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Un Reve
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Livre électronique35 pages24 minutes

Un Reve

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À propos de ce livre électronique

Un Reve was written in the year 1876 by Ivan Sergeyevich Turgenev. This book is one of the most popular novels of Ivan Sergeyevich Turgenev, and has been translated into several other languages around the world.

This book is published by Booklassic which brings young readers closer to classic literature globally.

LangueFrançais
ÉditeurBooklassic
Date de sortie7 juil. 2015
ISBN9789635254620
Un Reve
Auteur

Ivan Turgenev

Ivan Turgenev was a Russian writer whose work is exemplary of Russian Realism. A student of Hegel, Turgenev’s political views and writing were heavily influenced by the Age of Enlightenment. Among his most recognized works are the classic Fathers and Sons, A Sportsman’s Sketches, and A Month in the Country. Turgenev is today recognized for his artistic purity, which influenced writers such as Henry James and Joseph Conrad. Turgenev died in 1883, and is credited with returning Leo Tolstoy to writing as the result of his death-bed plea.

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    Aperçu du livre

    Un Reve - Ivan Turgenev

    978-963-525-462-0

    Chapitre 1

    JE vivais alors avec ma mère dans une petite ville maritime, et venais d'avoir dix-sept ans. Ma mère n'en avait pas trente-cinq — elle s'était mariée très jeune. Mon père était mort, comme j'entrais dans ma septième année, mais je me souvenais fort bien de lui.

    Maman était une blonde, de faible taille, avec un visage agréable, mais toujours triste, une voix lasse et sourde, des gestes timides. Autrefois, elle avait été célèbre par sa beauté, et depuis n'avait rien perdu de son charme, en dépit des atteintes du temps. Jamais je n'ai vu des yeux plus profonds, plus doux et plus mélancoliques que les siens, de cheveux plus fins et vaporeux, de mains plus gracieuses. Je l'adorais et elle m'aimait…

    Pourtant, notre existence n'était pas des plus joyeuses ; un mal secret, immérité et incurable, semblait ronger ma mère. Et ce n'était pas la douleur d'avoir perdu mon père, qu'elle avait aimé passionnément et dont elle gardait pieusement le souvenir au fond de son cœur… Non, c'était tout autre chose, une sorte de détresse inexplicable que je pressentais confusément, mais sûrement, dès que je regardais ses yeux tendres et immobiles, ses lèvres belles et closes, marquées d'un pli amer.

    Maman m'aimait, ai-je dit ; malgré cela, il arrivait qu'elle me repoussât comme si ma présence lui était devenue subitement insupportable. Je lui inspirais une véritable répulsion ; elle s'en repentait ensuite, me serrait sur son cœur, en pleurant, et me suppliait de lui pardonner. J'attribuais ces sortes d'accès à sa santé fragile, à sa douleur… N'étaient-ils pas dus plutôt à son propre caractère, à ces impulsions mauvaises, voire criminelles, qui se faisaient jour en moi, quoique rarement ?… Je ne le crois pas, car les deux phénomènes ne coïncidaient jamais.

    Ma mère s'habillait toujours en noir, comme si elle continuait de porter le deuil, mais nous vivions sur un assez large pied. Nos amis étaient peu nombreux.

    Chapitre 2

    J'ÉTAIS l'unique souci de maman, et nos deux existences faisaient corps, pour ainsi

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