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Les Fils d'Anubis
Les Fils d'Anubis
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Livre électronique267 pages3 heures

Les Fils d'Anubis

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À propos de ce livre électronique

Une aventure captivante d'intrigue, de suspense et de mystère.
New York, 2017.
Un week-end, Samuel, expert en civilisations anciennes, reçoit une invitation inattendue pour intervenir lors d'une conférence d'archéologie à New York où sont présentées les méthodes de recherche les plus avancées.
Au même moment, de l'autre côté de la ville, Kate reçoit la nouvelle de l'étrange disparition de sa soeur en Egypte lors d'une croisière sur le Nil. À partir de ce moment, une recherche passionnante commence, qui les mènera, elle et Tom, un expert en informatique, dans l'aventure de leur vie.
Découvrez ce que les deux histoires ont en commun dans un récit palpitant qui réunit l'Égypte ancienne et l'Égypte moderne.
Laissez-vous séduire par cette aventure palpitante dans laquelle les protagonistes tenteront de dévoiler un sombre secret de la mythologie égyptienne.

LangueFrançais
ÉditeurBadPress
Date de sortie10 févr. 2021
ISBN9781071587904
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    Aperçu du livre

    Les Fils d'Anubis - Robert Blake

    Index

    Prologue

    CHAPITRE 1

    CHAPITRE 2

    CHAPITRE 3

    PROLOGUE

    — Par ici, s'exclama le contact qui attendait.

    Il ouvrit une porte qu'ils n'avaient pas vue auparavant, puis il leur fit traverser une vaste pièce jusqu'à une petite peinture murale.

    — Attendez un instant.

    Il alla à la fenêtre et regarda dehors une dernière fois. L'aube n'était pas encore là et tout était silencieux ; ils n'auraient pas de meilleurs moments pour s'échapper.

    — Vous souvenez-vous du chemin ?

    Tous deux acquiescèrent avec impatience. Ils avaient étudié la carte durant toute la nuit.

    Il leur ouvrit le passage secret, derrière le mur, puis leur souhaita bonne chance avant de refermer la porte derrière eux.

    Une galerie de passages étroits s'étendait sur des kilomètres autour des salles du palais. À l'intérieur, l'air était sec et vicié. Il semblait que personne n'était passé par-là depuis longtemps.

    — N'allez pas si vite ou je vais vous perdre, dit la femme rousse en découvrant qu'il faisait noir comme dans un four.

    — Tenez-moi bien et il n'y aura pas de problème, lui répondit-il alors qu'il tenait une petite lampe qui n'éclairait que quelques petits mètres devant eux.

    Alors qu'ils traversaient les entrailles du palais, tout était silencieux. De l'autre côté des murs, tout le monde dormait, sans imaginer ce qui s'y passait.

    — Pensez-vous que nous trouverons l'endroit exact dans cette obscurité ?

    — Quelle que soit la longueur de la galerie, elle doit bien se terminer quelque part.

    La rousse prit une profonde inspiration, pas entièrement convaincue.

    Ils avançaient dans un couloir étroit qui serpentait d'un côté à l'autre et descendait lentement. Ils arrivèrent ensuite à une bifurcation se séparant en deux chemins.

    — A gauche. Je m'en souviens parfaitement.

    Le chemin descendait toujours, parsemé de zones inondées.

    — D'où vient cette eau ?

    — Le lac a inondé les sous-sols du palais.

    Avec l'eau qui leur arrivait à la taille et qui leur donnait une sensation de froid intense, ils furent obligés de ralentir, mais ils continuèrent d'avancer jusqu'à ce qu'ils en sortent.

    — Vous avez entendu ça ? chuchota-t-elle en agrippant fermement son bras.

    Des cris de douleurs brisèrent le profond silence de la nuit. Dans ce passage étroit, le son était amplifié. Un instant plus tard, ils entendirent des bruits de pas pressés.

    — Courrez ! s'exclama-t-il en se tournant vers elle. Nous avons été découvert !

    — Et les cris ?

    — Ils ont dû torturer notre homme pour le faire parler.

    Elle poussa un cri d'effroi.

