce n’était pas demain la veille qu’il sortirait de ce lieu les pieds devant.

    Léa, elle, vient de la presqu’ile de Crozon où elle y a grandi avant de partir pour Rennes, après son bac, pour y suivre des études de commerce international. Après quelques mois dans un grand groupe pétrolier en tant qu’assistante commerciale dans la région parisienne, elle avait décidé de revenir en Bretagne pour prendre un poste de réceptionniste dans un hôtel qui venait de s’ouvrir face à la plage du sillon à Saint-Malo : La Nouvelle Vague. Sa silhouette élancée et le fait qu’elle parlait couramment anglais et russe avaient mis toutes les autres postulantes sur le bord de la route.

    Erwan et Léa se sont rencontrés au Festival Interceltique de Lorient l’année de leurs 20 ans. Ce fut le coup de foudre immédiat, et ils ne se sont plus jamais quittés, enfin presque… Lorsque leurs regards se sont croisés ce soir d’août, ils surent immédiatement qu’ils étaient faits l’un pour l’autre. Et fruit du hasard ou pas, Léa aurait dû être sur Marseille cette première semaine d’août, lorsque sa meilleure amie d’enfance, Julie, lui fit la surprise de débarquer dans sa résidence étudiante quelques jours avant son départ, pour lui proposer de filer à Lorient pour le festival. Elle ne pouvait pas refuser une telle proposition, elle qui avait eu l’occasion d’y aller déjà quelques fois étant encore adolescente et adorait cette ambiance celte teintée de cornemuses et autres bombardes, et en plus pour passer quelques jours avec Julie qu’elle n’avait pas dû voir depuis trois ou quatre ans, même si elles se parlaient très souvent au téléphone.

    Ker Rohan, c’est leur sas de décompression. Ils y viennent quasiment tous les week-ends. Cette maison, Léa et Erwan l’ont acquise il y a un peu plus de cinq ans. C’est l’un des amis d’enfance d’Erwan, notaire à Ker Rohan, qui leur avait découvert ce petit bijou. Erwan s’en rappelle encore lorsque Dominique les a appelés un soir de février en les informant qu’il venait d’avoir l’exclusivité sur une maison d’exception à vendre tout près de chez lui, et qu’il leur laissait la primeur de la visite. Le lendemain même, ils prenaient la route et une seule visite leur suffit pour craquer. Ils ont instantanément eu un vrai coup de cœur avec cette vue unique sur la forêt de Brocéliande, et cette piscine située dans le jardin idéalement exposé sud-ouest derrière la maison. Ah, cette célèbre forêt de Brocéliande, pleine de légendes, Léa adore s’y balader, surtout la nuit. Elle, qui adore communier avec la nature, y ressent une énergie infinie. Alors, lorsqu’Erwan lui a montré les photos de cette maison avant leur première et unique visite, elle n’a pas hésité une seconde. Elle s’y sent si bien…

    Bientôt 8h, Léa commence à émerger. Elle est entièrement nue, elle qui adore se blottir dans les bras d’Erwan et sentir la chaleur de sa peau contre la sienne lorsqu’elle s’endort. Dans la salle de bain attenant à leur chambre, elle entend la douche couler. Elle se lève lentement, attrape une chemise de son homme. Humant le parfum d’Erwan embaumant cette chemise, elle commence à l’enfiler, ne fermant qu’un seul bouton. Cette chemise, c’est comme une seconde peau. Des frissons envahissent son corps au moment où le tissu effleure ses seins. Elle se dirige vers la salle de bain, entrouvre la porte, aperçoit Erwan se délassant sous le jet de la douche. Elle l’observe quelques secondes, lui ne la voit pas. Elle pénètre dans pièce, et malgré son aphonie, tente de dire :

    – Bonjour mon amour !

    – Ah ! Bonjour chaton ! Tu es déjà debout ? Alors cette voix, pas mieux à priori…

    – Bah non… Bon sang, il faisait super froid à Rennes cette semaine, j’ai dû attraper quelque chose. Fait vraiment chier…

    – Allez, viens me rejoindre. Une bonne douche bien chaude, ça ne peut pas te faire de mal !

