RAPHAEL LE FEU SOUS LA GRÂCE
Il y a quinze ans, Raphael était perçu à tort comme un chanteur à midinettes. L’auteur de l’immense « Caravane », un titre pourtant si peu formaté pour être un tube, a vécu pleinement ce succès avant de réaliser qu’il y avait plein d’autres pistes musicales à explorer. De disque en disque, Raphael a tracé sa route, en filant la métaphore artistique, que ce soit autour de la boxe ou de la météo des sentiments. Snob malgré lui, il peut faire sourire avec ses références intellos. Mais le garçon de 45 ans ne manque pas d’humour, et encore moins de sensibilité quand il s’agit de chanter l’amour. Tel le dernier des romantiques? Christophe n’aurait pas dit mieux.
Paris Match. Vous aviez dit qu’avec “Anticyclone”, votre disque précédent, les gens pourraient enfin comprendre ce que vous racontiez. Qu’en est-il de celui-ci ?
Raphael. J’ai le vocabulaire de Donald Trump dans cet album ! [Il rit.] C’est très simple ! Je voulais un disque sans chichis, percutant comme peut l’être le rock, avec la même énergie, mais sur de la musique électronique. Je prends chaque album comme si c’était le premier. Je reconstruis tout comme une ville après un tremblement de terre. Et ça se voit, il y a une maladresse qui pourrait être celle d’un mec de 25 ans. J’adore les accidents en musique.
“Haute fidélité” est surtout un
Vous lisez un aperçu, inscrivez-vous pour lire la suite.
Démarrez vos 30 jours gratuits