    Au bout du couloir, ils aperçurent une faible lumière qui semblait provenir de la rue. C'était le reflet d'une petite porte qui bloquait le passage au-dessus de leurs têtes.

    — Tenez la lampe dit-il en la lui tendant, je vais essayer de l'ouvrir.

    — Dépêchez-vous, répondit-elle alors qu'elle entendait les pas se rapprocher. Ils sont sur nos talons.

    Il saisit la grille et la secoua d'un côté à l'autre de toutes ses forces. Après un moment, elle céda car l'humidité du lac avait adoucie la terre.

    — Dépêchez-vous, grimpez ! s'exclama-t-il, joignant les mains pour la propulser.

    Quand elle fut dehors, elle tendit la main et l'aida à grimper. Ensuite, ils replacèrent la grille dans sa position d'origine.

    À cette heure, les rues étaient complètement désertes. Ils remontèrent une longue route bordée de maisons de villes et ils entendirent un bruit métallique derrière eux.

    — Ils ont ouvert la grille.

    Dans la rue suivante, ils virent une porte entrouverte. La rousse lâcha sa main et courut désespérément vers l'entrée.

    — S'il vous plaît, aidez-nous !

    Sans un mot, ils lui fermèrent la porte au nez.

    — C'est inutile, lui assura-t-il en reprenant sa main. Personne ne nous aidera.

    La rue menait à une place qui rappelait des souvenirs tragiques. Au centre, une large plateforme dominait tout. Alors qu'ils passaient devant, ils ne voulurent même pas la regarder.

    Droit devant, il pouvait voir les dernières maisons de la ville et un élégant quartier de la classe supérieure qui menaient vers la périphérie. Enfin, ils laissèrent derrière eux la gigantesque nécropole et se dirigèrent vers le flanc d'une montagne.

    — Vers où ? demanda-t-elle, s'arrêtant un moment.

    Ils pouvaient entendre les voix derrière eux. Le groupe qui les suivait s'était scindé en deux et leur bloquait le passage.

    — Ces chiens n'abandonneront jamais. Ils connaissent par cœur les moyens de sortir.

    Sans autre alternative, ils escaladèrent la montagne devant eux.

    — Je ne peux pas aller plus loin, dit-elle, épuisée après être tombée pour la deuxième fois en seulement vingt mètres. Continuez sans moi.

    — N'y pensez même pas, ma chère, répondit son compagnon, en se forçant à sourire. Nous sommes dans le même bateau.

    En atteignant le sommet, ils découvrirent un gigantesque cratère. À l'intérieur, il y avait de la lave tourbillonnante, provoquant de nombreuses irruptions qui se répétaient sans cesse. Une intense odeur de soufre et d'œufs pourris, accrue par la terrible chaleur, rendait l'air irrespirable. Cela ressemblait à la porte des enfers.

    — Là, dit-il, montrant l'autre côté de la montagne. La forêt est notre seule chance. Si on arrive à l'atteindre, on sera hors de vue.

    En regardant en bas, ils virent que les chiens continuaient à grimper sur le flanc de la montagne, sans repos et en portant leurs énormes bâtons.

    — Ils faut faire le tour du cratère.

    Elle prit une profonde inspiration et prit à nouveau sa main.

    Quelques mètres plus loin, la terre était si molle à cause de l'intense chaleur qu'elle glissa dans un petit creux dans le sol et, sans avoir le temps de réagir, elle tomba.

    — Accrochez-vous à moi ! cria-t-il en attrapant son bras pendant qu'elle était pendue dans les airs.

    Cent mètres plus bas, la lave bougeait nerveusement, provoquant plus d'explosions.

    Avec des efforts surhumains, il attrapa son autre main et il commença à la tirer doucement vers le haut. Mais, une seconde plus tard, leurs mains commençaient à transpirer à cause de la chaleur étouffante et elles devinrent glissantes.

    — Non, cria-t-il de toutes ses forces. Pas maintenant, rouquine ! répéta-t-il désespérément alors que ses doigts s'accrochaient à peine aux siens. On était tellement près !

    Sa main glissa et il la regarda tomber dans le cratère pendant que la scène se répétait encore et encore dans son esprit.