    Léa laissa glisser la chemise le long de son corps. A peine fut-elle sous la douche qu’elle enlaça Erwan. Il lui passa la main sur le visage puis sur la nuque, commença à lui caresser le dos, atteignit le creux de ses reins puis ses fesses. A son tour, elle plaça la main sur son torse, et descendit lentement vers son sexe qu’elle effleura. Dans une étreinte passionnelle, leurs deux corps n’en formèrent plus qu’un et ils restèrent ainsi un long moment sans dire un seul mot. C’est comme si le temps s’était arrêté au milieu d’un rêve merveilleux qu’ils souhaitaient éternel.

    Après plusieurs minutes, Erwan sortit de la douche et enfila un peignoir. Il revêtit sa tenue de sport et repassa par la salle de bain pour dire au revoir à Léa qui profitait encore de l’eau chaude dégoulinant le long de son corps.

    – Bon, je pars et je pense rentrer vers 10h. Tu te souviens qu’on va chez ta mère ce midi ?

    – Oui, oui…

    Il sortit de la maison et referma la porte à clé derrière lui. Il ne le savait pas encore à cet instant, mais c’était la dernière fois qu’il verrait Léa vivante en partant ce matin-là…

    - 2 -

    Erwan avait déjà fait deux tours du plan d’eau lorsqu’il décida de prolonger son footing sur la voie verte. Malgré le soleil qui commençait à percer à travers les branches des arbres encore sans feuille à cette saison, le froid persistait ce matin-là. La fatigue commençait à se faire sentir et les crampes arrivaient ; il fit quelques étirements sur le pont surplombant le Doueff qui était en crue à cette époque de l’année. Si au moins j’avais pris quelques barres de céréales avec moi se dit-il… Il était sur le point de repartir lorsque son regard fut attiré par une forme rouge derrière un buisson le long de la rivière. Il descendit lentement le long du pont. Le terrain étant extrêmement humide après les pluies des derniers jours, il ne put pas aller très loin, mais put cependant distinguer la forme qu’il avait vue depuis là-haut.

    – Oh mon dieu, s’écria-t-il !

    Un corps gisait là, une jambe plongée dans la rivière. De là où il était, il lui était impossible de voir s’il était encore en vie ou pas. Cependant, il semblait totalement inerte, ce qui laissait peu de doute à une mort certaine.

    – Bon, n’allons pas plus loin, se dit-il. Je pourrais polluer une scène de meurtre, si pour autant il s’agit de cela. Restons calme et appelons les secours. Bon sang, où ai-je mis mon téléphone ? Ah ça y est le voilà…

    Et il composa le numéro de la gendarmerie. Après plusieurs secondes d’attente, on décrocha finalement.

    – Gendarmerie de Ker Rohan, j’écoute.

    – Bon… Bon… Bonjour, réussit-il finalement par balbutier.

    – Calmez-vous, monsieur. Que se passe-t-il ?

    – Je viens de découvrir un corps sans vie, enfin je crois bien sans vie, le long du Doueff.

    – Quel est votre nom et où êtes-vous exactement ? Nous vous envoyons un collègue sur place.

    – Erwan Le Flohic. Je, je… je suis sur la voie verte, sur le pont qui enjambe le Doueff à la hauteur de la société Sover.

    – Très bien, l’adjudant Leroux sera sur place dans cinq minutes. Ne bougez-pas, ne vous approchez pas du corps et ne touchez à rien. Il y a peut-être des indices qui nous seront fort utiles, pour confirmer s’il s’agit d’un meurtre ou non…

    – Mais je me suis déjà un peu approché du corps pour savoir ce que c’était, et… du… du pont, je n’arrivais pas à distinguer ce dont il s’agissait.

    – N’ayez crainte, nous arrivons !

    Erwan était tétanisé. Il avait comme un mauvais pressentiment. Les minutes qui s’écoulèrent avant l’arrivée des secours lui parurent interminables…

    Très peu de temps après, l’adjudant arriva sur les lieux, accompagné d’une ambulance des pompiers.

    – Bonjour ! déclara l’adjudant Leroux, s’adressant à Erwan. Vous êtes certainement monsieur Le Flohic, et c’est vous qui avez contacté la gendarmerie ?

    – Tout à fait, répondit Erwan qui commençait peu à peu à se remettre de cette découverte, malgré ce sentiment qui lui faisait présager le pire.

    – Racontez-moi comment vous avez découvert le corps.

