Le Bluesman #1 Tueur de Monstres

Par Stuart Jaffe

    Le bluesman - musicien, magicien, tueur au sang froid. Envoyé dans notre monde depuis un univers parallèle, le bluesman veut sauver la planète de l'infestation créatures mutantes hideuses qui l'ont accompagné. Armé de magie, de talent et de son companion Scotch, il afronte ces monstres dans l'espoir de créer un monde de paix pour tous. 

• Langue: Français
• Éditeur: BadPress
• Date de sortie: 10 janv. 2016
• ISBN: 9781507129319

Aperçu du livre

Le monde est bien différent de ce que l’on imagine. J’ai appris cette leçon l’été de mes vingt-deux ans. Tout juste renvoyé de la fac (ils ont tendance à faire ça quand on fait la fête tous les soirs et qu’on oublie de se pointer en cours), viré de mon boulot (ils ont tendance à faire ça quand on fait la fête tous les soirs et qu’on oublie de se pointer au travail), et mis à la porte par mes parents (ils ont tendance à faire ça quand...),  j’ai décidé de voir du pays et de me remettre entre les mains du destin. Non pas que je croyais au destin, mais il y a une chose que je peux affirmer en toute certitude : Si le destin existe, il me déteste à mort.. 

Quelques semaines après le début de mon voyage...

Avant d’entrer dans le vif du sujet, j’aimerais juste prendre un instant pour vous expliquer que je ne suis pas un imbécile. J’aime bien faire la fête, au cas où vous ne l’auriez pas déjà deviné ; mais, cependant, la raison pour laquelle j’avais tendance à rater les cours est que la plupart d’entre eux m’ennuyaient. Je suis plutôt intelligent, je lis beaucoup, mais je trouvais que la morosité du parcours universitaire me retenait telle une laisse. Ma décision de voyager à travers les Etats-Unis n’était pas le résultat d’un désespoir sans but, mais plutôt un choix qui, je l’espérais, me permettrait de donner un sens à ma vie – de trouver ma place. Et je l’ai trouvée. Oh oui, ça, je l’ai bien trouvée.

Retour à notre histoire.

Quelques semaines après le début de mon voyage, j’étais descendu dans le sud en voiture et m’étais retrouvé dans un village de rien du tout, en bordure d’une ville de rien du tout, dans le Piémont de la Caroline du Nord. J’ai atterri dans un endroit qui servait un délicieux barbecue à la mode de Lexington, dont je suis tombé amoureux dès la première bouchée, et de la bière bien fraîche, à la mode de partout. Mais la chose qui m’a le plus marqué, c’était cet homme noir assis sur une toute petite scène et qui jouait du blues sur sa guitare acoustique.

On aurait dit un bluesman du delta tout droit sorti des années 1920. Il portait un costume noir à rayures, un chapeau noir, une touche de blanc dans ses cheveux bien soignés, et une vieille guitare délabrée qui témoignait d’un style de jeu et d’un style de vie aussi durs l’un que l’autre. Il joua un air qui m’était à la fois inconnu et familier. Un petit riff venait harmoniser la ligne de basse constante et musclée pour en faire un morceau bien ficelé, et il y ajouta quelques licks de part et