    Quelques secondes plus tard, il sentit un coup fort à l'arrière de sa tête. Avant de perdre connaissance, il réussit à voir l'homme qui tenait un énorme bâton retirer son masque de chacal. C'était l'un des Fils d'Anubis.

    CHAPITRE 1

    I

    — Elle devrait être rentrée depuis une semaine, répétait sans cesse Kate, ne comprenant pas ce qui avait bien pu se passer.

    — N'était-elle pas en vacances à la Mer Rouge ? demanda sa tante à l'autre bout du téléphone.

    — Elle a seulement dit qu'elle partait en Égypte pour quelques jours, répondit Kate, marchant nerveusement d'un bout à l’autre de la pièce.

    — Et que t'as dit l'agent de voyage ?

    — C'est ce qui est le plus surprenant. On a interrogé son entourage et personne ne sait où elle a acheté son billet.

    Il y eu un long silence à l'autre bout de la ligne.

    — Tu es toujours là ? demanda Kate, entendant beaucoup de bruit.

    — Je disais à mes petits-enfants de se taire. Ils ne tiennent pas en place, s'excusa-t-elle. Arrête d'y penser. Dès que tu auras raccroché, appelle l'Ambassade en Égypte. S'ils ne te donnent pas de réponses, contact les services secrets.

    — On a déjà fait ça.

    Kate soupira.

    — Mais ils veulent des preuves de son séjour en Égypte.

    — Fichus bureaucrates ! siffla sa tante, d'un ton sec. Ils nous ont fait un lavage de cerveau avec toutes leurs séries et tous leurs films, mais quand quelques choses de vraiment important se produit, il n'y a personne pour t'aider.

    — Je refuse d'abandonner, ajouta Kate, au bord des larmes. Je découvrirais où est ma sœur, même si c'est la dernière chose que je fais.

    — Bien dit, chérie.

    — Je t'appelle dès que j'apprends quelque chose, répondit-elle et, sanglotant, elle raccrocha.

    Elle s'assit dans son confortable fauteuil, se sentant vaincue, et elle regarda par la fenêtre, en direction de la tranquillité de Park Avenue.

    Jour après jour, cela commençait à épuiser Kate. Elle était incapable de dormir et elle avait commencé à manquer des jours de travail pour la première fois en dix ans. Son mari la soutenait, mais pas autant que ce qu'elle aurait espéré.

    Cet après-midi-là, Kate décida d'appeler Tom. Ils étaient sortis ensemble au lycée et elle ne l'avait pas revu depuis quinze ans. Cette idée ne l'enthousiasmait pas vraiment, mais après avoir passé en revue toutes ses options, elle savait qu'il était son seul espoir. Tom était le meilleur informaticien qu'elle connaissait et son désespoir avait atteint un point où elle était décidée à pirater l'ordinateur de sa sœur. Elle était convaincue que c'était le seul endroit où elle trouverait un indice sur l'endroit où elle se trouvait.

    Elle enfila une veste bleue et, par-dessus, un manteau beige, complétant sa tenue avec une écharpe rouge enroulée autour de son cou. Puis elle se dirigea vers The Street en passant par un vieil ascenseur qui tombait en panne au moins une fois toutes les deux semaines.

    Elle descendit les longs escaliers qui se trouvaient à la sixième et quatre-vingt-douzième rues, et prit le métro à l'heure de pointe. Il n'y avait aucune place assise et elle dû se tenir à une barre à côté d'un gars avec de longs dreadlocks qui ne semblait pas avoir été en contact avec un savon depuis des mois.

    Quand elle atteignit The Street, elle vit qu'il restait encore de la neige sur le trottoir, conséquences du front froid qui avait isolé la ville pendant plusieurs jours. Les énormes buildings et le fort vent empêchaient les faibles et éphémères rayons du soleil de faire fondre les couches de glaces.

    Elle descendit avec précaution le Neuvième Avenue, essayant de ne pas glisser alors que les agents de la voierie couvraient les routes avec du sel, essayant d'empêcher des situations dangereuses. Elle laissa la Quarante-Septième derrière elle et tourna au coin d'un magasin de jouets qui vendait toutes sortes de modèles réduits de jouets et d'avions pour les collectionneurs. Elle n'avait jamais eu de patience pour ce genre de choses, mais elle ressentait une grande admiration pour ceux qui étaient capable de passer des heures et des heures à construire des avions et des bateaux pour simuler de grandes batailles.