    – Et bien tout simplement, je faisais mon jogging et me suis arrêté quelques instants pour faire quelques étirements sur le pont, lorsque j’ai aperçu cette forme rouge, là en bas. C’est ce qui m’a intrigué.

    – Avez-vous touché le corps ?

    – Non, absolument pas. Le terrain est trop glissant, je suis juste descendu sur quelques mètres, mais n’ai pas pu aller plus loin.

    – Bon, merci bien. Restez avec moi, nous aurons besoin de votre déposition à la gendarmerie.

    Pendant ce temps, malgré leur équipement adapté, les pompiers progressaient lentement dans leur descente vers le corps. Du pont où ils étaient restés, Erwan et l’adjudant Leroux commençaient à montrer une certaine impatience.

    – Croyez-vous qu’il s’agisse d’un meurtre ? lui demanda Erwan.

    – Attendez, nous n’avons même pas encore la confirmation du décès.

    – Oui, mais mon instinct me trahit rarement, et là je pense qu’il s’agit d’un meurtre.

    – Où en êtes-vous ? cria l’adjudant aux pompiers.

    – Ça y est, nous venons d’atteindre le corps, répondit l’un d’eux. Et je vous confirme qu’il est bien sans vie.

    – Bon, laissez-le là en attendant que la scientifique ait réalisé les prélèvements qui seront nécessaires à l’enquête.

    – Ok, nous remontons.

    Erwan s’éloigna quelques instants pour passer un coup de fil à Léa, et la prévenir qu’il devait se rendre à la gendarmerie pour une déposition suite à la découverte d’un corps dans le Doueff. Aucune réponse après trois tentatives. L’appel basculait à chaque fois sur la messagerie. Il lui laissa finalement un message :

    – Allô chaton, c’est moi. Ecoute, rappelle-moi vite, il faut que j’aille à la gendarmerie. Je t’expliquerai plus tard. Et préviens ta mère que nous ne pourrons certainement pas aller la voir ce midi.

    L’équipe de la police scientifique, qui venait de Rennes, arriva sur place vers 11h30. Erwan et Leroux étaient restés sur les lieux pour les attendre. Les pompiers étaient toujours là également. Un petit groupe de curieux, pour la plupart des joggers du dimanche, s’était formé. Les deux agents de la scientifique commencèrent leurs investigations sur le pont même, mais à part les nombreuses empreintes de pas qu’ils devraient par la suite comparer avec celles d’Erwan, de Leroux et des pompiers, ils ne découvrirent qu’une seule trace noire laissée sur la barrière en bois surplombant la rivière, qui semblait être celle laissée par une chaussure.

    – Bon, il n’y a pas grand-chose sur le pont, déclara le plus âgé des deux agents de la scientifique. Allons voir de plus près si nous trouvons plus d’éléments sur le chemin qui mène au corps.

    Avec l’aide d’un des pompiers qui les assura avec un baudrier, les deux agents commencèrent leur progression vers la victime. Les seuls indices qu’ils parvinrent à trouver étaient deux morceaux de tissu rouge qui provenaient sans aucun doute de la robe, et qui s’étaient accrochés aux buissons lors de la chute du corps dans la rivière.

    Arrivés près de la jeune femme, ils découvrirent que le travail de décomposition avait déjà débuté. Une odeur nauséabonde régnait déjà.

    – Bon alors, vous trouvez quelque chose ? leur cria Leroux.

    – Ne soyez pas impatient, nous faisons notre travail et ne voulons pas louper le moindre indice qui pourrait nous être utile. Laissez-nous encore un quart d’heure et je pense que le corps sera à vous.

    Finalement, dix minutes leur suffirent pour arriver à cette conclusion :

    – Bon, nous avons juste quelques empreintes de pas, et deux morceaux de tissu rouge. Rien de plus.

    – Avez-vous des premières infos à nous communiquer sur la victime et sur la cause de la mort ?

    – Il s’agit d’une jeune femme blonde, disons âgée de 25 à 30 ans. Mais c’est difficile à confirmer dans l’immédiat, le corps est déjà dans un processus de décomposition. Nous avons aussi constaté une entaille profonde au niveau du cou, mais nous laisserons le légiste faire son boulot. De notre côté, nous allons comparer les empreintes de pas avec les personnes présentes ici, et nous analyserons également les échantillons de tissu retrouvés, mais nous avons peu de doutes qu’ils proviennent de la robe portée par la victime.

    – Très bien, répondit

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