Un Drapeau Sur La Lune

Par Joao Duarte

An 2000,
Quatre amis à leurs vingt ans, hiver entre rêve et réalité

• Langue: Français
• Éditeur: Joao Duarte
• Date de sortie: 29 déc. 2014
• ISBN: 9781310371264

Joao Duarte

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Aperçu du livre

UN DRAPEAU SUR LA LUNE

CHRONIQUE DE L’HIVER 2000/2001

by

João Duarte

SMASHWORDS EDITION

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un Drapeau sur la lune

Chronique de l’hiver 2000/2001

Copyright © 2014 by João Duarte

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UN DRAPEAU SUR LA LUNE

Chronique de l’hiver 2000/2001

"My soul is painted like the wings of butterflies

Fairy tales of yesterday will grow but never die"

Queen

Toute notre enfance, nous imaginions et nous ne cessions de nous demander les uns aux autres l’âge que nous aurions en l’An 2000.

Et, rien qu’à l’évocation de cet âge futur, une vague se levait en nous.

Ou mieux : nous n’étions plus que cette vague.

Toute notre enfance, tel a été notre horizon.

*****

Anne-Laure

6 janvier

au matin, la lumière derrière les rideaux

Tous ces rêves, il faudrait réussir à les oublier.

Au réveil, à les laisser derrière soi. Comme s’ils n’avaient jamais été rêvés.

Sa tête enfouie dans l’oreiller. Son corps qui se détourne. Les yeux ouverts. Les yeux fermés. Serrés. Les mains qui fouillent ses orbites. Comme enfant. Les poings fermés. Comme enfant. Aucune larme. Une révolte sèche. Le dégoût de soi.

Elle avait encore fait ce rêve.

Ce rêve tordu et torturant. Jouissif aussi.

La mort de sa mère.

Ingérable…

Ce mélange de perte, de chagrin, de souffrance, mais d’espoir.

Les amis de sa mère qui l’étouffent de leur fausse – elle ne peut être que fausse – compassion.

La perte, l’absence, mais la liberté.

Et, au delà de tout !, une joie, une silhouette presque atteinte : la découverte de son père.

Le lit est chaud. Et moite.

Son corps est froid. Et, son cœur, disparu.

Laissé dans le jardin. Marchant fébrilement vers la silhouette. Son père à l’ombre d’un arbre nimbé d’une lumière aveuglante.

Le cauchemar n’est pas un rêve. Juste un rappel brutal à la réalité.

*****

Anne-Laure et Marco

31 janvier

l’amour sans la possession

Gaspard, Marco et Christian devaient arriver vers dix-huit heures. Anne-Laure habitait la Mouzaïa, un quartier de pavillons ouvriers du dix-neuvième arrondissement de Paris qui avaient