    Elle leva les yeux en atteignant le bâtiment où Tom travaillait et vit qu'il était extrêmement similaire à l'immeuble de la compagnie d'assurance pour laquelle elle avait travaillé des années auparavant. Pendant un moment, elle réfléchit à ce que son mari penserait de cette visite. Elle avait décidé de ne rien lui dire pour éviter une dispute stupide qui n'aurait fait que le rendre jaloux.

    Tom était grand et fort, il avait fait partie de l'équipe de football à l'Université. À présent, il travaillait pour une entreprise informatique qui développait des logiciels pour les entreprises les plus exclusives de la Grosse Pomme. Leurs actions avaient grimpé en flèche sur les marchés ces deux dernières années.

    — Comment puis-je vous aider ? lui demanda, depuis la réception, une afro-américaine aux hanches larges et un magnifique sourire.

    — Je cherche Tom Clayton.

    — Laissez-moi voir, répondit-elle en tapant sur son clavier. Le voilà ! Il est en réunion pour le moment. Voulez-vous lui laisser un message ?

    Kate secoua la tête.

    — Je vais l'attendre.

    Elle prit place sur un élégant canapé en velours noir qui faisait face à de larges fenêtres d'où elle pouvait voir l'Hudson gelé. La glace qui flottait dans la rivière semblait petite depuis le soixante-deuxième étage.

    Pendant qu'elle attendait, le téléphone, à la réception, n'arrêta pas de sonner et les ascenseurs montaient et descendaient non-stop.

    Une heure plus tard, Tom sortit de l'ascenseur et la réceptionniste l'informa que quelqu'un l'attendait. Kate était en train de vérifier sur son iPhone s'il y avait des nouvelles au sujet de la disparition de sa sœur.

    — Kate ! s'exclama Tom avec un large sourire. Quelle surprise !

    Quand Kate leva la tête vers lui, ce fut comme si le temps ne s'était pas écoulé. Tom était exactement le même et les années semblaient avoir été très bonnes pour lui. Il n'avait que de petits cernes sous les yeux, dus aux longues heures passées devant l'écran d'un ordinateur et quelques petits cheveux blancs sur ses pattes qui le rendaient encore plus fascinant. Pendant un moment, elle se sentit légèrement intimidée, jusqu'à ce qu'elle se souvienne pourquoi elle était là.

    — Ravie de te voir, dit-elle en se levant. Je ne voulais pas t'embêter mais...

    Elle s'arrêta une seconde, comme si elle était embarrassée et elle baissa la tête.

    — J'ai besoin de ton aide.

    — Allons au café de l'autre côté de la rue. On sera plus au calme pour parler là-bas.

    Kate hocha la tête pour montrer son accord.

    Alors qu'ils parcouraient la courte distance pour aller jusqu'au café, Kate réalisa qu'elle ne pouvait pas le regarder dans les yeux. Elle commença à se dire que cela n'était peut-être pas une si bonne idée.

    — Et personne ne sait où elle a réservé son vol ? lui demanda Tom alors qu'une serveuse aux cheveux longs leur servait à tous les deux une tasse de café corsé.

    Kate secoua la tête, l'air abattu.

    — Tu es mon dernier espoir, Tom. Je ne savais pas où aller. J'ai besoin que tu jettes un œil à son ordinateur.

    — Ne t'inquiètes pas, Kate. On va vérifier. Je suis sûr que ça va s'arranger.

    — Sa maison est assez loin d'ici. Elle a déménagé à State Island il y a deux ans.

    — Ma voiture est dans le parking. Finis ton café.

    Tom paya l'addition et alla récupérer sa BMW tape-à-l'œil qu'il avait acheté quelques mois plus tôt. Il n'avait jamais fondé de famille, alors il pouvait se permettre quelques extras de temps à autre.

    La circulation était impossible dans cette immense ville et il leur fallut plus d'une heure pour arriver chez Veronica.

    La sœur de Kate vivait avec son chat dans un loft au dernier étage d'un immeuble de cinq niveaux. Quand Kate ouvrit la porte, le félin couru vers eux, pensant que son propriétaire était rentré. Dès qu'il vit Kate en compagnie d'un étranger, il leur cracha dessus.

    Kate vit que le chat n'avait pas été nourri depuis plusieurs jours et c'était encore plus étrange. Quand elle s'absentait pendant une longue période, sa sœur lui demandait toujours de s'occuper de son chat.

    Elle emmena le chat dans la cuisine, lui prépara un bol de lait et ouvrit une conserve de Whiskas que l'animal commença aussitôt à dévorer. Quand elle sortit de la cuisine, elle ferma la porte derrière elle pour que le chat ne vienne pas les déranger.

    — Son ordinateur est dans le bureau, dit Kate, en montrant la bout du long couloir où se trouvait une pièce pleine de livres et de dessins.

    Veronica était graphiste.

    Tom s'assit devant l'écran et alluma l'ordinateur. La machine commença à faire le bruit typique des Mac et, soudainement, elle s'arrêta.

    — Un code crypté ! s'exclama Tom. Dans quoi est impliquée ta sœur ?

    II

    — Ce sera tout pour aujourd'hui, dit Doris en retirant ses écouteurs.

    Elle tourna la tête et attendit que le producteur lui dise qu'ils n'étaient plus à l'antenne. Quelques publicités se déclenchèrent en arrière-plan.

    — Comment ça s'est passé ? demanda Samuel, l'invité du programme radio de ce soir.

    — L'audience était basse, répondit le producteur en passant les portes en verre qui séparaient les deux pièces.

    — Je te l'avais dit, répondit Doris sur un ton de reproche, attrapant son manteau en cuir blanc aux finitions noires qui était suspendu au porte-manteau.

    Samuel hocha la tête.

    Seulement quelques followers qui l'appréciaient sur les réseaux sociaux étaient intéressés par ses enquêtes, mais pour la plupart des gens, il n'était rien de plus qu'un imbécile qui n'était pas vraiment populaire.

    Le présentateur et le producteur du programme qui allait commencer sous peu ouvrirent la porte et entrèrent dans le studio.

    — La rumeur dit qu'il ne te reste plus beaucoup de temps à l'antenne, dirent-ils avec un sourire sarcastique.

    — Allez-vous faire voir ! s'exclama Doris, en faisant un geste vulgaire tout en sortant de la pièce.

    L'atmosphère à la station de radio était insupportable. Tous les programmes étaient en compétition pour les créneaux horaires avec les taux d'audience les plus hauts. Et pour empirer les choses, le directeur avait découvert que Doris couchait avec le présentateur du programme sportif.

    Sur le chemin vers le parking, Samuel rattrapa Doris alors qu'elle montait dans l'ascenseur de service. Cette nuit-là, elle sentait légèrement la pêche, ce qui la rendait encore plus irrésistible ; c'était une blonde voluptueuse qui avait beaucoup de succès auprès des hommes.

    — Vous voulez boire un verre ? demanda-t-il alors qu'elle se dirigeait vers sa Mustang qu'elle avait garée près d'une Volvo gris foncé.

    — Dans tes rêves, chéri. Nous n'avons pas eu la moindre audience et tu n'es pas mon genre.

    Elle monta dans sa voiture et démarra.

    Samuel baissa la tête, sortit ses clés et se dirigea vers sa voiture; ce n'était définitivement pas son jour. Alors qu'il allait démarrer, il reçut un message sur son Instagram. Il l'ouvrit et lit à voix haute :

    — Félicitations pour l'émission. J'organise une rencontre la semaine prochaine pour les jeunes enquêteurs et j'adorerais que vous veniez.

    Il jeta son téléphone sur le siège arrière, tourna la clé et démarra le moteur.

    — Félicitations ! Tu pourras me féliciter quand je t'aurais mis la main dessus, Frank... toujours à faire tes stupides plaisanteries.

    La journée avait été courte. La nuit était très froide et les routes étaient désertes. Il entra dans le petit

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